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Jlkiries.
«817
ARTES SCIENTIA VERITAS
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DE
LA LANGUE MANDCHOUE
GRAMMAIRE
ANTHOLOGIE & LEXIQUE
PAR
C. DE HARLEZ
PARIS
MAISONNEUVE frères <& Ch. LECLERC, éditeurs
25, QUAI VOLTAIRE. — 5, QUAI MALAQUAIS
1884
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MANUEL
DE
LA LANGUE MANDCHOUE
GRAMMAIRE
ANTHOLOGIE & LEXIQUE
PAR
C. DE HARLEZ
PARIS
MAISONNEUVE frères <& Ch. LECLERC, éditeurs
25, 9UAI VOLTAIKE. — 5, QUAI MALAQUAIS
1884
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HZ8
Louvain. — Typographie de Ch Peeters, rue de Namur, 22
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ifC-ll'^bh
PREFACE
L'utilité de la connaissance du Mandchou pour l'étude de TExtrême-
Orient avait déjà été signalée, il y a cinquante ans et plus, par les
savants linguistiques qui ont jeté les fondements de cette science,
MM. C. von der Gabelentz et J. Klaproth. Leurs observations ont été
plus d'une fois répétées depuis et dernièrement encore un sinologue
de renom, M. C. Puini, les confirmait dans sa traduction du Li-Ki
(Part. I, fin).
Ceux qui compareront la traduction mandchoue du S'u-King, dans
le peu de pages que nous en donnons, avec les diverses traductions
européennes qui ont paru jusqu'ici, reconnaîtront facilement que
rintelligence du texte eût été grandement facilitée par l'étude de la
version mandchoue.
On a donc cru faire chose opportune et favoriser les progrès de
cette importante étude en donnant au public un manuel qui en faci-
litât l'accès.
C'est cette pensée qui a présidé à la composition de ce livre. Les
principes grammaticaux, puisés de préférence aux sources d'origine
mandchoue proprement dite, ont été développés avec le plus de con-
cision possible. L'adjonction d'une anthologie avec notes explicatives
dispensait de multiplier les exemples. Dans le même but on a évité
les discussions sur les affinités du Mandchou et du Mongol et autres
du même genre (1).
(1) Abel Reinusat nous semble aller un peu loin quand il veut faire de
mots tels que loeilembi, yoso, etc., des ternies mongols empruntés. — On
ne s'est point lurrété non plus à. distinguer les mots chinois nationalisés,
par ex. hiyoo s'un, pieté filiale, de hiao avec suif. s*un, cuhgen, de cung
(cloche) et gen; mioori, seconde ou miotH (de miao avec sufif. ri), fiyeUn,
chapitre (de pien eile).
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_ 4 —
Dans la transcription de l'alphabet mandchou on a préféré le
système de M. von der Gabelentz à celui que suivent aigourd'hui
d'autres orientalistes. En effet, si g, K par exemple, doivent être
transcrits par un A diversement pointés, parce qu'il en est ainsi en
mandchou, pour être conséquent il faudrait également transcrire par
une même lettre a (méd.), e et n, tout comme o, ô et w, voire même a
(init.), k,g eth médiaux et représenter ces derniers par un double n.
Les morceaux qui composent la Chrestomathie sont pour le plus
grand nombre pris à des ouvrages non encore traduits ni édités en
Europe. Le choix en a été fait et pour ce motif et dans le but de donner
une idée des divers genres que renferme la littérature chinoise. Les
passages pris à l'Évangile serviront spécialement à comparer les
génies des langues tartares et européennes et à formuler la pensée
européenne en langage de la Tartarie.
Les pages 130 et ss. (dispositions pénales) sont puisées à un ma-
nuscrit dont aucun autre exemplaire n'est connu, semble-t-il, en
Europe et qui appartient en propre à l'auteur.
L'ode à Moukden, pp. 134-138, fera connaître la poésie mandchoue
créée par K'ien-Long (1).
Le lexique dans lequel on a tenu justement compte des savants ou-
vrages de MM. von der Gabelentz et Zakharoff est principalement
fondé sur le Buleku bithe et les textes écrits directement en mand-
chou. Pour grouper plus méthodiquement les mots d'une même fa-
mille, on a rangé les verbes d'après le thème, abstraction faite du
suffixe bi (mbi).
L'auteur se plaît à reconnaître ici les services que lui ont rendus
MM. Maisonneuve et Leclerc en mettant à sa disposition le Dergi
Hese, avec tous ses appendices, ainsi que le Buleku bithe, et à leur
exprimer tous ses remerciments. Les textes imprimés en caractères
originaux l'ont été à l'imprimerie impériale de Vienne, ce qui nous
a obligé à les placer en dernier lieu avec la page de transcription
destinée aux premiers exercices de lecture (p. 171).
(1) Le rhythme inventé par K'ien-Long consiste en l'assonnance des
premières syllabes de chaque couple de vers et la rime des finales des dis-
tiques. Voy. p. 134; 1. ambalinggô... amargi-, dalirabuha.., toktobu?ia,
etc.
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GRAMMAIRE MANDCHOUE
NOTIONS PRÉLIMINAIRES (1)
I. Coup d*œil historique
Le Mandchou est la langue de tribus de race tongouse, établies
sur les rives de l'Amour entre la Chine, la Sibérie et la Corée ;
tribus qui, après des vicissitudes diverses de puissance et d'asser-
vissement, finirent par conquérir la Chine (en 1644) et établirent
une dynastie de leur race sur le trône du Céleste empire.
Le Mandchou est donc la langue non seulement des peuplades
tartares de la Mandchourie, mais aussi de la dynastie impériale qui
règne actuellement sur la Chine ; c'est un des idiomes officiels de
la cour de Pékin, il sert à rédiger les traités faits avec les puis-
sances européennes.
Le nom et la nationalité mandchoux ne datent que de la fin du
XIII® siècle. Vers cette époque les tribus de l'Amour, soumises à la
suzeraineté mongole par le fils de Ginghis-khan, réussirent à s'y
arracher. Un chef du nom d'Aisin Gtoro,dont la renommée a fait un
personnage légendaire, réunit ensuite plusieurs tribus et fonda un
(1) Le but spécialement pratique de ce manuel et Tétroitesse des limites
qui nous sont imposées ne nous permettent pas d*entrer ici dans des détails
historiques et littéraires. Nous nous bornons donc aux notions indispen-
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— 6 —
nouveau royaume auquel il donna, comme au peuple, le nom de
Mandchou.
La puissance du nouvel état s'étendit successivement jusqu'à
dépasser les limites de la Chine, mais la culture intellectuelle du
peuple, comme celle de la langue mandchoue, ne fit d'abord que
peu de progrès. La langue mongole était alors employée en Mand-
chourie dans les rapports diplomatiques. Cependant le contact
de la civilisation chinoise ne fut point sans effet. En 1899 l'empe-
reur mandchou Taï-tsou chargea deux lettrés de créer un alphabet
pour sa nation. Ceux-ci le formèrent sur le modèlç du mongol
lequel avait été lui-même modelé sur l'alphabet ouïgour, emprunté
au syriaque des prêtres nestoriens. Cet alphabet perfectionné par
ordre et sur les indications de l'empereur Kian-Loung, est encore
en usage aujourd'hui.
Cette invention eut certainement une heureuse influence civilisa-
trice ; mais ce fut la conquête de la Chine (en 1644) et ses résul-
tats qui firent du Mandchou une langue littéraire. Aussitôt après on
se mît à traduire en grand nombre les livres chinois et à composer
simultanément dans les deux langues. Les empereurs prirent
la tête de ce mouvement et furent parfois eux-mêmes auteurs et
poètes. Le premier prince de la dynastie mandchoue, à peine âgé
de 17 ans, présidait les conseils des lettrés.
L'empereur Kian-Loung (ou Lao tsoung) composa l'éloge de la
ville de Moukden (Mukden i fujurun bithé) dont le texte et la tra-
duction font partie de la chrestomathie de Klaproth, et créa à cette
occasion une métrique mandchoue, dont le principal caractère est
la rime et l'identité des syllabes initiales des vers.
Il fit aussi perfectionner l'alphabet mandchou et compléter le
dictionnaire mandchou de Kanghi, après avoir fait recueillir de la
bouche des veillards et des savants tous les mots dont le souvenir
s'était conservé (1). Il avait surtout pour but d'arrêter l'envahisse-
(]) Voir plus loin, à Tanthologie, la préface du dictionnaire de Kang-hi.
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I
ment des mots purement chinois et de rendre à la langue mand-
choue la plus grande originalité possible.
Ce dictionnaire parut en 1772 sous le titre de Khan-i araha
nonggime toktobuha manju gisun i buleku bithe(i). On peut le
(îonsidérer avec la grammaire Thsing-wen-khi-meng (2) comme le
fondement de la langue.
II. Littérature mandchoue
La littérature mandchoue consiste principalement en traductions
(lu chinois. Un certain nombre de livres mandchoux, de documents
diplomatiques, administratifs etc., peuvent être considérés comme
<'îcrits directement en cette langue ; d'autres, Véloge de la ville de
MoukdeUy le Dergi Hese jakôn gôsade wasimhuhangge par exem-
ple, sont certainement des compositions originales.
Nous ne pouvons dresser ici un tableau de cette littérature ;
nous devons nous borner à citer les ouvrages qui peuvent êtr(^
plus ou moins facilement acquis par ceux qui désirent étudier la
langue du Fils du ciel.
P. Gerbillon. Elementa linguœ tartaricœ. Paris 1787. — Elé-
ments de la langue tartare-mandchoue, traduit par Amyot. Voy,
Mémoires concernant l'histoire des Chinois t. XIII, p. 39-73.
C. VON DER Gabelentz. Eléments de la grammaire mandchoue,
in-8. 6 pi. Altenburg 1832.
t. Kaulen. Linguse Mandchuricœ institutiones quas conscrip-
sit, indicibus ornavit, chrestomathia et vocabulario auxit F. K.,
in-8. pp. 152. Ratisbonae 1886.
L. Adam. Grammaire de la langue mandchoue, in-8. pp. 137.
Paris 1873.
(1) Litt. : Livre miroir de la langue mandchoue, fixé en l'augmentant.
publié par l'empereur .
(2) Grammaire de la langue mandchoue écrite en chinois par Sheou-
Phing en 1732 sous Young-Ching.
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— 8 —
ORLOviEFF.Grammaire mandchoue (en russe). St^Petersbourg 1 873.
I. Zakaroff. Grammatika manetchzuraskago-iazika. St Péters-
bourg 1879.
Thsing wen khi meng. Grammaire mandchoue écrite en chinois
et traduite en anglais par Wylie. Shanghai 185S.
G. Hoffmann. Gramraatica raancese compendiata dalFo. c. Zing
wen ki mung, p. 56. 1883.
Amyot. Dictonnaire tartare-mandchou-français avec des addi-
tions et l'alphabet de cette langue par L. Langlès. 3 vol. in-4*,
Paris 1789-1790.
Le grand dictionnaire Mandchou-Mongol avec préface. Pékin
21 parties.
C. VON DER Gabelentz. Mantschu-Dcutschcs Wôrterbuch, in-8,
pp. VIII-232. Leipzig 1864.
L Zacharow. Dictionnaire* complet Mandchou-Russe, in-8**,
pp. XXX-1636.
Miroir de la langue Mandchoue (Manju gisun-i buleku bithe)
dictionnaire mandchou en mandchou. 33 pèn.
A. Rémusat. Recherches sur les langues tartares. Paris 1820.
N. ScHOTT. Versuch ùber die tartarischen Sprachen. Berlin 1836.
Klaproth. Chrestomathîe mandchou avec traduction française
partielle, in-8« pp. 275. Paris 1828.
F. Kaulen. Chreslomathia cum vocabulario. Voy. plus haut.
L. RocHET. Maximes et proverbes mandchoux et mongols ;
avec une traduction française et un vocabulaire. Paris 1875.
pp. 166. (Texte autographié et transcrit).
W. Wasiliew. Chrestomathie mandchoue. St Petersbourg 1863,
in-8% pp. 228.
Meadows. Translations from the Mandchu language wilh the ori-
ginal text. Canton 1849.
A. Rémusat. Notice sur les 4 livres moraux attribués a Con-
fucius avec le texte chinois, mandchou, et la traduction française
du livre Tchung-Yung. Voy. Notices et extraits des manuscrits de
la Bibliothèque, t. X. pp. 269 ss. Paris 1818.
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— 9 —
A. Rémusat. UInvariable milieu de Tsen-Sse en chinois et mand-
chou avec une version littérale latine, une traduction française et
des notes, in-4«. Paris 1817.
E. Teza. Mangiurica. Note raccolte. 4** Pisa.
Testamentum novum en Mandchou. 8 livr. in-4^. St Petersbourg
1835 (traduit sous la direction Lipowsow).
TcHEu-TSi. Thai'kih'thu. Tafel des Urprincips. Chinesisch mit
mandchur. und deutscher Uebersetzung u. Ânmerkungen; von
G.v. d. Gabelentz. Dresden 1876.
T'ung-Shu des C'eut-tsi. Chinesisch ua mandchurisch mit Ueber-
setsung u. Commentar von Wilh. Grube. 2 part, in-8** pp. VIII-46.
Wien, Holzhausen 1880.
Le Sse chou (les 4 livres) traduit en mandchou par l'empereur
Kian-Loung.
Sse cchu , Shu King, Schi-King in mandchuischer Uebersetzung
hrsgw von G. v. d. Gabelentz. Leipzig 1864 (Âbhandl. f. d. Kundo
d. Morgenland. t. III).
Hymne Tartare-mandchou , traduit par Amyot et publié par
Langlès. Paris 1792.
J. Klaproth. Verzeichniss der mandch. u. chines. Bûcher u.
Handschr. der Kgl. Bibl. zu Berlin. Paris 1822. Folio.
W. ScHOTT. Verzeichniss der Chines, und mandchu-tungus.
Bûcher u. Handschriften der Kgl. Bibl. zu Berlin (Fortsetzung zu
Klaproth). Berlin 1840.
Catalog der Bnecher u. Hanschr. in Chines, mandchu. mongol,
tibet. u. Sanskritsprache in der Bibl. des Asiat. Départs. Peters-
burg 1844. 395 chin. 60;^mand. 41 mong.
W. Wasilieff. Description de la Mandchourie (en Russe).
Du Halde. Description de la Chine et de la Tartarie chinoise.
Paris 1736, 4 vol. fol.
L. NocENTiNi. Il s. editto di Kanhi e l'amplif. di Yun-cen. Ver-
sione mancese. Firenze 1883.
Grosier. De la Chine ou description générale de cet empire
7 vol. in-8^ Paris 1818-1820.
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— 10 —
LvNGLÈs. Rituel des Tartares-Maiidchoux rédigé par Tordre de
Khian-Loung. in-4^ Paris 1804.
III. Nature de la langue,
SES RAPPORTS AVEC LE CHINOIS
La langue mandchoue est généralement rattachée aux langues
ouralo-altaiques et classée parmi les idiomes tartares, bien qu'elles
ait une nature et un vocabulaire propres.
Elle est à la fois agglutinante et isolante et possède même
quelques traits des langues flexionnelles.
Les formes verbales et les dérivés se constituent par l'adjonction
de suffixes au thème, sans fusion de ces deux éléments.
Le genre et le nombre des noms, les degrés de comparaison, la
nature des adjectifs sont déterminés par des mots spéciaux ou la
place du mot, comme dans les langues isolantes et spécialement
en Chinois.
Le pluriel d'un certain nombre de mots se forme comme celui
des langues à flexion par l'union d'un suffixe spécial (sa, ta, ri) et
du thème avec altération de celui-ci. Ex. amban plur. ambasa;
jui, plur. juse, etc. Voy. plus loin.
En outre les formes infinitives, telles que arame, arafi (de ara)
ne. différent point des infinitifs latin amare, amavisse.
La littérature mandchoue, s'étant formée sous l'influence des
lettrés chinois, il est tout naturel que la langue mandchoue ait
subi les conséquences de ce fait et que sa grammaire ait fait des
emprunts assez considérables à la grammaire chinoise. Les diffé-
rentes manières d'exprimer la pluralité des objets, des concepts,
par exemple, semblent avoir été calqués sur les expressions usitées
en Chine. Nous aurons l'occasion dans le cours de cet ouvrage de
signaler bon nombre de ces imitations. Nous ne nous arrêterons
cependant qu'aux principales ; il ne peut entrer dans notre plan
de donner une sorte de grammaire comparée mandchou-chinoise.
Les Chinois appellent les Mandchoux, « man-tcheou, » écrivant
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— n —
selon leur habitude les noms étrangers au moyen de caractères
chinois ; ce sont ici man, plein et tcheou, ile.
Les livres Mandchoux contiennent beaucoup de mots chinois ;
les uns ont été introduits dans la langue même, ce sont surtout les
titres de fonctionnaires, les termes religieux, gouvernementaux,
locaux, etc. ; les autres sont purement et simplement conservés,
comme dit Schott, parce que Ton ne s'est pas donné la peine de
les traduire.
Ces mots ne sont pas toujours transcrits exactement ; mais dans
les modifications qu'il leur fait subir, le mandchou observe cer-
taines règles que l'on peut formuler de la manière suivante :
CONSONNES
1^ Les dures chinoises sont représentées par les semi-dures
mandchoues ; k par g ; t par d; p par b ; c' par j et par/.
2® Les aspirées chinoises sont représentées par les simples
mandchoues ou par les lettres créées exprès pour reproduire les
lettres chinoises (Yoy. plus loin à la fin de l'alphabet).
Kh =k, k' ; th =^ t, c'h = c\ ths = ts, thsi = ji (qui se pro-
nonce ts devant t).
3^ Ng au commencement des mots ne se transcrit pas.
Ex. ngo « o.
Dans les noms propres mandchoux transcrits en chinois, ng ap-
paraît là où le mot mandchou commence par une voyelle.
Ex. Ortai est transcrit en chinois (ngo-el-tai).
4® S$ et ts deviennent souvent s,
5® W tombe avant u : wu =^ u,
VOYELLES*
a devient souvent e ; et o avant o. Ex. cang == ceng ; ao ■= oo.
ë = e tsë = se.
i = iy avant une voyelle = ta =- iya.
» = e avant n, ng final : in = en.
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— 12 —
u == entre deux voyelles et après e : luan = ioan^ eu = eo.
M ■= avant a : uan = ôan^ uang = ông parfois.
= d avant a, e : oan, oen = ôan, ôen.
= u avant ng final : tsong = tsung.
a » <$ avant n final et o ailleurs : un = dn, mn = iyôn.
u = 01 après i : tu = ioi.
Les noms chinois composés, sont écrits en un seul mot.
Exemples :
M. Fugiyan Ch. Fu kian M. jeo Ch. c'en
M. Sungdu Ch. ^5ow^ tu M. Gwn^f se Ch. Kong-tsë
M. bujengsi Ch. pu-cang-sse M. Fe/toi c?a5't Ch. Ye-liu-tas'e
M. Dailiyoo Ch. tai-liao M. Fwîija/i Ch. Fwen
M. 6oo Ch. jjao M. Fdnaw Ch. Fwn-wan.
Le Chinois traduit les noms-propres mandchoux par autant de
mots de même son qu'il y a de syllabes en mandchou et sans égard
au sens. Nous avons vu plus haut ngo-el-tai représentant Ortai. Le
mandchou traduit aussi parfois les noms chinois mais en conser-
vant le sens bien qu'il soit hic et nunc inapplicable. Ex. sunja
hecen (cinq villes) traduit u-tcheu, (nom de ville), aisin « or » tra-
duit kin (nom du royaume des Nutchins), qui signifie aussi « or »;
d'où Aisin gurun est royaume de Kin. Ni cuhe « perle » signifie
« étoile » dans ni cuhei surdehen, à cause du chinois sium.
Pour beaucoup de mots chinois qui n'existaient pas en mand-
chou et spécialement pour les termes philosophiques on a pris
souvent des mots mandchoux traduisant un homophone du mot
chinois que l'on voulait rendre. Ainsi pour rendre khi, le principe
matériel, on a adopté le terme mandchou sukdun « souffle » cor-
respondant au mot chinois khi « souffle. »
De même hôsun force, 'puissance est appliquée à la distinction
des arcs comme correspondant du chinois U. (Voir la préface).
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GRAMMAIRE MANDCHOUE
LIVRE PREMIER
DES SONS ET DES LETTRES
CHAPITRE PREMIER
PHONÉTIQUE
1 . La phonétique mandchoue proprement dite , comprend
29 sons : 7 sons vocaliques et 22 consonnantiques.
Les sons vocaliques sont : a, e (ouvert), e (sourd), i, o, d, u (ou).
Les consonnes sont : a) les nasales : n dental, n (mouillée ou pala-
tale), n (gutturale) et m. — Les gutturales : k, g, kh (k aspiré) et h. —
Les dentales t, d, s; les labiales b, p, ph, f,\es chointantes palatales
s' (ch fr.), j (fr.), c' (tch) et/ (dj) et les semi voyelles l, r, w {w anglais).
2. Les voyelles se divisent en fortes et faibles. Les fortes sont
a (et les deux o), o, ô.
Les faibles sont : e, è, i, u. Toutefois on peut encore subdiviser
celles-ci en moyennes : i, w, et faible : e.
3. Les livres mandchoux contenant beaucoup de mots d'origine
chinoise ; la phonétique mandchoue s'est enrichie de 9 sons chinois
que l'on représente par/, sSy ts, dz, c'h {tchh), fh [djh), k\ g' et kh.
4. Le Mandchou n'a pas de diphthongue, les voyelles qui se sui-
vent, se prononcent séparément.
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— a —
Le caractère de fixité qui distingue le mandchou fait que sa
phonétique est des plus simples ; les sons en se joignant n'exercent
aucune influence les uns sur les autres; les radicaux et les sufiixes
restent en général intacts. Il n'y a à cette règle que trois excep-
tions dont il sera parlé plus loin à savoir : 1) Tassonnance des
voyelles dans les suffixes; 2) les consonnes et voyelles intercalaires
dans quelques mots et 3) la suppression de quelques lettres.
CHAPITRE II
DE l'alphabet et DE L'ÉCRITURE
5. Les Mandchoux forment leur alphabet non point par lettres
isolées, mais par syllabes qu'ils divisent en 12 catégories (uju). Ce
qui donne un nombre très considérable de caractères.
Ces lettres-syllabes s'appellent hergen ; pour les désigner on dit
a sere hergen, ba sere hergen, etc. (Litt. : lettre dite (^serej a, ba, etc.).
6. L'alphabet mandchou, proprement dit, compte 24 lettres ayant
chacune différentes formes d'après leur position ; c'est-à-dire, en
général, selon qu'elles se trouvent au commencement, au milieu,
ou à la fin d'un mot, et, pour quelques-unes, selon qu'elles sont
avant des voyelles fortes ou des faibles, conmie on le voit dans le
tableau ci-joint.
L'alphabet mandchou n'a donc point autant de lettres que la
phonétique a de sons. Plusieurs sons sont représentés par une seule
et même lettre : c'est le cas de e ouvert et e sourd; de n et fi, de
/ et j, de kh et h, de p etph,
CHAPITRE III
PRONONCIATION
7. Les lettres mandchoues se prononcent de la manière sui-
vante :
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— 1a.r-.
AJ Voyelles : a, t, o, ô, comme en français ou comme dans les
mots allemands amme, in, spot, sohn.
w.comme ou français (u ail. ital., etc.).
e est ouvert au commencement et au milieu des mots, et sourd
dans les syllabes finales en e ou m ; c'est alors un o bref très sourd.
B) Consonnes : /i est dental excepté devant i où il prend un son
palatal mouillé se rapprochant du gn français.
n guttural s'écrit ng, comme on le verra ci-après. Les fortes k,
p, t, se prononcent comme en français, allemand, etc.
Les molles g, b, d ont un son durci, un son plus fort au com-
mencement des mots ; ce n'est que médiales qu'elles ont le son du
gf, 6, d français, italien, etc.
h initial se prononce aussi plus fortement, d'un ton plus gut-
tural, rude comme le x espagnol.
Les autres lettres se prononcent comme il est indiqué au tableau ;
s, comme s fr., 5' conmie ch (sch, sh), c' comme tch (tschj,f conmie
dj fr. (dzh), l, r, f, comme dans nos langues, y comme y fr. (j al-
lemand), w comme w anglais-néerlandais (ou précipité).
C4J Toutefois le son i altère la prononciation de 5 de ces con-
sonnes quand celles-ci le précèdent, à savoir : k, g, s, c' et/; ki et
cH se prononcent tsi ; gi et fi se prononcent dsi et si est ji (fr., zhi).
8. Comme on le voit par le tableau, ces lettres ont en général
une forme différente selon qu'elles sont initiales ou médiales;
plusieurs aussi ont une forme spéciale quand elles terminent un
mot.
9. Mais en outre, k, g, h, t et d varient aussi de forme selon
qu'elles sont suivies d'une voyelle forte a, 0, ô ou d'une faible e, i,
u. Les formes placées à gauche servent avant a, d, les autres
avant e, i, u.
La première forme de f s'emploie devant a et e pour le distin-
guer de w. Voy. § 10.
iO. Si r n'a pas de forme propre à la première colonne c'est
que cette lettre ne commence jamais un mot mandchou; w au
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— 16 —
contraire ne se trouve qu'au commenceraient des mots (excepté
aux cas où cette lettre est intercalée entre deux voyelles et ne se
prononce pas (§ 10), et cela uniquement avant a ou e. Il n'y a point
de mots qui ont wi, wo ou wu,
11. À la fin des mots quelques consonnes font groupe avec cer-
taines voyelles qui les suivent et dont la forme s'altère quelque
peu. Ces groupes sont : ba, be, ke^ ge, he, bo, bu et de plus ngg
médial. Voir le 2« tableau, IL
12. La lettre i entre une voyelle précédente et une consonne
suivante s'écrit deux fois ou plutôt on intercale un i qui ne se
prononce presque point. Ex. aisin, sain, etc. (Voy. 2® tableau, III).
Entre w ou d et a ou e on insère un w qui se fait à peine en-
tendre. Ex. gôa, jue (V. ibid.).
13. Plusieurs lettres se composent d'un même élément, un ou
deux petits traits placés à gauche de la ligne verticale - ou = ; en
sorte qu'il serait impossible de les distinguer. Ce sont a, e, n et
k, g, h médiaux ; a initial est semblable à en initial.
La distinction se fait au moyen d'un point placé à gauche pour
n et à droite pour h, g, t, d; h et g médiaux ayant deux traits,
on place le point au milieu. Voir l'alphabet et le 2« tableau, V.
On remarquera aussi la forme de k final et médial (2® forme)
ainsi que d, t (2« forme).
C'est également un point placé à droite qui diflerencie o de w.
14. On doit observer que ces points sont omis dès qu'ils ne sont
point nécessaires. Ainsi k eii les perdent lorsqu'ils sont suivis de
e, t, u. La forme seule (2® f.) de ces consonnes suffit à indiquer
qu'elles sont suivies d'une voyelle faible et i, u ont des formes par-
ticulières ; on sait donc que ce doit-étre un e. Voy. 2® tableau, IV.
Le point de n est également supprimé à la fin des mots. Voy. egan,
2® tableau, V. En effet un mot ne peut terminer par ea, oa ou aa;
ôa, ua exigent, entre d, u et a, un w qui indique suffisamment un a.
Comme nous donnons un texte avec transcription au commen-
cement de l'Anthologie, il serait superflu de présenter ici une
autre exercice de lecture.
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Prononciation
Initiale8
Mediale8
Finales
a
4*
^
<^
e
-•*
^»
-!ï»
i
Jt
>1
'^
a*
il
<!>
u
'^
c^
<»>.
ô
iT
^
J
n
.V
»-i
-!^
k
^ O
1 o ti
'4.
S
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J >
3
kh(h)
^ ^
:H >
"—"
b
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3>
*>
P
5
3^
—
8
>
>
*:
8' (8h)
^
■>>
—
t
* *
.rt ^ ^
â.
d
^ *
^' <4
1
vM
■M
U
m
^
■h
—
c (tch)
U
U
—
j m
. ^
VI
—
y
^
<^
—
r
—
-?!
t>
f
^ /l
H- d
—
w
^
d
—
«
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^i*
I. Lettres chinoises.
^ 8*e U» tsh ^ k'e
> tse -^ dzh O» g'e
>j dze
n. Groupe.
J* J" J' J^ ^ ®- «^ ^.
ba . be ke ge he bo . bu ngge
ni.
ai ei oi ni ni gOa jne
IV.
i. l t. I, ^ ^
te de ta dn ka gu
V.
i i
aga egan
nakarahft agahakft
VI.
en a
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— 17 —
CHAPITRE IV
DES MOTS ET DE LEUR FORMATION
§ I. Différentes espèces de mots : mots simples, thèmes et dérivés,
15. Le Mandchou n'ayant point de flexion proprement dite (si
ce n'est pour le pluriel de quelques noms) il n'y a point lieu de
distinguer, dans ses mots, des racines et des radicaux.
Le vocabulaire mandchou, ce que les Allemands appelent avec
tant de Justesse le Wortschatz, se compose de mots complets, irré-
ductibles et invariables, de thèmes servant de base aux formes
verbales et de dérivés de ces deux genres de termes.
Dans les groupes latins, par exemple, actor, ago, agmen et dux,
ductor, ducam, nous abstrayons, des mots, les deux formes, ag, duc
qui n'ont point d'existence propre et ne peuvent que servir de
base aux mots dont elles forment le premier élément. Il n'en est
point de même en Mandchou. Tout ce que l'on peut y faire c'est
de distinguer les thèmes verbaux comme l'on distingue le thème
ama dans amabo, amabilis, etc.
Il y a cependant un assez grand nombre de mots ayant un thème
commun. Leur énumération appartient au dictionnaire. En voici
quelques exemples : Kumun, musique ; kumuci, musicien ; ku-
muda, maître de musique ; kumungge, bruit ; — Yaru, acte de con-
duire (mal); yarun, guide; yarumbi, conduire; yarugan, intro-
duction; yarhôdai, guide; yarhôdan, excitation; yarhôdambi^
conduire, diriger ; yarfun , reines ; yarkiyan, yarkiyagariy séduc-
tion; yarkiyambi, séduire, pervertir. C'est là certainement un des
groupes les plus nombreux. Comparez aussi dorgi, dolo, dosi,
dedans, dosime, entrer, dombi, doombi, se poser dans, où l'on voit
une racine do.
16. D'une foule de mots on ne peut abstraire ni racine ni
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— 18 —
thème commun à d'autres mots ; ils sont complètement isolés, ou
ne se développent que par des suffixes de dérivation.
A la première catégorie appartiennent, par exemple, an, règle ;
ha, lieu ; da, racine ; bekdun, dette ; jugôn, chemin, etc.
A la seconde : ehe, méchant , qui donne ehecun, calomnié ;
ehereme, se pervertir; ekeîingga, malfaiteur, etc.; sakda, âgé,
d'où sakdame, vieillir; sakdantala, jusqu'à la vieillesse, etc., etc.
A celle des thèmes verbaux se rattachent par ex. ara (écrire)
qui donne le verbe arame écrire et toutes ses formes et ses déri-
vés; gelé qui donne geleme, craindre, gelesu, craintif, gelecuke,
redoutable, etc.
Ces thèmes ne sont pas de simples abstractions ; ils sont em-
ployés purement à l'impératif. Ex. ara, écris, gelé crainds. Tout
le vocabulaire mandchou peut donc se diviser en mots isolés, mots
primitifs thématiques, (c'est-à-dire formant des dérivés), et dérivés
ou composés.
17. Le lexique mandchou compte environ 80 mots monosyllabi-
ques, noms, pronoms, et particules pronominales, adverbes, etc. —
Ex. da racine, di chef, gi avis, tu bannière, bi je, i lui, kai certes :
ci de; — et une cinquantaine de thèmes verbaux également mono-
syllabiques. Ex. 0, bi être, sa savoir, te être assis, se dire, s'u sa-
voir, etc. Plusieurs sont composées d'une consonne et de deux
voyelles. Ex. deo frère cadet, s^u(w)e adroit, tu('U))a feu, etc. —
La grande majorité des mots est bisyllabiques et les syllabes
sont en général composées d'une consonne et d'une voyelle. On
trouve cependant assez fréquemment des groupes de deux con-
sonnes dont le premier est le plus souvent une nasale ou une semi-
voyelle (/, r) ; quelquefois b on k.
Le groupe ng est souvent suivi d'une troisième consonne,
Ex. tungki, tunglu, tungge, tungni, tungse. Mais il n'exprime le
plus souvent qu'une nasale gutturale. Ces groupes sont-ils primi-
tifs, ou proviennent-ils d'une apocope de voyelle, c'est ce qu'on ne
saurait dire avec certitude ni discuter ici. Quelques mots tels que
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ilha fleur, turgen coulant rapidement, comparés à ila fleurir et
tura couler, indiquent une chute de voyelle. Par contre dans abka
ciel, akda foi etc., on ne peut découvrir aucune trace de suppres-
sion.
18. Certains mots sont formés par un changement fait à un
autre, principalement en changeant la voyelle forte a en la faible e.
On exprime ainsi une idée opposée à une autre, la différence des
sexes, la faiblesse opposée à la force etc.
Ex. a principe actif e principe passif.
ama père, eme mère (Voy. Genre).
ganggan fort, genggen faible
ganggahôn long et mince, genggehun courbé
garudm phénix mâle, gerudei phénix femdle
wasime descendre, wesime monter
^cuhôn paix, facuhôn trouble
aitobume sauver, oitobume être en danger etc.
Comparez aussi : hadai et hedei ; habtaha, hebtehe.
§ II. Dérivation.
19. Les mots ne se développent que par des suffixes ; le mand-
chou n'a pas de préfixe.
Ex. gebu nom ; dérivé : gebungge nommé
doro loi, rite ; id. dorolon cérémonie etc.
On trouvera plus loin le tableau des sufiixes de dérivation.
I. Des thèmes.
20. Dans leur développement par dérivation ou composition, les
mots mandchoux et les suffixes restent généralement sans change-
ment. A cette règle il y a quelques exceptions.
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1<> Un n final tombe devant une consonne.
Ex. kundun respectueux, — kundulembi être respectueux.
2^ Une voyelle finale précédée ou non d'une autre voyelle tombe
parfois aussi. Ex. juse p\nv\e\ de jui fils; ilha plante de ilaha
fleuri (part. p. de ila fleurir) ; sarkô de sarakô ; dôme, doname de
doome, dooname déposer, franchir ; dejimbi de deijimbi brûler ;
emgeri une fois, de emu geri, et autres composés de emu. Quel-
quefois deux mots se fondent de la sorte en un. Ex. meimeni de
meni-meni.
Souvent la voyelle finale d*un thème ou d'un premier sufiixe
verbal tombe au milieu d'un mot comptant plus de deux syllabes.
Cela a lieu surtout quand la consonne précédente est / ou r.
Ex. hebdeme p. hebe-de-me (hebe conseil), faldame p. fait dame (de
jali tromperie) ; cfr. hafirs'ame de hafiras'ame épargner, okjoslame
et okfosalame être pressé.
3** On trouve aussi des suppressions plus considérables.
Ex. ninju soixante, de ningun ju.
i^ Deux voyelles se rencontrant, l'une des deux tombent.
Ex. generakô de génère akô ; genehekô de genehe akô. (Voy. aux
participes).
5** Souvent entre une voyelle finale et une consonne initiale vient
s'interposer une consonne (une nasale, s ou r), dont l'origine est
encore incertaine ou du moins contestée (1). Ce sonl :
(1) Les explications auxquelles on doit avoir recours pour pouvoir assi-
gner partout à ces lettres une provenance organique les rend extrêmement
suspectes. Comment croire par ex. que doonjimhi «* je m'assieds » vienne de
deux infinitifs mis bout-à-bout et mutilés doome- jime-bi.
On oublie que dans les langues dont l'histoire nous est connue, les let-
tres euphoniques sont fréquentes. Ainsi le persan, de khratu, khrcU a fait
khired, de staura, s'iUôr ; de stawra, ustuvâr (avec deux intercalations).
De même le français a fait esprit, esté de spiritus, status ; le wallon dit stu
ou situ, sposeï* ou siposer (épouser) selon que ces mots sont précédés d'une
voyelle ou d'une consonne, comme aussi « tro-z-honnéte, » « on-z-a-t-oyou,
(on a oui). Et tout cela pour alléger la prononciation. Comparez du reste
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— 21 —
n avant d, g ; nour avant j
m avant 6, c' ; m ou r avant $\ l
s, r, avant h.
Ex. goninja (de goni+ja); doonjimbi (de (^oo4-i*+^); sifirhôn
{desiji+hôn', sitashôn) (et sitahôn) pauvre, misérable (destïa+Adn).
6* Quelques thèmes présentent des formes un peu difierentes
dans différents mots. Ex. boigoji et boihoji maître de maison;
icuhiyan et acuhiyan, calomnie ; ibiyame et ubiyame haïr ; t^sema
semer et usin champ ; alira (de alin) gravir une montagne et ala-
rame, id.; dahôme et dahime répéter ; amurôn et amuran aimant à.
Comparez aussi s^anggiyan et s'eyen blanc ; s'oks^ohon et eokcohon
hauteur; gelé et ^o?o craindre ; corodai et garudai, phénix, etc., etc.
II y a là probablement des variétés dialectales. On aura remar-
qué déjà que la voyelle i tend à se substituer à plusieurs autres;
g et h s'échangent souvent. Ex. gurgu et gurhu quadrupède.
7^ Les suffixes subissent en grande partie la loi de l'assimila-
tion des voyelles. Il en est ainsi de ceux qui ont une forme en a
ou en 0, ô. Les premiers ont les trois formes a, o, e ou simplement
a et e. Les autres ont ô, o, u ou simplement 6, u. Ex. tala, tolo,
tele, hôn, hon, hun.
L'assimilation n'est donc qu'imparfaite. En outre les autres suf-
fixes restent invariables.
21. Tous les faits d'assimilation peuvent se partager en deux
classes. Dans Tune sont compris les mots isolés, indépendants,
noms ou adjectifs, formés chacun par soi et que le dictionnaire
donne nécessairement ; de ceux-là nous n'avons point à nous
les mots somishôn, et somihôn de somi cacher ; bokirshôn et bokishôn raide,
qui indiquent suffisamment une nature inorganique des lettres 5, r. Compa-
rez de même emgeri une fois et juwe-nggeri deux fois, deemu etjuwe-\-geri.
Toutefois hafirhôn vient de Jiaflrahôn et celui-ci de haflra ; sijirhôn de
sijiràhôn. Il se peut que les autres mots soient ainsi formés par analogie ;
mais c'est là aussi une formation inorganique. Quant à n, m cette explica-
tion est impossible. Voyez aux pronoms personnels mimbe, minde, cende, etc.
où le n est certainement inorganique.
2
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— 22 —
occuper spécialement. Le tableau des suffixes donné plus loin
suffit à la tâche du grammairien.
L'autre est composée des catégories de mots, formés d'un suf-
fixe commun à toute catégorie, et d'après certaines règles gram-
maticales. Ce sont les noms de nombre dérivés, les participes, les
post-positions (ce que nous appelons prépositions), etc. Il est né-
cessaire d'exposer les règles qui les concernent.
I. Suffixes* variant en a, o, e.
La voyelle du suffixe dépend de celles du thème.
a). Mots finissant en a, o, c, — le suffixe prend la même
voyelle. Ex. ara-ha, tokto-ro, gme-tele.
Il en est ainsi quand bien même le mot thématique aurait deux
syllabes et que la première voyelle serait différente de l'autre.
Ex. miyooca-la, funce-tele.
h). Mots en i, u. Ici une voyelle précédant la dernière, influe sur
le suffixe. Nous devons donc distinguer les monosyllabes des poly-
syllabes.
a) Monosyllabes en i,u. — Le suffixe prend e.
h) Mots en i, u précédés d'une autre voyelle.
Si la première voyelle est forte, le suffixe prend a. Ex. ali-ha,
jabu-nggala (de ali^ jdbu), haci-ngga.
Si la première voyelle est un e, le suffixe prend e. Ex. jendur-ken,
jérgi'le.
Les thèmes en u-u, i-u veulent le plus souvent e, ceux en i-i, u-i
prennent le plus souvent a. Ex. ulu-ken, ulhi-cungga, ili-ha.
22. Voici le tableau de ces correspondances en abrégé :
MONOS. • DiSSYL.
Th. a, a-a, a-ô, (o-e-i-u)-a suf. a.
0-0 a-o, (e'i'U)-o — o.
e, i, u e-e o-e(l), {e-i-u) e — e.
a-w, a-t, o-i, i-i — a.
e-u, e-i, i-u, u-u, u-i e (qqf. a).
(1) Ex. golce-hen, golde-ren, tohte-leme.
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— 23 —
23. Suffixes en Ô, o, u.
1* à correspond o-6 Ex. onco-hon, giodo-hon, jobos-hôn.
k a, ô — ô Ex. yada-hôn, gildahôn.
k e,i, u — u Ex. wesi-hun, etuhun.
2*^ Si le thème a deux voyelles, la première forte, la seconde
faible, on trouve tantôt ô, tantôt o et même w. Ex. wasi-hôn bas,
hojihon, gendre, anduhôri, indifférent.
On trouve cependant jwsw^^ et semblables.
II. Suffixes.
24. Les suffixes sont génér^^lement monosyllabiques et composés
d'une consonne et d'une voyelle ; quelques-uns ont en outre un n
(han, hiyan, curiy etc.).
Ingge^ hôri, cuka et hiyan, liyan sont dissyllabiques.
Plusieurs d'entre eux changent de voyelles comme il a été dit
au § 2. Ce sont ngga, ha, han, hiyan, liyan, kan, gan, ta, da, la,
lan, va et ran dans lesquels a permute avec o et ^; — han, hiyan,,
liyan, lai, cuka, ma, où a permute avec e — hôri permute avec
haii,, huri; shôn avec shun, ko avec ku; et han, avec hen, hon, hôn,
hun.
En&n nggi, ngge, kl, bun, si, su, sun, tu, U, mu, mi et fan ne
changent point.
Nous laissons naturellement de côté les finales de mots qui ne
sont pas de vrais suffixes c'est-à-dire ne sont point ajoutées à des
thèmes admissibles. Ex. U dans hefeli, sein; sa dsnis hiyabsa, cor-
beille, etc.
LISTE DES PRINCIPAUX SUFFIXES.
I. Suffixes nominaux.
25. a) Forment principalement des substantifs :
l^ n, noms concrets et abstraits généralement dérivés de thèmes
verbaux. Ex. banin, nature ; usin, champ.
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— 24 —
2** fta, ko (ku), hOy noms d'instruments etc. Ex. cirgeku, hie ;
tacikô, école; horho, enceinte, cage (dr. horime, enfermer).
3** ha fhe), han (hen, hon), gan (gon^ gen). Ex. bodogon ou bodo-
hon, intention (de bodo, compter) ; hôlha, voleur.
4** bun, noms abstraits et quelques autres. Ex. acabun^ conve-
nance; hesebun, destinée.
5*> ba, be, si, sun, ei, curu cin, ma, me, mu, mi, ra (o, e), ru, ri,
van (en y on), sans valeur fixe. Ex. hôwaliyasun, paix; hôsiîi (hôd),
nom d'un arbre; dulimba, milieu; haldaba, flatteur.
b) Forment principalement des adjectifs :
(ng)ga (o, e) adjectifs possessifs dérivés d'un nom. Ex. monugga,
cavalier, de morin, cheval; doronggo, régulier, de doro, règle;
ingge, formant des adjectifs d'appartenance. Ex. niyalma-ingge,
humain, ce qui est de l'homme, de niyalma, homme;
M, su, da (o, e), tu, marquant possession ou appartenance. Ex.
gelesu, craintif, de gelé (rad.) craindre; ubiyada, odieux, de ubiya
(rad.) haïr; giratu, osseux, degiran, os; goroki, éloigné (de goro,
loin) ;
buru, cuka (e) indiquant que l'on est digne, susceptible de...
Ex. giljacuke, digne de compassion {gilja , compatir) ; hataburu,
haïssable, de hatan, haine.
c) Forment indifféremment des substantifs et des adjectifs :
nggi, hiyan (en), hôn (on, un) et shôn (un), la (o, e), lan (on, en),
ju,ji. Ex. inenggi, jour; acihiyan, enseignement; getehun, veillant,
de gfd^ (rad.) veiller ; wesihun,honor3Lble {wesi, honorer); sitashôn,
misérable; sitahôn, pauvre (slta, tarder, être anxieux) ; dorolon,
cérémonie [doro, règle); boljohon, contrat [boljo, convenir). — boi-
hoju ou boihoji, terrestre, boihon, terre) ; boigoji, chef de famille,
(boigon, famille).
d) Forment des diminutifs et augmentatifs :
kan (on, en), liyan, (en) et gan, gen. Ex. adali-liyan, ressem-
blantun peu, (de adali, semblable) ; biragan, ruisseau (de bira, ri-
vière); ambakan, un peu grand (de amba, grand); ambaka-liyan,
un petit peu grand.
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e) Forment des noms de nombre :
Cî, ordinal, ta [e) disiributif, rsuy ri, multiplicatif; gerU itératif.
Voy. plus loin.
II. Suffixes verbaux. .
Les verbes dérivés proviennent de noms ou d'autres verbes.
1. Thèmes nomimaux. Les suffixes Ibrmatifs des verbes sont
kiya (e). Ex. jalukiyame, remplir, compléter, dejalu, plein.
ea (co^ ce). Ex. guwele cerne, espionner, de guwele, aux écoutes.
ta (tOy te). Ex. gositame, aimer, de gosin, affection.
da (do, de). E\. jilidame, se fâcher, de jiK, colère; jalundame,
être plein, de jalu, plein ; — oshodome, sévir, de oshon, cruel ; eru-
wendeme, transpercer, de eruwen, forêt; ou du thème de ces mots.
la (ïo? le). Ex.jilame, désirer (de //, venir vers); jursuleme,
doubler, de jursu, double; jergileme, arranger, dejergi, rang. Ce
suffixe est de beaucoup le plus fréquemment employé, surtout pour
former des adverbes. Il transforme de la sorte, même des noms.
Ex. biyalame, pendant un mois, (biya).
ra (rOy re). Ex. gisureme, parler, degisun, parole ; manjurame^
parler mandchou, de maniUy mandchou.
s'e (s'o, s'e), henghis'embi , se courber jusqu'à terre, de hen^g-
Un, inclinaison de tête ; gvwanggus'ame, être un vaurien, de gu-
wanguHy rusé, vaurien, ou de leurs thèmes.
2. Dérivés verbaux. Les mêmes suffixes servent parfois aussi à
former un verbe du radical d'un autre verbe.
Ex. gugurs'eme, de gugure-me, refuser; guàhiyere-me, de guet-
hiye-mey envelopper; tuksiseme, de luksi-me, vaciller.
Souvent aussi on les trouve dans des dérivés verbaux auxquels
on ne peut assigner aucune origine probable. Ex. gudes*embi,
frapper du poing.
Les autres dérivés verbaux sont énumérés au chapitre des verbes.
3. On trouve encore d'autres suffixes verbaux, mais on ne peut les
ramener à des règles fixes. Ex. hôsutuleme, de hôsun; hôwafihiya,
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de hôwa^ etc.; icihiyame, purifier, de Icihij tache; jiramilmne ,
épaissir, dejira, épais.
Beaucoup d'ailleurs, ne forment pas de vrais dérivés. Ex. gung-
guceme^ être embarrassé.
4. D'autres qui ont deux consonnes proviennent de deux suffixes
ajoutés l'un à l'autre avec chute de la voyelle intermédaire. Ex.
rda, rjay Ija, rs'a etc., pourrai, raj^ laj, ras\ Ex.haidars'ame^ de
haidarame, haidaras'ame ; hahardame, de haharamey haharadame^
grandir, etc. — Hebdeme^ conseiller, de hebCy conseil, nous donne
un exemple de la chute de la voyelle thématique.
Le même thème peut avoir deux suffixes restés intacts. Ex. heb-
des'eme, de hebe-de-s'e.
Il peut aussi prendre alternativement plusieurs suffixes et cela
avec des sens différents selon les suffixes. Ex. ijarlame,' sourir,
ijars*ame^ se réjouir (de ijaiHla, etc.) ; jafas'amey saisir, supporter,
jafatamey saisir, retenir.
On trouvera encore d'autres suffixes de dérivation aux chapitres
des déterminatifs, numéraux etc., et des verbes. Il est inutile de les
répéter ici.
26. Une dernière manière ^e former les mots, est le redouble-
ment du thème. Ex. AoAo, grappe ; sasa^ avec ; sisi-mbi^ boucher ;
gugure-mbi, réfuter, etc.
III. De la composition.
27. La composition est un procédé de formation des mots qui ne
semble pas originaire en mandchou, il n'est employé que pour
quelques expressions exceptionnelles et semble plutôt provenir
d'une abréviation de l'expression que d'une vraie composition.
Dans ceux que l'on rencontre les termes sont adjoints, ou simple-
ment et sans altération, ou avec chute d'une voyelle quand deux
sons vocaliques se rencontrent.
Ces composés sont généralement formés de deux mots, rarement
de trois. Ils sont ou copulatifs, ou qualificatifs, ou déterminatifs.
Ils sont formés :
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1*» par deux noms. Ex. memamay père nourricier (même amaj;
memeniye^ mère adoptive (même eniyej ; daniyartUy animal fabuleux
(daniyan-artUy cachette, cheval).
Les deux mots du reste s'emploi^it aussi séparément : metne-
amUy etc.
2*» par deux qualificatifs. Ex. fulaburu, violet, de fiilay rouge,
et buru^ sombre, peu clair.
3** D'un nom et de la négation akô. Ex. baitakô, inutile, de
baita akôy sans affaire, utilité ; clhakô, involontairement (de ciha,
volonté + akô).
4*» D'un nom et d'un terme de relation ou particule, ou d'un nom
de nombre. Ainsi sont formés la plupart des adverbes, etc.
Ex. A. ecimari, ce matin, de ère et cimarij matin.
. aibideriy dans quel lieu, aibi-defn?
aikabade^ si (dans le lieu où), aika-ba-de.
B. arrr^^ '^/ en arrière, ama et ergi, côté.
Cependant quant à ce dernier mot et tous ceux composés en ei^gi
on peut soutenir que ergi est lui-même formé de la sorte par ère
et suff. gi.
bade^ ou, quand? (ba-de, dans le lieu).
daci^ originairement (da-ci, du commencement).
emderiy ensemble, (emu-deriy d'un seul sens, côté).
emursUy simple, (emu-ursu, rang).
emgi est formé de emu + gij comme ergi de ere+gi.
Hase, trois ans. Hanse et autres termes.
8** d'un verbe et d'une particule, ou même de deux verbes ;
Ex.jihedarij continuel; dejlhej venu et dari, pendant.
aiseme, que dire? se peut-il?, de ai, quoi? et semé, dire.
alimbaharakô, insaisissable, inexpressible , de ali-bahara-
akô.
28. Une sorte de composés de dépendance se présente dans boi-
hohalaha^ échappé du nid [biyohalaha) de boiho et halambi, dans
kumuda, maître de musique, de kumun, musique et da, maître, etc.
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Alimbaharakô peut titipunûer, de icihi, Vàche ; jiramilamej
Quelquefois les compos;
conserve son indépenda^Torment pas de vrais dérivés. Ex. gung-
suflSxe qui détermin ^^^ ' Cr.
à-tête-noire (chinoi. , , de sana. ânes proviennent de deux suffixes
De même orin seingge, âgé de ^ de la voyelle intermédaire. Ex.
baingge, de cet endroit, de ère; iaj, laj, ras\ Ex.haidars'ame, de
29. Une autre espèce de con:^ am^, de haharame,haharadame,
dôus, bien que très différents 1er, de hebe, conseil, nous donne
semble-t-il, du chinois où ils '^^Ue thématique,
phobologie habituelle des m Suffixes restés intacts. Ex. heb-
de termes opposés indiquant ,tout^ }
sens. Ex. ahôn, deo (frère aine \ent plusieurs sufiSxes et cela
jurgan (cours et tribunaux) tous les :. "^es. Ex. ijarlame,- sourir,
de deux mots indiquant deux notioi? ^^^S^ie, saisir, supporter,
plus générale, réunis pour désigner celle-, "-a.
(le long et le court) pour « la mesure », tacin fonjin (enseignemenT7
question) p. dialogue entre maître et disciple; uru waka (oui, non)
indiquant la discussion, la contestation, le oui et le non, le bien
et le mal; toose darhôwan (poids, balance) p. « la juste mesure ».
Cfr. le'chinois hiâng-ti, frères; k'ing c'ûng, poids.
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— 27 —
1« par deux noms. Ex. memama^ pèr i* >
memeniye^ mère adoptive (mente eniyej ; a
(daniyan-artu, cachette, cheval). x
Les deux mots du reste s'emplo* ' aus. *:
ama^ etc. £''
2^ par deux qualificatifs. Ex. '.
et buru, sombre, peu clair. RMES DES MOTS
3*^ D'un nom et de la négati«.i;
baita dkôy sans affaire, utilité ; ^-^^çy^iQ^ ^^s MOTS
volonté + akô).
4** D'un nom et d'un terme dfit. H de milieu entre les langues
de nombre. Ainsi sont formel »ne pî^Ut être traité exclusivement
Ex. A. ecimarij ce matin, r" .«égories d'idiomes. Il faut ici com-
. aibiderij dans qur iVec celle que M. Georg von der Gabe-
aikabade, si f^ léée et employée dans sa Grammaire
B. anp^ '^ f"" .:»-
La meilleure classification que l'on puisse adopter pour les mots,
au point de vue grammatical, est celle des grammairiens chinois.
Tous les mots mandchoux peuvent se diviser^ au point de vue
de la grammaire et du son, en mots pleins ou significatifs, indi-
quant un objet, un concept, et mots vides ou termes auxiliaires
sans signification absolue, désignant seulem^it une relation entre
des êtres et des concepts; (en mandchou : sula gisun). A la pre-
mière classe appartiennent les noms-pronoms, les qualificatifs et
les verbes ; à la seconde, les déterminatifs, adverbes, prépositions
et conjonctions.
Mais le Mandchou possède une troisième catégorie de mots
bien distincte des autres, c'est celle des onomatopées qui expri-
ment réellement des notions déterminées et non de simples bruits.
Ex. bukdu bukda^ allant de travers; gillagilti^ brillant.
31. La première classe se subdivise en termes de désignation
directe : noms et pronoms, et termes de désignation indirecte (par
la qualité ou l'acte), qualificatifs et verbes.
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— 30 —
La deuxième classe se partage en délerminatifs (déterminatifs
proprement dits et adverbes) et conjonctlfs (préposition et conjonc-
tion).
Certains mots n'appartiennent qu'à une seule catégorie, d'autres
rentrent dans plusieurs à la fois. Tels mots ne sont que substantifs,
Ex. ama, père; boOy maison; tels autres ne sont qu'adjectifs,
Ex. guwelkey attentif; farhôn, sombre, tandis que beaucoup sont
en même temps substantifs, qualificatifs et même termes de liaison.
Ex. gulu, simple et essence ; jafca, intervalle, chose et subitement.
Les verbes sont toujours verbes et rien d'autre ; la forme verbale
du gérondif présent (en me) seule est aussi adverbe ou conjonctive,
comme on le verra plus loin.
Les substantifs et les adjectifs ne se distinguent pas en général
par des termes différents ; force est de traiter les seconds avec ou
immédiatement après les premiers.
La première classe des mots est la seule qui fasse vraiment par-
tie de la morphologie ; les autres appartiennent plutôt à la lexio-
logie et à la syntaxe.
Les noms, les qualificatifs et les pronoms s'emploient aussi dans
la fonction logique que nous appelons adverbiale; c'est-à-dire
comme modificatifs ou déterminatifs de l'affirmation verbale, de
l'état ou de l'acte. Ils s'emploient de la sorte tantôt purement et
simplement, par exemple cimari, matin et au matin ; jaka, chose,
fente et aussitôt ; tantôt avec une conjonctive (préposition) ou un
suffixe. Ex. sain-i, bien, d'une bonne manière (de sain, bon) ; te-
cleri, par là (de te, suff. deri).
Les mêmes termes s'emploient aussi de la même façon, comme
conjonctives (préposition et conjonction). Ex. jakade (jaka+de),
lorsque, parce que; emgi femu + gi'J^ avec, etc.
Pour ne pas scinder la matière et éviter des répétitions inutiles,
il sera parlé de ces cas après le chapitre des verbes.
Les termes que nous appelons prépositions y parce qu'ils se
placent avant le nom qu'ils lient à un autre terme, devront se nom-
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— 31 —
mer ici postpositions y parce qu'en mandchou elles se placent après.
Nous les appelons aussi conjonctives à cause de leur nature.
Dans les pages qui suivent il y a plus d'une chose qui, pour le
mandchou, appartient en réalité à la syntaxe.* Il en est ainsi de
l'expression de la pluralité par des mots spéciaux (§ 41), de cdle
des rapports exprimés par les cas (§ 44) ou de la comparaison des
qualités (§ 52-54), les chapitres des propositions interrogatives et
négatives (§ 119-127). Si nous parlons ici de ces matières, c'est uni-
quement pour ne pas les séparer de celles auxquelles elles tiennent
intimement et ne pas trop dérouter nos lecteurs habitués à d'au-
tres procédés.
32. Un principe que l'on ne doit jamais perdre de vue pour
comprendre le génie de la langue mandchoue, c'est que, contraire-
ment aux usages de nos langues indo-européennes, mais confor-
mément à celui du chinois , la pensée, l'expression part de l'idée
générale et ne particularise que quand cela est absolument néces-
saire. De là le peu de fréquence de la désignation du pluriel, les
formes verbales indéterminées si souvent employées ici.
Ex. niyalma seme^ « homme dire » suflSt à l'expression de cette
pensée : « les hommes disent », « des gens disent ». Nous y re-
viendrons à la syntaxe.
On a dit de même : bayan Mme cokto akôngge antaka, être riche
(bayanj l'orgueil n'étant pas, est-ce (num?); sarakô oci tuheburakô,
si c'est ne sachant pas, ne pas punir.
IL Des formes grammaticales
34. Les mots mandchoux peuvent se diviser, au point de vue
de la grammaire et du sens, en cinq catégories qui doivent être
traitées séparément. Ce sont : les noms-substantifs, les qualifica-
tifs et déterminatifs, les verbes, les termes de relation ou parti-
cules et les interjections ou onomatopées.
Les trois premières constituent la morphologie proprement dite,
les dernières appartiennent à la lexiologie.
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— 32 —
CHAPITRE PREMIER
DES NOMS
55. Les mots désignant des êtres réels constituent les substan-
tifs proprement dits. Ex. haha, homme; abka^ ciel; too, maison.
Ceux qui désignent des êtres abstraits sont à la fois substantifs
et adjectifs qualificatifs. Ces derniers s'emploient snbstantivement
sans changer de forme. Ainsi sain signifie à la fois « bon, sage»,
« le sage » et « le bien ».
§ 1. Des substantifs
A. Du genre
36. Le Mandchou n'a pas de forme particulière pour indiquer
le sexe, le genre grammatical lui est inconnu. Cependant dans
quelques mots le changement de voyelle distingue les sexes réels.
La voyelle faible e désigne le féminin. Ex.
ama, père, emCy mère. dehema, oncle, deheme, tante.
amahay beau-père, emehe, belle- amila, coq, emile^ poule.
mère. arsalan, lion, erselen, lionne.
amba, frère aîné, ambu, sœur haha^ homme, hehe, femme.
ainée.
En d'autres cas on ajoute un mot désignant un homme ou une
femme, hahay hehe, eniye. Ex.jui, fils, sargan jui^ jeune fille
(sargan, femme). Cfr. le chin. nâm tsè, niii tsè.
Parfois aussi la différence des sexes se marque par des mots
spéciaux. Ex. ilian, bœuf, uniyen, vache; bonio, singe mâle, monio,
singe femelle. Le mot bisen désigne les femelles d'animaux sau-
vages ; eniyen, une femelle en général.
La même distinction se trouve entre des noms d'arbres.
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— 33 —
B. Nombre.
37. Le Mandchou n'a de formes particulières pour le pluriel que
pour un petit nombre de mots désignant des êtres animés et même
presque tous des personnes.
38. Ces suffixes sont sa (so^ se), ta (le), si, ri et sei.
Les 4 premières s'agglutinent au thème. N ou i final tombe.
Ex. amban, magistrat, pi. ambasa; irgen, peuple, pi. irgese;
aha, esclave, pi. ahasi; ama, père, pi. amata;eme, mère, pi.
emete; mafa aïeul, pi. mafari.
Sei, qui ne s'applique qu'aux personnes, reste séparé. Ex.
angasi sei, les veuves.
39. Voici les mots principaux de cette catégorie :
1** sa, se. si.
andaha, convive, andahasa.
amban, magistrat, ambasa,
daifan id. daifasa
enduri, esprit, endurisa.
hafan, mandarin, hafasa.
han, empereur, han sa.
hutu, démon, hutusa.
lama, prêtre, lamasa.
morin, cheval, morisa.
faksi, ouvrier, faksisa.
sakda, vieillard, sakdasa.
s'abi, disciple, s'abisa.
Wang, prince, wang sa,
urun, brut, urusa,
âge, prince, agese.
^ ta, te.
ahôn, frère aîné, ahôta,
ama, père, amata.
amu, tante, amuta.
ambu, id., ambuta.
agu, maître, aguse,
gege, sœur aînée, gegese.
gucu, ami, gueuse,
beye, personne, beyese.
irgen, peuple, irgese.
jui, &\s,juse.
mergen, sage, mergese,
aha, esclave, ahasi.
afaha, employé, afahasi.
haha, homme, hahasi.
hehe, femme, hehesi.
hojihon, gendre, hojihosi,
omolo, petit-fils, omosi,
selgiyen^ envoyé, selgiyesi.
asihan, jeune homme, asihata.
as'a, belle-sœur, as*ata.
sefu, maître, sefuta.
sargan, épouse, sargata.
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— 34 —
da, prince, data. efii^ beau-père, efute.
nakcu, oncle, nakctUa. oke, belle-sœur, okete.
emCy mère, emete. uhume, id. uhumete
ejen, chef, ejete. uhe, beau-frère, uhete
eshen, oncle, eshete. ge^ gendre, gete.
gufu, id., gufute. deo, frère cadet, deote.
et en général les noms de parents. Voy. encore eshe, eyun^ etc.
3^ mafa, aïeul, mafari; mamay aïeule, mamari.
40. Le suffixe sa (se) sert aussi à former le pluriel des noms de
peuples et des titres de fonctionnaires. Il s'unit au substantif ou se
met séparément. Dans une énumération il ne se met qu'une fois,
à la fin.
Ex. manju^ mandchou, PI. manjusa.
mongo, mongol, » mongoso.
nikan, chinois, » nikasa.
janggin, capitaine, » janggisa ou janggin sa.
susai, disciple, » 'susai sa.
zungdUy vice-roi, » zungdu se.
tidu zungdu se, » les généraux et gouverneurs.
Le Mandchou s'est donné, comme le chinois, mais en moins
grand nombre, des termes multiplicatifs propres à certaines classes
d'êtres. Ainsi da est multiplicatif des arbres ; fulga celui des mai-
sons; fali des êtres inanimés; nofi, des personnes. Sa peut être
considéré comme celui des hommes.
41. Pour les autres noms le pluriel s'indique, comme en chinois,
i^ en répétant le mot. Ex. se se des années.
2** en ajoutant des termes numéraux ou de généralité, les uns
avant, les autres après le nom. Ce sont :
a) avant le nom : geren (nombreux, foule), tumen (dix-mille),
tanggôj cent (indiquant une généralité).
b) après le nom : tome (tous), gemu (tous, ensemble) ; aussi avant.
jergiy (espèce, rang) et urse (gens) qui ne s'emploie naturellement
qu'avec les noms de personne.
Ex. geren irgen, tango irgen, les peuples; tumen jeo, les villes^
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— 35 —
niyalma tome, les hommes; bayan gemu, les riches; gurgufergi,
les animaux; haji urse, les amis.
De même en chinois on emploie tô (beaucoup) s'û, c% etc. tous,
avant ; tu, hâi, etc. après. Comme aussi pek, cent ; wàn, dix-mille
etc. L'universalité, la généralité s'exprime aussi par la réunion de
deux synonymes. Ex. jurgan yamun, tous les tribunaux. Cfr. le
chinois ynén-yûng et semblables.
C. Relations ou cas.
42. Le mandchou n'a point de flexion casuelle ; tous les rapports
entre les noms s'expriment au moyen de termes de liaison ou con-
jonctifs (préposition). Il semble donc déplacé de parler de cas. Ce-
pendant il y a lieu de distinguer quatre de ces termes et les relations
qu'ils expriment à cause de la fréquence et de la nature de letu*
emploi. Ils s'unissent souvent au mot auquel ils se rapportent; ils
servent à composer une foule de conjonctions et autres détermina-
tifs. Nous les envisagerons donc séparément et à la place des
flexions ordinaires, des flexions casuelles ou déclinaisons.
43. Pour exprimer les rapports entre les termes d'une proposi-
tion le Mandchou a des mots (ou postpositions, voy. § 33) particu-
liers que Ton peut assimiler à nos flexions casuelles. Ces mots
sont be, i, de, ci.Voici comment on exprime ces rapports.
l^ Le sujet (nominatif) et le nom de l'être auquel le discours
s'adresse directement (vocatif) s'expriment par le substantif, sans
aucun déterminatif. Ex. Hanjimbi, le roi vient; Han, o roi!
2*^ Postposition be.
Lô complément direct s'unit au verbe au moyen de la postposition
be et se met avant le verbe. Ex. bithe be arambi, j'écris une lettre.
3** Postposition t.
La dépendance, la possession, le terme déterminatif de l'espèce
(génitif), ainsi que l'instrument, le moyen, la manière (instrumen-
tal) s'expriment par les postpositions i, 7ii et la position du terme
déterminant qui se met le premier. / s'emploie après une voyelle
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— 36 —
ou un n; ni après une consonne (cfr. le chinois cl). Ex. abka-i
ejeriy du ciel le maître (Dieu) ; irgen-i urse, du peuple les gens.
Wang-ni hese^ du prince Tordre; — moo-iy au moyen d'un bois;
falun-i, selon la loi, en vertu de la loi.
4** Postposition de.
L'attribution, la direction et la situation dans un lieu (datif et
locatif) s'indiquent par la postposition de (à, dans, chez) (cfr. le
chin. iû). Ex. tiiyalma de, à l'homme, près de Thomme; boo de,
vers, à la maison.
5** Postposition d.
Le principe de l'acte, la cause, le point de départ (ablatif) ont
pour signe déterminatif la postposition ci (de, hors de, par). Ex.
boo ci, de la maison (a, ex domo).
44. Remarque. Les postpositions i et be sont fréquemment
omises; les rapports d'appartenance, dépendance et l'objet direct
ne sont indiqués que par la place du mot. Ex. boo kooli, les' rites
de la maison ou palais.
Même chose dans le chinois mîn li et semblable.
45® Les postpositions sont parfois unies au mot qu'elles régissent
et parfois restent séparées. Ex. abkai ejen ou abka i ejen. Après un i
final la postposition i disparaît généralement; elle s'emploie par-
fois aussi, mais séparée du nom. Ex. dobori et dobon-i de la nuit.
Lorsque deux termes unis par la conjonction et, se suivent, les
postpositions i, de, etc. ne s'expriment qu'une fois. Ex. iiiyalma,
gurgu-i jeku, l'aliment de l'homme et de l'animal, niyalma i gurgui
jeku serait l'aliment de l'animal de l'homme.
46. Paradigme.
Singulier.
Nom. sain, le sage. beri, l'arc.
Ace. sain-be, le sage. ben-be, Tare.
Gén. sain-i, du sage. beri ou beri4, de l'arc.
{wang-ni, du roi).
Dat. sain-de, au sage, beri-de, à l'arc.
Abl. sain-ci, par le sage beii-ci, de, par l'arc.
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— 37 —
Pluriel.
N. saisa, sain urse, les sages.
A. saisa-be, s, urse-be^ id.
G. saisa4, s. ursei, des sages.
D. saisa-de, s. urse-de, aux sages.
Abl. saisa-ci, s, urse-ci, par les sages.
CHAPITRE II. — Des adjectifs
§ 1. Forme et nature.
47. L'adjectif, comme on l'a vu, ne se distingue par ^aucune
forme, du nom abstrait correspondant. Ainsi sain signifie « bon »
et « le bon » ; niyalmaingge signifie « humain » et « ce qui est
propre à l'homme »; hojo est beau et beauté; holo^ creux, trom-
peur et tromperie.
48. Toutefois on ajoute souvent certains mots pour distinguer
les deux valeurs. Ce sont, 1® pour les personnes : ningge^ sàka
(simples suffixes séparés ; chin. c'I, tï) et urse (gens). — Ex. mergen
ningge^ les sages; sain saka^ tout bon; saisa urse^ les lettrés.
^ pour les choses et les termes abstraits : ba (lieu). Ex. afike ba, la
petitesse.
49. Les adjectifs proprement dits ne prennent aucun signe de
genre ou de nombre, non plus que les noms abstraits composés au
moyen de ningge^ saka et ba. Ainsi sain signifie à la fois bon, les
bons ; niyalmaingifey humain, humains, l'humain et les choses hu-
maines; mergen ningge, le sage, les sages; amba ba, la grandeur,
les choses grandes, le grand. Urse ne s'emploie naturellement que
pour le pluriel.
§ 2. Comparatif et superlatif.
50. Le Mandchou n'a point de forme pour exprimer ce genre de
relation. La simple supériorité (comparatif) ou infériorité s'exprime
3
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— 38 —
par l'adjectif simple et le suiBxe ci indiquant l'éloignement (chîn.
iû). Ex. ama ci amba, plus grand que (son) père.
51. La comparaison est souvent renforcée par le terme lakcafi,
gérondif passé de lakctty s'éloigner. Ex. minci lakcafi mangga^ un
fort étant éloigné de moi ; i. e. un beaucoup plus fort que moi.
52. La supériorité ou l'infériorité, au superlatif, s'exprime de
même. Ex. gei^en ci amba, plus grand que tous, le plus grand de
tous.
53. Quelques mots ont un sens comparatif par eux-mêmes.
Ex. yebe, meilleur.
54. Le haut degré de la qualité s'indique au moyen d'adverbes :
ten-i, ujn-i, extrêmement (cf. 62), umesi, hon, très, dabali^ au-delà,
extrêmement (chin. ii, c'i, tsûî, s\in etc.). Ex. umesiyadahôn, très
pauvre; ten-i ambOy très grand, etc.
CHAPITRE IIL — Déterminatifs.
§ 1. Noms de nombre,
A Nombres cardinaux.
56. Les nombres cardinaux suivent le système décimal ; ce sont :
1 emu
11 juwan emu
50 susai
2 juwe
12 juwan juwe
60 ninju
3 ilan
13 juwan ilan
70 nadanju
4 duin
14 juwan duin
80 jakônju
S sunja
15 tofohon
90 uyunju
6 ninggun
16 juwan ninggun
etc. 100 tanggô
7 nadan
20 orin
200 juwe tango etc.
8 jakôn
21 orin emu
1000 minggan
9 uyun
30 gôsin
10,000 tumen
10 juwan
40 dehi
100,000 bujun
36. Entre les nombres des dizaines et des centaines, les dizaines
et les unités se rangent d'après leur quantité.
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— 39
H juwan emu
l^ juwanjuwe
13 juwan ilan, etc.
101 tanggô emu
111 tanggô juwan emu
124 tanggô or in duin
Le nombre quinze seul a une expression particulière tofohon. Il
est à remarquer que c est à partir de 60 que les nombres exprimant
les dizaines se forment par un sufiixe commun : ju.
57. Pour les nombres au-dessus de 10,000 {tumen; chin. wàn}
on emploie les multiplicateurs des nombres précédents :
Ex. juwan tumen dix fois dix-mille = 100,000
tanggô tumen , cent-dix-mille i= 1 million.
minggan tumen mille-dix-mille = 10,000,000
tumen tumen dix-mille dix-mille = 100,000,000
58. Ou bien des termes spéciaux qui sont toutefois d'un usage
rare. Ce sont :
100,000 bujun, bunai
10 billions
jiri
1 million saja
100 billions
mis'un
10 millions jir'un
1000 billions
cata
iOO millions dungs'un
10,000 billions
gangi
1 milliard terbun
100,000 billions
jamun
10 milliards cakcin
1 trillion
samuri
100 milliards jabsun
10 trillions
samina
1 billion damdan (ji)
100 trillions
buju baja
59. Pour les chiffres intermédiaires, on se sert des termes de
la première catégorie, tant qu'il y en a. Ex. 500,000 susai tumen;
8 millions jakôn tanggô tumen ; 5 milliards sunja terbun.
60. Il existe aussi quelques termes spéciaux pour certains noms
de quantité. Ex. tubi, hontoho, dulin, dolgo, moitié; aldasi, à moi-
tié; ubu, double; juru, double (et couple); duin ubu i emu, un
quart. — Ilari signifie « triple » en parlant des étoffes;
On dit aussi emu tanggô, un cent, etc., comme en chinois i pek;
et même emu juwan, un dix.
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— 40 —
B, Nombres ordinaux, distribu tifs,
61. Le& ordinaux se forment en ajoutant le sufGxe ci aux cardi-
naux. Ex. emuciy premier, ilaci, troisième, orin emuci^ vingt-
unième. « Premier » se dit aussi ujuci (de uju, tête) et second, jaiy
jaici.
Pour les adverbes en l®"" lieu, en deuxième lieu voy. oci,
62. Les distiibutifs se forment au moyen du suffixe ta, te. Ex.
emlCy un-à-un (avec chute de u), sunjata^ etc. Ou bien on répète le
nom de nombre cardinal et on y ajoute le formatif adverbial i (1).
Emu est alors remplacé par emke. Ex. emke emke t, un à un; duin
duin /, quatre à quatre, etc.
63. Les multiplicatifs prennent le suffixe rsu ou ri, Ex. emursu,
simple, jwr^M, double, ilarsu, ïlari, triple; ou se forment par le
mot ubu. ttx.juwe ubu, deux fois autant, double.
64. Les itératifs prennent le suffixe gei% nggeri. Ex. emgeri,
une fois, ilanggerij trois fois ; ou se forment au moyen des mots
mudan, jergî, qui restent séparés. Ex. juwe mudan, deux fois,
ilan jergiy trois fois.
Une fois en un temps déterminé, s'exprime par le sufi. dari. Ex.
afiiyadari, une fois par an, annuellement, i7ienggideri, chaquejour.
Le suffixe angga, engge, indique le double chiffre du jour et du
mois. Ex. ilangga inenggi^ le 3® jour du 3« mois.
Les nombres en rapport avec les mois et les jours ont quelques
expressions particulières. Ex. sucungga, tob, premier, oms'onj on-
zième, jorgfow, douzième.
Les autres déterminatifs se confondent souvent avec les pronoms
analogues ; nous traiterons ensemble ces deux espèces de mots.
(1) Cet i ajouté à un nom ou un adjectif forme un adverbe (cf. 54), ten-i,
uju-i de ten, haut, w;w, tête.
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— 41 —
CHAPITRE IV — Des pronoms
§ 1. Pronoms personnels.
66. Pronom personnel proprement dit. Le Mandchou a des termes
spéciaux pour désigner la première et la seconde personne. Pour
la troisième on se sert d'un démonstratif.
Le pronom de la V^ personne a deux formes, l'une pour le sujet,
l'autre pour les compléments, ce sont :
Singulier. Pluriel.
1'® personne, sujet bi, je, be^ nous,
compl. mi, moi, me, nous.
2« personne, sujet si, tu, sue, {suwe), vous.
3® personne, » /, il, ce, eux.
57. Une forme spéciale muse, nous (mi-si?) comprend la 1^® et la
2« personne. Elle indique que ceux auxquels je parle sont sujets,
agissent avec moi ; que l'être en question est commun à eux et à
moi. Ex. muse genembi, nous irons, quand mes interlocuteurs
doivent aller avec moi ; be genembi, si j'annonce à des tiers que
j'irai avec plusieurs autres.
68. Les flexions des pronoms personnels se forment ainsi :
Nom. V. bi be si suwe i ce muse.
Ace. mimbe membe simbe suwembe imbecembemusende.
Gen. inst. mini meni sini suweni ini cent musei
Dat. loc. minde mende sinde suwende Inde cende muse-de.
Abl. minci menci sinci suwenci inci cenci muse-ci.
69. Au lieu des pronoms de la seconde et de la première per-
sonne on emploie souvent, comme en chinois, des termes de poli-
tesse pour la 1*^ personne, et pour la seconde, des termes de
modestie que l'on verra à la syntaxe.
70. Le pronom /, ce s'emploie comme personnel. Ex. ce baicaci
ojorongge, il faut qu'ils recherchent. Souvent on préfère répéter le
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— 42 —
5ujet. Ex. hehe Joodeng be (onjire de Joodeng jaburakô. La femme
ayant interrogé Joodeng, Joodeng ne répondit pas.
71. Les pronoms réfléchis sont 6^i/^ (littéralement corps ; chin.
■ s'tng, kûny). Ex. beye be wame, se tuer; — ishunde, l'un l'autre,
mutuellement, (indéclinable).
72. Emphatiquement, comme «moi-même, toi-inême, etc.»
on emploie le génitif du pronom personnel faisant fonction de
possessif en le plaçant avant beye, Ex. mini-beyey moi-même,
^ini-beye, toi-même, sini-beye i, de soi-même, etc. (Litt. : le cori>s
de moi, etc., comp. le sanscrit tanu).
On emploie parfois beye et comme sujet et comme complément
•dans la même phrase. Ex. beye beye-be muteburej il se perfec-
tionne soi-même.
Le pronom personnel suivi d'un nom en apposition se met au
génitif. Ex. suweni ambasa, vous fonctionnaires.
§ 2. Pronom possessif.
73. Il se forme en ajoutant le suffixe ngge au génitif des pro-
noms personnels. Ex. miningge, le mien, meningge, le nôtre,
beyeinggôy le sien, etc.
Pour l'adjectif possessif on se sert du génitif seul. Ex. minU
mon, sini, ton, etc. Ex. mini juse^ mes fils.
§ 3. Démonstratifs.
74. Le mandchou distingue l'éloignement de la proximité par
la préfixation d'unf. Les démonstratifs sont : uba, celui-ci, tubû,
celui-là, qui sont exclusivement pronoms; gre, celui-ci, tei^e^ ce-
lui-là, pronoms et adjectifs. Ex. ère gisumbi, celui-ci dit; ère
niyalma gisumbi, cet homme dit. Les mêmes avec les suffixes
ingge, ereingge, tel; eseingge, tels; tereingge; enteke, tenteke, tel,
^tc. ineku, ce même, le même.
75. Ces démonstratifs prennent les suffixes des cas comme les
substantifs et les pronoms personnels, mais a'e, tere perdent re de-
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vant de et au pluriel, qui est ese, tese. On a ainsi ère, erebe^ erei
(ou ere'i)y ede (ou erede)^ erecL — PI. ese, esei, esede, etc. De
même : tede^ tese, tesel, etc.
§ 4. Interrogaiifs.
76. Les pronoms et adjectifs interrogatifs sont pour tous les
genres et nombres : we s'appliquant aux personnes , ai s'appliquanl
aux choses seules ; et ya, commun aux uns et aux autres ; we terebe
sambi, qui sait cela? ai baita, quelle chose, quelle affaire?
77. Ai fait aimbe^ ainci ou aibe, aici. Ce mot sert à composer
plusieurs expressions interrogatives dont il sera parlé à la syntaxe.
78. On trouve en outre wei, de qui (gén. de we) ; weingge, weike,
quel, de quelle nature; yaci, qui, quoi; yaka, qui, comment;
fliW, quoi, etc., ai gese^ quel, quoi?
§ 5. Indéfinis.
79. Les principaux sont : aika, un, quelqu'un, aimaka, id.,
eiten^ chacun, beri, 6m, tout, chacun, ai aiy qui, quoi que ce soit,
meni meni (meimeni), teisu teisu, chacun de son côté; ele, yaka,
yamaka, un, quelconque, qui que ce soit, Tun et Fautre, yaya»..
aiôy aucun Ex. yaya bade baitalaburakô, en aucun lieu...
Tome, gemu, tous, geren, tous, beaucoup de, ganji, tout, gubei,
tous, chacun, yooniy tout, emèmu^ plusieurs, quelques-uns, maint,
ememungge, uduy ududu emu, plusieurs, gôwa^ antre, les autres,
on. « On » se rend par gôwa et niyalma, hommes. (Cf. chîn. zîn) ;
weriy autre, autrui.
Emke, emkeUy un, seul, autre; emke... emke (emken) Fun...
l'autre; emke^ emken, ou emke ci emken, l'un après l'autre. UtaM,
autant, plusieurs, tutala, id.; utala,.. tutala, autant... autant;
tabdu, beaucoup, nombreux; komso, rare, peu; fulu, plus nom-
breux, trop. Ningge ningge équivaut à les uns, les autres. Ex.
f/ulu ningge^ kubuhe ningge obume, faire les unes simples les autres
heMrdées de franges.
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— u —
§ 6. Relatifs.
80. Le Mandchou n'a pas de pronoms relatifs et la langue an-
cienne les laissait probablement sans expression.
Les pronoms interrogatifs sont fréquemment employés comme
tels, spécialement we et ya et ses composés. Ex. we tere bithe baha-
•nara... colgorombU celui qui comprend ce livre... surpasse etc.;
yaya we, quiconque ; ya emke be jio seci, à quiconque je dis :
viens.
81. La relation s'exprime aussi par les adjectifs, participes,
noms verbaux en ugge. Ex. gosirenggey celui qui aime. (Voyez plus
loin ; chin. cî).
CHAPITRE IV.
DES VERBES.
§ 1. Foimes verbales.
82. Le système verbal du Mandchou diffère complètement de
ceux qui se sont développés dans les langues indo-européennes
et sémitiques. Si, pour l'expliquer, on doit se servir des termes
usités dans nos grammaires, il n'en est pas moins vrai qu'ils don-
nent une idée assez inexacte de ce qu'on veut signifier.
83. Le verbe mandchou ne distingue ni les personnes ni les
nombres ; les temps eux-mêmes n'y sont désignés qu'imparlïiite-
ment. Ici, comme ailleurs, la notion générale est au fondement de
la pensée ; toutes les formes y sont pour ainsi dire adverbiales et
participiales.
84. Le Mandchou a pour représenter toutes les notions verbales,
c'est-à-dire l'état et l'acte dans leurs rapports avec le temps ou
d'autres actes, neuf formes principales, originaires et quatre secon-
daires, dérivées de celles-ci.
Des neuf formes principales, cinq correspondent à nos temps
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personnels, elles expriment TafOrmation pleine et sont susceptibles
par elles-mêmes d'avoir un sujet. Elles représentent jusqu'à un
certain point Vindicatif, Vimpératif ou ordre direct, le subjonctif
ou l'acte dépendant d'une volonté, le conditionnel ou la dépendance
d'une hypothèse, d'une condition et Yadversatif ou l'expression
d'une opposition.
85. Les formes correspondant à nos modes impersonnels sont :
a) Deux participes dont l'un (suffixe ha) représente le passé;
l'autre (suff. ra), l'idée générale, absolue, le présent et le fiitur.
b) Deux gérondifs, dont l'un fonctionne à la fois conune infinitif,
gérondif du présent et nom verbal et l'autre est un gérondif du
passé.
86. Dans toutes ces formes il faut distinguer le thème verbal qui
se trouve pur (à quelques exceptions près) à l'impératif, et les suf-
fixes verbaux. Ex. arambi j'écris. Thème ara, écris !
87. Le thème verbal désignant l'être, l'existence est bi. Il sert à
former le mode personnel assertif (indicatif) de tous les verbes et
jusqu'au sien même (bimbi).
88. Voici toutes les formes du verbe mandchou :
1. Forme en bi. Affirmation générale, absolue (aramW, Jimfri).
Elle se réfère au présent, et correspond à l'indicatif du présent.
Elle se compose du thème du verbe et de celui de bi (être) suffixe
avec développement d'une nasale m, entre les deux éléments (cp.
p. 20, note). Ex. ara écrire, arambi (a/^a-m-W) j'écris, tu écris, etc.;
bi être, bimbi [bi-m-bi) je suis, tu es, etc.
2. Participe en ha (1). Il représente le participe passé actif et
passif, mais s'emploie aussi seul ou avec le thème bi comme temps
personnel ou parfait. Il se forme en ajoutant au thème verbal le
suffixe ha (ho, he). Ex. ara écrire, araha écrit, j'ai écrit, tu as écrit,
etc.; bi, être, bihe été, je fus, etc.
(1) Ha, ho^ he selon la voyelle finale du thème. Voy. § 99. Un certain
nombre de verbes, presque tous neutres ou réfléchis a ce passé en ka, he,
(Voy. plus loin).
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5. Participes en ra (ro, re) (1). II a comme la forme en bi une si-
gnification absolue, représente la notion verbale indépendante du
temps, mais se rapporte aussi spécialement au présent et au futur.
Nous rappellerons participe absolu. Il se forme en ajoutant au
thème le suffixe ra (ro, re). Ex. ara ; partie, absolu arara ; bi, partie,
absolu bifsijre (forme irrégulière).
4. Temps passés. Le participe en ha combiné avec le passé du
verbe bi donne les temps passés suivants : a) le parfait de bi (bihej,
(mHhe) -ajouté au thème verbal, forme une sorte d'imparfait. Ex.
ara, écrire, imparfait arambihe ; gôni, penser, imp. gônimbihe.
5. Le participe passé combiné avec celui de bi donne une sorte de
plus-que-parf. Ex. ara — part. pas. araha, pl.-que-parf. arahabike.
89. On peut donc former de c€«i temps le paradigme suivant,
avec traduction approchante.Thème ara. Indic. pr. arambi, j'écris.
— Passé, araha, j'ai écrit, j'écrivis, écrit, ayant écrit; arahabi^
j'écrivis. — Imparf., arabihe, j'écrivais. — Pl.-que-parf. arahabihe.
— Partie, absolu arara, écrivant, devant écrire, écrit, écrirai, ete.
90. Les premières formes donnent lieu à quelques observations.
1® La forme en bi, indicatif présent (arambi), désigne l'affirma-
tion générale, universelle et aussi le futur, la convenance, la né-
cessité. Les formes en bi (arambi) peuvent prendre devant elles les
pronoms personnels comme tout autre sujet, mais cela ne constitue
nullement une conjugaison. Ex. bi arambi, j'écris, muse arambi,
nous écrivons.
2^ Le participe en ha est actif et passif et s'emploie comme
passé, comme si bi était sous-entendu. Ex. ara, araha, écrit, ayant
écrit, ai écrit, as écrit, elle a été écrite ; gène, venir ; genehe^ venu,
suis venu, etc.; tokto, fixer, toktoho, fixé, ayant fixé, ai fixé, etc.
3^ Le participe en ra est également actif et passif; il désigne
l'acte absolu, l'affirmation générale et aussi le présent ou le futur.
ara-arara, écrivant, devant écrire, écrirai, etc.; gene-genere, ve-
(1) Ra, ro, re, id. Voyez § 98.
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nant, devant venir, viendrai. Les deux participes se prennent aussi
eomme noms verbaux. Ex. arara, l'écrire, génère, l'aller; — arara
de , dans l'écrire, en écrivant ; biscj'e be, l'étant, l'être (complément
direct).
96. Les suffixes ha et ra subissent le changement de la voyelle,
l'assimilation vocalique et ont les trois formes ha, ho, he ; ra, ro,
re ; mais pas de la même façon.
91. Le participe absolu (en ra) a toujours a après a, o après o,
^ après e, i,u.
Le participe en ha ne prend e (hej après i, u que quand c^
voyelles sont précédées d'une autre faible (e, u). Après le suffixe
causatif hu, ha et ho demeurent. Ex.
aca, acara, acaha fambu, fambure, fambuha
ondo, ondoro, ondoho suhji, sukjire, sukjihe
gène, génère, genehe jili, jilire, jiliha
ali, alire, aliha acabu, acabuha, acabure
92. Gérondif, i"" Forme en me (thème ou forme du présent et
suffixe me, Ex. bime, arame, genembime) servant au participe et
gérondif présent et, conune nom verbal, à l'infinitif. Ex. arame,
écrivant, en écrivant, l'écrire; arambime^ en écrivant. Cette forme
a plutôt un caractère adversatif. Voy. plus loin.
2* Forme en fi (thème et suffixe fi : arafi, genefi), employée conmie
gérondif du passé. Ex. ora/î, ayant écrit, après avoir écrit; genefi,
«tant venu. On trouve aussi quelquefois fi ajouté au présent : aram-
bifi. etc. — Quelques verbes ont pi. Voy. Verbes irréguliers,
93. Pour les autres modes, c'est-à-dire pour exprimer l'acte
subordonné, relatif, le Mandchou a quatre formes :
1<» Thème simple exprimant l'ordre direct, ou 2« personne de
l'impératif. Ex. ara, écris, écrivez; gène, viens.
^ Forme en ci (thème et suffixe et) indiquant la possibilité,
l'hypothèse (conditionnel). Ex. araci, si vous écrivez, j'écrirais, etc.;
on emploie souvent la conjonction « si, » aika, aikabade. Elle a un
présent et un passé, araci et araha bici.
3* Forme en ki (thème et suffixe ki : araki) indique un acte dé-
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pendant d'une volonté, d'un désir, subjonctif. Ex. araki, écrive ;
geneUy vienne.
iP Forme en cibe (aracibe) indique opposition, quand bien
même, quoique... adversatif, potentiel. Ex. aracibe y quoiqu'il
écrive ; genecibCy si même il vient.
94. On a en outre les formes dissyllabiques cina et kini qui con-
stituent, la première un concessif (qu'il fasse s'il veut) et la seconde
un optatif, bien qu'elles prennent aussi le sens jussif. Dans le sH
Mng on trouve encore une forme cun. Ex. bi bahacun^ « puissé-Je
obtenir » qui se rapproche de celles-ci et qui semble archaïque.
Les formes en cina et kini suppléent à celles qui manquent à l'im-
pératif. Ex. aracina, écrivons; geneUni, qu'ils aillent, etc. —Toute-
fois le thème verbal pur s'emploie à l'impératif pour le pluriel
comme pour le singulier. Ex. suwe ara, vous écrivez.
95. A toutes ces formes nous devons encore ajouter un double
participe formé par l'adjonction du suffixe ngge aux participes en
ha et en ra. Ex. arahangge, generengge. Ces formes constituent
des substantifs-adjectifs qui prennent la valeur des participes actifs
et passifs et de plus des noms verbaux et même des substantifs
simples indiquant le produit de l'acte. Ex. hende, dire, formera
hendurenggCy dit, disant, le parler, le mot, la parole, celui qui dit ;
bucCy mourir, bucerengge, la mort ; je manger, jeterengge (irrégu-
lier), le manger, l'aliment, mangeant, celui qui mange.
Ce ngge (comme plus haut ingge, ninggey § 49) sert a donner une
existence objective à la notion active ou passive contenue dans le
thème verbal. Avec la copule verbale (est) sous-entendue, cette
forme peut même remplacer les formes personnelles. Ex.jeterengge^
(il est) mangeant, il mange.
96. Les temps de l'indicatif s'expriment aussi quelquefois péri-
phrastiquement par l'un des gérondifs et le verbe bi. Ex. arafi W,
je suis à écrire, j'écris ou plus souvent j'ai écrit; dedume bisire^
étant à dormir, dormant.
97. On formera donc le double paradigme suivant selon qu'on
se place au point de vue de nos grammaires ou du Mandchou.
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Paradigme de la coDjugsdson.
1. Présent. 7. Participe dérivé.
2. Passé.
r
1
3. Imparfait.
3-
4. Parfait.
5. Plusqne Parfait
3. 3-
6. Participe absolu.
i
>
8. Participe dérivé.
J
9. Impératif.
11. Subjonctif.
12. Adversatii
> >
13. Conoessif.
i
14. Optatif.
15. Infinitif-Gérondif I.
^ - i î
10. Hypothétique. 16. Infinitif-Gérondif H.
17. Gérondif passé.
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Paradigmes. Formes de relations ou Casuelles.
Singulier
3 3 5
M iiî I
111 111
U
Pluriel
3 4
-1 -ti
<
^
-1
:->
Pronoms personnels*
Singulier
2 3 4 5
Pluriel
12 3 4 5
1. P.
2. P.
'Uli il
1* T*
3. P.
**tiC "^llli
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I. — Verbes ara^ écrire ; bi, être.
I. Indicatif présent, arambi, j'écris ; bimbi, je suis.
Imparfait, arambihe, j'écrivais; bimbihe, j'étais.
Passé défini, araha, j'écrivis ; bihe, je fus.
Passé indéfini, araha-bi^ j'ai écrit ; ^ bihe^bi, j'ai été.
Plus- que-parfait, araha bihe^ j'avais écrit ; bihe bthe, j'avais été.
Futur, arara, j'écrirai ; bisire, je serai.
Impératif, ara^ écris, écrivez, bisu (1), sois, etc.
V ecnvons, qu il écrive.
aracina )
Conditionnel, araci, j'écrirais, si j'écrivais; bici, je serais, si j'étais.
Subjonctif présent, araki, qu'il écrive ; biki, qu'il soit.
Optatif, arakini.
Conditionnel passé, arahabici, si j'avais écrit.
Adversatif, aracibe, bien qu'il écrive; bicibe, bien qu'il soit.
Concessif, aracina, qu'il écrive (s'il veut).
II. Gérondif- infinitif, arame, écrivant, écrire; bime, étant, être.
Gérondif du passé, arafi, ayant écrit, bi/i, ayant été.
III. Participe absolu, arara, écrivant, devant écrire ; bisire, étant, devant
être.
II.
le Forme. Asseriion générale, simple \ présent et futur, nécessité. Thème
se, dire; sembi, je dis, je dis maintenant, je dirai, je dois dire.
2® Forme. Participe passé, actif et passif; passé actif. Forme ha (ho, he) :
sehe, dit, qui a dit, j'ai dit; sehebi, j'ai dit; sembihe, je disais; seh^ bihe,
j'avais dit.
3® Forme. Participe présent et futur, actif et passif et nom verbal.
Forme ra (o, e) : sere, disant, devant dire, je dirai, le dire, le parler, dit.
4* Forme. Infinitif- gérondif. Suffixe me. Semé, disant, devant dire, s'il
dit, le dire ; bime, étant, s'il est.
5* Forme. Gérondif du passé, suffixe /î. Sefi, ayant dit, parce qu'on a dit.
6* Forme dérivée des participes. Suffixes hangge; participe passé actif
•et passif et nom verbal. Sehengge, dit, la chose dite, la parole, le dire.
Suffixe rangge. Participe absolu, présent, futur, nom verbal, Serengge,
dit, la chose qui se dit, se dira, la parole, le dire, disant, qui dit.
N. Sont considérés comme modes de l'affirmation directe, indépendante
(modes personnels), le présent en bi, les passés, les participes en ha, ra
et ngge (hangge, rangge).
(1) Forme irréguliôre.
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§ 2. — Différentes espèces de verbes
Verbe substantif, copule, verbe attributif
A. Verbe substantif, copule
98. Le verbe substantif, être, exister, est frî, que Ton a dojà^
vu. Ex. Busa bade bimbi, Bouddha est en ce monde. Le verbe,
simple copule, unissant un attribut au sujet, a deux thèmes, bi et
0, qui donnent au présent bimbi (quelquefois bi) et ombi. Bi désigne
plutôt ce qui est de nature et o, ce qui est accidentel et le devenir.
Ex. buya niyalma, mohoci, balai ombi, l'homme vulgaire, s'il est
appauvri, devient vicieux.
99. Dans la proposition négative le verbe-copule est générale-
ment supprimé et Ton n'exprime que la négation par l'un des ad-
verbes akô, non, ne point, waka, nullement et unde, pas encore.
Souvent le verbe est sous-entendu et l'affirmation n'est exprimée
que par une particule : kai (sans signification spéciale) et inii,
certainement, bien plus, etc. Ex. Erdemu wesihun kai, la vert»
est digne d'honneur^
100. Les adverbes teile, dabala, gojime « seulement » sont don-
nés comme remplissant ce rôle. Mais cela n'est pas bien exact.
101. Parfois aussi le verbe copule est purement et simplement
omis. Ex. beyebe etere mangga, se vaincre soi-même (est) difficile.
102. On emploie aussi quelquefois les deux expressions réunies,
bikai, est certainement ; akôbi, n'est pas du tout.
103. Akô s'emploie comme un vrai thème verbal et en prend les
suffixes. Ex. akômbi, n'est pas; akôci, s'il n'est pas; akôngge n'étant
pas, ce qui n'est pas; akôhangge, le non-être. (Voir plus haut
Formes verbales).
B. Verbe attributif.
104. Tous les autres verbes sont attributifs. Bi et o eux-mêmes
sont souvent employés comme tels. Ils signifient alors : bi, possé-
der, tenir, et o, devoir, falloir.
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§ 3. — . Des verbes dérivés
105. Le Mandchou a des verbes dérivés exprimant soit une par-
ticularité du sujet ou de l'objet, soit une double notion.
106. Ces dérivés sont formés du thème verbal qui indique
ridée principale et d'un suffixe ou d'un autre thème verbal dé-
signant la notion accessoire surajoutée. Les thèmes verbaux ainsi
«nployés sont r tu, donner; na, faire; je, venir.
107. Ces verbes sont :
1« Forme en bu, a) Passif. Ex. ara, écrire, arabumbi, est écrit;
b) causatif. Ex. arabumbi, fait écrire.
2« Fonne enja. Réfléchi. Ex. wa, iner ; wiyambi, se tue ou tue
lui-même (simple insistance sur le sujet); gaiy prendre; gaijambl,
prend soi-même ou pour soi.
3® Forme en nu et du. Réciproque et coopératif. Ex. wa-
nume, s'entretuer; daha, suivre; dahandume, se suivre l'un l'autre;
aranume ou arandume, écrire ensemble. — Use, semer, usenume^
semer ensemble ; injendume, rire ensemble. On verra aisément que
dans ces derniers verbes le sens réciproque est impossible. Tem-
s'endume ou tems'edume, se disputer, de tems'eme, contester.
4^ Forme en ca (co, ce). Coopératif. Omi, boire, omlceme, boire
ensemble ; dedu, dormir, deduceme, dormir ensemble.
5<» Forme en la (lo, le), Indéfinitif. Ce suffixe s'ajoute aux par-
ticipes. Ex. ararala, quiconque a écrit; genehele, quiconque est
venu. On en forme des gérondifs-infinitifs en me et des participes-
noms en ngge. Ex. genereleme; generelengge, tout qui vient.
108. II. 1*» Forme en bu. Causatif. Voy. I, 1**.
2*» Forme en na (no, ne). Inchoatif. Ex. tacij apprendre, taci-
neme, aller apprendre; je mange, jeneme, aller manger.
3« Forme en ca. Fréquentatif. Ex. bai, demander, baica, cher-
cher çà et là; omi, boire, omicame, boire beaucoup, fréquemment.
6*» Forme en ji. Illatif. Ex. arajime, venir écrire ; omijime,
venir boire, etc.
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N. B. Plusieurs formes et sens de dérivés peuvent s'ajouter à
un même thème en suivant l'ordre inverse de la pensée. Ex. bai-
canabume, composé de bai, demander, ca, intensif, na, inchoatif
et bu causatif ; et signifiant : faire commencer à demander cà et là,
à chercher.
110. On trouve encore d'autres formes de verbes dérivés que
l'on ne peut ranger sous un titre caractéristique. Ex. dekdeleme,
dekdeljeme, se lever, comparé à dekdeme, se soulever, sortir. —
Acamjamej amasser, réunir, comparé à aca, se réunir, convenir.
Dukdurs'eme, se gonfler, comparé à dukdureme, s'enfler, se fendre.
CihaWame et dhalame , agir à sa guise. On pourrait y voir des
intensifs en la, Ija, mja, s'a, k'a, etc. Les groupes consonnan-
tiques Ij, mj, rj, rs\ Is' semblent formés par la chute d'une voyelle
intermédiaire et la contraction de deux suffixes : laja en Ija, ras' a
en rs'a etc. Cfr. hafirame et hafirs'ame.
§ IV. Propositions interrogatives , négatives, etc.
111. A. Interrogative. L'interrogation s'exprime par l'adjonc-
tion au verbe du suffixe o ou ni, ou de tous deux : nio. Ex. aram-
bini, arambinio, écrit-il? arahani, a-t-il écrit? genereo, ira-t-il?
geneheo, est-il allé? — o semble s'attacher aux finales^. — Kai
(affirmatif ; cfr. § 99) s'ajoute aussi à ni. E%.arambinikai, écrit-il
vraiment?
112. ajouté à l'infinitif-gérondif forme une sorte d'exclama-
tion, d'expression d'incertitude ou d'indignation. Ex. semeo, dire
moi? moi dire cela? — Avec le participe absolu il forme une sorte
de précatif. Ex. genereo, irez-vous, veuillez aller. Comp. le fran-
çais « iriez-vous? »
113. L'interrogation alternative s'exprime par o... akôn (num)
comme dans l'exemple suivant : Si genereo generakôn, viens-tu ou
ne viens-tu pas? (Viendras-tu, etc.).
B. Négative. Avec les verbes attributifs la négation s'exprime
par l'adverbe akô, non, ne pas. Ex. gisu dire; gisumbi dkô, je ne
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dis pas. — Avec les participes il s'unit en un seul mot perdant l'a
après ha et le conservant après ra. Ex. genehe + akô donnent
genehekô, il n'est pas allé; génère + akô donnent generakô, il n'ira
pas.
114. On en forme des dérivés en ngge : genehekôngge, gênera-
kôngge. Aux temps passés secondaires on ajoute au participe le
temps ou mode de M voulu par le sens. Ex., genehekô bU il n'est
pas dl\é; serakô bicibe, quoiqu'il n'ait pas dit.
115. Le conditionnel se forme en ajoutant ci au futur. Ex. ge-
nerakôcl (ou oci, de o, être), s'il ne vient pas.
116. A la 2® personne de l'impératif on emploie urne (qui cor-
respond à ne, pvî, sscr. ma) avec le participe absolu'; ume arara,
n'écris pas.
117. C. Proposition négative et interrogative. — Le suffixe
interrogatif est ici ni, qui s'abrège en n. — Gisurakôhi, gisurakôn,
ne parle-t-il pas?
Le verbe substantif ou simple copule s'exprime par akô + n
seulement ou par wakao'f Ex. akôn, n'est-ce pas, n'est-il pas?
118. D. Proposition impersonnelle. — La tournure imperson-
nelle est fréquemment employée. Ainsi poijr dire : Celui qui a
étudié trois ans sans penser aux émoluments ne sera pas sans diffi-
culté, on tourne la phrase de la sorte : Il (cela) n'atteindra pas dans
le facile celui qui, ayant étudié pendant trois ans, n'a pas pensé aux
appointements , etc. ilan aniya ololo tacifi^ fulun be gônirakôngge
bejade baharakô kai. Très annos addiscendo stlpendium non consi-
derantem in facili non attingel certe.
§ V. Verbes irréguliers et défectifs.
ï. Formes irrégulières. — a) Participe absolu :
M, « être « fait bisire ji, « venir »» fait jidere,
0, « id. — ojoro, je, « manger » — jetere.
D'autres prennent le suffixe amplifié ndara, ndere. Ce sont prin-
cipalement :
4
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— o4 —
gerembi, luire, gerendere sengguwemhi craindre, sengguwendere
hafUmbi, pénétrer, hafundere tet/embi, cesser, teyendere
hatambi, haïr, hatandara ukambi, fuir, ukandara
jailambi, céder, jailandara urumbi^ avoir faim, ui'undere
D'antres qui ont aussi un participe en ndara^ ndere^ semblent
plutôt provenir d'un dérivé verbal en nda, qui aurait le sens d'ap-
procher, se mettre à faire. Ex. algimbi, vanter, alglndambU al-
gindara; bayambi, être riche, bayandambi^ baymidara. — Bisire,
jetere, jidei'e, se rapprochent de ces formes; ojoro est inexplicable.
Sambi, savoir, fait à la négative sarkô pour sarakô que l'on
trouve aussi toutefois.
b) Participe passé (en ha).
1. bahambi, obtenir, fait baha pour bahaha.
2. Un grand nombre de verbes, presque tous neutres ou réflé-
chis (acte immanent) ont ka (ke) au lieu de ha. Ce sont :
absa, maigrir; aksa. éviter; algi, être célèbre; aUs*a, s'ennuyer; arsu,
bourgeonner; badara, croître; bakja, geler; bakta, contenir; baya, ètYQ
riche ; bebere, être raide de froid ; bektere, être hors de soi ; berCj être raido ;
bes'e, se mouiller; btlje, pénétrer; bilte, déborder; bisa, bisara, id.; bukta,
avoir le cou raide, (torticoUi) ; burgis'a, ètve inquiet; caA/a, geler; ciksi,
arriver; coZ^foro, briller; dadara, ouvrir la bouche; dara, boire ensemble;
fleôe inonder; debsere, fermer les yeux; dekji, croître; derbe, être humide;
deri^ être faible; desere inonder; doola, verser; doro, cesser; dî4èi, avoir
coutume ; dahe^ achever ; dukdure, se gonfler ; dukse, rougir ; dule, passer,
surpasser; ebe, être défectueux; ebere, diminuer; ede, détruire; ehere,
s'empirer; ekiye, nuire; fasi^ se pendre; fere , tomber en syncope; fifa,
fuir; fihe, remplir; /î a^a^ sécher; fodoro se hérisser; fo'ixgso^ être sale; f(yro^
retourner; foso^ briller; fudara, résister; pjikdere, faire une rechute;
fulara^ rougir; fulhure, bourgeonner; fuse, se multiplier; fusere, border;
gadara, devenir raide; gala, séclaircir; gebsere, maigrir; gère, s'éclaircir
(faire jour); ^ete, s'éveiller; gisa, périr; getere, renouveler; gicu^ insulter;
giyaro, être frappé violemment; golioro, être crépu; goihoro, être mé-
chant; ^od, tirer, descendre; gôli, être bienveillant ; ^(5ioa%a, se déco-
lorer; gunire, s'appaiser; guru, devenir rouge; hafu, pénétrer; haidara,
pencher; haira-, désirer; hamf, s'approcher; haksa, avoir brûlure aux
intestins; hekdei'e, perdre connaissance; hepere vaciller; Twtere et hiiere,
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— 55 —
contracter; hetu, apporter, passer; hiyotoro, revenir en hâte; ?ioila, tacher ;
hotoro, se dresser sur un côté; hômara, avoir la figure noire; hôwaliya,
s*unir, concorder; ikta, entasser; ila, fleurir; isa, se réunir; m', venir,
s'approcher ; jaksa^ être brun ; jala, laisser ; jalu^ remplir ; je, manger ;
^'iôerô, cligner; JoZTio, jaillir; ywra, partir; jM5*e, ;i«5'u, aigrir; juwa, être
ouvert ; kangtara^ s'élever ; kelfl, se plier vers ; kôbuli, changer en ; kub-
sure, se gonfler; lashala, briser; lat/a, fanner; lekdere, avoir les cheveux '
en désordre; litsu, être fatigué; mekere^ être pâteux; mendere, radoter*
menere, tomber en syncope ; milara, ouvrir ; mîos'oro, se courber ; mukde,
s'élever; muse, se plier; nara, désirer; nioro, changer de couleur; nitara,
s'adoucir; niyangniyara, être épuisé; niyasu, suppurer; niyekde, gâter;
niyorOy être hors de soi; noro^ rester chez soi; nukci, avancer; oibo^
s'affaiblir par vieillesse; okÂo^ aller à la rencontre; orOt se cailler; sabda,
collier; sahara, noircir; sakda, vieillir; saksara, être épais, serré; sang-
5ara, tomber; sengse, sécher au soleil; sengsere, étoufier; sica, placer;
sidara, étendre; sime, humecter; sokto, s'enivrer; soro, jaunir; sosoro,
revenir ; suTiara, laisser pendre la tête ; suita, verser ; suksure, gonfler ;
suma, s'accumuler; suru, se calmer ; 5M5a, périr, perdre; s'a^dra, avoir
froid ; s*aksara, claquer des dents ; s*ara, s* ère, blanchir ; s*etere, se rafrai-
chir; s^ubure^ se séchera la chaleur; tafa, tafu, monter; talma, s'abaisser,
brouillard; tekde, sacrifier; tohoro, être tranquille; toZ^i, rêver; toro,
se calmer; tuci, sortir; tuhe, tomber; fuli, passer; ubaîiya, changer;
uba, perdre,- faire périr; uka, fuir; ura, résonner; uru, avoir faim; usa,
être affligé; waru, faire périr, pourrir; wasi, descendre; voesi, monter;.
yayo, être en détresse. (Cfr, Zeitschr. D M. G. XVIII, 209).
3. Quelques verbes ne sont employés qu'au passé, savoir :
àbulikabi, être fatigué; abs*akabi, puer; bemberekebi, radoter; delerekébi, se
fendre; farakabi, être sans connaissance ; feherekebi, s'adoucir; geigerekebi^
être très maigre; genggerekebi, être courbé de faiblesse; giyabsarakabi,
être- maigre; gôwas'akabi, être endommagé; ilmerekebi, fuir; jerekebi,
serrer les dents ; joholikabi, être gras ; juyekebi, être à l'extrémité ; laifa-
rakabi, être fatigué ; lebderekebi, être faible > lukdurekebi^ avoir les plumes,
dressées; werukebi, est fondue (glace); le tout au passé;
4. Ou simplement au participe en ka.
niyeks'eke, fendu de froid ; fuseke, ramifié ; oyoko, épuisé ; sureke, éveillé ;
uldeke, il a fait jour; undaraka, il a fort neigé; yohikakô, inattentif;.
et d'autres encore sans doute,
5. D'autres semblant provenir de thèmes écourtés, ont ngkt^
nghCf îigka (pour naka, etc.?).
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— »6 —
hamhi, être paresseux, bangka\ (cfr. banuhôsamhi, id.); cambi, tenir-,
cangka ; fu, s'étonner, fungka ; guvoembi, résonner, guwengke ; jembi, sup-
poTteVyjengke ; jumpi, serrer les dents, jungke ;jombi, mentionner, jongke ;
juioambij être OMYert, juioangka', sambi, étendre, sangka; s'umbi, savoir,
s'ungke; wembi, s'améliorer, wengke,; yumbi, suivre ses passions, yungke.
On remarque que la plupart de ces verbes ont également le gé-
rondif en mpi avec la nasale.
La nasale se retrouve également aux modes dépendants de quel-
ques-uns de ces verbes. Jonibi donne jonci^ joncina^ jongU ;
guwembi donne guwenci.
Tous ces verbes ont-ils eu réellement un thème en n ou na abrégé,
ou le n s'y est-il introduit comme dans minde, mincn C'est ce qu'il
est impossible de dire.
Les futurs en ndara, ndere ne proviennent-its pas de suffixes
dérivés nda^ comme ndu? C'est également obscur.
119. c) Impératifs Quelques verbes prennent nw, d'autres su ou
so. Ce sont :
oso (a) sois tucinu (tuci) sors
bisu {bi) id. wasinu (wasi) descends
gaisu {gai) prends wesinu (wesi) monte
baisu (6ai) demande
En outre ji fait jio ou ju, va; ;> fait jefu, mange.
120. On remarquera surtout les verbes
bi Passé Futur bisire Impér. bisu
— ojoro oso
je jeke jetere jefu
ji — jidere jio.ju
wasi wasika — wasinu
wesi wesike, wesipi — wesinu
121. Bonme, jeter en bas, est un thème en consonne ou syncopé.
On trouve oome p. orne.
122. Ont le gérondif passé en pi au lieu de fi :
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— S7 —
hisara. déborder, bisarapi\ colgoro, briller, colgoropi\ efo^cre, inonder,
deserepi; du?ise, rougir ; dw^, dépasser ; elde, hriWer; eye, couler; fara,
faiblir ; foso, briller ; falara, rougir ; hafU, pénétrer ; gôwaUya, changer ;
jaksa^ être brun ; jala, cesser ; jalu, remplir ; jura, passer ; nioro, être
bleu ; soro, s'abstenir ; sahùra, geler ; s'ara^ pâlir ; wesi, monter.
Quelques-uns ont mpi ; ils proviennent peut-être d'une forme
suflSxale mutilée en n (p. na, nOy ne). Cfr. p. 55. 5. Ce sont :
fu, être aveugle ; fumpi ; jo, avertir,' jompi ; hôwaliya, concilier, hôwa-
liyampi; juwa, ouvrir, juwampi ; je, supporter, jempi; sa, étendre, sampi,
%oe, amender, wempi, etc.
§ VI. Verbes défectifs.
125. Quelques formes verbales sont invariables et s'adjoignent
les temps et modes de èî, o pour désigner ces particularités. Ce
sont : ekisaka, reposer, rester immobile ; emhukesakay être seul ;
i/ebelerakô^hdiir; aimaka, hésiter; ilimbaha, avoir coutume; ajirka^
échanger. — Cfr. p. 55, 5, 4. Voy. aussi gelhunakô et ayoo semé aux
idiotismes. — Jumpi, serrer les dents, semble être un présent. —
CHAPITRE VI. Particularités DES temps et modes verbaux.
1. Forme en M ; présent.
124. La forme verbale en bi désigne principalement le présent ;
mais souvent aussi le futur et ce qui doit être fait. E. geneci, uru-
nakô ici be alambi, si Ton va on doit dire où ; dorobe gônimbi, on
doit penser à la rectitude.
125. De même le présent négatif en rakô indique ce qu'on
peut Oïl ne peut pas faire. Ex. ama eme i bisere de goro generakô^
|>endant la vie (l'exister) de père et mère on ne peut pas aller au
loin. Aikai jui waka oci dorolon be gisurerakô, si Ton n'est le fils
du ciel, on ne peut statuer (gisurej des cérémonies.
126. Ombi, pour la même raison, signifie parfois « il faut, il se
peut » surtout avec dere. Ex. sefu oci ombidere, il se peut qu'il
soit, il peut être maitiv.
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127. Au lieu du verbe simple on emploie aussi le nom verbal
avec bi. Ex. muterengge M « il peut », pour mutembi.
Et avec les formes en akô on emploie le verbe o principalement
avec la postposition de. Ex. giyan be ishunde gaisilaburakô ohode,
({ comme ils ne pouvaient violer le droit, l'un envers l'autre ».
IL Participes.
128. A. Participe absolu en ra. Ce participe indique l'acte ou
l'état se faisant, existant d'une manière générale ou présentement
ou dans l'avenir. — Le futur s'exprime plutôt par la forme en bi.
Ex. yuyure urse, les gens ayant faim; asVarajaka, les choses qui
se meuvent ; mutere, pouvant.
Comme attribut il s'emploie pour le temps absolu passé, pré-
sent et futur. Ex. bira eyere^ les fleuves coulent (s. ent. bi).
129. Précédé d'nme (« ne pas » prohibitif) il sert comme impé-
ratif-subjonctif. Urne commence la proposition ou précède immé-
diatement le verbe. Ex. Urne yadahôn be fusihôs'ara^ ne méprise
pas le pauvre ; tusa araha be urne gônire, ne pense pas au service
rendu.
130. Suivi dejakade, parce que, unde, pas encore, il peut aussi
se référer au passé. Ex. niyalmade tusa ararajakade^ parce que
l'on a rendu swvice aux hommes ; bi sabure unde, je n'ai pas en-
core vu.
131. Il se prend également au sens passif. Ex. niyalma i sarkô^
inconnu des hommes; mutere, ce qui peut être; sonjoro de
dosikabi, il est parvepu (dosimbi) à être élu.
132. Nom verbal, il prend les compléments du verbe et du nom :
Ex. niyalma i u far ara be buyembi, il désire la perte (le périr)
d'autrui.
Comme tel il s'emploie le plus souvent là où l'infinitif dépend
d'un nom, dans une proposition relative, au génitif, etc. Ex. bisire
dade, au commencement où existait (initio existentes).
133. Quelquefois on trouve le gérondif au lieu du participe
absolu. Ex. sirame inenggi p. sirara inenggi, le jour suivant.
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134. Le participe absolu se construit souvent avec ba pour for-
mef un nom verbal ; la négation est alors aussi akô, Ex. mutere mu-
terakô babe fonjicl ombi, on peut rechercher (il est possible que
l'on recherche) ce qui peut et ce qui ne peut pas être. Et sans ba :
morin, yarfun be tuhebure baili bi, du cheval, l'ôter la bride est la
récompense.
A la proposition négative (rakôj ce temps remplace le présept
^ Ex, jime muterdkô, il ne peut pas venir. (Affirmative jïme mutembi.
Les formes négatives en rakô (Ex. arakô^ n'écrit pas) peuvent
prendre, comme il a été dit, certaines formations de modes; ce-
pendant les temps et modes des propositions négatives se con-
struisent plutôt avec et bi, Ex. si gcnerakâ oci, si tu ne viens
pas (si tu es ne venant pas) ; geneme muterakô bime^ ne pouvant
pas venir (étant ne pouvant venir); gosire de, suilaburakô orne mu-
tembio, quand on aime ne peut-on pas reprendre? Litt. : peut-on
être ne reprenant pas? Comme on le voit par cet exemple, la né-
gation, bien qu'adjointe au verbe dépendant, affecte cependant
le verbe principal. Il faudrait suilabure orne muterakônL
B. Partigipe passé (ha). Ce participe peut être actif ou passif.
135. Comme actif il est 1** le participe passé « qui a fait, ayant
fait » celui de l'aoriste grec : 6 n^d^oi;. Ex. hôsun buhe aha, l'es-
clave qui a donné (mis au service) ses forces.
2^ avec ellipse de bi, c'est le parfait défini, le passé achevé sai^
continuation au moment de la parole. Il s'emploie ainsi d'une ma-
nière absolue ou en dépendance d'une conjonction de temps :
manggi, etc. Ex. doloron be toklobuka^ il a fixé les coutumes ; boi-
dancar akô oho manqgi, après que B. ne fut plus, fut mort ; et avec
la négation : niyalma de aisUahakô, il n'a pas aidé les autres.
136. Comme passif il est le participe passé passif ordinaire.
Ex. toktoho doroHy la règle établie, etc.
Quelquefois il est nom verbal. Ex. niyalma i baha be sahade, sa-
chant le avoir réussi (le succès) d'autrui.
C. Participes drivés en hangge, rangge. Ces participes fonc-
tionnent a) comme participes à l'égal dés formes simples, au sens
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actif et passif. Ex. sejelerenge, donnant la joie, (ce qui cause de
la joie); sais'arangge, qui est aimé; muterengge, pouvant, (celui
qui peut, le pouvoir faire); ilha ilarangga, la fleur épanouie, s'épa-
nouissant.
b) Avec ellipse de bi ils tiennent lieu des formes verbales per-
sonnelles. Ex. ilgarangge inu, nous distinguons, on distingue cer-
tainement; henduhengge, dïctum est, il a été dit.
c) Comme noms verbaux et infinitifs. Ex. muteburengge, l'acte,
de faire effort; yadahôn bime gasarakôngge mangga, étant pauvre
ne pas envier (gasara) est difficile.
d) ConMnê participe pris substantivement. Ex. sais*arangge, ce
qui est aimé, l'aimé ; serengge, henduhengge^ le dit, la parole,
verbum; ojoronggey le possible, le convenable; kokiraburengge,
ce qui blesse, (kokirabumbi) ; guwenderengge y le ch^Lnt (guwen-
dembij.
Ils prennent aussi la forme négative. Ex. gasai^akôngge, qui
n'envie pas; serehekôngge^ qui n'est pas remarqué.
ej Comme noms verbaux. Ex. Sain ehe be yaburengge mujilen
ci deribumbiy faire le bien et le mal dérive du cœur (yabumbiy
faire).
III. Passé.
137. A. Imparfait (Forme bihe). Le passé en bihe correspond à
l'imparfait ou au temps delà durée, de la simultanéité dans le
passé, de la coutume passée et présente. A ce dernier titre il peut
se référer par induction, même au futur, enteheme jalanjalan ak-
dambihe, perpétuellement les siècles y ont foi.
138. B. Passé INDÉFINI (habi), La forme habi, comme sa compo-
sition l'indique, désigne le passé dont les conséquences persé-
vèrent. Il se traduirait « est (bi), ayant fait (-ha). »
Le temps est déterminé plus exactement en Mandchou que dans
nos langues ; de là le passé indéfini peut être traduit par le présent,
mais ne s'emploie pas pour ces temps. Ex. On dira d'une parole
dite : Ere gisun ambula tas^arahabi, cette parole est très erronée.
De même si deux prétérits se suivent indiquant une certaine suc-
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cesssion le premier sera à la forme en ha, le second en habi. Du
reste, quand deux prétérits en habi doivent se suivre, le premiar
perd 6 i (Cfr. ngge dans le participe en rangge). Ex. bùhebe araha
doron be getulehebi, il écrivit un livre, il expliqua la coutume.
Ce passé peut également se référer au futur, du moins dans les
expressions générales, sentences, etc., après un conditionnel. Ex.
sain hôturi badarabuki sexi, urunakô mujilm de akdahabi : mn-
dari niyalma de tusa ara. Si tu veux que (ta) bonne fortune aug-
mente, alors tu devras faire pénétrer (cela) dans ton coeur : rends
constamment service aux autres.
l\. Gérondif.
139. A. Gérondif-infinitif. L'infinitif-gérondifen me fonctionne
quelquefois comme nom verbal au lieu du participe en ra. Ex.
abkai enggeleme, la bienveillance (l'être bienveillant du ciel) et
même comme participe absolu. Voy. slrame inenggi.
De là il vient à être employé comme complément direct avec
postposition be, soit comme simple nom verbal, soit conune for-
mant une proposition complément direct ou infinitive. (Voir la syn-
taxe des compléments.) Sa valeur se réduit fréquemment à celle
d'un simple adverbe. Ex. holtome gisurere, dire faussement (en
trompant), tas'arame giyangnara,e\p\ïquer erronément (en errant).
Il forme souvent avec le verbe principal une expression unique.
Ex. Algimbume henduhe, il proclama (dit proclamant).
140. Le gérondif avec le verbe yabu, faire, s'emploie périphras-
tiquement. Ex. niyalma be oshodome yaburakô, je n'ai pas opprimé
les hommes. Litt. je n'aipas agi opprimant. Voir aussi p. 144, 2, 4.
141. B. Gérondif passé. Le gérondif passé doit souvent se tra-
duire par le présent, mais alors encore il indique un état, un acte
supposé antérieur. Ex. boo de bifi ama be ginggule, étant à la mai-
son honore ton père. Il exprime aussi parfois la condition et l'op-
position. Voy. § suivant. Il se distingue souvent du précédent en
ce qu'il désigne le complément circonstantiel, l'accident, tandis
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que le gérondif premier, indique le complément indirect, essentiel
à la notion verbale. Il sert aussi à exprimer le complément d'un
verbe au gérondif m^.Voir aussi 144, 5<».
IV. Modes dépendants.
142. A. Condilmi, hypothèse. Elle s'exprime 1** par la simple
hypothétique (forme en ci). Ex. Niyalma de tusa araçi, si tu rends
service aux autres; — avec la négation, abkaijui waka oci, si l'on
n'est pas le fils du ciel ;
2<» par cette même forme avec la conjonction aika, aikabade
placée au commencement de la phrase. Ex. aikabade kimcime bai-
raci, si l'on cherche avec diligence ;
5^ par la conjonction de avec le participe absolu ou passé, seul
ou avec la conjonction aika. Ex. aika tondookode^ s'il est fidèle;
aikabade gisureme ohode^ s'il y a lieu de dire;
¥ par le passé du gérondif (en fi). Ex. tutti bifi, s'il en est ainsi ;
5** par l'impératif. Ex. Ama eme be ginggule, goro genefi hojon
daburengge ai baita^ si tu honores tes parents (à la maison) il n'est
pas nécessaire de brûler de i'eocens en leur honneur quand tu es
au loin. Litt. honore père et mère, à quoi bon brûler de l'enceos.
6® Quelquefois aussi par le subjonctif (forme H) ; la conséquence
s'exprimera de même. Ex. holtoki weile araki, s'il vole qu'on punisse.
143. Avec la conjonction postposée tetendere, le mode en ci
prend un sens causatif déductif ; geneci tetenderCy puisqu'il vient.
Il est quelquefois adversatif. Ex. Naiman aiman bireme afanjiciy
Ilhô as's*arakô, bien que la horde Naiman vîut l'attaquer de tous
côtés, Ilhô ne bougea pas. La forme verbale en ci peut exprimer
aussi la simple volonté, « que l'on fasse, on doit faire » et ne sert
même parfois qu'à poser un cas (Voy. tuwaci plus haut); kimciciy
gônici, qu'on réfléchisse, pense; ou à indiquer la conséquence.
Ex. te biciy puisqu'il en est ainsi; hôlaha bithe be sabuci, fe gucu
be acaha gese, si l'on voit un livre lu (c'est) comme (si) on a ren-
contré un vieil ami. Elle semble parfois substituée au gérondif se-
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cond ou à l'adversatif. Ex. Boiji Temucinbe baicibaharakô, Borji
ne trouva pas Temucin, bien qu'il le cherchât; duin ici tuwaci
cooha isinjime hamihabi, en regardant dans les quatre directions
(on vit que) l'armée approchait. Voy. encore geneci donjirakôf
n'entendant pas qu'il vint.
Akôci correspond à «sinon» amenant une conséquence. Ex.
Manju bithe be urebu; akôci, nikan biihe be getukeleme mutembio.
Etudiez les livres mandchoux, sinon, (comment) pourrez-vous
comprendre les livres chinois?
144. B. Adversative. Cette proposition s'exprime 1" par l'adver-
satif seul (forme cibe). Ex. ehe bicibe, quoiqu'il soit méchant.
^ par le gérondif en me avec ou sans udu. Ex. si bayaka semé,
quoique tu sois riche. (Litt. en disant, quoiqu'on dise, tu es riche).
3** par le participe avec la conjonction de (dans, à) précédé de
udu. Ex. baila udu tuttu ohode, bien que la chose soit (étant) ainsi.
4« Par le verbe se au gérondif : semé. Ex. sain semé bien qu'il
soit bon (Litt. tout en disant : (il est) bon.
8*» Par le gérondif passé (en fi). Ex. sun mukde/iy bien que le
soleil soit levé (le soleil étant levé).
N. La forme cibe indique quelquefois la nécessité, la conve-
nance. Ex. inu sadbe, il faut que l'on sache.
Parfois aussi elle prend le sens hypothétique : bucecibe ombi,
on peut mourir (il est que l'on puisse mourir).
i45. C. Alternative. Elle se forme en employant deux fois la
forme cibe. Ex. tecibe genecibe, qu'il reste ou qu'il aille.
Si l'alternative a pour objet un nom ou un qualificatif elle s'ex-
par eici... eiciy ou... ou bien; ocibe... ocibe, soit... soit.
Lorsque le second membre est négatif on emploie la forme rakô.
Ex. muter e^ muterakô, il peut ou ne peut pas ; mutecibe, muterakô
ocibe, qu'il puisse ou ne puisse pas.
146. D. La conséquence d'une idée exprimée est souvent an-
noncée par une forme hypothétique telle que tuwaci, si Ton consi-
dère; bodoci, si l'on tient compte. Ex. S'un mukdefi, alin i miyoo
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hémas'ada ilire uvde^ bodoci gebu aisi sere anggala jirgara de
isiraké. Bien que le soleil soit levé, les bonzes du temple de la
montagne ne sont pas encore levés ; conséquemment (si Ton en
tient compte) il est bon de se reposer au lieu d'estimer la renom-
mée comme un gain (et de le rechercher).
La conséquence d'une hypothèse ou condition indiquée s'ex-
prime par le passé. Ex. Sain hôtvri, etc. Voy. § 138, p. 61.
CHAPITRE VII. — Termes de rapports.
Le Mandchou connaît, comme nos langues, les termes indiquant,
par un seul mot, la manière d'être, les rapports de lieu, de temps,
de quantité, etc., ce que nous appelons adverbes; il a aussi des
expressions désignant uniquement les rapports soit entre deux
termes (prépositions) soit entre deux propositions (conjonctions).
Mais les prépositions se plaçant en Mandchou après le terme final
du rapport, doivent être appelées postpositions ou simplement
conjonctives, de même que les conjonctions. Nous parlerons ici
de ces trois genres de termes, selon l'usage et pour la facilité de
nos lecteurs, bien que le choix de la place ne soit ni heureux ni
logique.
§ 4. ^Adverbes,
Le Mandchou a un grand nombre de termes modifiant la notion
verbale; ils affectent soit le prédicat, soit la copule, l'affirmation
elle-même. Les seconds et une partie des premiers sont des termes
vides, pronominaux, tels que « ainsi, ne pas » etc.; les autres,
exprimant un concept déterminé, proviennent de noms ou d'adjec-
tifs, comme par ex. « parfois, fortement ». Beaucoup sont formés de
thèmes verbaux, ce sont en général les gérondifs-infinitifs en me,
employés comme de véritables adverbes. Ex. cohome, conséquem-
ment, convenablement (de coho-mbi) ; hacilame, entièrement, etc.;
fiseme agamhiy il pleut à verse (de fise, se répandre abondamment.
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Le suffixe tai (toi+teij adjoint à des thèmes verbaux, forme aussi
des adverbes. Ex. càhotoU principalement; fars'atai, (de fars'a),
pressant.
147. Les termes nominaux ou pronominaux sont composés de
noms substantifs ou qualificatifs et de pronoms employés d'une
manière absolue et seuls ou avec une conjonctive. Les qualificatifs
s'emploient adverbialement. Le Mandchou ne distingue pas ibani
celeres, de ibant celeriter. Ex. jakan^ intervalle et tout de suite ;
labdu, nombreux et beaucoup; erde aurore et de bonne heure, tôt;
an-iy habituellement (de an, coutume) ; te-de, là (tere-de).
148. Il n'y a naturellement pas de limite bien tracée entre ces
catégories de mots; le même peut être substantif, qualificatif et
adverbe, adverbe et préposition (postposition).
La conjonction i sert à former une foule d'adverbes ou de locu-
tions adverbiales. Ex. cisui, à volonté (de cisu^ volonté) ; gulun
galai, avec les mains vides (de gulun gala).
149. L Les adverbes se rapportant à l'affirmation ou à la copule
verbale sont affirmatifs, négatifs, dubitatifs ou interrogatifs.
A. Affirmatifs. Eeif est, certainement, ainsi; inu, oui, certes; uru,
id., urunakôy certainement; ainciykai, oui, certes; naranggi, certaine-
ment, bien plus; 'inene, id.; yàla, id.; fuhali, réellement, complètement «
B. Négatifs. Ahô,waka, um%i, non; urne, ne pas (prohibitif); umaû^.
àkô, ne... pas; undCy pas encore; non seulement.
C. Dubitatifs. Aikan, aimaka, talu dey hode, peut-être; dere, id.,
probablement.
Ce dernier se joint souvent au verbe. Ex. ombidere, est proba-
blement.
. D. Interrogatifs. Eri, n'est-ce pas? ereo, est-ce ainsi? akôn, n'est-ce
pas? ai, quoi? aiba, que pansez-vous? aibi, quoi, comment? aihade, ai-
bide, pourquoi, où? aibideri, aibingge, id.; aibaci, aibici, d'où? aide,
aini, eici, comment? ainu, pourquoi? aici, pourquoi tant? combien?
beo, maka, est-ce que ? antaka, id. ; atanggi quand? adarame, comment?
S'ajoutent au verbe : o, ni, nio, nikai. Voyez 111.
180. IL Les adverbes prédicatifs se rapportent à la manière
d'être ou d'agir, au temps, au lieu, à la quantité.
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A. Adverbes de manière. Ils sont composés de noms, seuls oir
avec la conjonctive ?, de gérondifs et de racines pronominales.
ffalai, méchamment; cisu particulièrement; kiceme, avec ardeur
(kicembi)'^ adarame, comment? dendeme, séparément (dende) ; holkon
de^ subitement ; y m^, précisément; hôsime, complètement; fuhali, id.^
yooni^ id.; an-i, habituellement; {an, habitude); giyan-i^ justement
[giyah, juste); elekei, à peu près, à peine; cihai, arbitrairement (ciTia,
Yolontê) ; es'enju, de travers; tuêtu uttu, ainsi; ede, id.; talu^ seulement;
derCn id., etc.
151. B. Advei'bes de temps. Ils se composent de noms, de pro-
noms, de qualificatifs, seuls ou avec des conjonctifs indépendants
ou suffixaux, ou de thèmes pronominaux purs. Ils ont, comme
partout, une grande analogie avec les adverbes de lieux, le temps
étant considéré comme une sorte d'espace. Les suffixes principaux
qui les forment sont (outre /, 7ii, dey cl) : tele, dari, ga, la, tai,
Ex. enenggi, aujourd'hui; sikse, hier; cimaha, demain matin; cimari,
id.; erde, tôt; coro, après demsÀn.'^julge{i), autrefois; seibeniy id. ; cala,
id.; aifini, auparavant; aifinlci, depuis longtemps; nenofen. auparavant ;.
doigon, id.; afangala, id., en premier lieu; te, teni, maintenant, déjà;.
ereci, depuis lors; gaitai, gaxhari, subitement, à Timproviste; dartai,
en peu de temps; amaga, après; amala, id; tetele, jusqu'alors; ereci
amasiy désormais; tereci, ensuite; dartai, tout de suite; /a^xn, id.;
^aÂa, aussitôt; dahin, dahôn, de nouveau ;yai, xàr^geli, id., en outre;
dahôn, dahôn, d. fois répétées; deri, pendant, jusqu'à; urui, kemuniy
toujours, habituellement; seri, rarement; daruhai, continuellement;
erin-i, id., à temps; elhei, successivement, peu à peu; erinakô, tout de
suite; embici, parfois, aussitôt; aniyadari, annuellement {aniya, année);
biyadari, mensuellement (piya, mois) etc.; gemu, en même temps;.
emde, emderi, id.; emte. isolément, un à un; aname, à part, etc.
C. Adverbes de lieu. Suffixe n, si, ga, gi (1), Za, taie, deri; iy
ciy de.
ede, uba (2), ici; ede>H, par ici; tede, tuba, là; tederi, par là; erteler
jusqu'ici; tertele, jusque-là; ;a^ci?e, près, contre; dolo, dorgi, dedans;.
(1) gi Qtrgi provenant de ergi qui vient lui-même de eregi. Cfr. emgi
de emugi.
(2) Ere de, u et ba, lieu.
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— 67 —
dorgicî, du dedans; dorgideri, par Tintérieur; sidenderû à rintérieur,
entre ; dele, derki, en haut ; deleri, par-dessus ; tule, tulergi, dehors ;
gàhô, en avant; deri^ à travers; dalbakiy à côté, près; ^oro, goroki, loin;
gorokici, de loin; cinghai, loin; cargi, au-delà; casi, id,, en avant;
cargici, de l'autre côté; aide, aibade, où; aibach d'o\x;aibide, dbingge^
où; aibideriy par où; babade, partout; dergi, en haut; f^ergù en bas;
amargiy par derrière; amo^t, \à.\ julesi^ juleri^julergi, par devant;
dergici, d'en haut; aldasi, à mi-chemin, etc. Pour les interrogatifs v. § 3.
D, ^c/iJ^'ô^ cfe quantité. Principaux : Ambula, asuru, labdu, beau
coup; j^'ace, amôa, wo^t, très; /kZi«, beaucoup, trop; dembei, umesi,
extrêmement; esike, assez; ele, plus; elemengga, bien plus; majigBy un
peu, peu; ^^ne, ^ant, id.; eitereme, presque; honOy encore plus, au con-
traire; elekei, à peu près; aici, combien? etc. V. Intei^ogatifs.
lo2. Expressions adverbiales. Elles se composent d'un même
terme répété ou de plusieurs termes : noms, qualificatifs, détermi-
natifs, ou même verbes et de la conjonctive i. Ex. tanggô hacin-i,
de cent manières ; gulun galai, les mains vides; dengjan dabuha-i,
avec la lampe allumée; hacin hacin^ de toute espèce; dahôn,
dahôn-i, à fois répétées, successivemenl.
1 dans ces expressions correspond au chinois ;s'an, dans hôz'ân,
subitement; pèn z'dn, originairement, et semblables. Les termes
répétés se rencontrent aussi en chinois avec signification adver-
biale. Cp. hoâng hoâng, en pleurant beaucoup, etc.; hîng hîng zû,
ayant l'air fort vigoureux, etc. — Cp. aussi le chinois i prépositif
de l'instrumental.
§ II. POSTPOSITIONS ou COmONCtlVES NOMINALES
153, Les postpositions se composent également soit de noms
purs, substantifs ou qualificatifs. Ex. gese (ressemblance), comme
oUo (surface), sur; turgun (cause), à cause de; tulgiyen (étranger),
dehors, hormis; dolo (intérieur), dans; et la plupart des termes de
lieux en rgi : fejergi^ dergt wargi ; soit de noms unis à une post-
position. Ex. songkoii semblablement à (de songkOy ressemblance) ;
soit de formes verbales indéfinies , gérondifs en me. Ex. dahame,
suivant (de daha, suivre), dabumey y compris, neneme, avant, de-
vant [nene, précéder).
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154. Le terme que la postposition unit au verbe, ce que Ton
appelle le régime de la postposition, lui est préposé soit purement
et simplement, soit par l'intermédiaire d'une des conjonctives i,
de, ciy selon le sens. La même postposition se construit de plu-
sieurs manières : avec ou sans t, ci préposé, etc. Quelques-unes
enfin, s'unissent au nom qu'elles relient. Ce sont : tala, tai, etc.,
qui changent de voyelle [tolo, tele, tel, etc.) selon celles du nom
précédent. Ex. dubentele, jusqu'à la fin fdube); idtei, du côté
droit.
Plusieurs fonctionnent à la fois et comme postposition et comme
adverbe. Ex. fejergi,, « sous » et « par-dessous »-
155. Les postpositions principales sont :
1° Les conjonctions flexionnelles t, de, ci.
2° Construites seules : otolo, jusqu'à; amala, après; anggala, outre,
au lieu de; ninggu, ninggude, sur; nisihai. inclus ; gese^ semblablement
à; anamg, de... à.
Les deux derniers prennent aussi i; et amalay i ou d,
3°. Construites avec i : dolo, dorgi, sidende {siden, milieu) au-dedans;
onggolo, avant, neneme, avant devant, (aussi ce); barU, devant; tule,
tulergi, hors de; ebele, en deçà de; dabatala, au delà de; dergi, sur, au
haut de; oilo, tele, sur; fejergi, fejile, sous; haran, jalin (de), à cause
de, pour; turgun (de), id., par le moyen de; sasa, emgi, avec; jakade,
prés, vers; adali, gese, semblablement à, songkoi, conformément à ; teisu,
convenablement à, cikai, au gréde;^e/7e, jusqu'à, seulement; /"wncife, au
lieu de; hanci, près (aussi de); deri, à travers.
49 Avec ci : amala (aussi i), amasi, après; dergi (id.), sur; tulgiyen,
hors de; ehsi, depuis; neneme, avant, devant,
5° Avec de : hanci (l'U prés de; isitala, jusqu'à.
6<* Avec àe : dabume (gérond. de dabu\ inclus; dahame (daha), selon,
suivant.
156. Bon nombre de ces expressions ne sont en réalité que le
nom seul ou avec l'une des conjonctives i, de, ci. Cihai, n'est que :
« d'après la volonté »; songkoi, « d'après la trace, la ressemblance »;
turgun de est « dans la cause, à cause »; dorgici est « de l'inté-
rieur », dergici « du haut »; etc. etc.
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§ III. Conjonctions.
157. Le Mandchou n'a qu'un très petit nombre et n'use que peu
de conjonctions; les membres de phrase s'unissent principalement
par les formes verbales. On y trouve cependant quelques termes
de liaison des propositions. En voici les principales :
I. Conjonctives simples.
Causatives, jafcarfe, parce que, puisque, turgunde^ parce que.
Temporelles, manggi, après que, jafca, jaiarf^, après que.
Hypothétiques : aika, aikabade, si.
Adversatives : damu^ mais, geli, toutefois.
Alternative : ememu, hode, ou bien. — Oppositive : udu, quoique.
Copulatives :jai, geV, en outre, aussi, et.
Manggi, jakade, turgunde se placent à la fin du membre de
phrase qu'elles déterminent; les autres au commencement. Ex.
sejend ebure jakade^ puisqu'il est descendu du char; Bodancar
oho akô manggi jui Kabici siraha, après que Bodancar fut mort (ne
fut plus) son fils Kabici succéda ; akônaha turgunde , parce qu'on
avait achevé ; aikabade ère gese ehe urse bici^ s'il y a de méchantes
gens de cette espèce (si illius similitudinis pravi homines sint).
Jai dans cette fonction est d'un usage très rare.
II. Conjonctions à double terme.
158. hos'oi
hos'oi
d'un côté... de l'autre, aussi bien... que
ememu
ememu
ou.,, ou.
eici
eici
soit... soit ; si, ou. (Chin. i-tse.., i-tse).
aibe
aibe
aussi bien... que.
embici
erribici
tantôt.^, tantôt; ou... ou bien.
etngeri
emgeri
id. tant... que.
ele
ele
plus... plus.
eici s'emploie dans les propositions dépendantes. Toutes du reste
sont d'un usage assez rare. Emgeri est proprement une fois.
Les suflîxes conjonctifs tala, tai, pendant que, jusqu'à ce que,
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nggalQy avant que, s'emploient non avec un temps verbal mais avec
le thème verbal simple auquel ils s'unissent. Ex. Isitala, jusqu'à ce
qu'il vienne, de isi (mbi) + tala ; genetele, jusqu'à ce que j'aille ;
aranggala, avant que j'écrive. Dari, pendant que, chaque fois que,
s'adjoint aux participes. Ex. arahadari, chaque fois qu'il a écrit.
§ IV. Interjections.
159. Le Mandchou possède un grand nombre de ces mots qui
expriment non une idée mais un sentiment. Les principales sont :
ara, hola ! hélas! au secours ! ar, exprimant la colère ; ai, ah ! ak, id.,
(étonnement) ; eibi, id.; bai, aïe (douleur); enÇy ah! (id.); acu, cri de dou
leur; a;q;*a, exprimant la satisfaction; ebebe, id,; at/oo, la crainte; e, la
surprise; ot, la satisfaction, etc.
160. L'interjection se met la première dans l'expression du sen-
timent Ex. bai absl jobocuka! Ah! combien (c'est) douloureux.
LIVRE III
DES ONOMATOPÉES
161. Les onomatopées se distinguent des interjections en ce
qu'elles ont pour but non d'exprimer une sensation intime, de
donner, pour ainsi dire, un appaisement à l'émotion qui agite
le cœur, mais de représenter l'impression que peut faire sur les
sens un objet extérieur, de figurer ses mouvements, les bruits
qu'il produit, sa manière d'agir ou le résultat d'un acte. Leur
but, comme on le verra, n'est point de faire parler les objets,
mais elles visent plutôt à exprimer l'impression que subit le témoin
ou l'auditeur. Ex. buran laran, confus ; tête tata, hésitant.
Les onomatopées mandchoues sont vraiment propres à la langue
et au génie du peuple et n'ont point été empruntées aux nations
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voisines. Elles diffèrent essentiellement des expressions chinoises
qu'on en rapproche et sont d'ailleurs trop nombreuses pour pro-
venir d'un emprunt tardif fait à la Chine ou à la Mongolie.
En général elles consistent en une syllabe simple ou répétée.
Ex. dk ciky rapidement. Quelques-unes ont deux syllabes et par-
fois les deux termes sont différents. Ex. hôwai hôwai, mugisse-
ment; lar lir, bavardage. — Elles se divisent en quatre classes :
a) Les premières reproduisent des bruits et des cris.Voy. 163, I.
b) Les secondes représentent des manières d agir ou d'être.(id.II).
Ces deux classes se composent de termes sans signification.
c), d) Les troisièmes et quatrièmes sont composées de termes di)
la même nature mais accompagnés du verbe sembl, dire. Elles se
distinguent en ce que les unes, formées avec les gérondifs semé, ont
une valeur adverbiale, tandis que les autres prennent les formes
personnelles et constituent une proposition. Voir 162, III, IV.
162. Voici des exemples pris à ces quatre catégories :
I, Bruits et cris. Bung bung, bruit des armes; for for, roulement
d'une roue; gargh\ cri des combattants; gôdu gada, bavardage ; fak fik,
bruit de fruits qui se choquent ; ulu wala, parler obscur ;
IL Abis'aha dabis'aka, mauvais parent; acu facu, qui aime tendr(3*
ment un enfant; buru bara, obscur, en désordre; bibbab, en silence;
débe dabay entremêlés; dede dada, sans dignité; lokdo lakda lourd.
III. Cor 5em^, rapidement ; /?j/ar /îr semé, promptement; hoo semé,
brillamment ; muk maksemey sottement ; fer semé, changeant ; cao semé,
allant droit; cas semé, par hasard; s'alar semé, en rangs; sar sar semé,
brait de Teau tombante ; kahafaka semé, riant bruyamment ; fosok semc,
produisant le bruit d'un animal qui sort d'un buisson. D*un objet brûlant
on dira lur lur semé ; de la flèche qui frappe le but : gîgob semé,
IV. culuk sembi, venir et partir aussitôt; cung s., venir tête baissée»;
(lar dar s., trembler; eh s., être fatigué; ek tak s,, être fier; en en
s.f être d'accord; fUr s., être en foule; /ïng flng s,, être amical; gei
s., être fin ; sor s., être en foule; gar s. . couler en mince filet. Ex. ambasa
saisa elehuni 1er 1er sembi, buya nigalma enteheme hir hir sembi. le
sage dit 1er 1er avec contentement, l'homme bas dit hir hir (murmur<3)
habituellement. Ashangga bur bar sor sar semé deyembi, les oiseaux
volent, disant burbar sorsari. e. en foule et mêlés. Hôwanggar semé
agambi, il pleut à verse, (en disant hôioanggar).
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SYNTAXE
CHAPITRE I. — Proposition simple
163. Cette proposition peut se composer, comme dans toutes les
langues, soit des trois termes : sujet, attribut, copule. Ex. alin
(len M , la montagne est haute (mons altus est) ; soit de deux ou
même d'uii seul, le sujet, la copule ou le verbe étant sous-entendu
ou le verbe étant attributif. Ex. hafan arambU le magistrat écrit ;
mergen ombi, (il) est sage; shun giltay le soleil (est) brillant ; arambi,
j'écris ; akôngge, ce n'est pas.
164. La place ordinaire de ces termes est comme on le voit :
sujet, attribut, copule; ou : sujet, verbe attributif.
Le sujet ne se distingue que par la place qu'il occupe et par
l'absence de conjonctive. Ex. Taitsong soorin de siraha, ou soorin
de T. 5., Taitsong succéda au trône. Il en est de même de l'attri-
but. Voy. 166. Dans : niyalma de tusa ara, rends service aux
hommes, le sens seul indique que tusa est complément.
165. Mais chaque terme peut avoir ses compléments qualificatifs
ou de dépendance. A ce point de vue nous devons examiner sépa-
rément les noms, les adjectifs et les verbes.
I. Complément des noms.
166. A. Complément attributif. Les noms, les adjectifs et les
participes complétant une notion, ainsi que les démonstratifs,
s'ajoutent simplement au substantif et sont mis avant lui. Ex. ten
alin, la haute montagne ; Wang-nang han, le khan (nommé) Wang-
nang ; bithe i amban hife, Hife le secrétaire ; bucehe jui, le fils
mort ; tere alin, cette montagne ; tarire ihan, le bœuf labourant.
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— iù —
La position fait ainsi distinguer Tadjectif ou le nom apposé, de
l'attribut, et même l'adjectif du nom de même forme. Ex. ten alin,
la haute montagne ; alin teriy la montagne (est) haute, ou : le haut
de la montagne (p. alin i ten), si un verbe ou un attribut vient
après.
La position distingue également le participe du nom verbal ; le
sujet doit être un nom ou un nom verbal , et se met le plus sou-
vent en tête de la proposition. Ex. bucei^engge gelecukCy mourir,
la mort est redoutable (buce, mourir).
On voit de même que le participe absolu est pris nominativement
quand il est suivi des conjonctives be, de, etc.
167. Au qualificatif précédant un nom on ajoute quelquefois le
participe oAo, étant; amban oho myalma, un étant fonctionnaire.
168. Le pronom personnel du singulier mis en apposition, se
place ordinairement après le nom et souvent s'unit à lui. Ex. am-
banbi wesimbuhe, moi-sujet (amban) j'ai présenté un rapport (we-
simbuj. Mais suwe... ambasa, vous... fonetionnaires.
Remarque. L'expression « nonmié » forme une sorte d'attribut;
le nom propre doit précéder. Ex. jiacin gebungge, nommé Nacin,
169. B. Complément subordoinmé. Le complément des noms se
met ordinairement au génitif et précède le nom. Ex. abka-i yen,
le maître du ciel (abka, ciel), Dieu.
170. Parfois la conjonction i est omise. Ex. boo kooli, les cou-
tumes domestiques. Cela se fait principalement :
a) quand le complément est un nom d'année, de jour, etc.
Ex. niowajiggiyan bonio aniya l'année du singe vert ; s'anggiyan
bonio l7ienggi, le jour du singe blanc.
b) Quand il dépend d'un terme de mesure, de poids, etc. Ex.
belejuwan gigase, dix setiers de riz (bêle).
171. Le verbe complément d'un nom, c'est-à-dire désignant
l'acte à faire relativement à ce nom, l'usage à faire de celui-ci, etc.,
se met au participe absolu. Ex. jetere erin, le temps de manger, le
temps (où) Ton mange ; omire nure buhe, il a donné du vin à boire ;
mungnere mujilen ombi, il a le désir (le cœur) de nuire.
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— 74 —
172. Le complément de radjectif se met au cas que le sens
réclame au point de vue du Mandchou. C'est l'étude du sens fonda-
mental du mot qui le fait connaître. Le verbe complément se met
au participe absolu (en va) ; parfois à l'hypothétique, Ex. amaci
mangga plus fort que (son) père (comparaison); — yabure demangga,
fort au travail ; — (nigalma) gurgu be etenggi, l'homme est supé-
rieur à l'animal (Litt. surpassant, de ete surpasser) ; — yabure de
ja, facile à faire; jetere de sain, bon à manger; toloci wajirakâ,
impossible (inexécutable) à compter ; tacid sain, (il est) bon qu'on
s'instruise. Est à remarquer amuran, aimant, adonné à; Ex. nuie
de amuran, aimant le vin.
Joint ày semblable à se construisent avec de. Ex. Moiiggo de
dayaha, unis aux Mongols; abka de teherehe, assimilé au ciel.
173. Le complément déterminatif de l'espèce, du rapport se met
avant le nom sans conjonctive. Ex. gisun sain, sage, habile quant
au parler; mujilen hatan, dur de cœur.
174. Les adverbes s'emploient souvent comme des noms avec les
conjonctives. Ex. julge-i niyalma, les honumes d'autrefois (julge) ;
abkai f^ergi i endunngge, les saints du dessous du ciel (de ce
monde).
IL Compléments du verbe.
173. Ces compléments sont directs, indirects ou circonstanciels.
Les deux premiers se distinguent par cela qu'ils sont nécessaires
à la détermination complète de la notion exprimée par le verbe.
Les compléments circonstanciels n'indiquent que les accidents.
176. A. Complément direct. Il prend la conjonctive be (accusa-
tif) qui s'omet parfois aussi. Ex. jui be waha, il tua l'enfant; ilan
juse banjibuha, elle enfanta trois fils.
En certains cas le verbe a deux compléments directs entre les-
quels il indique un rapport; be ne s'emploie qu'une fois en gé-
néral , après le terme direct de l'acte. Ex. Bodencar be ejen arafi,
ayant fait (ara) Bodencar chef f>;V;iJ. We abka be niyalma elbebuhe,
qui a fait le ciel enseigner l'homme?
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177. Lorsque le complément direct est un verbe il se met au
gérondif-infinitif en me sans conjonctive, ou bien au participe-nom
verbal en ra avec la conjonctive be ou de selon les règles. La néga-
tive s'exprime par le nom verbal en ra avec akô (rakô). Ex. hâta
be eteme muterakô, il ne peut vaincre l'ennemi ; bucere de gelembi,
il craint de mourir; hafan ojoro be buyembi, il désire (buye) de-
venir mandarin ; muterakô be sambi, on sait que cela ne se peut pas.
Les verbes signifiant enseigner prennent l'accusatif du nom et Je
gérondif-infinitif du verbe. Ex. niyalma bejalbarime tacibumbi,
il enseigne aux hommes de prier.
Les causatifs veulent le nom au datif (de) et le verbe au même
gérondif avec be. Ex. aisilame be yabubure^ ordonner d'aider. Ce
sont les verbes signifiant « savoir, pouvoir, être capable (bahana),
comprendre, causer, faire » qui prennent le gérondif sans conjonc-
tive. Ex. manjurame bahanambiy il sait parler mandchou.
178. Certains verbes prennent un complément direct là où nos
grammaires ont le complément indirect ; ce sont, par exemple,
ceux qui signifient « s'informer, parler, dire de, à, se réjouir de,
penser à, se changer en » Ex. hôsun buhe ahabe gôni, pense à,
considère l'esclave qui te sert; cooha be gisvretne, parler de l'ar-
mée; efu simbe, gène, sembU le maître te dit : viens; niyalma i
erdemu be foujU s'informer de la vertu de l'homme ; jai aimanbe
donjihakô, on n'entendait point (parler des) autres tribus; doro be
aljambi, s'écarter des règles ; dasan be fonjime, interroger relative-
ment au gouvernement, demander conseil à ce sujet. (Cfr. le chin.
wén). Donji, toutefois peut se traduire par 5cr m /an . — Eihen be
ubaiiyame, se changer en âne. Dans le sens de demander à, de,
fonjimbi prend de devant le nom de la personne à qui on demande,
comme tous les verbes signifiant « demander, prier » (baimbi etc.).
Ex. terede jeku baiha, il lui demanda de la nourriture ; ambasa
saisa beyede baimbi^ le sage s'interroge lui-même.
Ceux qui signifient « surpasser » prennent l'ablatif, c'est-à-diic
la conjonctive cL Ex. tnmen ci gorombi, il surpasse tout.
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179. Les verbes signifiant « favoriser ou nuire, craindre »
prennent la conjonctive de, qui est aussi parfois omise. Ex. Urne
ehe niyalma de gelei^e, ne craignez pas les hommes méchants {ehe).
180. A l'exemple du chinois le Mandchou emploie avec certains
verbes un complément direct répétant le sujet du verbe.Ex. nirugan
nirume, peindre une peinture; aga agana^ pleuvoir de la pluie.
B. Complément indirect. Le complément indirect de terme s'ex-
prime au moyen de la conjonctive de, à, dans. Celui de cause,
etc. par i ou ci, lesquelles s'omettent assez souvent. Ex. ama de
buhe, il a donné à son père; boo de genembi, je vais à la maison;
boo ci aljafi, étant parti de la maison; tereci colgoro/i, s'étant élevé
au-dessus de lui ; ten alin eyere, coulant d'une haute montagne.
/ s'emploie avec le passif. Ex. amai gôsibumbi, il est aimé de
son père {gôsi, aimer).
Dire se construit avec baru, devant. Ex. Han baru gisurehe, il
dit au Khan.
Le verbe complément du terme se met au gérondif en me. Ex.
baicame genehe, il est allé pour s'informer.
181. Une manière particulière de considérer certains actes fait
que de est parfois employé là où nous voyons la cause, le terme
a quo. D'où l'on a dit que de équivaut parfois à i ou ci. Ex. ama
de emu morin be baha, il a reçu un cheval (morin) chez son père,
de son père; amagangga urse de tuwabumbi, il sera vu [tuwa) près,
chez les descendants, des descendants. (Cfr. le chin. m, hoû).
Le complément indiquant une route, le lieu d'un mouvement
prolongé, se met sans conjonctive. Ex. ten alin eyembi, il coule
d'une haute montagne.
182. La possession s'exprime au moyen du verbe bi (quelque-
fois o) avec le datif. E\. minde bayan bi, j'ai de la richesse, à moi
la richesse est. De s'omettant parfois, bi a fini par prendre tout-à-
fait le sens de u avoir, posséder ». Ex. ulin bisire urse, les gens qui
ont de l'argent [bisire, fut. de bi). Ici l'on ne peut sous-entendre de.
La négative akô faisant fonction de verbe-copule, se construit
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absolument de même. Ex. tere irgen de ejen akô^ à ce peuple il
n'est point de maître; iarire ihan orho akôy le hœut (ihan) la-
bourant (tari) n'a point d'herbe (orho).
Akô finit par équivaloir à « sans ». Ex. i/elhun akôy sans crainte.
183. Les verbes signifiant « falloir, devoir, pouvoir, convenir,
suffire, être utile et le contraire » prennent le verbe complément-
sujet au conditionnel. Ex. ama be gosicl ombi, il faut que (tu)
aimes (ton) père; tacici acara, il convient que l'on apprenne, s'in-
struise ; toloci wajirakôy que l'on ne peut achever de compter.
184. Compléments circonstanciels. Ils s'expriment au moyen
de conjonctives employées selon le cas. Ex. tere erinde.en ce
temps-là ; ère bade, en ce lieu ; bira ci, (en venant) du fleuve.
185. Exceptions. Ceux qui désignent un point de temps ou dé-
terminent le nombre de fois, se mettent sans conjonctive. Ex. tuweri
en hiver; sucungga aniga, la première année; niriju biya, le
sixième mois; ilaci aniyajihe, il vint la troisième année ; ilanjergi,
trois fois ; mudan tome, toutes les fois ; nigenggiyeri, au printemps,
etc.; tukten, au commencement (aussi tuktende).
186. Le verbe complément circonstanciel indiquant un acte, un
état, antérieur ou concomitant, ou comme cause, condition, opposi-
tion, etc. se met au gérondif. Ex. jabume gisuhe, il dit en répon-
dant ; tei^e Mme genembi, cela étant, puisque cela est, quoique cela
soit, je m'en vais ; ejenbe gosire bime, s'il aime son maître, s'il est
aimant ; hoode dosifi deduhe, après être entré il se coucha.
S'il désigne le temps, l'existence à un moment donné, il se met
au participe passé ou absolu, selon le cas, avec de. Ex. ama bistre
de, pendant que votre père vit. C'est une sorte de locatif absolu.
Pour désigner la cause, la manière, on le met au participe avec
i. Ex. tehei aliyahabi, il attend en étant assis {te, être assis). On
unit ainsi une proposition entière. Ex. denjen dabuhai gerebuhe,
par la lampe étant allumée il éclaira.
187. De peut encore exprimer la condition, la cause et la fin
par extension de signification. Ex. kung fu tse i doro be yabuha de.
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si (quand) on a suivi la doctrine de Kong-fou-tse ; nimerakô de,
|)0ur ne point avoir de souffrance; bume bahanara ba de, puisquf^
vous êtes capable de donner.
Quand la proposition dépendant de de, temporel, se compose
d'un attribut et du verbe « être » ; celui-ci est souvent supprimé.
Ex. lo»do de, quand on est fidèle.
On trouve ainsi formulée une proposition complète. Ex. beyede
liiyalma sarkô dejoborakô, je nç m'afflige pas de ce que les hommes
iKî me connaissent pas ; beyebe uiyalma sarkô, « les hommes ne me
connaissent pas » est ici dépendant de de temporel ou causatif.
III. Proposition contractée.
188. Lorsque le sujet ou le complément est composé, c'est-à-dire
formé de plusieurs termes coordonnés unis dans nos langues par
les conjonctions « et » « ou », ces mots s'ajoutent les uns aux
autres sans aucun terme de liaison, comme en chinois, et la conjonc-
tive ne s'exprime qu'une fois. Ex. AbUa, s'un, na be tuwambi/]e
contemple le ciel, le soleil, la terre.
Cependant « ou » est parfois rendu par eici, ememu, etc. quand
on veut insister davantage. « Et », en ce cas, est rendu parya?,
(secondement), ou geli avec le sens de « en outre ». Ex. elci si eici
sini ahôn genembi, vous ou votre frère irez; Taishu jai ini deo, T.
en outre son frère cadet.
189. Lorsque le sujet ou le complément est un nom verbal en
ngge ; si ce sujet ou ce complément est composé, un seul terme
a la forme ngge; les autres membres restent au participe simple.
E\. jetere omii^ngge, \ehoive elle manger; banjire bucerengge,
naître et mourir.
190. En Mandchou on aime à répéter les termes identiques de
propositions corrélatives. Ex. Damu gosingga niyalma, niyalma be
sais' ame mutembi, 7iiy aima be ubiyame mutembi, « l'homme chari-
table seul [damu, seulement) peut aimer les hommes, peut haïr les
hommes. » Même chose en chinois.
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CHAPITRE II. — Proposition complexe. Phrase.
191. Principe. Il est de principe en Mandchou qu'une phrase ne
contienne qu'une seule proposition principale indépendante, un
seul verbe au mode affirmatif pur (à l'indicatif). Toutes les autres
doivent être subordonnées à celles-ci, et pour cela on donne à leurs
verbes la forme du participe, du gérondif-infinitif ou d'un des
modes dépendants (conditionnel, etc.). Cette construction s'est
surtout développée par suite du manque de conjonctive. Nous ver-
rons plus loin des exemples de l'application de ce principe. Toute-
fois cette règle a ses exceptions. Nous devons donc distinguer les
propositions coordonnées des propositions subordonnées :
192. Propositions coordonnées. Les propositions principales,
indépendantes, de même valeur et nature restent coordonnées
1** quand il y a entre elles une sorte d'opposition que l'on veut
faire ressortir. Ex. Ambasa saisa beye de balmbi, buya îiiyalma
niyalma de baimbi. Les sages se scrutent eux-mêmes (litt. cherchent
en eux-mêmes) les gens inférieurs scrutent les autres.
2** Si l'on veut insister sur chaque proposition, sur chaque idée
€t leur donner une importance égale. Ex. Jaka de da dube bi^ baita
de tuhen deribun bi. Il y a un commencement et une fin aux choses;
il y a un commencement et une conclusion aux affaires.
3° Les propositions qui pourraient être également indépen-
dantes, mais qui ont été subordonnées à une autre en vertu du
principe général, sont souvent coordonnées dans leur subordina-
tion. Ex. Krde geteci, goldafijeei acambi, il convient de se lever
tôt et de manger tard.
4** Les propositions alternatives commençant par « soit » se con-
struisent avec les conjonctions ordinaires (158) ou bien au moyen
(le deux adversatifs. Ex. Tecibe, jicibe, geiiembiy soit qu'il reste,
soit qu'il vienne, je m'en vais.
S'il ne s'agit que de « oui ou non » on emploie les adverbes inu
waka. Ex. inu waka ocibe, que ce soit ou ne soit pas ; mu waka
jicibey qu'il vienne ou non.
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193. Manquant de conjonction copulative (et) le Mandchou em-
ploie cependant des particules (v. 183) ou expressions qui servent
à relier les propositions indépendantes. Ex. uttu oci, tutlu bicibe,
puisqu'il en est ainsi ou quoiqu'il en soit ainsi; uttu ofi, étant
ainsi ; te biciy puisque c'est maintenant (te) ; tuttu semé, pour dire
(se) ainsi ; ai ocxbe, quoiqu'il soit; akôci^ s'il n est pas (ainsi) et les
diverses formes du verbe se, dire (voy. plus loin).
194. Propositions subordonnées. Ces propositions peuvent être
sujet, attribut, complément direct ou indirect ou circonstanciel.
A. Proposition sujet. Elle en prend la place et la fonction. Ex.
Niyalma i muterebe beye de obure ojorakôy (faire à soi) s'approprier
le mérite des autres ne doit pas être.
B. Proposition attribut, Voy. 203, Proportion relative,
195. Dans la proposition sujet ou attribut le verbe prend la
forme participiale en ngge (nom verbal). Ex. Tondo akdun i fulun
be ujelerengge hafasi be huwekiyeburengge kai. « augmenter les
biens des sujets fidèles, c'est encourager les magistrats. » On peut
aussi traduire : celui qui augmente, etc.
C. Proposition complément direct. Elle se formule au moyen du
participe convenable au sens ou de l'infinitif et de la conjonctive be,
comme un accusatif et cela quelque longue que soit la proposition.
Ex. Tere, s'usihe baifi, jui i gebu Joang semé araha be geren sa-
bumbihe, tous virent (geren sabumbihej lui (tere) ayant écrit (araha
bCy jui i gebu) le nom de son fils, Jean (Joang semé) s'usihe baifi
ayant pris un stilet. Ainsi la proposition « celui-ci, ayant pris un
stylet, écrivit le nom de son fils (disant) Jean », est construite
comme un accusatif (be) dépendant du verbe principal sabumbihe
imparfait de sabu, voir. Ex. Urgun, jili i deribume acabure^ong-
golo be dulimba sembi. On appelle milieu [(dul.) le avant de naître
commençant (derib,) de la joie, de la colère etc., l'état antérieur;
ini beye-i Han ojoro be sambi; ils savent que le Han est issu de lui.
196. D. Propositions complétives, indirectes ou circonstan-
cielles. Il n'y a pas lieu de distinguer ici ces deux sortes de pro-
positions ; nous les traiterons sous un seul titre.
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197. Ces propositions se formulent 1° au moyen des modes
subordonnés gérondifs, participes, conditionnel, subjonctif, ad-
versatif, dans les mêmes conditions que les verbes isolés.
Ainsi le gérondif en fi indiquera l'antériorité, celui en me la si-
multanéité, la cause, l'opposition, etc. et les autres modes, ce que
requiert leur nature propre. )Voy. plus haut). Ex. N. morin be
gaifi boode genehe, N. ayant pris un cheval s'en alla à la maison.
Cependant quand il dépend d'ombi (s'il est), le gérondif en /î perd
toute notion d'antériorité. Ex. sinagan be tucafi oci^ si Ton porte
le deuil. Litt. si l'on est portant le deuil (sinagan),
198. Deux propositions ainsi construites peuvent avoir des sujets
différents. Ex. Niyalma jilifi, Wang Nang terebe waka. L'homme
s'étant fâché, W. N. le tua.
199. La proposition hypothétique, conditionnelle, prend le mode
conditionnel à la supposition et l'indicatif à la conclusion. Ex.
Enduringge niyalma bithe tutabuhakô bihe bici,julgei niyalmai sain
gisun burubuha bihe. Si les hommes vertueux n'avaient pas laissé
(tutabu) de livres, les sages paroles des hommes de jadis seraient
(bihe)y litt. étaient perdues; gosingga be yabuci bayan ome mute-
rakô, si on exerce la bienfaisance, on ne peut être riche.
Se dans le sens de vouloir se construit avec le subjonctif. Ex.
vmai ha fan oki serenggç waka, il ne veut pas devenir magistrat.
Litt. il n'est pas disant : que je sois magistrat ; doro be getukeleki
sere gônin, sa pensée veut éclaircir la doctrine. Litt. est disant.
200. « Il est bon que » se rend par sain avec le conditionnel.
Ex. Monggo doroi banjici sain, il est bien qu'ils vivent selon la loi
mongole.
201. Souvent le gérondif en me est employé comme notre infinitif
historique. Ex. S'anggan be tuwakiyarangga mangga be safi geleme
geleme, olhome olhome ; ayant su (safi) que le conserver la perfec-
tion (était) difiScile, avoir peur, avoir peur, être anxieux , être
anxieux; pour : il craignait, il était anxieux. Tigyôn hendume, Ti-
kiyun dit. Emu niyalma turulafi geren niyalma songkolome. Quand
un homme se met à faire une chose, tous l'imitent.
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202. ^ Au moyen des conjonctions dont il a déjà été question
et de celles qui seront examinées plus loin, avec les conjonctions
proprement dites (204). Ainsi i et ci marquent la manière, le
moyen, la cause, l'origine. Ex. tini jihe i turgun be ala, dis la cause
pour laquelle tu es venu (du venu de toi) ; tacirakô d banjinahay
c'est provenu de ce qu'on ne s'instruit pas.
De indiquera le lieu, le temps, la cause, le moyen, le but, la
condition. Ex. niyalma bucere de, lorsque l'homme meurt ou parce
que l'homme meurt (dans l'homme mourir). Jetere omire de niyalma
i banin-i samsiha he niyecembiy on répare (niyece) le dépérisse-
ment de la nature (banin) de l'homme, en mangeant et en buvant
(jetere omire de). A bka be tuwaha de, en regardant le ciel.
203. Propositions relatives. Le Mandchou manquant de pro-
nom relatif y supplée de différentes manières selon les cas divers.
a) La proposition relative qualificative se formule par un parti-
cipe. Ex. tarire ihan le bœuf qui laboure, labourant. En ce cas
« celui, ceux » sont exprimés par le suffixe ingge ou par ningge^
urse, gens et « ce qui » par ingge. Ex. alin bistre urse, ceux qui
ont des richesses ; ulhire i hôdun ningge, celui qui est apte à ap-
prendre ; niyalmaingge, ce qui est propre à l'homme, de niyalma,
homme; mini henduhengge, ce que j'ai dit; tacire de amurangge,
celui qui aime à apprendre.
bj Le relatif est quelquefois remplacé par l'interrogatif qui de-
vient un vrai relatif. Ainsi pour dire « celui qui comprend ce livre
est supérieur à dix mille », on dira : qui comprend ce livre, il est,
etc., we tere bithe be bahanara, tumenci colgorombi; — ai gese
terebesarkô, on ne sait à quoi il ressemble (cujus instar sit eum
nesciunt).
c) Dans la proposition relative unie par un adverbe relatif cir-
constanciel, l'expression de la relation est omise. Ex. ilha ilara
enn, le temps (où) la plante fleurit; mim ama bucehe inaiggi, le
jour (où) mon père est mort.
Voici un cas plus compliqué encore. Pour rendre « la raison
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pour laquelle on méprise l'homme qui boit et mange beaucoup
c'est que nourrissant le vil il néglige l'important », on dira : le mé-
priser l'homme qui boit etc., la raison (est) : il nourrit le vil en
négligeant le grand. Omire, jetere niyalma be fusihôrangge (le mé-
priser), ajlge be ujime amba be ufaraha tiirgun lai.
On emploie parfois aussi le participe-nom verbal en ngge dans
les deux membres de la phrase. Ex. ama juibe tantarangge juibe
gosirengge kai, le père châtiant (son) fils est aimant son fils. i. e.
le père qui châtre son fils est celui qui l'aime vraiment.
204. Les autres propositions complétives se formulent au moins
des conjonctions et selon les règles suivantes :
1** tala, tai. La terminative, jusqu'à, jusqu'à ce que, s'expripxî
par les suffixes tala (tolo, tele) ou tai (tei) joint au thème verbal.
Ex. amajitele.jui aliyaha, le fils attendit jusqu'à ce que le pèro.
fût venu (Litt. jusqu'à le père venir).
Dari se joint au participe pour signifier « toutes les fois, tant
que » Ex. jihe dari, chaque fois qu'il vient.
2® Jaka,sakajjalan, aussitôt que, à peine, etc., s'emploie avec
l'infini tif-gérondif. Ex. jeku bahame saka \genehebi, à peine eut-il
reçu de la nourriture qu'il s'en alla.
3° Amala, manggi. « Après que » se dit amala ou manggi avec h*
passé. Ex. bucehe amala, après que l'on est mort.
4® Onggolo, avant que, avant de, s'emploie avec le participe alj-
solu.. Ex. N. jitere onggolo araha, N. avant de venir écrivit.
5** Auggala, outre que, au lieu de, id. Ex. baita s'anggara arii}-
gala, au lieu d'achever l'affaire.
Quand il est corrélatif à uthai, inu « certainement, encore, etc. »
il signifie « non-seulement », et inu, « mais encore ».
6<* Dahame (litt. en suivant, gér. de daha) se construit avec Ir
participe à l'accusatif et signifie après que, puisque. Ex. tere
bucehe be dahame, puisqu'il est mort. Cfr. le chinois sûi.
7® Turgun et turgunde, parce que (turgun, cause, motif), se con-
struisent avec le participe seul. Ex. ahônjihe turgunde, deo genehe,
parce que le frère aîné (ahônj est venu, le cadet (deo) est parti.
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8** Adaliy gese, de même que, c'est comme, c'est comme si, se
rapportent à une proposition entière au participe. Ex. Tuwa moobe
deijire adali, c'est comme le feu (tuwa) brûlant le bois ; ou bien :
c'est comme si le feu brûlait le bois. Sahakô bithebe hôlad, sain
be gucu baha gesCy si on lit un livre inconnu, c'est comme si l'on
avait acquis un bon ami.
Il en est de même d'adalingge, Ex. hl erdemu buyerengge boco be
buyere adalingge be sabure unde. Je ne connais pas encore quel-
qu'un désirant la vertu comme il désire la [beauté extérieure (vir-
tutem cupientem pulchritudinem cupit sicut novi nondum).
9° ebsi, depuis que, se construit avec le participe et la conjonc-
tive ci. Ex. ama bucehe ci ebsi, depuis que le père est mort.
10° gojime, quoique. Ex. cira be takara gojime mujilen be sarkô.
Bien qu'on connaisse ftaka) le visage on ne connaît pas le cœur.
11** Dade signifie « outre que ». Ex. genehe dade jiterakô, outre
qu'il est parti, il ne revient plus.
12° Telle précédé de i est « pourvu que, si seulement ». Ex. ère
baita be bi muterei telles si je puis seulement faire cette affaire.
13° (litt. au lieu) signifie où, quand, lorsque. Ex. Amba niyalma
hono olhore bade, buyajuse gelerakô doro Ho? Lorsque les grands
hommes craignent (olho) la règle (doro) n'est-elle pas que les petits
(buya) enfants craignent (gele)'î
14° Tetendere, puisque, se construit avec le conditionnel. Ex.
jUi tetendere belheci acambi, puisqu'il vient, il faut orner.
15° Nakô à peine et avant que. En ce dernier sens il se con.
struit avec l'impératif. Ex. jio nakô, avant que tu viennes.
16° Ele, tant, plus, uni aux participes (ha, ra) avec suppression
du premier e donne au verbe un sens de généralité. Ex. dulekele
ba, tout lieu où l'on va; isinahala ba, id., etc.
Jdkade, puisque; parce que, se construit avec le participe ab-
solu. Ex. tusa be arara jakade, puisque tu as rendu service.
205. Les autres conjonctions et prépositions ne demandent au-
cune explication particulière ; il suflSt en ce qui les concerne, de
renvoyer à la nomenclature de la lexigraphie.
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On doit distinguer avec soin les sens que prennent les particules
selon qu'elles sont des postpositions conjonctives ou des conjoiie-
tions proprement dites. Ainsi jakade, postp., signifie <( près, en
présence de, contre ». Conjonction, c'est « puisque, parce que».
En outre ce peut-être le datif-locatif de ;afca « chose ». Ex. tu-
men jakaâe, en toutes choses.
206. Quelques conjonctions sont corrélatives. Ex. anggcda, au
lietf de> auquel correspond ordinairement isirakô. Ex. haksnn be
yabume jabs'an be baire anggala, necin de tefi kesebun be aliyara de
isiissik&y au lieu de chercher du profit en courant les dangers, n'esft-il
pas convenable d'attendre le destin en restant dans le repos? —
Teiie akô, non-seulement... kai, inu, etc., certainement, mais
encore. Ex. unenggi serengge beyebe mutebure telle akô, jaka be
muteburengge kui, le juste non-seulemènt se perfectionne soi-mên^,
mais perfectionne toutes choses.
CHAPITRE III. — Particularités de la syntaxe.
§ 1. Emploi de ceiiains verbes auxiliaires.
207. Bi. Ce verbe tantôt est simple copule, tantôt signifie être,
exister, vivre, et de là : avoir, posséder, tenir, comme on Ta vu.
Ex. r^m deiibun bimbiy le commencement de lui est, il a eu un
eommencement. Ama bimbi, mon père vit.
Il signifie en outre « rester, subsister, consister ». En ce dernier
sens il se construit avec de (en), souvent en un seul mot, debi. Ex.
Ambn tacin-i doro erdemu be genggiyelere debi, la règle de la grande
doctrine consiste à mettre en lumière la vertu.
208. JBa, chose, lieu, s'unit de même à bi : babiy et ce terme
signifie « il y a lieu de, il y a des choses que » etc. Ex* abku ^m i
amba semé, niyalma kono gasara babi, bien que le ciel et la terre
soit grand, il y aura encore lieu que l'homme blâme (litt. tout en
disant la grandeur du ciel... il y a ce que l'homme blâme) (est quod).
Biy avec un gérondif, forme parfois une simple périphrase. Ex.
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didume W, il est à dormir, il dort ; arame bisire^ étant à écrire,
écrivant; arafi M, il est ayant écrit, il a écrit.
Bime, infinitif-gérondif, signifiant « en étant, quoique étant »
n'est souvent qu'une conjonctive « quoique », etc., ou un explétif.
Ex. 6tij^a oho bime gelerakô, quoique étant faible il ne craint pas ;
niyalma Urne gosin akô oci, si une homme est sans humanité.
Bisu, impératif, signifie « sois » et « reste ». Pour te hid v. 143.
209. Le causatif fr/frwmftt signifie « faire exister, produire, faire,
se donner », et aussi « faire rester ». Ex. Beyeijui be waliyafi jalahi
jui he bibuhe^ négligeant son propre fils, il a fait un neveu son fils.
210. La possession s'exprimant par hi (être à), le nom du pos-
sesseur peut être régi par de ou i [ni) (être de). Ex. Alimboo i boo
bihe, la maison appartenait à Alimboo. Et avec le nom verbal en
ngge ; niyalma-i bisirenggey ce qui est, appartient à l'homme.
Signifiant être, avoir lieu et appartenir à, posséder, bi peut
garder la forme simple bi à l'indicatif. Ex. banjire bucerengge emu
erin i andande bi, naître et mourir est dans l'espace d'un moment.
— Yuyure niyalma bimbi, il est des hommes qui ont faim.
211. (ombij s'emploie de la même manière que bi, — Il sert
aussi à des périphrases. Ex. aitu urne ombi, il est à aider, il aide.
Cet emploi a surtout lieu après les verbes négatifs.
Obu, causatif (faire exister), signifie en outre « rendre tel par la
pensée, estimer, juger comme ». Ex. weilen ujen bime weihuken
obume, estimer légère une faute bien qu'elle soit (bime) grave.
Ombi, précédé du conditionnel, signifie il se peut, il faut, il est
bon, etc. Oci ombi = il se peut qu'on soit ; ojorakô a le sens con-
traire. Ex. jici qjorakôy il ne faut pas qu'il vienne.
Cette forme se construit aussi avec de et l'attribut de la proposi-
tion seule. Ex. gosingga de ojorakôy on ne peut pas être compatis-
sant. On emploie aussi ojorakô ombi pour ojorakô seul.
212. Oci perd souvent toute signification propre et ne sert qu'à
mettre en relief le terme auquel il est joint. Ex. mergen oci erdemu
be buyembiy le sage désire la vertu (le sage s'il l'est). Il se répète
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pour opposer ou distinguer deux termes. Ex. buya niyalma oci
ulinbe buyembiy ambasa saisa oci erdemu be kemuni buyembi.
Oci forme des expressions de temps, de degré. Ex. emu de oci,
j'ai de oci, etc., premièrement, secondement, etc. (Litt. soit en pre-
mier, soit en second).
213. Baha, obtenir. Ce verbe et les suivants se mettent à la
forme dépendante alors que dans nos langues ils forment la pro-
position principale. En ce cas ils ont un sens spécial.
BahUy au gérondif passé, signifie parvenir. Ex. bahafi sambi, je
sais ayant atteint, je parviens à savoir. Même sens au conditionnel,
s'il dépend du subjonctif-optatif. Ex. bi bahaci generakô oki, moi
que je sois n'allant point, que je parvienne; que je parvienne à ne
point aller! Il s'emploie aussi comme verbe principal; le verbe dé-
pendant est alors au conditionnel. Ex. gônici baharakô oci, s'ils
sont (oci) ne parvenant pas à méditer. Cfr. le chinois te, lsîang,(
Voy. aussi §118. Impersonnelles).
324. Jafa, prendre. Le gérondif-passé de ce verbe s'emploie
comme celui de baha avec le sens de u se mettre à », simplement
comme ternie emphatique. Ex. fe forgon i niyalma bejafafi gisu-
reci, si nous nous mettons à parler des hommes du temps passé.
Litt. si nous parlons, les prenant,
215. Se, dire, vouloir. Sembi est de tous les verbes mandchous
le plus fréquemment employé. Sa valeur varie depuis le sens fon-
damental de « dire » jusqu'à la simple particule explétive. Voie?
les principaux emplois de ce verbe :
1. Comme sémi-auxilîaire il se construit avec le gérondif passé
ou le subjonctif. Ex. arafi sembi, je dis ayant écrit, j'ai écrit ;
araki sembi, je dis que j'écrive, je veux écrire.
2. Il est parfois simplement explétif et sans valeur. Ex. orho
dorgi de gisureci jugôn de yabure niyalma donjimbi sehebi, si
vous parlez au milieu des prairies (herbes) les hommes passant dans
le chemin entendront, a-t-on dit.
3. Le Mandchou n'emploie pas la forme du discours indirect.
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Tout ce qui est rapporté comme dit par un autre, est formulé par
une proposition indépendante suivie de l'une des formes de se :
semhiy sehe, sere, etc. Ex. ama i doro be halarakô oci hiyoos'imgga
sed ombidere, s'il ne transgresse pas le précepte de son père, on
pourra dire il a la piété filiale. Tais*u mimbe daha semé genehe,
T. disant « suis-moi » s'en alla, T. s'en alla en disant de le suivre ;
efujio sembiy le maître dit de partir (pars-tu?) ; terebe lumen irgen
i amba ejen semé tukiyecembiy ils le louent comme le grand maître
de toutes les nations. Litt. ils le louent disant « (c'est) le grand
chef, etc. » Han simbe terebe gisu semé afabuhabi, le roi t'a envoyé
pour parler de cela. Litt. en disant parle, traite de cela.
On en vient ainsi à rendre par une proposition directe suivie
de semé toute expression d'une parole quelconque et même d'une
pensée, d'uue volonté, d'une cause, d'un motif. Niyalma oki sed,
si tu veux être homme. Litt. si tu dis : que je sois homme. Simbe
jidereo semé erembihe, j'espérais que tu viendrais. Litt. j'espérais
disant à toi : viendras-tu? Gebu aisi sere, estimer la renonmiée
comme un gain. Litt. dire la renommée est un gain.
Ambula cibuhe semé s'angnaha, il le récompensa d'avoir beau-
<îoup travaillé. Litt. il le récompensa disant : il a beaucoup tra-
vaillé. Ama bucerakô semé joboho, le père était inquiet qu'il fut
mort. Litt. disant n'est-il pas mort?
b) Semé, sere s'emploie avec les noms de lettres : A sere hergen,
la lettre appelée A ; quand on veut désigner un mot en lui-même et
non la chose qu'il représente. Ex. na sere hergen, le mot na (terre).
4. Cet usage fréquent a fini par amener l'emploi de semJ)iy semé,
sere^ serengge uniquement pour relever le terme auquel on l'ad-
joint, insister sur une idée. Ces mots équivalent à certOy quidem,
quant à, etc. Unenggi serengge, le parfait ; « ce qui s'appelle parfait » .
Delà, enfin, semé signifie « quoique, même ». Ex. Beye dubentele
baitalaha semé wajirukô ombi, eux, mêm^ ayant recherché (étudié)
jusqu'à la fin, n'y parviendront pas. Dans ce cas le membre de
phrase opposé commence souvent par inu, certes, encore, bien
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plus, et semé est précédé de udUy quoique. Ex. udu genehe sente
meni gosibumbi kai, bien qu'il soit parti il est encore aimé de
nous. Pour plusieurs emplois de sembi^ cfr. le chinois yûn.
Inu semé signifie approuver, affirmer, dire oui. Akô semé est
nier,- renoncer, dire non.
216. Alimbi, recevoir, contenir. Ce verbe, seul ou avec gai,
prendre, (en ce cas sous la forme alimé) exprime que l'on reçoit
l'acte et forme une expression correspondant à notre passif. Le
verbe exprimant l'idée principale (le passif) se met au participe
absolu (en ra) et au complément direct (accus.). Ex. Han ci ban-
jire be aliha, il a reçu le naître du Khan, il est né du Khan ; gosire
be alime gaimbiy il prend recevant l'aimer, il est aimé.
217. Hamimbi, « s'approcher » se prend au gérondif-infinitif et
au participe dans le sens de « à peu près, presque ». Ex. bucere
hamime, étant presque mort (s'approchant du mourir).
Waji-mbi et s'angga-mbiy achever, servent à former une sorte de
plus-que-parfait. Ex. s'anggame araha, j'ai écrit ayant fini, j'ai
achevé d'écrire ; wajifi obuha manggi, après qu'il eut achevé.
218. GoiDA, tarder, durer, adjoint à un autre verbe, s'emploie
souvent comme un simple adverbe signifiant « longtemps, depuis
longtemps». Ex. Bi araha goidahay j'ai écrit depuis longtemps.
Litt. j'ai écrit et j'ai encore tardé après .
219. Ellipse. ^^ tuwaci, etc. Au commencement des phrases
formant sentence et semblables on trouve souvent un verbe au
conditionnel annonçant la réflexion. Ex. bi tuwaciy si je considère;
'cendeme fonjiciy si en examinant nous recherchons, qui équivalent
à « considérons, recherchons ceci », ou plutôt à une phrase com-
plète dont la conséquence est sous-entendue : « si je cherche je trou-
verai ceci, nous verrons ceci » etc.
2« Le Mandchou admet parfois d'assez fortes ellipses. Par ex.
coohabe gaifi sembi, il dit (que cela s'était fait) en levant une armée.
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§ 2. Négation complexe.
220. Deux négations affectant la même proposition lui donnent
la valeur d'une affirmation renforcée. Le verbe se met alors à la
forme participiale en ngge. Ex. bi teiebe sarkôngge akô^ je ne suis
pas ne sachant pas cela, je le sais certainement.
Exception. Si la première est umai alors la proposition garde
sa nature négative. Umai se met au commencement de la phrase
ou avant le mot sur lequel porte la négation. On peut trouver ainsi
trois négations dans une même phrase. Ex. umai turgun akôngge
waka, il n'est pas du tout (umai) sans raison (turgun akôngge).
On doit remarquer, la différence entre ces deux exemples : ère
niyalma erdemu akôngge akôy cet honmae n'est pas n'ayant pas de
vertu, et ère niyalma mergen akôngge akô, cet homme n'est pas
n'étant pas sage.
§ 3. Phrases exprimant la crainte.
221. 1. Termes exprimant la crainte. Outre les verbes spéciaux
gelembi^ golombi, olhombi, le Mandchou a des périphrases qui de-
mandent une explication spéciale. Ce sont :
i^ gelhun akô (sans crainte, la crainte n'est pas) composé avec
un verbe négatif. Ex. gelhun akô generakôy je ne vais pas sans
crainte, je crains d'aller ; bithe be gelhun akô bahanarakô^ il ne lit
pas la lettre sans crainte, il craint de lire.
2« L'interjection ayoo jointe au verbe sembi (dire). Ex. baita be
eterakô ayoo semé y craignant de ne pouvoir vaincre l'ennemi. Litt.
disant aïe ! je ne pourrai vaincre l'ennemi [bâta).
3** Par le suffixe ahô ajouté au verbe principal. Ex. genei^ahô,
je crains d'aller; ou avec l'un des auxiliaires biy o, se, en en faisant
dépendre le verbe principal comme de ayoo, etc.
4** Les termes défectifs ebegei, emekei expriment également la
crainte et s'emploient comme verbes. « Je crains que, etc. »
2. Le verbe dépendant d'une de ces expressions exprimant la
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crainte, prend la négation. Ex. saisa de basumburaJcô ayoo sembi,
je crains de faire rire des sages; bi generakô semé gelembU moi
je crains de venir. Litt. disant je ne viendrai pas.
On dit aussi, avec le participe, par ex. bucere de gelembU il
craint de mourir.
§ 4. Proposition prohibitive.
222. Elle s'exprime i^ par urne (ne) avec le participe absolu;
2** par le potentiel ou l'impératif de jooràbiy abandonner, cesser ;
joOyjoocina; ou^ par l'impératif de nakambiy cesser; naka. Ex.
holtoro be naka, ou joo, cesse de tromper, ne trompe pas.
§ 5. De3 formes interrogatives.
223. Les verbes interrogatifs ainambi, aisembi, composés du
pron. interrog. aï, quoi?, et des deux thèmes na faire et se, dire,
se conjuguent comme un verbe simple. Ex. aisembi, que dis-je,
que dis-tu? etc. aiseme, que dire? pourrait-on? aise, que dis-tu,
est-ce ainsi? — ainambi, que faire, pourquoi faire? ainaha,
ainahabi, ainambihe, qu'est-il arrivé, qu'a-t-il été fait? ainara,
qu'est-il à faire? ainarangge, pourquoi ? — ainambahad, comment,
pourrais-je bien? ainarahô, puisse-t-il ne pas être fait, arriver?
ainaha avec i et ainahani, comment? se pourrait-il faire?
Aina se construit aussi avec bi, o et se, Ex. ainaki sembi, que
veux-je faire? que veut-on faire? ainaci ojoro, qu'est-il à faire?
niyalma gôsin akô oci kumun be ainara, un homme s'il est sans
humanité, que fera-t-ilde la musique? En outre ces verbes prennent
un sens détourné, affirmatif. Voy. 224.
Aina semé, qu'est-ce que cela fait? que sera-ce? aiseme signifie
aussi simplement « pourquoi? » Ex. ère be génère generakô aiseme
fonjimbi, pourquoi demanderais-je s'il s'en va ou ne s'en va pas?
224. La forme interrogative est souvent employée pour expri-
mer une certaine réserve dans l'afiSrmation ou la négation. Elle
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sert ainsi à Texpression de rétonnemeut, de la crainte, du doute»
de la possibililé ou de Timpossibilité, de ce que l'on ne veut pas
aflBrmer absolument, d'une demande réservée, etc.
Cela se fait surtout quand l'Interrogation est exprimée par des
particules : antaka, ainaka, adarame, aibide et autres formes de
ai. Ex. Yadahôn Mme haldaba dkô, hayan Mme cokto akôngge an-
taka. Il n'est point de pauvre sans bassesse, ni de riche sans or-
gueil. Litt. : étant pauvre être sans bassesse, étant riche être sans
orgueil, est-il? ai gelhun akô jimM {\ien$-îe) = je ne viens pas
sans crainte.
On y ajoute alors le plus souvent semé. Ex. adarame seci, s'il en
est ainsi. Litt. comment dirait-on? — ainci seci (pourquoi dirait-
on) veut dire : car, vu que, ainsi donc; aiseme (que dire?) = n'est-
ce pas, sans doute ; esi seci ojorakô (il ne faut pas qu'on dise pour-
quoi?) = cela ne peut être autrement; ai hendure (que dire?) = à
plus forte raison; aibe tuwamMni (comment considèrerai-je?) = je
Vifi puis comprendre; isirakô (ne convient-il pas?) «= il convient.
Ex. tadbure de isirakô, il convient d'enseigner.
§ 6. Termes de politesse.
225. Dans le langage moderne on aime, à l'exemple des Chinois,
à se désigner soi-même dans la conversation par un terme de mo-
destie suivi du pronom M « je » et son interlocuteur par un terme
de respect avec le pronom de la 2® personne $i. Ex. am6a 6î, moi
sujet (chinois chîn) en parlant au souverain et à d'autres personnes
respectables ; sitahôn ou buya myalma, homme misérable, inférieur;
emhwi, emteli beye, particulier; fusihôn beye, inférieur; ajigCy
petit; deo, frère cadet, buya deo, petit frère cadet. De même aAa,
esclave. L'empereur Yong ceng interdit l'usage de ce second terme.
Voy. Dergi Hese à l'anthologie.
Au lieu du pronom de la seconde personne, vocatif ou comfrfé-
m^nt, o^ emploie les termes de respect agu, maitre, ahôn, frère aine;
wesihun beye, honorable (élevé) toi-même. Ex. agu siy toi maître.
Ex. agu de terebe fonjimbi, je demanderai cela au maître.
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Pour l'anpereiir oo ^nploie les termes mandchoux Han, Ejen^
souverain, les qualificatifs dei^gi^ delCy très haut (summus), enduring-
gCf céleste ; abkaijui, le fils du ciel, {tien-tze), genggiyen^ clarus; et
te mot diiaois Hôang U^ Maitre vénérable. Quant aux autres titres
V0y. Za&baroff, p. 111.
§ 7, Quelques idiotismes.
226. BA. Ce mot, qui signifie proprement : « lieu, pays, terri-
toire », désigne aussi « le vice-roi de premier ordre, » et devient
un terme abstrait : « chose, aliquid. » Dans ce sens il sert à former
des noms abstraits; on l'ajoute à la suite d'un adjectif ou d'un
participe. Ex. amba ba, la grandeur (ambay grand), banjire 6a, la
vie (banji, naître), wesihun ba kai^ c'est quelque chose de rei^ec-
table. — Baitay chose, affaire, événement^ forme baitakê (sans affaire)
qui signifie vain, inutile, oisif. Baitakô bade est « en chose vaine, »
inutilement, sans importance.
Banjire de obume == faire en existant,, vivre ; baitalan akô
obume, faire qu'on soit sans besoin; adarame ohode (confunent
étant?) =-= quoi faire, comment procéder? aika ohode {quoique ce
soit étant) = en toute occasion, quoi qu'il en soit.
Hacin et jei^gi, à la suite d'une énumération équivalent à etc.
(Litt. et l'espèce, et la classe). — Akô ombi est mourir »; ombi akô
est « refuser». Ex. akô oho, mourut, fut mort; oho akô, refusa.
Nakambi, cesser, s'emploie en ordre croisé comme baha etc. Ex.
nakarakô gisuredy s'il parle sans cesser, s'il ne cesse psfâ de parler.
Agir eu, faire le... Ex. faire le sage, mergen be yabure,
Nofi s'emploie comme numéral des noms de personi^s et fali
comme numéral des choses. Ex. muse no fi, jiiwenofif nous (vous)
deux, Uan fali, toutes trois.
§ 8. De la construction des propositions et des phrases.
227. La règle générale qui domine tout le système de la con-
struction en Mandchou est que « le complément doit précéder le
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terme complété ; le déterminant, le déterminé. » — On a vu que
dans la proposition simple incomplexe l'ordre est :
Sujet — attribut — copule; ou : sujet — verbe.
D'après le principe énoncé plus haut, dans la proposition simple
l'ordre des termes sera : complément du sujet (attributif ou dépen-
dant), sujet — complément de Vattribut, attribut — copule; ou bien
complément du sujet — sujet — complément du verbe — verbe.
Ex. Ehe niyalma nomhon niyalma be holtombi, le méchant homme,
l'honmie de bien trompe (trompe l'homme de bien). Juse ama eme
i sain ehe babe kemuni songkolome yabumbi^ les fils imitent ordi-
nairement le bien et le mal de père et mère. Litt. les fils de père
(et) mère la bonne et mauvaise chose imitant agissent.
Il en résulte que tous les compléments attributifs ou de dépen-
dance, les déterminatifs et adverbes se mettent avant le nom, l'ad-
jectif ou le verbe qu'ils déterminent. Il en est de même de l'appo-
sition explicative. Ex. nadacijui Nacin, N. le septième fils; tere
niyalmay cet homme, là ; emu sain gisun, une bonne parole ; yuyure
indahôny le chien ayant faim; ambula sain, très bon; nure de
amuran niyalma, Thomme adonné au vice. (Litt. au vice adonné
l'homme) ; ère irgen takôrabure de ja ombi, ce peuple est facile à
gouverner.
On distinguera ainsi facilement l'adjectif ou le participe qualifi-
catif de l'attribut ou du verbe. Ex. bucehejui, le fils mort ; jm bu-
cehe serait : le fils est mort.
228. L'adjectif qualificatif ou déterminant un nom qui a un
complément au génitif, datif, etc., se place avant le complément. Le
sens seul indique à quel terme le qualificatif se réfère. Ex. amba
tadn-i doro, la règle de la grande doctrine; amba abka-i ejen, le
grand maître du ciel ; yaya jugônde yabure urse, toutes les gens
passant sur le chemin ». Litt. « quelconque la route sur passant
gens. »
229. Si le verbe a plusieurs compléments, le complément direct
se met, en général, immédiatement avant le verbe. Ex. emteli
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haha de mujin be durici ojorakô, il ne se peut qu'on enlève la
pensée à un honune même s^ul.
Le complément le plus long précède aussi généralement le plus
court. jEx. gosingga mujiien be eiten jakade isibure^ celui qui ap-
porte en toute chose un cœur bienveillant.
230. Lorsqu'un nom a plusieurs compléments attributifs ou dé-
pendants on place le plus près de lui celui qui a le rapport le plus
intime avec ce nom et forme avec lui, en quelque sorte, un concept
unique ; on fera précéder comme déterminant secondaire celui qui
affecte le nom et son complément réunis. Ainsi dans cette expres-
sion : Yalaiel aiman i geren buya juse (les enfants de la tribu
Yalaiel), les mots geren buya juse ne forment pour ainsi dire
qu'une seule notion qu'on rendrait en latin par un mot puerL
231. A cet ordre généralement suivi il y a certaines exceptions
constantes. Ce sont :
1** Avec le verbe de bi « être à », désignant la possession, le
complément indirect dépendant de de se met avant le sujet, alors
même que bi serait sous-entendu. Ex. minde ulin biy à moi des
richesses sont; emu sain gisun de ilan tmveri haïhôn adali (bi)y à
une seule bonne parole il est comme la chaleur de trois hivers.
^ Les postpositions se mettent après le verbe. Ex. B. boode
genehe manggi, après que B. fut retourné à la maison (cfr. 8**).
3<* Les compléments de temps et de lieu, surtout quand ils sont
formulés au moyen de la conjonctive de, se placent très souvent
au conunencement de la proposition avant le sujet, comme en chi-
nois. Ex. Ming gurun i Giya Jing fonde ère boo weileke. Au temps
de Giya Jing de la dynastie Ming cette maison a été construite.
4® On met souvent en premier lieu le terme sur lequel on veut
insister. Ex. ère bithe be bi hôlaki, que je lise ce livre; tutala baita
be bi gemu ejembio, puis-je me rappeler tant de choses, toutes?
5<* Ambula a beaucoup, très » se met parfois après le terme qu'il
affecte. Ex. erdemu fulu, tacihangge ambula, virtute plenus, doc-
tus multum. Vme se place au commencement de la proposition ou
immédiatement avant le verije.
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6® Un nom remplaçant un verbe de même sens se place comme
lui en dernier lieu. Ainsi gônin « la pensée est » ==^gônimM « pense »
Sere gônin « sa pensée est disant » pour : il pense que... Ex. erdemu
be tacibure gônin, (sa) pensée (est) d'enseigner la vertu.
7® Parfois aussi le complément se met isolé au commencement
de ia proposition comme s'il était le sujet, puis est repris à sa
place par un pronom. Ex. abka ereei amba waka, le ciel, il n'est
rien de plus grand que lui.
8^ Les propositions causatives introduites p^rjakade, parce que
et surtout, turgvn, à cause de, se mettent souvent après le verbe
principal, ainsi que les comparaisons un peu étendues. Ex. ehe gi^
sun niyalma be koUrabureuggCy ninggun biya s'ahôrun gese^ une
parole méchante afflige un homme comme le froid de six hivers.
232. L'ordre logique des termes n'est pas toujours suivi; le sujet
d'un second verbe peut élre le complément du précédent sans que
rien l'indique. Ex. orhoi dele edun daci, urunakô naihômbi^ si le
vent souffle sur Therbe, alors (l'herbe) fléchit. Bi s'olo bufi monggo
gisun be tacikiniy Moi ayant donné du loisir, qu'ils apprennent le
mongol.
233. Phrase. Dans la proposition complexe chaque proposition
est construite sdon les règles précédentes et la phrase entière
également; les propositions dépendantes sont traitées dans l'en-
semble comme les compléments de la proposition simple et le verbe
principal indépendant est mis à la fin. Toutes les règles particu-
lières et exceptionnelles sont également appliquées (voy. 231). Le
sujet de la proposition principale est placé après les membres dé-
pendants lorsque ceux-ci ont un autre sujet et surtout lorsqu'ils
sont d'une certaine longueur. Ex. Wang Han cooha gidabu/i bede-
rehe manggi, Temujin ini cooha be gaifi amasi bederehe, après que
W. H. se fut retiré, son armée ayant été battue, Temujin, ayant
rassemblé son armée, retourna en arrière.
234. Lorsque la phrase est composée de plusieurs propositions
coordonnées, chacune d'elle se construit d'une manière indépen-
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dante et les termes de liaison se mettent aux points de jonction.
Ex. s'anggan be tuwakiyarangge ja akô; te bici, erdemu de teyen
akôy conserver la vertu (n'est) pas facile; c'est pourquoi il n'est
point de repos pour la vertu.
§ 9. Signes de ponctuation.
235. L'analyse des phrases est grandement facilitée par l'emploi
des signes de ponctuation. Le Mandchou en a deux : la double ligne
et la ligne simple. Voy. p. 18, 2*» tableau, fin.
^ Leur usage n'est malheureusement pas uniforme.
La double ligne indique la fin d'un sujet, d'un morceau indé-
pendant. Dans un recueil de proverbes elle se place après chaque
proverbe; dans le Dergi Hese (recueil d'ordonnances), après chaque
décret. Dans certains livres historiques et autres, elle marque la
fin de chaque phrase. Il en est ainsi par exemple dans le Ilan gu-
run suduri bithe, histoire des trois royaumes, où elle se trouve
même au milieu d'une phrase.
La ligne simple sert à indiquer la fin de la phrase ou bien à en
distinguer les éléments, selon le système de l'écrivain. Son emploi
n'est pas absolument régulier ; cependant elle se trouve générale-
lement, comme dans la phrase expliquée à la page 98, après le
sujet (Yukong), après les divers membres de phrase (manggi, tnr-
gun), après un complément d'une certaine étendue [tacikô-emgi) et
entre les parties d'un même élément (sujet ou complément) com-
plexe, remplaçant alors la conjonction et, ou (wara, endebuku).
Le Mandchou s'écrit en lignes verticales, c'est-à-dire tracées du
haut en bas de la page. Chaque mot est écrit séparé et les lettres
composant un mot sont toutes unies par les traits verticaux. Les
lignes et les pages se lisent en allant de gauche à droite. Voyez
page 101 et suivantes.
Voici une phrase compliquée qui servira de modèle d'analyse :
Yu-kong^ se ciksike manggi, boo yadara turgunde, s*abi betaci-
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bumey emu tadkô s'usai juwan niyalma i emgi, Wen cang H giyôn i
Mi be deribufiy bithehergen be hairame, ergengge jaka be sindamej
wara, anggai endebuku be targame, yabume aniya goidaha.
Pour décomposer et expliquer cette longue phrase, on devra
chercher d'abord la proposition principale, le verbe indépendant;
il doit se trouver à la fin et en effet on le trouvera dans le dernier
mot goidaha avec ses compléments yabume aniya (il dura agissant
des années) il persévéra plusieurs années. Le sujet ne se trouvant
pas là, on conclura qu'il est au commencement de la phrase et
c'est en effet le premier mot Yu-kong, nom propre. Puis l'on divisera
le reste en propositions subordonnées caractérisées par leurs verbes
à formes dépendantes (gérondif, participes, conditionnels etc.), ou
déterminées par des conjonctions. On divisera de cette manière
se ciksike manggi, annis adultus postquam ; boo yadara turgun,
domus pauper quia, s'abi be tacibume, discipulos docendo; emu
tadkô s' usai juwan niyalma i emgi; ici le sens indique clairement
que i emgij avec, se rapporte à tout ce qui précède, que s'usal
doit être en apposition et tadkô (déterminant) au génitif; on a donc :
unius scholae discipulis decem hominibus cum; Wen-Cang-ti-
giyôn (nom propre) i hôi be deribufi, étant entré dans l'association
du (Dieu des lettres) W. C. t. g.; bithe hergen be hairame, libro-
rum folia (litteras) servando; ergengge jaka be sindame, viventia
entia liberando ; wara, anggai endebuku be targame, occisionem,
oris peccata vitando, agendo annos persévéra vit. Le sens total est :
Yu Kong lorsqu'il eut atteint l'âge mûr se mit à enseigner parce
qu'il était pauvre, et étant entré avec dix de ses condisciples dans
l'association du Dieu Wen Cang Ti Kiyun, il persévéra pendant de
longues années (dans l'exercice des bonnes œuvres) recueillant les
feuilles écrites (jetées au vent), sauvant les animaux (en danger),
évitant d'en tuer (aucun^ et de commettre aucun péché de bouche.
Voici encore quelques proverbes faciles qui peuvent servir
d'exercices :
i. Manju bithe be urunakôurebu, akôci nikan bithe behafnkiyame
getukeleme mutembio.
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Exerce-toi entièrement aux livres mandchoux, sinon, pourras-tu
entendre à fond (en pénétrant) les livres chinois.
J?. Tacire de amuranggey mergen de hanciy girure be sarangge^
baturu de hanci.
Celui qui aime à apprendre (est) proche du sage, celui qui con-
naît la honte (le rougir) (est) proche du brave.
5. Abka-i hesebungge be banin sembL Banin be dahdrangge be
doro sembi. Doro be iuwandUyarangge be tacihiyan sembi.
On appelle nature ce qui est ordonné par le ciel. On appelle loi
morale ce qui suit la nature. On appelle doctrine ce qui établit la
loi morale.
4. Niyalma-i sain akô be leoleci^ amalajobolon be ainambini.
Si on parle des fautes d'autrui (non bonum hominis) on causera
(ne causera-t-on pas) par la suite des chagrins.
5.. Udu enduringge niyalma seme^ inu muterakô babu
Quoique un homme soit saint, il y a certes des choses qu'il ne
peut pas faire (le ne pouvoir pas a lieu).
6. Ambasa saisa, elehun i 1er 1er sembi, buya niyalma^ enteheme
hir kir sembi.
Le sage est constamment satisfait (dît 1er 1er) ; l'homme vulgaire
est toujours mécontent (dit hir hir).
7. Taitze, tacikô de dosika manggi geren irgen i emu adali.
Le fils de l'empereur, après qu'il est entré à l'école, est sem-
blable à tout le monde.
8. Wesihun bahacibe girucun be gôni, beye elhe oci suilacun be
gôni.
Quand même tu obtiendrais des honneurs, pense à la honte ; si
tu es bien portant, pense au chagrin.
9. Ambasa suisa gisun de elhe, yabun de dacun buyembi.
Les sages recherchent dans leur parler (ce qui donne) la paix ;
dans l'action, l'habileté.
10. Ambasa saisa absi ocïbey beye elehun akôngge akô.
Le sage, en quelque lieu qu'il soit, n'est pas sans être satisfait
de lui-même.
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— 100 —
IL Niyalma de goro seolen ody urunakô hancijobocun M.
Si (ce qui est) loin est sans souci pour Thomme, assurément le
chagrin est proche (de lui).
12. Geren ubiyaci, urunakô kimci, geren sais'aci, urunakô Mmci,
Si tous haïssent (q. q. ch.) (1), fois attention; si tous aiment (q.
q. ch.), fais attention.
1S. Taciburakô irgen be afara de baitalaci, erebe waliyarangge
sembi.
Si pour combattre, on emploie des gens qui ne sont pas insrnits,
on appelle cela les livrer à la mort.
14. Beye, beyebe nis'a, niyalma be weihuken i wakacara od,
gasaeun goro ombi.
' Si vous blâmez légèrement les autres, et sévèrement vous-même,
le blâme sera loin (de vous).
15. Fe be urebumbime ice be sarangge sefu oci ombidere.
Cdui qui ayant appris l'ancien sait les (choses) nouvelles, peut
sans doute devenir un maître.
16. Muwa budajeme, muke omime, gala bukdame cirucibe sd)-
jen inu terd dolo bi.
Manger du riz grossier, boire de l'eau, appuyer sa tête en pliant
son bras (2), il y a (encore) certainement de la joie au milieu de cda.
17. Vlhire i hôdun ningge be mergen sembi, sara i farhôn ningge
be mentehun sembi.
On dit sage, celui qui est prompt à comprendre ; on dit un im-
bécile, celui qui est lent (obscur) à savoir.
(1) Manière de rendre la proposition relative »» fais attention à ce que
tous haïssent. »
(2) N'avoir que les bras pour appuyer sa tête en se reposant.
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ANTHOLOGIE
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ANTHOLOGIE
1. MUSEI EJEN ISUS HERISTUS I TUTABUHA ICE HESE (1).
1. Le Verbe divin. •
(Joh. I, 1).
Tuktan de Gisun bihe | ere Gisun abka-i ejen de bihe | ere gîsun
uthai abka-i ejen inu ||
Ere daci abka-i ejen de bihe. || Bisirelengge yooni ere gisun de
banjibufîoho | ere gisun de banjibuhakôngge bisirelengge akô(2) |j
Banjirehesebun(5)tedebihe | erebanjirehesebungerenniyalma
de elden bihe | Ere elden farhôn i dolo fosoko bime | farhôn
terebe kemuni buheliyehakô ||
Abka-i ejen i hesei takôraha (4) loang gebungge niyalma bihe |
Tere siden ofi isinjihengge (5) | cohome elden be geren de jorime
ulhibukini (6) | geren gemu ini gisun be akdakini sehengge ||
Ini beye tere elden waka bihe | damu tere elden be jorime ulhi-
bure jalin takôraha ||
Tere yargiyan elden serengge | jalan de dosinjire yaya niyalma
be genggiyeleburengge ||
(1) Tutahuha Eese «ordonnance établie» ou «♦ laissée après soi » rend
testamentum, Isus Heristics est Jésus-Christ en mandchou.
(2) Tout ce qui est (bisirelerengge) fut ayant été produit par ce verbe et
n'a pas été n'étant pas produit (a été produit).
(3) Le décret de vivre, la vie (vita).
(4) Envoyé par le décret de Dieu.
(5) Il vint étant témoin pour lui,
(6) Qu'il fit connaître expliquant la lumière à tous, il était dit sehengge.
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— 404 —
Abka-i fejergi terei hese i banjibuha bime (1) | 1ère abka i fejergi
de enggelenjihe de | abkai fejergi kemuni terebe takanahakô ||
Tesu bade enggelenjihe de | tesu ba i niyalma geli terebe alime
gaihakô (2) (|
Terebe alime gaiha | tere-i colo de akdanhangge de abka-i ejen-i
juse ojoro toose (3) s'angnahabi ||
Tesei (4) banjihangge umai senggici waka | yali beye buyen ci
geli waka | haha niyalma i buyenin ci inu waka | damu abka-i ejen
ci banjire be alihabi ||
Tere gisun yali beye oho bime | kemuni kesi yargiyan jalumpi
musei dolo tehebi | Muse terei ten i derengge wesihun be | uthai
banjiha emhun jui i derengge wesihun be hargas'ahabi. ||
2. Naissance du Chnst.
(Lac 11,1-20).
Tere fonde Aguset Kesar (S) han hese wasimbufi abka-i fejergi
boigon anggala be bodome dangse arabuha || geren irgen gebu
alibure jalin | meni meni harangga hoton de genehe ||
Josip Dabit (6) han i enen ofi | inde tusuhe beye jursu oho Ma-
riya (7) be gaifi | inu gebu alibure jalin | Galiliyeya (8) goloi ha-
rangga Nasaret hoton ci jurafi | Judeya (8) harangga | Dabit han-i
Betleyem gebungge hoton de genehe |(
Ce tubade bisirede Mariya i dedure biya oho | Uthai aji jui
banjifî | managa de hôsifi huju i dolo tebuhengge | cohome tatara
boode sula giyalan be bahakô turgun ||
Tubi ba na de ulha be tuwakiyara niyalma dobori idurame, adun
tuwakiyaha bihe II
(1) Le monde ayant été fait par ordre de lui, étant venu dans le monde.
(2) Ne le reçurent pas le prenant.
(3) Le pouvoir d'être ; potestatem fieri.
(4) Démonstratif p. relatif. — D'eux le naître n'est pas du sang.
(5) Augustus César. (6) Joseph, David. (7) Marie. (8) Galilée, Judée.
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— 105 —
Gaitai abka-i ejen-i Anggel (1) abka ci tesei juleri ebunjihe | ab-
kai ejen i ferguwecuke elden cembe fosoko be dahame | ce ambula
gôwacihiyalafi berekebi || Anggel ceni baru hendume urne gelere |
bi suwende | geren niyalma be urgunjebure amba urgun i baita
be alanjiha (2) |
Enenggi Dabit han i hoton de suwembe aitubure ejen Keristus
banjiha | Erei temgetu ojorongge | suwe genefi managa de hôsi-
buhahuju i dolodeduhe huhuri jui be bahafi sabumbî sehede | hol-
honde (3) abka-i ejen be tukiyeceme | ten i dergi abka de bisire
abka-i ejen de maktacun | abka-i fejergi de hôwaliyasun | geren
niyalma de gosire kesi semé hendure ton akô abka-i cooha ère
Anggel i sasa oho ||
Tereci geren Anggel abka de wesike manggi | ulha tuwakiyara
niyalma ishunde hendume | Betleyem (4) hoton de genefi | abka-i
ejen i mende donjibuha tubade tucinjihe baita be tuwaki sefi,
Uthai eks'eme genefi | tubade bisire Mariya | Josib jai huju i dolo
deduhe huhuri jui be bahafi sabuha || Erebe sabufi | uthai geren
niyalma de ère huhuri jui^be jorime cende donjibuha babe giyan
giyan i alaha ||
Ulha tuwakiyara niyalma i alaha be donjiha geren i dolo fer-
guwehakôngge akô ||
Mariya neneme ère gese gisun be mujilen de tebufi ejehe ||
Ulha tuwakiyara niyalma | cende alaha songkoi gemu sabuha
donjihabe dahame | abkaiejenbetukiyememaktameamasimariha.
(1) Ange.
(2) Je suis venu annoncer à vous une chose de grande joie réjouissant
tous les hommes.
(3) Tout à coup — louant le maître du ciel — gloire au maître du ciel
étant dans le ciel au sommet — paix sur la terre grâce aimant à tout
homme disant, sans nombre l'armée du ciel fut avec Tange.
(4) Allant à Bethléem disant qu'on voie la chose arrivée là, annoncée
à nous par Dieu,
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— 106 —
3. Noces de Canu,
(Joh. II, Init. — jai fiyelen).
Tereci ilaci inenggide Galiliyeya-i harangga kanahôton de yengsi
bifi I Isus i eme tubade bihe || Isus ini s'abisa gemu solibufi | inii
tere yengsi de dosika || Nure lesurakô ojoro jakade | Isus i eme
ini baru hendume | cende nure akô || Isus tede | mini eme | ère
baita minde ai dalji | mini erin kemuni isinjire unde semé | ja-
buha II
Ini eme takôrs'ara urse de hendume | suwe terei sehe babe da-
hame yabu ||
Judeya niyalma-i oboro kooli songkoi (1) juwete j eici ilata hu-
nio muke baktara ninggun wehe i tetun tubade sindafî bihe ||
Isus takôrs'ara urse de hendume | tese tetun de muke tebufi
jaiumbu sehede i ce uthai fihetele jalumbuhai II Isus cende iien-
dume I te waidafi boigojilara niyalma de alibu sehede ce dahafi
alibuha ||
Boigojilara niyalma muke ci oho nure be amtalafi | ère nure
aibici gajiha be sarkô | damu muke waidaha urse sambiha ||
Boigojilara niyalma | sargan gaiha ice niyalma be hôlame gajifi
tede hendume | yaya niyalma neneme sain nure darabumbi |
antahasa omime bahabuha (2) menggi | teni arsari ningge dara-
bumbi I sini beye oci (3) neneme sain nure be asarafi , ertele
darabuhakôngge ai doro bini (4) sehe II
(1) Conformément à la coutume du laver (faire des ablutions) des gens
de Judée.
(2) Etre pris ayant bu, être pris de boisson.
(3) Litt. tui corpus sit, i. e. tu ipse sis, quant à toi.
(4) « Est-ce que c'est la régie qu'ayant gardé le bon vin tu ne Taies pas
servi jusqu'à présent? »» c'est-à-dire «pourquoi ne l'as tu pas servi?»» ou
bien « ce n'est pas bien de ne pas l'avoir sei-vi »»
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— 107 —
4. L'aveugle né.
(Uyuci fiyelen. Joh. IX).
Isus duleme génère de | banjitai dogo niyalma be sâbuha | S'a-
bisa tede | Sefu | terei tuttu dogo banjîhangge wei necihe weile de
ohongge | tere beyeî nio eici terei ama eme i nio semé fonjiha ||
Isus jabume | tere beye | tesei ama eme gemu weile necihe ba akô |
damu terei tuttu ohongge cohome abkai ejen i baita terei ning-
gude iletuleci acarangge || Bi inenggi ojoro be amcame (1) | mimbe
takôrahanggeibaitabeyabuciacambi. || Dobori isinjiha de | baita
icihiyame muterengge akô ombi || Erebesefi | nadecifelefi | cifaha
arafi | ère cifaha dogo i yasa de ijufi tede hendume || Si silowam
sere omo de (2) sini tere be obono sehebi || tere dogo genefi | tere
obufi sabume muterengge amasi mariha ||
IL MANJU GISUN-I BULERU BITHE.
Han i araha manju gisun i buleku (3) bithei sioi
Bi gônici (4j julgei enduringge niyalma | futa mampin be ha-
lafi (S) I bithe cagan banjibuha ci | abkai fejergi jurgan giyan
(1) Profitant de le jour être, il faut que je fasse Taffaire du ayant envoyé
moi.
(2) Dans la piscine dite Siloe, va laver cela de toi, a-t-il dit.
(3) «* Miroir de la langue mandchoue composé par l'empereur. » Grand
dictionnaire mandchou en mandchou, composé par ordre de TEmpereur
Kang-hi.
(4) Formule ordinaire : si j'y pense (je trouve que).
(5) Les premiers hommes, pour représenter les mots ou les lettres se
servaient de cordes dans lesquelles ils faisaient des nœuds. Après avoir
inventé le papier ils exprimèrent et renfermèrent tout le droit, la morale
dans les œuvres littéraires et scientifiques, écrites au moyen de 6 espèces
de caractères. Alors on observa les règles morales. Mais si on ne s'exerce
pas à écrire, la forme, le son, les lettres, points et lignes s'oublient.
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— 108 —
be I gemu s'u hergen de baktambuha | abkai fejergi s'u hergen be |
gemu ninggun hacin i bithe de baktambuha | ninggun hacin i bithe
yongkiyafi | jurgan giyan yooni akômbuhakôngge akô || aikabade
giyangname urebume iuwancihiyame getukelerakô oci | arbun mu-
dan tonggi jijun i dunin tutara gojîme | terei jurgan elei burubure
de isinambi ||
Taizu dergi hôwangdi | fukjin doron tacihiyan be ilibume Jyen-
debufi I ten i gosin | abka na de acanaha | manju bithe be deri-
bume banjibufi | amba s'u | s'un biyai gese eldeke ||
Taizung genggiyen s'u Hôwangdi [ banitai umesi enduringge ofi
I abkai forgon be badarambume neihe | gônin be sirame erdemu
be fisembume | s'u i dasan be ambarame selgiyehe (1) || S'izu el-
dembuhe Hôwangdi [ ferguwecuke genggiyen colgorome(2),tucike |
mergen baturu abkaci hesebuhe | dacunkengse | banitai salgabuha
bime | gungnecuke kemungge i tuwakiyaha | onco gosin i funiya-
gan be badarambuha Ijime | kicere joboro be akômbuha (3) | Mini
erdemu nekeliyen beye | Mafari i amba doro be alifi | soorin de
tefi aniya goidaha emu erin semé II Mafari be alhôdara be gônin de
tebuhakôngge akô | tuttu geleme olhome beye be tuwakiyame |
yamji cimari ergere be bairakô | tumen baita icihiyaha s'olo
de (4) I damu bithe be hôlame | giyan be kimcime | mini gônin be
akômbuha || Geli sunja ging | Sse s'u bithe be aifîni ubaliyabuha
ci tulgiyen | K'eng mu (5) | jai jurgan be suhe jergi dasan i doro
de holbubuha ele bithe be wacihiyame ubaliyambuhakôngge akô |
Te fe sakdasa | sengge urse wajime (6) hamire jakade | narhôn gi-
sun sumishôn gônin | ulhiyen i iletu akô ombi | tas'arabuha be
(1) Il accomplit ce qui faisait l'objet de ses préoccupations et soucis.
(2) Fit connaître partout les lois de la science.
(3) Sorti en se distinguant, i. e. en se distinguant au-dessus de tous.
(4) A l'occasion, chacune à son temps.
(5) Keng mu. Chinois Kàng mu. Abrégé des principes d'une science.
(6) Ces deux verbes indiquent simplement l'achèvement de l'acte, et
wajime, la cessation.
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— 109 —
dahame (1) | waka be songgoiofi | tacin banjime kimcirakô ofi |
ememu gisun hergen waiiyambuhangge bimbime | mudan gai-
rangge tob akô de isinambi (2) | Gurun i bithe holbobuhangge
umesi oyonggo (3) | dasan i baita | s'u yangse gemu eseci tucire be
dahame | narhôs'ame kimcime getukeieme toktoburakô oci | aibe
dahame ya])umbi || s'anggabume bargiyame bithe banjiburakô
oci I aibe durun obumbi ||
Tuttu bithei hafasa de hese wasimbufi [
Hacin be faksalame meyen banjibume | inenggidari jiseleme
arabufi tuwabume wesimbubufi | mini beye fulgiyen fi i emke
emken-i kimcime dasaha || Suhe gisun de kenehunjecuke jelen
ba bici | urunakô adali encu be funiyehe icihi ci iigame(4) | yaruha
gisun de melebuhe eden ba bici urunakô ging sudurî de nikebufi
temgetu obume (5) | eici fe sakdasa de aname fonjime | eiéi juigei
dangse de kimcime baicame | amba oci abkai s'u | na i giyan |
ajige oci gebu jaka | arbun arbun ton | jai juwan juwe uju (6) |
sunja jilgan | es'eme acabure mudan be | gemu yonggiyame dosim-
bume arafi | manju gisun buieku bithe semé gebulehe I jilgan
mudan i fulehe sekiyen be baime | hergen jijun i fere da be hece-
me I uheri s'os'ohon gôsin ninggun | hacin juwe tanggô jakônju |
debtelin orin emu be banjibufi | manju gisun be ereci melebure
burubure de isinarakô obuha || — Ere cohome
(1) On se trompa, on imita les erreurs, on ne soigna plus renseignement,
les lettres changèrent, aussi le ton tomba dans le nonfixe, les variations
erronées.
(2) Comme les choses du gouvernement, la sagesse et la beauté procèdent
delà.
(3) Distinguant les choses douteuses ou erronées par une marque au
pinceau.
(4) S 'appuyant sur l'autorité des livres historiques, des canons, les pre-
nant comme autorité.
(5) Les douze formes fondamentales des lettres mandchoues dont les
autres dérivent par adjonction de points ou de ligne.
(6) Ayant composé 36 sections, 280 articles, 21 pèns ou cahiers, j'ai
fait que la langue mandchoue ne puisse aller à l'oubli, etc.
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- m -
Mafari erdemu i sekiyen eyen be iletulere | fulehe be giuggulere
s'umiu gônin kai || — Yging bithede heuduhengge | niyalmai s'u
be tuwame | abkai fejergi be wembume hôwas'abumbi sehebi || Bi
Mafari fukjintoktobuhaambabodogon de gingguieme acabume |
guruu boo de hergen be emu obure wesihun kooli be sithôfi kice-
me I ududu aniya teni guihuu yohi obume s'anggabuha || — Ere
bithe be tacire urse | mini utala aniya kicehe joboho de acabume
I jiigan mudaraci hergen jijun be baire | iiergen jijun ci s'u
yangsebebaire oci acambi || — Ereci amasi | yaya hesebeselgiyere
\ bithe wesimbure | jai goroki bade hafumbure | eldengge wehe
de folofi I amba doro | amba kooli de | gemu songgoioro temgetu
be bahara | emu gisun | emu gônin semé | yooni durun tuwakô bi-
sire be dahame | gurun i bithe minggan tanggô jalan de enteheme
tuwafi I s'un usiha | sungari bira i gese abka na i sidende enteheme
tutambi dere ||
Eihe taifin i dehi nadaci aniya ninggun biya i orin juwe ||
(2« Préface (f; 1-7 v.).
Han i araha manju gisu i buleku bithe i amargi swL
Kimcici; Fohi(4) | birai nlruganbe tuwame guwa (2) jijufi | bithe
hergen i sekiyen be neihe || Hôwangti (3), Tzang-kiei (4) de afabufi |
hergen banjibufi, ninggun hacin i bithe (o) deribuhe y Ainci abka
(i) Chef des Chinois à Tépoque préhistorique, au Chansi et Chantong.
Des signes qu'il vit sur le dos d'un dragon (?; lui donnèrent l'idée d'une sorte
d'écriture. C'étaient des lignes droites posées parallèlement , les unes
pleines, les autres coupées, dont il fit 64 caractères (vers 2850). Les Chi-
nois leur attribuent une foule de sens mystérieux. Ils étaient ainsi faits :
^^^ = =i etc.
(2) Les Kuv^as sont les signes de Fohi.
(3) Deuxième successeur de Fo-hi également célèbre par sa sagesse, est
• le père des institutions chinoises (2698-2598) !
(4) Ministre de Hôwangti chargé par lui de créer des lettres suivant les
instructions de Fo-hi.
^5) Les lettres qui se tracent suivant 6 règles.
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— m —
na i somiha eidengge saikan be | uruuakô abkai sirame uju de
tucike (1) emu niyaima | iletuleme ofi | tultu nenehe enduringge |
amaga endurînggei doro .| emu adali bihebi [
Amban be | Han i aralia manju gisun i buleku bithe | jai Han i
fuigiyan fi i dasahajise nadan dobton be aiimegaifî | geren ambasai
emgi I gingguleme neifi aname tuwafi | alimbaharakô urgunjeme
bithei dubede sioi araha || Gingguleme gônici |
Hôwangti i beye wesihun forgon be alifi (2) | doro | duiimba,
hôwaliyasun de acanaha || Bithei tacihiyan ambirame yendefi | coo-
hai gung umesi iletuiehe j| Goroki hanciki be uecihiyeme tokto-
bufi (3) I sunja hacin (4) i agora be baitalarakô oho || In yang be
hôwaliyambume dasafi | nadan hacin ierdemubebiremeselgiyehel
Banjire irgen be | derhi sishe i elhe de isibuha ||
Abkai fejergi de, Sse s'u bithei tacihiyan be yendebuhe || Dorgi
debicigôninbeakômbume | tulergi de tucici | giyarime baicame |
baita icihiyame wajime, uthai suduri bithe be tuwame ojoro ja-
kade (5) | banjibuha bithe | iian elden (6) i gese iletuiehe H
Araha hergen, jakôn duruuci (7) mangga oho,desereke amba bo-
dogon wesihun doro, colgoropi eldeke be dahame | yargiyan i ge-
buleme muterakô || Uttu bime | yaya dasan i hacin | jalan i ta-
cihiyan de holbobuha ele ging, juwe suduri (8), buleku i jergi
bithe be, yooni, dergi gônin i pileme toktobufi, folofi s'uwaselafi,
amaga jalan de tutabume, duin mederi de selgiyehe bi.
Te geli Musei gurun i bithe be holbobuhangge oyonggo semé
(1) Arrivé à la tête, mis à la place du ciel.
(2) Ayant occupé une espace de temps plein de grandeur.
(3) Ayant établi en repos ce qui est prés et loin.
(4) L'arc, le sabre, la pique, la lance et le bâton.
(5) Comme il fut possible de voir.
(6) Celles du soleil, de la lune et des étoiles.
(7) Le pa fên chû des Chinois, écriture courante.
(8) Les deux genres d'histoires rédigées par les deux tribunaux diffe
rents, celui de la droite s'occupant des faits ; celui de la gauche, des dis-
cours, ou l'un de l'empereur et l'autre de l'empire.
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— 112 —
gônifi I Mafari i fukjin banjibuha hergen ci deribume kimciha |
abkai fejergi be badarambume neime dasaha || Dorgi tuiergi de
tacihiyan wen be selgiyehengge yargiyanreîten baitai durun kemun
ofi I tanggô jalan de isitaia dahame yabucibe | damu tongki | jijun
bisire gojime | amba jurgan be getukeiehakô | jilgan | mudan
yonggîyaha gojime | kenehunjecuke ba kemtini ambuia || Uttu bihe
aniya goidaci | ele tas'arabure isinambi | sengge sakdasa wajici |
baicara fonjire ba akô ombi || Ere erin be amcame getukeleme
kimcirakô oci, amaga inenggi tuwancihiyame dasara de elemangga
ombi semé | Hôwangti ||
Mafari i yabun be songgolome | cohome bithe be badarambume
banjibume | bithei ambasa de afabufi ) inenggideri emu fiyelen
arafi ibebufi |
Ejen i beye dasafi toktobuha || Dergi abka | fejergi na ci | s' un
biya | usiha | oron | sunja feten | duin forgon de isitaia bireme
akômbuha || Banin | hesebun | doro | erdemu be umesi sibkifi |
dorolon | kumun | cooha | usin be yooni getukelehe II Jai niyalma
i baita | eiten jaka i iargin inenggideri baitaiara | omire , jetere
hacin ci aname | gemu meyen be faksalame | duwali be acabume |
ère bithe de baktambume araliakôngge akô II Eiterecibe endu-
ringge | hafukakôngge akô | julge te i jurgan be mohobume kim-
ciha II
Genggiyen | buiekus'erakôngge akô ofi | ser sere babe getu-
keleme ilgaha II Gisun tucici (i) | ging de acanambime | geli ging
be yarume baita be yargiyaiaha II Gisun be tuwame | baita be tok-
tobumbime | geli baita be jafafi bithe de acabuha || Jai Dergi hese
wasimbure de | emu gisun tucici (2) | uthai tumen babe sabuha
adali cooha i baita icihiyara de emu bithe isibuci uthai yasai juiesi
(1) Quand un mot venait à paraître, se référant aux Kings puis invo-
quant les Kings il l'expliquait. Ayant vu un mot on en recherchait l'em-
ploi, puis prenant cet emploi on l'insérait dans le livre.
(2) Sort, est proférée. Une seule parole d'un décret impérial fait con-
naître mille choses, ou équivaut à mille citations.
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— 113 —
bisire gese || Ubaliyambuci | gemu tiyen | mo | hiyôn | k'eo i gi-
sun kimcici II Yooni goro hanci s'umin somishôn giyan ||
Gurun i bithe be umesi baitangga oyonggo semé | gônin be
akômbume umesi sibkime kimciha II weiieme deribuhe ci sanggaha
de isitala | ududu aniya kiceme dasame | dobon dulin de isitala
jobome suilame | udu coohalame yabure | giyarime tucike bade
semé | emu inenggi akahakô weilere jakade | ère bithe teni bahafi
sanggaha || (1)
Ereci wesihun jalan î kooli durun umesi iletulefi | gemu alhô-
dame yabure ici be saha (2) || Geren niyalma i donjire tuwarangge
emu ofi I yooni songgolome tacire fakjin be baha II Ut tu ofi
Han i araha manju gisun i buieku bithe semé getukeiehe || Ede
Mafari i ferguwecuke gônin | iletuieme selgiyebufi melcbuhakô be
dahame abkai fejergi s'u^yangse | yargiyan i ereci amba ningge
akô (3) Il
HAN I ARAHA MANJU I BULEKU BITHE.
UJUI DEBTELIN.
(Contenu du debtelin).
Abka s'os'ohon — emu hacin — duin meyen ||
Abkai hacin \ emuci | jai | ilaci | duici ||
Erin forgon i s'os'ohon \ uju hacin-nadan meyen ||
(1) Ayant travaillé, corrigé pendant plusieurs années depuis le commen-
cement du travail jusqu'à Tachévement, se donnant de la peine, faisant
effort jusqu'à minuit, bien qu'occupé de la guerre, et ayant dû aller in-
specter, après avoir travaillé, sans relâche un seul jour, on est parvenu à
achever ce livre.
(2) Ayant illustré (expliqué) les mœurs et coutumes des âges vénérables
il proposa (il sut) le but d'agir tout en les imitant. Les hommes entendant
et voyant ainsi une même chose, il obtint ainsi la possibilité d'apprendre
à imiter (ces mœurs) constamment.
(3) L'éloquence, la science du monde, il n'y eut rien de plus grand que
cela.
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— 114 —
Erln forgon i hacin \ iiju | jai | ilaci | duici | sunjaci | iiing-
guci I nadaci ||
Na i s'os'ohon \ emu hacin | uyun meyen ||
Na i hacin \ uju — jai | ilaci... uyuci |
HaN i ÀRAHA MAMJU GISUM I BULERU BITHE | UJUI DEBTELIN ||
Abkai s'os'ohon \ emu hacin duin meyen ||
Abkai hacin \ uju ||
Umesi den tumen jaka be elbehengge be | abka sembi || Sing-
li (1) bithé de | juz'e henduhengge | abka in yang | sunja feten i
tumen jaka be wembume banjibumbi sehebi || Luwen ioi (2) bithe
de I colgoropi damu abka amba | damu yoo teherembi sehebi
Der^i abka.
Tumen jaka be elbehe be jorime gisurembihe de | dergi abka
sembi || S' i ging ni da ya i yô n han (3) fiyelen de | dergi abka be
hargas'ame tpwaci | tere usiha genggiyen sehebi ||
IVIobon abka*
Abka i boco be jorime gisurembihe de | niohon abka sembi |
S' i ging ni Tang fung ni boo joi fiyelen de || bura bara niohon
abka | atanggi ba be bahambi sehebi ||
Geu^g^lyen abka.
Tuki sukdun akô umesi bolgo getuken be genggiyen abka
sembi || S' i ging ni siyoo y a i siyoo ming fiyelen de || gehun geng-
giyen derbi abka | fejergi na be enggelehengge getuken sehebi ||
A.bka fUndebun.
Bolori ume abkai boco seksehfun ojorobe abka fiindehun sembi ||
(l) Livre de philosophie. (2) Le Lun-yu,
(3) . Ces mots et autres en italiques sont les titres des chapitres (fiyelen)
des livres cités.
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— !i5 -=
— Li ki i yuwei ling fiyelen de : Bolori ujui biya de | abka na teni
fundehun ombi sehebî ||
Ulden.
Alin jakarara(i)onggoiotucireeIdenbe | uidensabumbisembi ||
Uldeke.
Ulden tucike be uldeke sembi ||
A.liii Jakaralia.
Abka gerere onggolo | dergi ergîci genggîyen elden tucîci |
abka | alin iigabume sabure (2) be | alin jakaraha sembi D
IVersI-rerei*
Gereme hamika (3) be | gersi fersi sembi || S'u ging ni tai giya
fiyelen de | nenehe waiig gersi fersi de | ambarame genggiyelefi
tehei gerendere be aliyambi sehebi ||
Goreke.
Genggiyen oho be | gereke sembi 1 S1 ging ni ci fung ni ki ming
fiyelen de || dergi hos'o gereke | yamun de isaha sehebi ||
Gehun gereke || Umesi gereke be gehun gereke be sembi ||
Gerhen muklyeme. S'un tuhefi farhôn ome (4) hamika be gerhen
mukiyeme sembi ||
Yamjiha \\ S'un tuheke be yamjiha sembi ||
Farhôn oho. Genggiyen elden akô be farhôn oho sembi ||
Sunqgari bira \\ Abkai bira be | S. b. sembi II S' i king ni Da ya
i yôn han fiyelen de | tere desereke sunggari bira [ abkai gubci
. de eldekebi sehebi ||
Abkai buten II Yasaituwame isinarakô babe | abkai buten sembi ||
S^wi II Inenggi tueifî gubci abka na de eldekengge be s'un sembi ||
Elden \\ S'un , biya | usiha | tuwa i genggiyen | yasa de fosoro
(1) Voir Texplication au mot suivant.
(2) La montagne vue distinctement.
(3) Le «♦ faire jour « s'approchant.
(4) L'«être obscur» s'approchant.
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— H6 —
be I elden sembi | yaya giimars'ara jaka de gemu eiden bi | Geli
Ejen oho myalma î enduringge erdemu î genggiyen be | inu elden
sembi II S'u king ni Yoo diyan fiyelen de | elden | duin dere de
isinafi | dergi fejergi de hafunahabi sehebi II
Foson II Genggiyen elden foson sembi II
Fosoba II S*un | biyai foson | muke j buleku | eici cilehe tetun
de fosofi I ulame gôwa bade fosokongge be fosoba sembi II Geli
elden gabtabuha sembi | Geli helmes'embi sembi |
Fiyakiyan. S'en i elden umesi fiyakiyara halhôn be | f. sembi ||
S'u king ni Hong fan fiyelen de | dasabuci | erin de fiyankiyambi
sehebi ||
Sebderi \\ Yaya moo i gargan abdaha ocibe | boo | fii i jergi jaka
de s'un dalibufi | elden wacihiyame goikahô (1) babe sebderi
sembi ||
Silmen \\ S'unorongoirakô umesi sebderilehe babesilmen sembi ||
Helmen U S'un | biya | dankjan i elden | yaya jaka de dalibufi
tucinehe muru i babe Helmen sembi || S'u ging ni Da toi mo fiyelen
de I doro be dahafi | sain ojoro fudasihôn be dahafi ehe ojorongge
helmen uran i adali sehebi II
ErIn Tor^on I hacln lyu
In Yang \\ In i sukdun selgiyembume samsici | yang ombi !| yang
ni sukdun bargiyambume benejeci | in ombi || Y ging ni s'u guwd
juwan de | abka i dorobe ilibure in | yang sehebi ||
Sunja feten II Aisin | moo | muke | tuwa | boihon be.| sunja
feten sembi II S'u king ni hông fan fiyelen de | emu de sunja feten
serengge | uju de muke | jai de tuwa | ilaci de moo | duin de •
aisin | sunjaci de boihoîi || muke be fusihôn simerengge sembi (2) |
tuwa be wesihun mukderengge sembi II moo be mudangga ton-
(1) N'atteignant pas du tout.
(2) On appelle eau ce qui pénètre en bas, feu ce qui s'élève en haut, bois
ce qui est courbe et droit ; or ce qui se prête et change ; terre ce qu'on
laboure et récolte.
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— 417 —
dongge sembi || aisin be dahara halarangga sembi || boihon de
tarimbi bargiyambi II
Fusihôn simerengge hatuhôn ombi (1) || Wesihun mukderengge
gosihôn ombi || mudangga tondoiigge jus'uhun ombi II dahara hala-
rangge furgin ombi II tarire bargiyarangge jancuhôn ombi II
Clkten (cycle de 10) Il Niowanggiyan niohon fulgiyan fulahôn |
suwayan sohon cikten sembi (2) ||
Gargan (cycle de 12) || Singgeri | ihan | tasba | gôlmaliôn |
muduri | meihe | morin | lionin | boiiio | coko | indahôn | ui-
giyan | ese juwan juwe erin be gargan sembi (3) ||
Voici un exemple de synonymologie :
Erin II Niyanggiyeri ( juweri | bolori | tuweri be duin erin
sembi || geli emu inenggi emu dobori be juwan juwe erin sembi (4) ||
Geli tere fon | ère ucuri be | inu tere erin | ère erin sembi || Luwen
ioi bithede j Hiya i erin be yabumbi sehebi ||
Fon II Erin be inu fon sembi II
Jalan \\ Neneme dulehengge be julgei jalan sembi ||
Ne bisirengge te i jalan sembi 11 jitere undengge be (5) | amaga
jalan sembi II Mengze (6) bithede | Enduringge niyalma tanggô
jalan i sefu || sehebi.
A.lban takôrara hacln.
Alban \ yaya siden i baita be alban sembi || Alban jafambi |
alban gaimbi | alban weilembi | alban de yabumbi sere jergi gisun
de baitalambi || Mengze bithede | irgen de boso | suje | bêle jeku
^eilebure hôsun i alban gaimbi sehebi ||
(1) Ce qui pénétre en bas (l'eau) est salé etc.
(2) Cycle de 10 couleurs. Voy. note 4.
(3) Cycle de 10 animaux. Ces deux cycles combinés forment le cycle de
60 années, le siècle chinois.
(4) Chaque nuit, chaque jour a 12 divisions.
(5) Ceux à venir, n'étant pas encore.
(6) Livre de philosophie de Mengtze (Menciufi).
8
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— H8 —
S'uleken || Irgen i jafara ciyanliyang be s'ulehen sembi || Alban
s'ulehen semé holbofi (1) gisurembi II
S'ulembi \\ Geren de neigen s'ufame gaîre be ( s'aiembi sembi J
S'ulebumbi \\ Niyaima de hendufi s'ulere be s^uiebumbi sembi ||
Cihmi II Hôda i jaka de aiban gaire be cihun sembi ||
S*ufa II Geren de neigen gaisu sere be s'ufa sembi |
S'ufambi II Geren de neigen gaîre be s^ufambi sembi II
Tomilambi \\ Alban takôran de biiafi gaire be tomilambi sembi ||
Gçii yaya takôrara bade jorime tueibure onggolo taka tucibufi
belhebure be inu tomilambi sembi ||
Hergin \\ Eilen baita giyan i fiyan i banjinaha be hergin sembi.
Duibuleci : uthai asu de hergin bisire adali. S'u king ni Hôwang
tan fiyelen de : sunja hergin serengge | uju de aniya | jai de biya |
iiaci de s'un [ duici de usiha | sunjaci de forgon ton sehebi II
Doro II An | kemun | dorolon kooli be doro sembi | Tzimg yung
bithede | doro serengge be || majige aljaci ojorakô sehébi II
Yoso II Uthai doro sere gisun | doro yoso semé holbofi gisurembi II
An II Tacihiyan wen be | enteheme dahame yabure be an sembi II
Kooli II Yaya baita be toktobufi dahame yabuburengge be kooli
sembi | Geli An kooli semé holbofi gisurembi II
Durun y Toktoho kemun be | durun sembi II Geli kooli durun
holbome gisurembi n
Tuwakô II Sain yabun colgorofi niyaima buyeme hargas'arangge
be tuwakô sembi | Geli durun tuwakô semé holbofi gisurembi ||
Fafun II Kooli toktobufi niyaima be jurceburakôngge (2) be fafun
sembi || Y king ni si ho guwa i Siying de henduhengge ||
Nenehe wang erun be getukeleme, fafun be dasambi sehebi II
Fafungga \\ Fafun getuken cira be fafungga sembi ||
Fafulambi II Fafun selgiyere be fafulambi sembi II
Selgiyen \\ Yaya baita turgun be geren de ulhibure be selgiyen
sembi | Geli fafun selgiyen semé holbofi gisurembi ||
(1) En réunissant ces deux mots en une sorte de composé, dvandva.
(2) Ce qui feit qu'on né s'écarte pas ; la défense.
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— 149 —
S* ajin \\\]ihsi\ Mun sere gisun II fafun sembi. Fafun s'ajin semé
holbofi gisurembi II
Doi'olon II Doro yoso acabun yangse be toktobufi | niyalma ging-
guleme dahame yaburengge be dorolon sembi || Luwenioi bithede |
dorolon kemim tuwaneihiyan dailan | abkai jui cîtucimbi sehebi P
Kumun \\ Jîlgan mudan ucun maksin be acabufi | niyalma i gônin
banin be hôwaliyamburangge be | kumun sembi II Geli dorolon ku-
mun semé holbofi gisurembi II
Tuwaneihiyan II Ehe be isebume fudarakangge be gamame —
abkai dailan be isibure be | tuwaneihiyan sembi ||
Dailafi II Weile be tucibume ubas'ahangge be mukiyebume |
amba cooha be acinggiyara be dailan sembi. Geli tuwaneihiyan
dailan semé holbofi gisurembi H
III. DERGI HESE
JAKON GOSADE WASIMBUHANGGE (1).
Biyoo bithe.
Hos'oi tob c'in wang amban Yôn-Mu (2) | Hos'oi kengse cin
wang amban Yôn-Li (2) | Hese be ginguleme dahafi hôliyasim
tob-i (3) sucungga aniya ci sunja aniya de isibume wesimbuha ||
Dergi Hese be ilhi aname (4) | acabume arafi | folofi | s'uwaselafi
s'anggaha be dahame gingguleme | biyoo bithe arafi wesîmbuhe |
amban be geleme | olhome | dorolome | hengkileme wesimbii-
rangge ||
(1) Recueil de décrets adressés par l'empereur Yong-Ceng pendant les
années 1723-1735 aux huit bannières, i. e. aux huit corps de Tarmée tar-
tare qui forme la garnison de Pékin et de quelques autres villes et fait le
fondement de l'armée chinoise. Cette armée se compose de 8 corps {gôsa,
bannière) de 10,000 h. chacun et se distinguant par la couleur et la frange
de leurs drapeaux.
(2) Noms propres. Hos'oi Cin Wang est un proche parent, un frère de
l'empereur. Tob, Kengse qualificatifs, ne se traduisent pas.
(3) Désignation spéciale des années du règne de Yong-Ceng.
(4) Par ordre d'années.
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— 120 —
Hujufi gonici | juwe diyan bithe elden tutabufi | tanggô wang
de diiruii tuwakô be ilibuha | minggan hacin hafan i kooli banji-
bufi I tumen l)aitai hes'en-hergin be yonggabuha ||
Yômu de fonjime | bodogon be fujurulara jakade | Yoo S'un (1)
i dulimba be jafaha baitalan be umesi iletulehe || Kooli enteheme
be getukeleme || yarhôdame tacihiyara jakade Wen | U (2) i kar-
mame neilehe gônin be ambarame fisembuha || Ere cohome endu-
ringge niyalma sure | genggiyen | yargiyan i akônaha turgunde |
Abkai fcjergi teiii bireme wembufi dasabuhabi ||
Ginggiileme gonici |
Hôwangli |
Amba erdemu irgen de acanaha | ten i unenggi jaka be hôwas'a-
buha II Kesi elbehe aliha adaliofi banjiha ele jaka j erindeacabume
gemu dekjihe ||
Genggiyen s'nn biya i gese ofi | butu somishôn ser sere ci aname
yooni bulekus'ehe ||
Bodogon be toktobume | ton be ilibume j malhôs'ara kice-
rengge | urui gung hôwa ci deribuhe || Goidafi jeme | erde ilime |
sithôre facihiyas'arangge | yala hafan irgen ci nendehe || Hes'en be
ilibufi I hergin be getukelefi | duin mederi i kooli tacihiyan be
ilibuha bime | geli gulu de maribume nomhon be dahô- bufiseme |
jakôn gôsa i dorolon hacin be toktobuha ||
Mafari i fukjin neihe forgon (3) be s'umilame gônime | nenehe
jalan i gulu jiramin tacin be s'ais'ame wesihulehe | fusehe banji-
hangge (4) ||
Ulhiyen i geren ofi j cun cun-i mamgiyakô de eyenefi | tomsome
muterakô ojorahô semé | tuttu
(1) Yao, Shun, premiers souverains historiques de la Chine, célèbres
par leurs vertus. Voir le Shu King plus loin.
(2) Wen et son fils V sont les fondateurs de la dynastie des Tcheous.
Z7 fut le premier empereur de cette race. Tous deux aussi sont renommés
par leurs vertus.
(3) Le temps où fut fondé notre dynastie,
(4) Elle se développa prospérant.
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— i^2i —
Soorin de terne jakan |
Kesi fulehun be nurhôme isibuha || Abka | na i iiîyalma be
gôsîre gese yumbume hôwas'abuhangge | bireme akônaha II
Ama eme i jui be ujire adali karmame tuwas'atahangge hing
sehe II Jibsime edelehengge oci | dahôn dahôti i oncodome guwe-
buhe I cokotoi s'angnarade mudandariminggan tumendeisinaha |
eture | jetere jalin bodome dorgi kuî ciyangliyang be acinggiyafi
banjire de tusa araha ||
Urgun jobolon i baita (2) de tuwas'atame | siden i badc meng-
gun asarabufi | baitalara de belhebuhe (6) | etuku bocobe ilgabufi
jui bure urun gaijara dorolo be toktobufi malhôn be wesihulere
mamgiyakô be targara be ulhibuhe II Alban î taeikô ilibufi uba-
iiyambure kooli be neifi | muten be sonjdro erdemu be hôwas'a-
bure be baita obuha || tus'an i hafasa be getuken bolgo oso semé
huwekîyebume | hoki duwaii be eteme targabulia (4) Il Bithe i urse
be si s'u (5) bithe be kicebumbime | coohai erdemu be waliyabii-
rakô obuha | coohai urse be s'ar semé gosime | amba s'ang nur-
hôme isibuha | fe fujuri be'gônime | hafani hergen be sirabume |
desereke kesi bireme seigiyebuhe | ser sere ba semé urunakô kim-
cime bodoho | heni majige de yooni jakanjame akômbuha || Em-
bici tanggô hafasa be doio dosimbufi | dere acafi
tacibume hese wasimbuha | embici ududu jurgan
fulgiyan fi (6) i araha hese be tucibufi | ferguwecuke bithe be
tuwabuha || Ëmbici haciiame wesimbubume gisurere | jugôn be
ambuia neibuha (7) | embici kooli fafun heni acanarakô babe da-
same toktobufi yabubuha | yaya fulehe jiramiiara tacin be tu-
waneikiyara sain bodogon | yooni doro be neîhe | gurun be da-
(1) Tous les sujets de joie et de peine, tous les événements de la vie.
(2) Il en dirigea, régla l'emploi.
(3) Il exhorta à remporter sur leurs eollôgues par leurs mérites.
(4) Sis'u bithe, livres historiques.
(5) Il tenait soigneusement compte des choses petites et cachées.
(6) Yuwan k'ei, ministre de Yao et Shun.
(7) Heo Kui, ministre de Shun,
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— 122 —
saha I fe kooli de acanaha be dahame giys^n i tacihiyau Qbume |
acabume arafi jakôn gôsa de ulhibume selgiyeci ^cambi j| Abka
de hôlabume | gônin de ejebume giyan be genggiyelehe II
Enduringge tacihiyan be bireme uihibuhe | s'an de singgeb^ifi |
y£^a de nrebufi | durun be ilibuha II
Abkai gônin be uheri ginggulebuhe ||
Ejen i hese yala amban kai | tumen gurun de durun obuci ombi |
hanciki oyonggo bade eie hesei bithe be ulhibuci acambi | Uttu ofi
hesei sain inenggi be tuwabufî | hafasa be sonjofi | guwan nei-
bufi acabume arame deribuhe | Aniya be dahame | biya aname
baita be tuwame ginggule^le bithe weilehe | fafun be getukeleme
kooli be ile^uleme hacin be faksalame oyonggo babe ejehe | dasan
de gps^i baita be nencieme ofi cooha usin doroion kumun i kooli
kemun be ge^ukehe | fafun be ging jieçen de se{giyebunie ofi | )ia-
fan çooha suIm urse be targabu^l^ l^uwekiyebuhe II Erebe durun
obume | erebe tacihiyan obume |
Howangti i tacibuha hese be hôlame i wesihun jaian i tai$n
necin dasan be enteheme eldembuhe !l Gingguleme dahame | gM^g-
guleme songkolome |j
Erdemungge niyalmai isibuha hôturi be alifi | tum^ aniyai
doroi bisire ferguwecun be umesi iletulehe II Amban be wang iii
jergi de bifi | jabs'an de beye hargasafi saha II Gelhunakô Y^iwan
K'eM (1) adali II
Pi i erdemu be hanci aliha seci ojorakô bieibe | cihanggai lieo
kui (2) be alhôdame | enduringge bodogon maktàme dorolome h^n-
gkilembj || Hoos'an be s'arame | fi nihebure de fulehe be akdun
obure I gurun be elhe obure te|i i gônin be gingguleme ^iiha hiiï^
weilefi dobton be tukiyefi wesimbure de | tacihiyan sain kooli
wesihun i ferguwecuke wen be urgunjeme hargas'ame tuwaha ||
Hôwaliyas'un tob i sucungga aniya ci deribume | sunjaci aniya
(1) Ministre de Yoo et de Shun.
(2) Ministre de Shun.
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— 125 —
de isibume; ilhi aname acabume araha [ jakôu gôsa de wasim-
buha II
DÉCRETS.
Dergi (1) Hesei manju bithe emu yohi | uikan bithe emu yohî II
Dergi Hese wasimbuha gôsai baita be dahôme gisurefi wasim-
buha II
Hesei yabubuha hacilame wesimbuhe gôsai baita i manju nikau
bithe juwete yohi |j
Uheri gôsin debtelin be gingguieme biyoo bithe ara'fi suwaliyame
ibebume | donjibume wesimbuhe II Âmban be alimbaharakô ur-
gunjeme fekuceme hing semé gingguieme wesimbuhe ||
Hôwâiiyasun tob i uyuci aniya jorgon biyai ice jakôn ||
Dei^gi hese jakôn gôsa de wasimbuhangge ||
Eihe taifin (2) i ninju emuci aniya oms'on biya-i juwan nadan de |
Dergi hese wasimbuhangge | Fejergi sunja gôsai wang-sa i ba-r
rangga | ging hecen de bisire ashan i bithei da | ashan i amban oi
wesihun | tuiergi goio de bisire jéo hiyan i hafasa ci |
wesihun | esei juse deote be | harangga wang sa booi nirui
hafan | haha juse | baitangga de gaifi endunggiyame takôrs-a?
rangge umesi labdu II Ereci amasi | gaire be nakabu II Ne yabure
ursei dorgi | ini ama ahôta hafan ojoro onggolo gaihangge oci | an
i yabukini | ini ama ahôta hafan oho amala gaihangge oci | geosui
baicafi bederebu || Aika endebuku weile bifi | harangga Yimg
cohome gaiki seci | harangga wang turgun be tacibume we^imbufi
gaikini | Cohome wasimbuha ||
(1) Annonce de la présentation à Tempereur des 3 livres avec la lettre
de supplique demandant la confirmation et publication.
(2) Nom des années du règne de Kang-hi. Yong-ceng conserva d'abord
la désignation des années de son père qui régna 60 ans et demi. La pre-
mière de Yong-ceng est soixante-unième de la Gin- Yu ou Elhe taifin dé
Kang-hi^
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— 124 —
Dergi hese jakôn gôsa de wasimbuhangge \\
Hôwaliyasun tob i juwanci aniya aniya l}iya ice uyunde ||
Dergi hese jakôn gôsa i urebiire cooha de wasimbiiha ||
Julgei enduringge mergesei henduhengge | cooha be tanggô
aniya baitalarakô oei ombi | emu inenggi belherakô oci ojorakô
sehebi (1) Il Uttu ofi | di wang sa abkai fejergi be dasara de cooha i
belhen be taksîlere be nenden oburakôngge akô || Coohai urse |
coohai erdeipu be urebere de | kiceme tacirakô oci | bahafi sain
de isinarakô (2) Il Te bicibe | bithe hôlara | usin tarire niyalma |
faksi I hôdai urse | meni meni emu hacin be tacimbi l! Aikabade
gônin be sithôme hôsun be akômburakô oci (3) | terei tacirengge
urunakô aldasi ombi | Cooha serengge (4) | afara dailara baita de
afahabi | beri sirdan gaifi bâta de bakcilame afara de | liôsun etu-
hun akô oci | uksin be nereme agora be baitalame muterakô II Er-
demu muten ureshôn akô oci | bâta be gidame horon bealgimbume
muterakô be dahame | ainame ainame huledeme banuhôs'ame |
untuhuri aniya biya be manabume | gurun boo i cooha belliere de
gônin beye jinggini afaha baita be kimcime gônirakô oci ombi II
Tere anggala | suweni coohai urse | jalan halame gurun i kesi be
aliha II Ejen suwembi fulgiyan jusei adali hôwas'abuha II Jakôn gôsa
i jiyanggiyôn ambasa cooha ci wesikengge umesi labdu ||
. Suwe unenggi mangga gônin jafafi sithôme tacime kiceme ure-
bume sain de isinaci | amaga inengi gung gebu be mutebufi | su-
weni beye wesihun ombi sere anggala | suweni ama mafa beeldem-
bume juse omosi de isitala gemu derengge ofi | entehemi hôturi
be alimbi II Gurun boo taifin ofi unenggi (5) goidaha | niyalma tome
(1) Il faut qu'on ne l'emploie pas, il ne faut pas qu'on ne l'exerce pas;
(2) Elle ne parvient pas au bien le prenant, elle ne parvient pas à ob-
tenir le succès.
(3) S'ils n'acquièrent une fortune complète leur instruction est incom-
plète.
(4) Ce qu'on appelle l'armée.
(5) La paix du royaume des maisons étant, cela dure réellement; les
hommes cherchant le repos etc.
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— 125 —
jirgara be baime | cooha i erdemu be ulhiyen i waliyabuha ||
te jing cooha baitalara ucuri de teisulefi suwembe kiceme lirebu-
kini semé | cohome hese wasimbuha (1) || Aikabade suwembe ke-
muni idu gaime yabubuci | juwe bade yabure de mangga bime |
tacire be inu tookabumbi || Ultu ofi | suwembe emu gônin i taeikini
semé idu ci uksalabufi | geli jetere de baitalakini semé budai jiha
s'angname buhe || Suwembe uttu jakanjame gosire de | giyan i ki-
ceme fas's'ame | gabtara | niyamniyara | gida | miyoocan i jergi
hacinbeurebumetacifi | gurunbooisiliha cooha ofi | uhukenniyere
be girucun obume | jirgara mamgiyara he targacun obuci acambi ||
Tere anggala (2) | haha niyalma ofi | derengge wesihun damu haha
i erdemu de bisire dabala | umai etuku adu i sain de akô il Yaya
niyalma hôsun baitalaci ulhiyen i unggibumbi | baitalarakô oci |
ulhiyen i eberembi i| Te bici | suwe hoton tucifi urebume génère
de I jing yafahalara be tacire ildun | geli morin yabume sejen turifi
teme | mekele jiha fayabufi ainambi || Ere gesengge be baicame
tucibuci I urunakô ujeleme weile arambi II Abka na i sidende (3)
niyalma umesi wesihun | damu beye fas's'aci | ai baita be mutebu-
rakô II Âinaha semé | ume beyebe efuleme yabure II Ereci amasi |
suwe unenggi mini tacibuha hese be gingguleme dahame huwe-
kiyendufi tacime | silin dacun de isinaci | bi uthai bahafi sara be
dahame | urunakô dabali kesi s'ang isibumbi || Âika dursuki akô
urse banuhôs'ame huledeme tacirakô bime | balai gisun banjibufi
geren be as's'abume hôlimbume yabuci II Ere jergi niyalma | siden
i baita be oihorilame | beye i gung gebu be tookabure teile akô ||
niyalma i mujilen an kooli de inu jobocun ojoro be dahame | bai-
(1) C'est pourquoi un décret a été porté vous disant : exercez avec zélé,
employant Tarmée et la rendant capable de répondre à toute circonstance.
(2) Au lieu de (faire) cela (jirgara etc.) puisque vous êtes des viri, l'hon-
neur etc. n'est que dans la vertu virile et non dans la beauté des habits.
C'est l'occasion d'apprendre à servir à pied ; pourquoi dépenser inutilement
en allant à cheval etc. Si l'on constate de pareils faits qu'on les punisse.
(3) L'homme placé entre le ciel et la terre ; inférieur au ciel, supérieur
à la terre.
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came tucibuhe manggî | uthai coohai fafun i songkoi icihiyambi |
kice kice || cohome wasimbuha ||
Hesei yabubuha hacilame wesimbuhe gôsai baita (1) p
1 . Jakôn gôsai gôsa be kadalara ambasa | s'ôn tiyan fu (2) i fu yea i
emgi acafi gisurefi dahôme wesimbuhengge || Gisurere hafan Batu(S)
i wesimbuhe bade | tuwaci | Aniyadari s'ang neifi bêle sindara
de I puseli neihe hôdaî urse | teisu teisu behe be udafi iktambume
âsarafi J hôda wesike (4) erinde tucibufi uncambi |
Ede coohai ursei banjire doro de tusa akô be dahame | hôda i
ursei bele udafi asarara | coohai ursei bêle uncara babe gemu
faftilarao sehebi (5) || Baicaci | puseli neihe hôdai urse udu bele
be udafi asaracibe | bele kemum ging hecen de baimbi | tere ang-
gala I ging hecen de tehe urse | gemu z'angni bele de akdafi ban-
jimbi I coohai ursei bele be fuhali gemu uncaburakô oci | belei
hôda nememe wesire be boljoci ojorakô || Belei hôda wesike erinde
ehe hôdai urse | yadara irgen be ergeleme akabume | mangga
hôda gaime | bele uncarangga bisire be boljoci ojorakô || Âlban i
hôda toktobufi uncabuki | coohai ursei bele aika yargiyan i Mu
funcerengge bici | inu uncabuki || Aikabade ulhicun akô cooha i
urse I jetere de tesure be bodorakô | bele be yoonî uncarangga
bici I harangga jalan i janggin | nirui janggin | fonde bos'oko se
de (8) afabufi isebukini semé |
Wesimbuhe || hôwaliyasun tob i sucungga aniya sunja biyai ice
jakônde H
Hese I gisurengge sain | ese songkoi yabubu sehe ||
2. Jakôn gôsai gôsa be kadalara ambasai gisurefi dahôme wesim-
buhengge Il Meiren i janggin Alimoo (6) i wesimbuhe bade | jak^n
(1) Rapports sur Texécution des décrets, projets présentés; décrets(2« part.).
(2) Oh. s*un tiyen fu, Pékin.
(3) Nom de l'officier présentant la supplique.
(4) Quand le prix est haussé.
(5) Il est dit n'a-t-on point prononcé de peine, i. e. la loi punit.
(6) Nom de l'officier faisant le rapport.
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— Iî27 —
goj^^i moringga uksi^ g^ir^ de | urunaHô yasd i juleri m^jii gif up
babanara | gabtara sain be tuwame uksin de gaikini J AiHab2^4e
manju gisun taçih^kô | gabtfune b^^ap^rakô niyalma oci | taka
yafaban uksin ^e gaiQ | tacime b^hai^aha manggi | jai moringga
uksin de gaiki || Âika nij*u de manju l^omsû oci | deihetu manji| |
ah^ oiaaju | fe nikan sai (1) dolo sain be tuwame uksi9 | de g^iy ||
Anggasi hehe | uniudu jui oci | yafebîift «l^sin | selei faksi h^i-
tangga be icibiyafi bubulf.i sebebi || galcaci | jakôn gô$a } piQr
ringga uki^in gaire 4^ daci m^nju sai dorgi g^bt^ra piy^mniyar^ )>e
tuwame gaimbi 'I Manju aHô oci | delbetu manju | ahs^ manju | fe
nikansai dorgici sonjome gaimbi || Yargiyani emteli umudu uji^e
niyalma akôngge qç\ j uth^i tucibi^me ^lafi | udu se de isinar^ upde
bicibe | inu gaifi hafirs'ame hôwas'abumbi || — Ëreci ^masi ^vi^
manjusai dolo manju | gisun b^h^akôngge opi ilaa aniy^ s'olo ^ufî
taeikini || Aika tacipie bahanarakô pci uksin de gair^kô obuki
semé
Wç^imbuhe || hôij^aliy^sfun tob i ^ucupgga apiya uypn biyai qfjn
niljggui^ dq |
Hese gisurehengge inu | saha sehe ||
Dei^gi hese i wa^imbuha gôsai baita be dahçme gisurefi
wesmbuhengge (2) ||
Dirgi hese wasimbuhangge ||
Boigon-i jurgan ci gisurefi dahôme wesimbuhengge (5) || Ging
hecen i yaha orho i hôda mangga turgunde | Ejen cooha irgen i
banjirejalin gônime | cohomehese wesimbuhengge largunjemden
be hafu bulekus'ehe (4) | amban be | dergi hése be gingguleme da-
(1) Génitif pluriel de Nikan chinois.
(2) Troisième partie du Bergi hese^ nouveaux décrets portés sur présen-
tation de rapport ou de supplique,
(3) Présenté en traitant de nouveau (la chose) par le tribunal Eu-pu,
(4) Le prince a vu le faux prétexte et en outre il a ordonné aux man-
darins de publier avec exactitude Tédit, le suivant avec respect.
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hafi I uthai ciralame selgiyeme yabubuha ci tulgiyen | ereci amasi
aikabade buya ehe urse | kemuni nenehe songkoi okdome udame
muhaliyafi tuweleme uncame aisi gairengge bici uheri de yamun (1)
I sunja hecen (2) | tai hing \ wan /liwjf juwehiyan (3) ci ciralame ja-
fafi jurgande afabufi weile arabuki II Jai s^ôn tiyen fu i fuyen mol-
tosi (4) dukai zung hing guwan (5) de iiiu bithe unggifi | harangga
kadalara hafasa de ciralame afabufi | ging hecen i hanci jase i
s'urdeme | meni meni kadalaha bade | inu ciralame baicame jafa-
kini II Uttu ohode | ging hecen de isinjire yaha orho labdu erin i
hôda urunakô necin ombime | cooha irgen de ambula tusa ombi
gisurefi |
wesimbuhe || Elhe taifin i ninju emuci aniya oms'on biya i orin
jakôn de II
Hese gisurehe songkoi obu sehen
Dergi hese wasimbuhangge || Ging hecen i cooha i hafasa be inu
tulergi goloi coohai hafasa i adali | sunja aniya emgeri cooha i
dasan i simneci acambi II Adarame simnere babe | uheri baita icihi-
yara wang | ambasa | cooha i jurgan i emgi acafi toktobume gisu-
refi wesimbu ||
Cohome wasimbuha ||
Uheri baita icihiyara wang | ambasa cooha i jurgan i emgi acafi
gisurerefi dahôme wesimbuhengge ||
Gurun boode cooha-i belhen holbobuhongge umesi oyonggo |
cooha-i dasan i simnere de
Dergi tulergi giyan i emu adali yabubuci acambi (6) amban be
Dergi hese be gingguleme dahafi baicaci | sunja aniya emgeri
coohai dasan i simnere de | tidu | zung bing guwan gemu beye
(1) Tribunal supérieur, la haute-cour.
(2) U-fu,
(3) Les deux villes de 3® ordre {hiyen) Tai Hing et Wen Hing»
' (4) Moltosi, porte de la grande muraille.
(5) Général et capitaine de frégate.
(6) En faisant l'examen de la manière de la direction de Tannée.
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_ 129 —
tucibume wesimbumbi | fujiyang ci fusihôn hafasa be | harangga
zungdu I tidu simnefi bibure nakabure ba be toktobufi (1) | sim-
nere gisun sindafi wesimbuki || sain ningge be tucibubumbi | elhe
be jakôn fafun i wakalambi sehe | te ging hecen i coohai hafasa |
hiya kadalara dorgi amba | jakôn gôsa i gôsa be kadalara amban |
gabsihiyani galai amban (2) | tui janggin | meiren i janggin | yafa-
han cooha i uheri da | gemu ejen i hanci bisire amban be dahame |
beye tucibume wesimbuburakô ci tulgiyen | sunja aniya coohai
dasan i simnere forgon de | meni meni harangga kadalaha hafasa be
yargiyalamekimcifi | simnere gisun sindafi wesimbukini || Unenggi
yabun tob hos'onggo | gabtara niyamniyara sain | kadalame mu-
tere | yaburengge kicebe olhoba | coohai urse be joboburakô
coohai ciyanliyang be giyatarame gairakô urse bici | sain semé tu-
cibume wesimbukini I aikadoosi (3)oshon | ginggun akô ] uhuken
budun(4) | nimekungge | erdemu eberi | oiloho hatan ningge bici |
kooli songkoi wakalame wesimbufi ilgame | faksalafi weile araki II
(1) Réglant le faire commencer et cesser d'examiner.
(2) Odbsihiyan i galai amban, commandant d'une aile de l'avant-garde.
(3) dœsi^ avide, cupide.
hudun^ simple, de peu d'intelligence, sot.
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— 130 —
IV. LOIS PÉNALES
(Manuscrit inédit).
Orici debtelin | Orîn emucî debtelin | orînjuwecidebtelin ||
Furden dogon be cisui dabara | holtome doorengge \\
Sirame acabuha (1) Il — Emu hacin II
Dergi îlan goloi jase tucire niyalma | aika gemu hecen de udaha
aha nehu be koolî soongkoî hafan i jakade boji ilibufi jase temgetu
bithe de dosimbume ararakô | cisui gaifi jecen ci tucici | harangga
furden be tuwakiyara cooha data nergiti de uthai jafafi beîdere
jurgan de bene II — Aika beîdefi (2) hos's'ome udaci | uthai hos'-
s'ome uncara | kôoli songkoi | ilgame faksalame weile ara 11
Aika hos's'ome uncara turgun baita akô oci (S) | hafan i jakade
boji ilibufi jasei temgetu dogon be hottome doore fafiinî bithei
songkoi weile ara II
Sirame acabuha || — Emu hacin ||
S'antung (4) ni ergen i niyalma II Abkai imiyangga fu (5) de génère
de I yaya hacin i hôdas'ara maimas'ara jahodai jai emteli beye de
gaiha de beye jiha | hôdai jaka gaifi hôdas'ara maimas'ara oci getu-
keleme baicafi ya bade hôdas'ara génère | ya jaka de yargiyan tem-
getu bisire be getukeleme baicafi | tenî ba na hafasa temgetu bithe
(1) Adapté en suivant, suite.
(2) Bien qu'ayant été cité au tribunal.
(3) Dépend de niyalma.
(4) Prov. de Chantong.
(5) Tchangkia ou Kalgan au passage de la grande muraille à l'ouest de
Pékin. « Lorsque les gens du peuple du Chan-tong vont à Tchangkia, de
quelque espèce que soit le bateau faisant commerce et les barques privées,
les ayant prises pour eux seuls, recherchant pour constater si c'est un
bateau commerçant ayant reçu (pris) des marchandises ; ayant recherché
pour le constater, s'il y a une attestation en régie (indiquant) en quel
lieu il va pour faire commerce, qu'alors le magistrat ayant donné une
attestation, qu't75 passent la frontière »» — Ils se rapportent à niyalma du
commencement de la phrase.
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_ 131 —
bufi I jase tucikini fafulame ilibure be baiburakô ci tulgiyen terecî
nîyalma be fujurulara | jemengge be baihanara de kanagan arame
jase tucifi | Abkai imiyangga fu de génère de umai yargiyan tem-
getu (1) akô oci harangga ba na i hafasa bireme temgetu bithe bnre
be naka ||
Aika yargiyalame getukeleme baicarakô balai temgetu (2) bithe
bufi sindame yabubufi | cisui fetere | moo sacire orhode gurure |
jai tniosihon tacihiyan de hôlimbume hos's'oro jergi baita gôwa
bade tucinjici | temgetu bithe buhe ba na i hafasa be balai ak-
dulara bithe tucibure (3) kooli songkoi weile gisure |
Einu hacin jl
Yaya Gui jeo (4) gôloi yong cang | s'on niyeng (5) ère juwe fu ci
tulgiyen jecen i biturame bisire furden kamni niyowanggiyan gu
Wehe s'aniyan gu wehe nimaha dabsun kubun i jergi jaka be cisui
tuwelere be fafulame naka (6) Il Aika cisui tuwelere niyalma be
jafame bahaci | getukeleme baicafi yargiyan bahafi | hoki niyalmai
uheri ton juwan orin niyalma ci wesihun dalafi yabuha niyalma be |
uthai tatame wa ||
ilhi ofi yabuha (7) niyalma jai ton duin niyalma ci wesihun juwan
niyalma de isinarakô oci | gemu sahalîyan ulai jergi bade falabu ||
Aika damu ilan niyalma i fusihôn oci | sargan be suwaliyan ilan
minggan bade falabufi guribufi icihiyame tebu II Aika cisui tuwe-
lere jalin majige serebuci | niyalma i ton labdu komso be bodorakô
hese be baifi uthai fafun i gama II
(1) Un permis en règle.
(2) Un passe-port faux ou irrégulier.
(3) Déclarant nul le certificat.
(4) La province de Kuei-Ceu au S. 0. entre le Sse-Cuen, le Hunan, le
Yunnan et le Kuansi.
(5) Villes de Yunnan, à l'extrême frontière S. 0. de la Chine. En chi-
nois : Yong-cang et S*un-ning,
(6) Fais cesser en le défendant.
(7) Faits, agissant, étant en rangs, en ordre, c*est-à-dire constitués en
société.
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Furden jasei hafasa data aici baicara be ufaraha jortai sîndaha
turgiin jemden bifi (i) | baîcame tiicibuci ilgame faksalame ure-
leme weile ara II
Sirame acabuha || Emu liacin ||
Dergi ilan golongge (2) beye gemu heceii i hafasa tere | j^i gemu
hecen de alban kame yabure (3) oci | boo i aha be udara de hafan
i jakade boji ilibure erinde | gemu beye be uncara niyalma | eici
damu cilianggai gemu liecen de bifi ers'eme takôrabure | eici aci-
lianggai amalia inenggi dahalame dergi golode marire be getuke-
leme fon jifi | erebe gemu hafan i jakade boji de ara II
Aika damu cihanggai gemu hecen de ers'eme takôrabuci | ini
booi da boode marire erinde | ini cihai encu boo i ba be baihara |
l)eyei hôda be amasi bu ||
Aika cihanggai amaga inenggi dahalame geneci | ini booi da
boode marire erinde | tesu gôsade getukeleme boolafi harangga
jiyangiyôn de bithe yabubufi asarafi ejefi (4) | damu enteheme
takôrsan ume uncafi aisi be kicere | jurceci gemu niyalma anggala
be tuweleme uncara kooli songkoi weile ara || Erebe kemuni ha-
rangga jiyangiyôn de afabufi | aniyai dubede beidere jurgan de
bithe yabubume boolafi baicara de belhebu ||
Dorgi ulin jaka be hôlharangge dasatame tuwancihiyaha \\
Emu hacin || Yaya
Dorgi ulin jaka |
Han i boopai |
Han i yarure tere | eture baitalara jaka be hôlhaci | gemu jing-
gin i bucere weile obu ||
Tereci gôwa tuwakiyara kadalakô niyalma calu namun | meng-
gun jiha suje i jergi jaka be hôlaci | calu namun i caliyan be
hôlhara meni meni da kooli songkoi weile tuhebu ||
(1) La cause présentée comme prétexte étant un faux et l'ayant fait pa-
raître (telle) en faisant enquête.
(2) Appartenant aux trois provinces du Nord.
(3) Qui exercent leur commerce dans différentes villes successivement.
(4) S'ils n'ont point cherché à établir la chose régulièrement.
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Mungani kôwaran i moo be hôlharangge
Dasarame tuwancihiyaha || — Emu hacin ||
Yaya juse deote mafa amai eifu hôwaran i moo be sacifi cisui
uncara | emu moo ci jiiwan moo de isitala (1) emu tanggô s'uwar-
kiyan tatafi | ilan biya selhen etubu (2) | ulin be bodome ujen oci
butu hôlhaha de obufi (3) ujeleme gisure || Juwe moo ci wesihun
de isinafi (4) [ gôsai niyalma oci | ninguta de unggifi alban de ta-
kôra (5) || Irgen (6) oci goro jecen de unggifi cooha obu ||
Aika olhoho moo be hafan de boolarakô sacifi cisui uncara |
^yan akô yabuha fafun i bithe songkoi jakônju s'uwarkiyan tata ||
Eifu be tuwas'ara jergi niyalma | jai aha nehu hôlhame uncaci
weile adali ||
Weri eifii kôwaran i moo be hôlhaci | emu tanggô tatafi | emu
biya selhen etubu || ulin be bodome ujen oci | dà^ fafun i bithe
songkoi butu hôlhaha weile ci jergi neme (7) ||
Tere turgun be same eifu kôwaran i moo be holhome adaha
niyalma be (8) ] gemu weri eifu kôwaran î moo be hôlhaha | kooii
songkoi weile ara || Sarakô oci tuheburakô (9) ||
(l) Nombre des bois volés. (2) Fais-lui revêtir, porter la cangue.
(3) Mettant la chose au rang du vol clandestin.
(4) Si cela monte au-dessus de deux bois.
(5) Fais-lui faire service et corvées sextuples.
(6) Un homme du peuple, non militaire.
(7) Si en comptant les biens on les trouve considérables, (alors) confor-
mément au code de la loi ancienne, augmente d'une fois au-dessus de la
peine du vol furtif.
(8) Punis tout homme qui a acheté sachant la chose, la provenance du
bois.
(9) S'il ne le sait pas, il ne faut pas le punir.
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~ 134 —
V. ELOGE DE LA VILLE DE MOUKDEN.
Han (1) i araha
Mukden (3) i fujurun bithe
(fin)
Tukiyecun i gisun
i. Ambalînggô Mukden fukjin ilabuha
amargi Simiya (3) be jdalirabuha jj
2. Âlin den | bira onco
abkai fejergi de tuwakô toktobuha H
3. Ayan tasha muduri i gese
ambula ferguwecuke ba banjinaha ||
4. Acabume ulan fetebufi
akdulame hoton sahabuka ||
5. Abka na be dursuleme
A ehe alhôdaha ||
6. Ai ai hôda be faksalame
ashan de taktu be dabkôrilaha ||
7. Ambarame ten ilibufi
amba Han i dorobe badarambuha ||
8. Embici jeo gurun de Pin khi (4) sehe
embici han gurun de Fung Pai (5) sehe ||
9. Ereci Pe-S'ui (6) | King-S'an (7) semé
eci gemu han se | gendenuhe ||
(1) L'empereur K*ien-long. Voy. p. 4 note.
(2) Mu?iden, en chinois S'ing-Ktng et Fung-thian-fu^ chef-lieu du départe*
ment de Liao-Tung, Elle est à peu près au 42® degré de latitude. Mukden
*i hauteur » correspond au chinois ing « élevé, s élevant »,
(3) Simiya, en chinois Siin-s'ui, rivière coulant au nord de Mukden.
(4) Pm^ Ehi, villes du pays originaire de la dynastie chinoise des
Tcheous (1 122-255); au département de Khaï-foung-fou.
(5) FounQy Pi, villes du pays originaiçe des Hans, au Chan-toung.
(6) Pe-S'ui, ville de l'arrondissement de Thung-c'eou-fou.
( 7) King-s'an, ville du Ngan-Lo-fou.
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135
10. Eldepi s'ayan alin (1) tenigetulefi
emu gîrîn i mederi s'urdenuhe ||
H. Enteke oyonggo arbungga babe
enteheme jalan jalan akdambihe g
13. Eiten babe fusihôn eoggeieme
ertele dorgi tulergî be uherilehe ||
13. Ërgembume ujime tanggô aniya ofi
elgîyen taifin de sebjelehe ||
14. Ere de bodogon be gôninafi
ele soorin de ginggulehe ||
15. Umesi enduringge S'engzu (2) mafan siranduha
ubade iian mudan isînjiha ||
16. Uruldehe n^orin ter semé tohobufi
uksin cooha yar semé (3) yabubuha |
17. Uyun dabkôri de bifi
urhufi jirgara be atanggi bâiha (4) ||
18. Unenggi gônin-i mungan de dorolonjifi
uce neifi deyen de hargas'abuha ||
19. Urgun sarin be gurung de dagiiafi
ungga sakda de hôntahan darabuha Q
20. Ujen kesi be badarambume
ulusu irgen de isibuha ||
21. Umai nurhôme kederengge waka (5)
urui julge be alhôdaha || '
22. Ambula erdemu akô de yertes'ehe
amba soorin de sirame tehe ||
(1) Montagne séparant la Corée de la Mandchourîe, blanche de neige.
(2) L'empereur S'ing-Tsou.
(3) Ayant fait disposer les cuirassiers en file ininterrompue (yar-seme).
(4) Parenthèse.
(5) Ne se faisait pas à tours répétés. Klaproth ; les visites de Tempereur
ne se répétaient pas autrefois. Le texte ne dit pas cela.
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23. Aniyadari taimiyoo wecerede acinggiyabufi
wesire wasire be erehujehe (i) ||
24. Âlin munggan be jongkodari (2)
amcame kidurengge hing sehe (3) ||
25. Âbkai gosire de (4) nashôlafi
aniya i elgîyen de teisulehe ||
26. Ambarame dasafi ebsi jiterede
adame yaruha faidan jurulehe II
27. AsVarangge edun (5) tuki i gese
acaburangge esihe nimaha adali sîrenehe |
28. Antahasa hafasa feniyelefi
amargi mimbe dahalame s'urdenuhe |{
29. Enduri falga de isinjiha
ereni munggan yamun be hargas'aha ||
30. Eldengge ferguwecun gehungge alin ci tucinjifi.
eiten sabi simiya bira de isarlaha ||
31. Embici da juktehen i gese etuku dobobufi
embici Pa ling ni gese jibehun faidabuha ||
32. Eldeke tugi jakdan de burgas'ame
eyere muke birgan de calgis'aha ||
33. Enteheme ferguwecuke wen be deribufi
ergengge jaka s'angabuha be gôninaha ||
34. Ertele wehei morin simacuka ofi
esi yasai muke sabdarlaha ||
35. Enenggi s'asihan fajiran de (7) kiturengge
emu sukdun i salgabiiha ci banjinaha |
(1) Je considérais le monter et le descendre, les vicissitudes. Klaproth :
u ma pensée montait et descendait *>, ce qui n'est pas admissible.
(2) Part. àQj&mM avec dari, pendant que je considérais.
(3) Désireux d'atteindre, d'y arriver.
(4) Litt. dans l'aimer du eiel, avec la faveur du ciel.
(5) Forme absolue : lorsque le vent agite.
(6) Montagne située à 40 lis au nord de Moukden.
(7) Allusion à un trait rapporté de Li-kou, Cherchant toujours à imiter
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36. Ilibuha fe gurung de jihe
ilibuha fe gurung ter sehe ||
37. Ikiri terkin de wesi jihe
ikîri terkin jergilehe ||
38. Icemleme yangselahangge waka
iktambuha jiramin ci deribuhe ||
39. Ice biya i gese gilmarjame
inenggishôn s'un i gese jerkis*ehe ||
40. Icis'ame tafukô celehen weilebufi
ineku kulun dahasun be dursulehe (1) ||
41. Ilbaha boihon i fajiran hiyabun secî
inih malhôn erdemu be temgetulehe II
42. Iletu bodogon omosi de tutabuhangge
icangasaka tumen temen aniya elhe I
43. Ereci julergi be milarabuha
^ en cehe sarin be faidabuha ||
44. Emde banci.niyaman de hôntahan guribume
emde ambasa hafasa de isibuha ||
45. Ereci fe susu i sengge sakda
eigerjeme fularjame omicaha (2) ||
46. Ere geren sain urse
esi gemu mafari i werihe aha U
47. Ergembume gosime jihei (3) |
ertele minde isinjiha II
48. Erindari ginggulere dade gingguleme
ele gelere olhoro gônin (4) nonggibuha ||
les princes vertueux, il pensait constamment aux empereurs Yao et S*un;
il les voyait jusque sur la muraille de son appartement et dans ses aliments.
(1) Imitait le ciel et la terre, en reproduisant les merveilles. Cfr. V, 5, à).
Il ne s'agit pas ici de portes qualifiées de la sorte.
(2) Ils buvaient en faisant briller et rougir, i. e. ils buvaient le vin d'un
rouge éclatant.
^3) Par r « être venu »» paisiblement, en aimant, ils ont arrivés jusqu'à
moi »
(4) Sujet de la phrase.
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49. Ere (1) tumen tumen aniya de isitaia |
enteheme amba doro be badarambuha ||
VI. DASAN-I NOMUN (S'UGING) :
I. lOI GDRUN-I BITHE (2) :
i. Yoo han-i kooli4 fiyelen :
Julgei (5) Yoo han be kimcici | gungge akônaha | ginggun geng-
giyen | s'u gônigangga | sulfangga sulfangga | unenggi gungnecuke
yala gocishôn j elden | duin dere de isinafi | dergi fejergi de
hafunahabi H wesibun erdemu be genggiyeleme mutefi \ ereni xk^im
uksun be hajilara jakade \ uyun uksun hôwangga oho || tanggô balai
irgen (4) be necin obume getukelere jakade | tanggô balai ii^en
iietu getuken oho II tumen gurun be uhei hôwaliyambure jakade |
sahaliyan lyungga irgen j ai kôbulifi uthai bôwaliyakabi II
(1) Cela a étendu et fortifié notre puissance jusque dans dix-mille fois
dix-mille ans,
(2) Le Shu-hing est un recueil dô traits historiques, entretiens politiques
et moraux des premiers siècles de la Ohine. On l'attribue A Owfucius. Une
bonne partie en est perdue. — Yu (Joi) est le nom de la première dynastie
connue. On y fait rentrer Youo et Shun bien qu'ils n y appartiennent pas.
(3) Litt. Si Ton considère l'empereur Yoo des temps antiqueà (on trouvera
que) ayant acquis des mérites, observateur judicieux, comprenant (les
choses de) la science^ paisible, calme, ami de la vérité, respectueux en con>
séquence et modeste, ayant fait pénétrer sa gloire dans les 4 régions
(directions) il pénétra (aussi) le ciel et la terre (le haut et le bas). Capable
de faire briller la vertu élevée, comme il aimait sa fiimille aux neufs degrés,
sa famille fut dans la bonne harmonie. Yoo est le premier souverain histo-
rique du peuple chinois. Il est avec son successeur Shun, considéré covune
le modèle des bons souverains.
(4) Le peuple de cent familles est le peuple chinois. L*un de ses pre-
miers rois l'avait divisé en cent familles composées chacune de plusieurs
ménages. L:tt. : ayant rendu évident le rendre juste le peuple de cent fa-
milles.
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Tereci Hi (1) | Ho (1) de afabuhangge j dergi abka be gingguleme
dahame | s'un j biya | usiha | oron be bodome tuwame | niyalmai
erin be gingguleme ulahabi ||
Hi jung (i) de dendeme afabuhangge | Yang gu (2) sere loi i
bade tebufi j tucire s'un be gingguleme okdoko (3) || dergi ergici
deriburengge be teisulebume banjibufi | fulgiyan gasha (4) usiba-i
inenggi dulin de teisulehe be tuwame j niyengniyeri dulin be tok-
tobuha (5) Il irgese ilgas'ambi | gasha gurgu acambi | fusembi |
Geli Hi s'u (1) de afabuhangge j Ming du (6) sere Nan giyoo-i bade
tebufi J julergi ergici kôbulirengge be teisulebume banjibufi ] ten
be gingguleme j sindubi (7) usiha-i inenggi golmin de teisulehe be
tuwame | juwari dulin be tob obuha || irgese sargas'ambi | gasha
gurgu gôn I gisan halâmbi J
Ho jung (1) de dendeme afabuhangge | Mei gu (8) sere wargi
bade tebufi | dosire s'un be gingguleme fudehe 1 wargi ergici s'aag-
garangge be teisulebume banjibufi J hinggeri (9) usiha-i dobori
dulin de teisulehe be tuwame | bolori dulin be toktobuha D ii^gese
icangga ombi | gasha gurgu-i funiyehe beilecinembi |
Geli Ho s'u(l) de afabuhangge | lo du (10) sere amargi bade te-
bufi I amargi ergici halarangge be teisulebume kimcifi | moko (11)
(1) Ministres de Yoo préposés aux recherches astronomiqaes, à la confec-
tion ou correction du calendrier.
(2) Yang hu la vallée brillante de Yu y au Chan-tong.
(3) Il alla vers le soleil sortant, levant, déterminant ou fixant ce qui se
passe en haut à TOrient.
(4) L'étoile de Toie rouge, Niao • Thydre. »
(5) S. entendu : c'est alors que... les peuples sortent pour se rencontrer. ..
les oiseaux et les quadrupèdes s'accouplent, se multiplient.
(6) Ming tu observation des astres? Nanhiyao régions du midi, Tonkin,
etc.
(7) Astre Ho, dans le scorpion.
(8) Méi ku la vallé noire, l'occident.
(9) Astre Hiu dans le yerseau.
(10) Yeu tu au Pe-ci-li.
(11) L'astre ^oo aux Pléïades.
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— 140 —
usiha-i inenggi foholon de teisulehe be tuwame | tuweri dulin be
tob obuha II irgese daniyalambi | gashagurgu-ifuniyebe | ftinggaha
luku ombi H
Han hese wasimbumbi (1) | ai | Hi | Ho suwe donji || barun de |
ilan tanggô ninjuninggun inenggi bi II anagan-i biyasindaœe | duin
erin be toktobuba de | aniya banjinambi || (2j tanggô baitangga be
uhenggi-i dasaci | eiten gungge gemu badarambi |{ Hanbesewasim-
bume I yaka | erindeacaburenggedebaisu | (3)tukiyefibaitalaki II
Fang ci wesimbume | ahôngga jui Ju | ulhisu genggiyen II ban
hesè wasimbume | ai (4) | oshon anggalinggô kai | ombio !l han
hese wasimbume | yaka | mini baita de acaburengge be baisu H
Hôwan deo wesimbume | mujangga II Gung gung | jing fas's'ame
gungge iletulembi II han hese wasimbume | ai | baisin de gisurem-
bi (S) I baitalaci jurcembi (6) Il gungnecuke arambime t abkai ari
kai II han hese wasimbume | ai (7) | duin colhon-i amban | bilteke
bilteke amba muke | jing jobobumbi | hôwai hôwai semé alin be
hefeliyeme munggan be dabahabi || hoo hoo semé abka de desere-
kebi II tejergi irgen gasambi II muterengge bici | dasabuki II geren
wesimbume | Gun sain kai ||
Han hese wasimbume | ai | murtashônkai | hesebun be jurcem-
bi I duwali be efulembi II colhon-i amban wesimbume (8) | eicibe
cendefi nakaci ojoroo ||
(1) Hese loasimbumbi, litt. fit descendre, porta un édit; icestmbumbi faire
monter, présenter à l'empereur ; se dit de toute parole d'entretien de l'em-
pereur et ses ministres.
(2) Si l'on dirige selon la justice 100 employés, tous les mérites se mul-
tiplient.
(3) S'étant présenté qu'on l'emploie.
(4) Il est méchant et bavard, l'est-il le (n'est-ce pas?).
(5) S'il traite une affaire il se trompe.
(6) En faisant le modeste.
(7) Le chef des 4 montagnes qui bordaient le territoire chinois d'alors
était le premier ministre du roi.
(8) Quand bien même, faut-il qu'on le fasse cesser après avoir éprouvé
^ e. il faudrait l'éprouver et l'écarter s'il ne réussit pas.
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— 441 —
Han hese wasîmbume | gène | gînggule sehe || uyun aniya ôtoio
gungge be mutebiihekô II han hese wasimbume | ai | duin colhon-i
amban || bi | soorin de tefi | nadanju aniya oho || si | hese be da-
hame muteci | mini soorin de anabuki II colhon-i amban wesim-
bume (1) I erdemu eberi | han-i soorin be gôtubumbi ||
Hese wasimbume | ilelungge be iletule | buya fusihôn ningge be
tucibu II geren | han de wesimbume | g'ogin ofi fejergi de bisire (2)
loi S'ôn serengge bi || han hese wasimbume — inu | bi donjiha II
antaka \\ colhon-i amban wesimbume | gu-seo-i jui I amamentuhun |
eme oshon | Siyang cokto bime | hiyoosun-i hôwaliyambume mu-
tefi I ulhiyen ulhiyen-i dasabufi | ehe de isinahakôbi II
Han hese wasimbume | bicendeki II sargan jui be tede holbofi(3) |
terei tuwancihiyara be | juwe sargan jui derituwakisefi | dasatafi |
juwe sargan juibe Gui s'ui mukei ebergi ba-i loi halangga de
urun ebubume unggire de (4) | han hese wasimbume | ginggule
sehe II
2. Son han-i kool-i fiyelen
Julgei Son han be kimcici | dabkôri eldengge | Yoo han de âca-
nahabi \\ s'umin sultungga | s'u genggiyen [ nesuken gungnecuke |
unenggi yargiyan | somishôn erdemu wesihun (5) donjinafi | tereci
soorin be afabuhabi II
Sunja kooli be olhos'ome dasabuha de sunja kooli yala dahas-
hôn oho I eiten nashôn de dalabuha de | eiten nashôn erileme tek-
silebuhe || duin duka de boigojilabuha de | duin duka cibsonggo
(1) Une vertu inapte déshonore le trône du roi.
(2) Ayant donné mes filles en mariage que Ton observe la manière de
traiter de lui à l'égard de mes deux filles.
(3) Existant dans l'inférieur i. e. d'un rang inférieur, du peuple. Si Yang
était frère de Shun.
(4) Les ayant instruites, en les envoyant (les congédiant) comme belles-
filles à la famille de Joi Shun du lieu en deçà de Teau de Gui s'ui. Kuei
fi'ui rivière du Chansi prés de la Montagne Li où demeurait Shun.
(5) Wesihun désigne le roi Yoo.
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— 142 —
cibsonggo oho II amba weji de unggihe de | ehe edun | akjan aga de
fambubakô II
Han hese wasimbume (1) | S'ôn si jio || baita be fonjime gisun de
kimcici || sini gisun de acanafi gungge ofi | ilan aniya ohobi g si |
ban-i soorin de wesi (2) || S'ôn sirarakô | erdemungge de anahôn-
jafi I aniya biyai dergi inenggi | Wenzuhan-ijuktehendedubeui>e
alime gaiha (4) || nicuhei s^urdehen (3) | gu-i cincilan de kimcime |
nadan dasan be teksilehe II
Tereci dergi abkai han (8) de dursuleme metehe II ninggun wesi-
hungge de hing semé wecehe | alin bira be hargas'ame juktehe |
geren enduri de bireme akônaha II sunja temgetungge gu (6) be aca-
bufi I biya otolo | inenggidari duin colhon-i ambasa | geren beise
be acame | temgetungge gu be | geren beise de salame buhe ||
aniya-i juwe biya de | dergi ergi be giyarime baicaname | Tai
s'an (7) alin de isinaha manggi | giyariba be deijime wecehe || alin
bira be jergi banjibufi hargas'ame juktehe ||
Tereci dergi ba-i beise be acanjibuha (8) || gu sunja hacin | suje
ilan hacin j ergengge juwe hacin | budehengge emu hacin be jafan
gaiha || erin biya be acabume | inenggi be tob obuha : alioi | ke-
(1) Shun toi viens. Si l'on s'informe touchant la réputation, recherchant
les actes, comment à ta réputation les mérites étant il y a trois ans. L e. Il
y a trois ans que tes mérites 6*accordent avec ta réputation. <— Legge tra-
duit le chinois : Je vous ai consulté sur les affaires et examiné vos paroles
et trouve qu'on peut les mettre en pratique — maintenant pour trois ans.
Le mandchou n'admet pas cette traduction.
(2) Sh6n n'était pas héritier, on cédait k sa vertu.
(3) Litt. de pierre précieuse, traduction verbale du chinois Siuen. Le
Siuenki comme ici le nicuhei s'urdehen est un instrument pour représenter
les astres, une sphère céleste.
(4) Gu4 cincilan, lunette de pierre précieuse. Gh. Yu heng télescope.
(5) Au roi du ciel, à Dieu. On voit que les Chinois primitifs n'étaient pas
athées,
(6) Gu (ch. ku%) marque d'honneur distinctive des magistrats.
(7) Tai shan mont du Chan-tong.
(8) Il régla les dons qu'on devait lui faire et uniformisa les instrumentH
de musique, les poids, mesures et balances.
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— 143 —
mim j miyalin | ginggen be emu obuha || sunja dorolon be tuwaii'
cihiyaha || sunja baitalan de teisulebuhe II wajiha manggi j mariha II
Sui^a biya de { juLergi ergi be giyarime baicaname | julergi
colhon de isiuafi (1) | dorolon | Tai s'an alin-i songko || jakôn biya
de I wargi ergi be giyarime baicaname | wargi colhon de isinafi |
l«iktan-i songko || oms'on biya de | amargi ergi be giyarime baica-
name I amargi colhon de isinafi | doloron wargi-i songko II bede-
refi j I zu han-i juktehen de weceme | emteli ulha be baitalaba ||
suaja aniya emgeri giyarime baicanambi ||
Geren beise | duin jergi hargas'anjimbi || gisun be tucibume we-
simbubufi (2) | gungge be getukeleme cendembi P fasVan bisi-
rengge be sejen etuku-i iletulembi II tuktan juwan juwe jeo obufi |
JHwan juwe alin be fungnehe | bira be hafumbuha (3) Il
Toktoho eruja be tuwabufi | sunja erun ci oncodohongge be ia-
labumbi || s^usiha be | yamun-i erun obumbi II undehen be tacikô-i
erun obumbi (4) Il ulin be joligan-i erûu obumbi (8) Il endebuhe tu-
s'ahangge b^guwebume sindambi il ertuhe halarakôngge bé wambi |
erulembi II ginggule ginggule | damu erun de jilan sehe II
Gung gung be lo jeo-i bade falabuha | Hôwan deo be Cung s'an
alin de bas'aha II Ilan Miyoo be San wei alin de bos'oho II Gun be
loi s'an alin de horiha || duin ehelinggu be (6) weile arara jakade |
abka fejergingge gemu dahaha II orin jakôn aniya ofi Yoo han teni
urihe || tanggô halai irgen ama eme-i adali sinagalaha II Ilan aniya
otolo I duin mederingge | jakôn mudan cib semé nakaha II
(1) Etant allé à la montagne du sud, la cérémonie (eut lieu) comme à
Tai-Shan. *
(2) Faisant faire des rapports en faisant parler (sortir la parole). Il ren-
dait évident le zélé par les marques d*honneur, char, etc.
(3) Conservant les supplices établis, il prononça l'exil pour Texemption
des 5 supplices.
(4) Il fit de l'argent, d'un prix, une peine de libération.
(5) L'errer, l'être malheureux, il établit pour excuser, délivrer; — la
présomption, la récidive il punit de mort... il dit :
(6) Après qu'il eut puni {loeile arara) les 4 malfaiteurs ci-de&sus nommés.
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_ 144 —
Uju biyai sucungga inenggi. S'ôn | Wen zu han-i juktehen de
wecehe || duin colhon-i amban de fonjifi | duin duka be neibe (1) il
duin tuwakô be genggiyelehe II duin donjin be bafumbuha II seji-
lefi I juwan juwe beise de hese wasimbume (2) | jeku | damu erin
de bi II gorokingge be bilure | hancikingge be tacibure | erde-
mungge be ujelere | saingge de akdara | ehe niyalma be lashalara
ohode I tulergi aiman guilendufi dahanjimbi ||
Son han hese wasimbume | ai | duin colhon-i amban | fasVanbe
yendebure | han-i baita be badarambume muterengge bici | eiten
nashôn de dalabufi | baita be getukeleme | eîten be ijishôn
obuki (3) Il \
Geren wesimbume | Be ioi | weilen be aliha amban ofi bi ||
Han hese wasimbume | inu sefi | ai | loi (4) si | muke boihon be
necihiyembime | ère kice || loi dorolome hengkilefi | Ji | Siyei |
jai G'ao yoo de anahônjara de | han hese wasimbume | inu | si
gène ||
Han hese wasimbume | Ri | sahaliyan ujungga irgen yuyure de
hafirabuhabi || si | je ku-i baita be ejelehebi II tanggô hacin-i jeku
be taribu ||
Han hese wasimbume | Siyei (o) tanggô halai irgen haji akô |
sunja jergi ijishôn akô | si | boigon-i baita be alihabi II sunja taci-
hiyan be gingguleme selgiye | onco oso II
(1) Il pénétra les 4 vues; il pénétra les 4 ouïes; il entendit et vit de
4 côtés, de tout côté.
(2) La nourriture doit être selon la saison. Comme il était bienveillant
pour ceux au loin.
(3) S'harmonisant aux circonstances ; sachant apprécier les temps et les
circonétances. Ai duin, etc. Y aurait-il un ministre des travaux qui pour-
rait, excitant le zélé, s'occuper des affaires du roi, qui se conformant aux
circonstances... rende tout soumis.
(4) Toi lu, administrant Teau et la terre, soigne cela. lu faisant urre
prostration selon la cérémonie et cédant la place â Ji, Siyei et G*ao Yao ;
l'empereur décréta : c'est ainsi, va. (cest-a-dire disant que Ji, Siyei Gao-
Yao convenaient mieux que lui, l'empereur etc). — Ki était ministre de
l'agriculture sous Chunsi.
(5/ Sii/ei, premier ancêtre de la dynastie des Shang.
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— d45 —
Haii hese wasimbume | G'ao yoo (1) | tulergi aiman | dulimbai
gurun be kôthôre | hôlhara ebderere || jalingga koimali ojorongge
bi I! si I beidere amban inu II sunja erun-i tuhebu II sunja tuhebun
de ilan hacin-i gama || sunja falabun de ba bi II sunja badé ilan
hacin-i tebu || damu genggiyen oci (2) | akdabume mutembi ||
Han hese wasimbume [ we | mini weilen be acabumbi || geren
wosimbume | Gui (3) dere II
Han hese wasimbume | inu sefi | ai | Gui si | weilen-i amban
oso II Gui dorolome hengijilefi | S'u ciyang | jai Be ioi de anahôn-
jara de | han hese wasimbume | inu I gène | si acambi II
Han he wasimbume | we | mini dergi fejergi orho moo | gasha
gurgu be acabumbi || geren wesimbume | I dere || han hese wasim-
bume I inu sefi | ai | I si mini buthai amban oso || I dorolome
hengkilefi j Ju | Ho | Hiong | Pi de anahônjara de | han hese wa-
simbume I inu I gène | si acambi ||
Han hese wasimbume | ai | duin colhon-i amban | mini ilan do-
rolon be kadalame muterengge bio || geren wesimbume | Be-I kai ||
han hese wasimbume | inu sefi | ai Be I j si dorolon-i amban oso II
yamji cimari damu ginggule | sijirhôn de bolgo oso || Be I doro-
lome hengkilefi | Kui | Lung de anahônjara de | han hese wasim-
bume I inu I gène | ginggule II
Han hese wasimbume | Kui | simbe kumun be kadalabume |
ahôngga juse be tacibure de afabumbi (4) Il sijirhôn bime nesuken |
onco bime olhoba | ganggan bime oshon akô | kemungge bime
(1) G'ao Yoo, ch. Kao Yao.
(2) Si vous êtes clairvoyant, ils peuvent être confiants en vous. Les 3 cé-
rémonies en rhonneur des 3 classes d'esprit.
(3) Cui, Kui,
(4) Entre eux. Suiya jergi, les 6 espèces de devoirs de relation. Voy. an
dulimba. Tu as la charge des choses domestiques. Litt. rends (odw) les doux
étant justes, prudents étant bons, non durs (querelleurs), étant fermes, non
orgueilleux, étant fidèles; i. e. justes mais doux, bons mais prudents, fern.es
sans dureté, etc.
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— U6 —
eakto akô obu || irgebun-i mujîn be gisurembi (1) |j ucun-i gisun
be sirenembi || jilgan-i sirenehengge de acabumbi || alioi-i jilgan de
hôwaliyambumbi || jakôn mudan acanafi | giyan be ishunde gaisila-
burakô ohode | enduri | niyalma hôwaliyasun ombi ||
Han bese wasimbume | Lung | bi (2) | acubiyan gisun-i yabim
be efuleme | mini geren be acinggiyame geleburengge be ubi-
yambi II simbe gisun haftimbure amban obumbi II yamji cimari mini
hese be tucibure hafumbure de | damu unenggi obu ||
Han hese wasimbume | ai | suweni orin juwe niyalma | ging-
gule II damu erileme abkai baita be genggiyele h
Ilaci (3) aniya gungge be simnelie II ilan jergi simnefi | gengiyen
farhôn ningge be wesibube wasibuha | eiten gungge gemu bada-
raka II ilan Miyoo be ilgafi faksalaha ||
Son han | gôsin se de wesihuleme baitalabuha (4) | gôsin aniya
ofi soorin de tehe || susai aniya ofi | giyarire bade isinafi | teni
urihe II
ICang wang han-i ulhibun-i fiyelen \\
Han tucifi ishun dukai dolo bifi | taiboo (5) | wargi ba-i goloi
beise be gaifi | ishun duka-i hashô ergi be dosika II Bi gung (6) |
dergi ba-i goloi beise be gaifi | ishun duka-i ici ergi be dosika ||
(1) « On exprime sa pensée par le vers ; on prolonge la parole par le son ;
par les tons on met Taccord dans ce prolongement ; par l'harmonie on met
raccord dans les notes ; en réglant d'accord les 8 instruments ils n'em-
piètent pas mutuellement sur leur ordre. ♦» La musique chez les anciens
Chinois était réputée propre à adoucir les mœurs et à maintenir l'harmo-
nie entre les hommes par celle des tons musicaux. 11 y a sans doute là une
teinte de superstition, un effet surnaturel attribué A la musique.
(2) Je hais le procédé de la parole calomniatrice, qui répand la crainte
en nuisant (efuleme) en inquiétant mon peuple.
(3) Etant allé au lieu d'inspection; aux hauts lieux, au ciel; terme em-
])loyé pour indiquer la mort du souverain.
(4) Ici le narrateur reprend : Tous les trois ans on examina les mérites,
trois examens ayant eu lieu, on fit rapport au roi, et le roi édicta touchant
le connu et le caché... On sépara (on écarta) le peuple d'IIan Miyao.
(5) Tai hoo (ch. Tai Pojo, le grandi gardien) premier ministre.
(6) Bigung, le prince (Kong) de Pi, principauté située au ffi-An,
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— UT —
Gemu fulgiyan-i sorihalâha (1) konggoro morin duite faidafi |
antaha sai (2) | jafaha temgetimgge gu (5) defelinggu be suwaliyame'
tukiyefi | wesimbume | emu jnwe da)ire amban (4) | gelhun akô
baci tucire jaka be jafaha sefi | gemu dahime dorolome hengkilehe ||
Han I teni erdemu be sirame ofi | karulame dorolohobi ||
Taiboo jai Zui be (5) ishunde canjurafi | sasa ibefi ] dahime do-
rolome hengkilefi wesimbume | gelhun akô abkai jui de ginggu-
leme donjibumbi (6) Il dergi abkai halaha amba Yen gurun-i hese-
bun be | musei Jeo gurun-iWen wang han | U wang han | amba-
rame alifi ijishôn ohongge | wargi babe gosime mutehe turgun ||
damu teîke abka de wesike han I s'ang koro be yoonî acabufi | tere
gungge be toktobume mntefi { tuttu amaga niyalma de hôturi be
isibume werihebi H te han gingguleki II gubcin^e cooha be siHngg*a
dacungga obufi | musei dergi han mafa-i *ja akô hesebun be umo
efulere |
(1) Orné de bandelettes en rouge.
(2) Antahasa gen. plur. de antaha.
(3) Gu, le hitei, pierre, distinction des rangs. Ils présentent la soie en
tribut d'hommage.
(4) Les fonctionnaires qui les conduisaient dirent : (dans le texte chinois
cette désignation est omise) ayant pris sans crainte les choses venant de
notre pays nous les apportons. Et tous faisant double cérémonie se pros-
ternèrent. Emu juwe, un deux = plusieurs. Ou bien il s*agit simplement
des deux chefs de la troupe : le Tai pao et le Pi-Kong.
(5) Zui-be, le Pe prince de /ut*, le Tchao-yi actuel au Hi-an
(6) Le Han Wen wang et le Han Uwang de notre royaume de Tcheou
(ayant reçu le décret du ciel (obtenu jadis) par le royaume du grand Yii
et changé par le ciel suprême (et ainsi devenus rois), ont été soumis au
ciel parce qu'ils ont pu aimer les pays occidentaux (qu'ils gouvernaient).
Ces rois montés au ciel depuis peu, appliquant convenablement la récom-
pense et la peine ont transmis, la faisant parvenir, leur puissance à ceux
qui sont venus après (leurs successeurs). Que l'on y fasse attention. Rende/i
l'armée impériale troupe d'élite, excellente ; ne perdez pas le décret difficile
(à obtenir) de vos hauts ancêtres les rois.
(7) Ces 4 désignations correspondent aux termes chinois Heou^ Tiyen,
Non et Wei désignant des différentes espèces de princes vassaux.
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— 148 —
Han liese wasimbume (1) geren gurun-i golonggo jecen | ge-
mungge jecen | buyasi gurun-i baingge | karmangga baingge de |
damu Jao [ mini emu niyahna karulame ulhibure || nenehe ejenWen
Wang han | U wang han | ambarame bireme bayambume | weile
be sibkirakô | ten de isibume (2j yooni akdacun ofi | tuttu abkai
fejergi de genggiyen-i eldekebi II geli lefu nasin-i gese saisa | mu-
jilen juwederakô amban bifi | han-i boo be karmame dasara ja-
kade | tuttu tob hesebun be | dergi abkai han-ci alime gaihabi ||
dergi abka | tere doro be dahafi | duin ergi be afabume buhebi ||
Tereci hesei beise ilibufi | fiyanji obuhangge | musei (3) amaga
niyalmai jalin || te mini emu juwe sengge | kemuni uhei suweni
nenehe mafari-i nenehe han de amban oho be gônime toktobu (4) ||
suweni beye udu tulergi de bicibe | suweni mujilen urne han-i boo
ci aldangga ojoro II ereni suilara jobos^oro de acabume ijishôn oso |
ume mini ajige beye de yertecun isibure (5) ||
Geren gung | gemu hese be donjime wajifi (6) | ishunde canju-
rafi gardame tucike || han | mahata be sufi | halame sinahi etuhe \\
(1) Mini emu niyalma, moi, seul (Jao) Tcheou, nom ordinaire de Kong.
Je fais savoir (ulhibure) en retour à...
(2) Allant au sommet de la perfection.
(3) Musei ^ pluriel majestatis.
(4) Soyez résolus à penser que vous avez été les employés qui l*ont été
aux précédents Hans de vos ministres précédents.
(5) Ne me faites pas d'injure à moi jeune encore.
(6) Ayant achevé entendant (d'entendre).
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— 449 —
VIL IRGEBUN-I I NOMÛN (SI GING) (i) ||
I. GURUN-I MUDAN (2) ||
1. Jeo nan \\
Epithalame (1. 1. 6).
Toro moo (3) niowari nîori | terei ilga s'ari siri | ere gege be sa-
dulaci I boo boigon be acabumbi ||
Toro moo niowari niori | terei tubihe fik sembi | ere gege be
sadulaei | boigon boo be acabumbi ||
Toro moo niowari niori | terei abdaha jergi jergi | ere gege be
sadulaei | boigon-i niyalma be acabumbi ||
Eloge de Wen Wang (Id. 7).
Gôlmahôn-i asu akdun cira | hadahan-i jiigan cing cing sembi |
mangga hôsungge coohai haha | Gung heo-i kalka hecen ombi ||
Gôlmahôn-i asu akdun cira | salja jugôn de tulembi | mangga
hôsungge coohai haha | Gung heo buyeme guculembi ||
Gôlmahôn-i asu akdun cira | bujan-i dolo tulembi | mangga hô-
sungge coohai haha | Gung heo-i mujilen niyaman ||
Rôle de la femme dans la maison (I. 2. 4).
Pin (4) gurure de | julergi holoi cikin ) zoo gurure de | bisan
mukei jurgan ||
Tebure de nioniro s'oro | bujure de mucen hancuhan |
(1) Livre canonique des vers. Recueil d'ancienne poésie remontant au
douzième siècle et aux suivants.
(2) Voix des royaumes. Ces chants appartiennent aux différents royaumes,
aux différentes dynasties qui se sont succédées en Chine. Celui est des
Tcheou (JeO'Nan).
(3) Le poirier est d'un vert brillant, ses fleurs sont brillantes. Si vous
épousez cette jeune fille, elle fera régner la paix dans votre maison.
(4) Pin, plante aquatique croissant à la surface de Teau. — Zoo (cli.
Thsào) autre plante aquatique croissant du sol. Sousent. : « il faut aller
dans, vers.» Dans les phrases suivantes il faut suppléer également «« em-
ployer, poser. »
10
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— d50 —
Hisalara de mafari miyoo-i io fejile (1) | ede we wecembi | gung-
necuke asihan hehe tebumbi |
Eloge de Tcheou-Kong (I. 2. 3).
Elbeme banjiha uli moo | ume asihiyara | urne sacire | S'oo (2)
hv tataha bihe ||
Elbeme banjiha uli moo | ume asihiyara | ume bilara | S'oo be
teyehe bihe II
Elbeme banjiha uli moo | ume asihiyara | ume bukdara | S'oo
bo tehe bihe.
Exhortation au travail (I. 9. 6).
He fa semé saciha cakôran | birai cikin de waliyabufi | birai
muke untuhun weren bicibe | tarirakô bargiyarakô oci | adarame
jeku ilan tanggô can bahambi | butarakô abalarakô oci | adarame
sini hôwa de dorgon lakiyaha be sabumbi | ambasa saisa baibi
jeterakô ||
He fa semé saciha bulun | birai hergen de waliyabufi | birai
muke untuhun necin bicibe | weilerakô bargiyarakô oci j adarame
jeku ilan tanggô i bahambi | butarakô abalarakô oci | adarame
sini hôwa de liuhen lakiyaha be sabumbi | ambasa saisa baibi je-
terakô II
He fa semé saciha muheren | birai calhin de waliyabufi | birai
muke untuhun horgin bicibe | weilerakô bargiyarakô oci | ada-
rame jeku ilan tanggô giyôn bahambi | butarakô abalarakô oci |
adarame sini hôwa de mus'u lakiyaha be sabumbi | ambasa saisa
l)aibi jeterakô II
Satyre contre des ministres concussionnaires (Id. 7).
Amba singgeri | amba singgeri | mini fisihe be nme jeîtere | ilan
aniya sinde urehe | mimbe umai hersehekô simbe waliyafi sain
ijade genembi | sain ba | sain ba | mini banjire be bahambi ||
(1) /o; dans le texte chinois : la fenêtre du sud.
(2) Sœ, nom mandchou du frère de Tcheou-Kong. Voy. plus haut.
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— 151 —
Amba singgeri [ amba singgeri | mini malsebe urne jetere | ilan
aniya sinde urehe | mimbe umai gosihakô | simbe waliyafi sain
gurun de genembi | sain gurun | sain gurun | mini acara be ba-
hambi II
Âmba singgeri | amba singgeri | mini jeku be ume jetere | ilan
aaîya sinde urehe t mimbe umai suilaha sehekô | simbe waiiyafi
sain golo de genembi | sain goio | sain goio | we de golmin seji-
lembig
Sur un avare (I. 10. 2).
Alin de ibadan bi | hoio de hailan bi | agu (1) etuku dusihi bifi
eturakô howaitarakô | agu sejen morin bifi terakô yalurakô i baibi
buceci gôwa niyaln^ de urgun ||
Alin de k'oo (2) bi | holode nio bi | agu yamun hôwa bifi erirakô
icihiyarakô | agu jung tungken bifi forirakô durakô | baibi buceci
gôwa niyalma bargiyambi II
Aiinde ci(3)bi | holode usiha bi | agu nure jeku bifi ainu inenggi
tlari s'e fitherakô | taka sebjelemc urgunje | taka inenggi be sa-
niya | baibi buceci gôwa niyalma ejelembi Ii
Plaintes d'un homme sans parents (I. 10. 6).
Emteli (4) sulhe moo abdaha fik sembi | emhun yabume hesihe-
s'embi | gôwa niyalma akô ainiha | mini emu ama-i gese akô | ai |
jugôn-i niyalma ainu hajilarakô | niyalma de ahôn deo akôçi ainu
aisilarakô ||
Emteli s'ulhe moo abdaha 1er sembi | emhun yabume gengge-
dembi | gôwa niyalma akô ainaha | mini emu halai gese akô | ai
(1) Terme honorifique pour le pronom : il.
(2) Kao, sorte d'ormeau
(3) Tsi, arbre à vernis.
(4) Feuille d'un poirier isolé, je gémis, allant seul je chancelle (seul je
chancelle en marchant). Pourquoi n'y a-t-il pas d'autre homme (avec moi,
pourquoi suis-je abandonné)? Il n'est plus pour moi qui soit comme mon
père. Hélas! les passants ne m'assisteront-ils pas? Si quelqu'un n'a plus
de frère est-ce qu'on ne l'assistera pas?
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— 13â -^
yabure niyalma ainu hajilarakô | nîyalma de ahôn deo akôci ainii
aisilarakô |{
Plaintes (Tune veuve (Id. 11).
Hôs'a (1) banjici saihôwa de nikembi | mailan bigan de sire-
nembi | mini hojo ubade akô | we-i emgi emhun bimbi II
Hôsa banjici bula de nikembi | mailan eifti de sirenembi | mini
bojo ubade akô | we-i emgi emhun bimbi ||
S'angga cirku saikan | gecuberi jibehun eldengge | mini hojo
ubade akô | we-i emgi emhun gerembi ]
Juwari s'un tuweri dobori | tanggô sei amala (2) | eifu-i dolo
acame jimbi ||
Tuweri dobori juwari s'un | tanggô se-i amala | eifu-i dolo
acame jimbi ||
Chant guemei' (I. 11. S).
Etuku akô seci ombio | agu-i (3) emgi sîjihiyan uheleki | wang ni
cooha ilici | muse gida s^aka dasaki | agu-i emgi uhe batalaki |
Etuku akô seci ombio | agui emgi juwan uheleki | wang ni cooha
ilici muse gida dehe dasataki | agu-i emgi sasa juraki |
Etuku akô seci ombio | aigu-i emgi dusihi uheleki | wang ni
cooha ilici muse uksin ahôra dasaki | agu-i emgi sasa yabuki II
Chant célébrant V avènement de la dynastie des Tcheou (III. 1. 7).
Âmban kai dergi di (4) | fejergi be engelerengge horonggo j duin
hos'o be baicame tuwame | irgen-i toktohon be baiha | damu ere
(1) Lorsque le Dolichos nait (s'il nait) il s'appuie sur le buisson. Le
convolvulus s'étend dans la campagne ; mon bel (époux) n'est pas ici. Avec
qtti serai-je (moi) isolée!
(2) Après cent ans de nuits d'hiver et de jours d'été j'irai avec hâte dans
le tombeau. On pourra remarquer la différence entre le texte mandchou et
la traduction de M. Legge.
(3) Agu remplace le pronom de .2® p. Est-ce vrai si tu dis : je suis sans
habit, je veux partager avec toi mes manteaux. Si l'armée du prince est
prête ; nous, manions nos armes, que je marche avec toi.
(4) Ici c'est Dieu ; plus loin, le souverain.
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— 155 —
juwe gurun dasan(l) be bahakô ofi | damu duin gurun be kimcime
bodobo i dergi di mukdembume | babe badarambufi tuttu gosime
wargi tuwafi ubabe bufi tebuhe ||
Isiba waliyabangge mukdehen tuhan (2) dasataba necihiyehengge
fuldun jajuri | haduha sacibangge ceng jioi | dabgiyaha yangsà-
hangge yan je | di genggiyen erdemungge be guribume (3) Guwan
i jugôn de jaluka | abka holbon he ilibufi | hese be alihangge ak-
duu oho II
Di alin be tuwafi zo | ioi be isiha j jaktan mailasun hafuka | di
gurun toktobufi | teisuilibume | Tai-Be | Wang-gi (4) ci deribuhe |
damu Wang-gi banin-i mujilen-i senggime j ahôn de hôwaliyasun
ofi hôturi be jiramilaha elden be geli buhe | fengs'en alifi ufara-
rakô ofi | duin bos'o be uthai baba (5) ||
Damu ère Wang gi | di terei mujilen be bodohongge obuha |
erdemu mudan be bolgo obuha | terei erdemu genggiyen be mute-
buhe I genggiyen be mutebufi hacin be mutebube | da be mute-
bufi (6) I han be mutebube | ère amba gurun de ejen ofi j ijishôn
be mutebube | habeihiyaha be mutebube | Wen wang de isinjiha
manggl | erdemu de aliyacun akô ofi | di-i hôturi be alifi juse
omosi de tutaha II
Di Wen wang ni baru ume jurcere amcatara (7) | ume dekder-
s'ere silenggis'ere | neneme ten de isina | Mi-i niyahna gungnecuke
akô I geihun akô amba gurun de eljeme | Zuwan be necime | Gung
(1) Les dynasties précédentes. — Duin, quatre est pris comme terme gé-
néral.
(2) Le bois mort et les arbres brisés furent arrachés, écartés etc.
(3) Ayant transporté le chef illustre vertueux, il courut dans la voie de
Guwan : il étendit son empire sur Kwan.
(4) Fils de Tai-Wang. Le second Wang-Ki succéda à son père.
(5) Par son petit-fils U-Wang.
(6) En le rendant capable d'être chef.
(7) Ne sois pas contredisant ou jaloux; ne sois pas ambitieux et cupide;
avant tout parviens au sommet (de la vertu). «♦ Dis »» est sous-entendu ici
comme plus loin.
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— 154 —
de isînjiha | wang ambuh jili banjifi | cooha be dasatafi | gene^
bâta be heturehe | Jeo-i hôturi be jîramilame | abkai fejergide
acabuha ||
Ging de elhe bifi j Zuwan-i jecen ci sucunaha | musei ala be
wesike | musei ala de faidarangge akô | musei ala | musei buten |
musei s'eri de melerengge akô | musei s'eri musei omo | terei
s'ehun babe tuwafi | Ki-i antu de tehe Wei-i dalbade bihe | tumen
gurun-i tuwakô | fejergi irgen-i ejen ||
Di Wen wang ni baru | bi genggiyen erdemu be gônirengge |
algin boco amban akô | tukiyecere halara be yendeburakô (1) | ul-
hihe saha serakô | di-i durun be dahambi | Di | Wen wang ni
baru sini kimungge babe fonjinaha | sini ahôn | deo-i emgi si tehe
wan-i si enggeleme bireme Zung hecen be dailana ||
Enggelere (2) birerengge elhe nuhan. | Zung ni hecen den am-
ban I jafarafonjirenggesiransiranni | s'angairenggenomhonujen |
tuttu lei tuttu ma-i tuttu jibume | tuttu dahabumbi | duin hos'o
iselerakô ombi | enggelere birerengge etenggi mangga | Zung ni
hecen akdun beki | tuttu dailambi | tuttu lashalambi | tuttu mu-
kiyebumbi | tuttu duin hos'o eljerakô ombi ||
Légende de Haà-tsi (III. 2. 1).
Tere tuktan (3) niyalmai banjihangge | damu Giyangyuwan | ni-
(1) Elle ne produit pas renorgueillissement et le changement; elle ne
dit pas je connais, je sais, elle n*a pas conscience d'elle-même.
(2) S'avancer, attaquer (se fait) doucement, peu-à-peu... On saisit, on
interroge (les captifs) successivement. L'oreille saisit (ce qu'ils disent) gen-
tillement, puissamment. Alors par la cérémonie le (à Dieu) alors par la
cérémonie ma (à l'occasion de la guerre), alors faisant venir, alors on fait
■e soumettre les ennemis. Les 4 régions ne résistent pas etc.
Les localités mentionnées dans ce passage sont : Miy dans le Phing-
\ia,ng, Zuwan, état adjacent et Kong, ville de ce dernier état. Zung (Cung)
était dans le Cken-si, Ki (Khi) montagne ; Wei rivière de ce pays.
(3) Telle fut au commencement l'origine des hommes (de notre peuple).
Comment dit-on que Giyang Yuwan fut la production du peuple ? La dy-
nastie des Tcheous se donnait Hao-tsi pour ancêtre avec Kiyan Yuan pour
mère. L'histoire suivante est racontée pour rendre cette race plus respec-
table. Kiyan Yuan était princesse de Thâo^ état situé dans le Chen-si.
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— 48» —
yalmai banjirengge adarame seci | weceme jukteme jui akô jalin
baime | di-i amba simhun-i songko be fehure jakade | mujilen
as's'afi iliha amba baci beyede ofi dalbai boode tefi | banjifi hôwa-
s'ahangge uthai ère Heo ji ||
Biyajalufiajibanjirede | da-i adali | manggas'ahakô suilahakô |
gashan akô | jobolon akô | terei ferguwecun be îletulembi | dergi
di elhe akôn | weceme juktere be alirakôn uthai jui banjiha ||
Hafirahôn jugôn de waliyaei | igan honin fehuterakô gosimbi | j
amba weji de waliyaei | amba weji be sacire niyakna be uca-
rambi | juhe de waliyaei | gasha-i asha sekteme dasimbl | gasha
genehede Heo ji miyang sehe | den amba-i songgoro jakade | terei
jilgan jugôn de jaluka ||
Hujume mieume (1) | eldengge saikan | anggai jetere jaka be
baimbi | zMn su be tarici | z'in su der sembi | jekui banjihangge
1er sembi | malanggo maise fik sembi | hengke diyei s'alar sembi ||
Heo ji-i tarirengge | aisilara doro bi | terc luku orho be
hadume | sain use usembi | kamkihangge be madabufi usefi ul-
htyen-i mutuha | tucifi suihenefi | jihaname urehe | oyome tuhefi
ulungge akô | uthai Tai-i bade boo boigon obuha ||
VHI. ZE TONG DI GIYON I BUTUI SAIN DE KARULAME
acabure (2) bithe, — S'utucin \\
Niyalma | abka na i banjibure de amuran banin be alifi | sain
be sais'ara | ehe be ubiyarakôngge akô | Tuttu semé neime as'-
s'aburakô oci | terei sain be yabure ehe be nakabure mujilen inu
bahafi huwekiyeme yenderakô ||
Bi Tai s'ang ni acabure karulara bithe | Wen cang ti Giyôn i
(1) Infinitifs narratifs. Il porte le front sur la terre, il rampe, (il com-
mence à marcher), il devient brillant, beau (quand il est devenu grand), —
La production des aliments est abondante.
(2) Voir la traduction et les notes a la fin du volume. Appendicb II.
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— 156 —
butui sain i bithe | jai loi gung ni fiin i enduri be uncaraha g\
bithe be tuwaci | abka be ginggulere | enduri be weilere | ejen de
tondo I niyaman hiyoos'ungga ci | irgen be gosire | jaka be hai-
rara doro de isitala | dorgide mujilen be tebume | tulergide jaka
de acabume | amba ajige be yooni tucibuhakôngge akô | terei saio
be yabuci hôturi bahambi | ehe be yabuci jobolon isinjimbi semé
gisurehengge | karulame acaburengge jureen akô |
Âmbula niyalma i mujilen be neime as's'abuci ombi || Tuttu cing-
giya albatu be bodorakô | nenehe saisa i ubaliyambuha fe jise be
gajifi acabume folofi | gônin adali urse de uhelehe {| Buyerengge
ere bithe be tuwarangge | ère beye be dasame bahara de mangga |
jabs'an de taifin necin urgun sebjen i forgon de banjinjiha be safi |
gônin be fafurs'eme hôsun be akômbume bithe i dorgi geren baîta
be I hergen tome | gisun tome | mujilen de dursuleme | baita de
yargiyalame geli urunakô erindari kimcime baicame | ehe gônin
leni dekdeme | uthai fulehe be baime geterembufi dahôme dekde-
burakô ||
Sain gônin teni deribume | uthai hing semé beye yabume hôsun
be funceburakô |
Emu booi dorgi | ama oho urse jui be targabure | ahôn oho
urse deo be hacihiyara | ergen oho urse sargan be yarhôdara ]
gas'an falga | gucu gargan ishunde tafulame targabure ! udu
ememuerinememu baita de hôsun ijabumemuterakôoci | inusain
gônin be enteheme tebume | getehun amu de yertecun akô ojoro
hutu enduri* de acaci ojoro oci | ini cisui abkai enduri dalime kar-
mame | yaya niyalmai jalan hôturi fenks'en jalafun enen i sain
urgun baita yooni emu beyede isanjimbi kai | aikabade akdara gô-
nin teng semé akô ainame songgolome huledeme banuhôs'ame eici
dahame yabure gônin bicibe | baita de teisulebuci | uthai jilgan
boco ulin aisin de us'abume kôwaitabume | eici dahame yabume |
goidahakô bime | hôdun karulara be ereme gônime | aldasi fali-
yame tookabume | hacin hacin i enteheme akôngge | ere gemu
nenehe jalan i ehe yabun ujen s'umin udu neime as's'abure de tei-
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— 157 —
sulebucibe | naranggihôturifeks'enjalafunenenifulehebeilibume
niuterakô ofi kai | sui wajifi ton mohofi | cirkude hujufi gosiliolome
songgoro erin de isinaha manggi | emu jalan i ehe yabun be cik
semé gôninafi | halaki seci halame jabdurakô | emu jalan i sain
baita be an i iicuri untuhuri dulembufi | yabuki seci yabume jab-
durakô I Hojo sargan | tanksu jui s'urdeme bicibe ya niyalma
fijnde aliei ombi | Boo boigon ulin aisin ambula isacibe | ya hacin
be gamaci ombi | sain be salgabufi banjinjiha bime | sui arafi bu-
cere oci | tereci butui bade emu weilengge fayangga nonggifi |
niyalmai jalan de enteheme eyere niyalma akô ohobi | usacuka
akô semeo ||
Tere anggala ambasa saisa sain de gunre | endebuku be hala-
rangge daci inu gônin de elhe ojoro be yabuha dabala | ainahai
yooni hôturi be baime jobolon ci guweki semé bodoho ni II Tuttu
semé ère acinggiyame tere acabure be dahame | sain de karulara
ehe de karularangge | gemu banjibure wembure i toose darhôwan |
heni majige jurcenjerako | niyalma we beye bayan wesihun be
alifi I hôturi juse omosi de isinakini serakô II
Âikabade banjire de amuran gônin be dursuleme ciktan giyan be
dasafi geren ergengge de isibume muterakô bime | eiten hôturi be
yooni beye de isanjikini seci | ère uthai bujan i moo be tebeliyefi
tuugga i nimaha be bahara be erere adali | Ere urunakô baharakô
ton kai |
S'u king de hendurengge | sain be deribuci hôturi isinjimbi |
sain akô be deribuci jobolon isinjimbi sehebi ||
Gemu niyalma i beye baihangge | ère bithe be hoos'an de araha
untuhun gisunobume tuwarakô | unenggi mujilen i dahame yabure
ohode teni Tai S'ang | Wen cang ni tacihiyan be tutabuha ten i
gônin be urgederakô ombi \\
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— 158 —
IX. DAI YUWAN GURUN-I ||
suduri bithe (1)11
Kooli selgiyere yamun i aliha bithe i da Hife | aslian i bithe^t
(laWamba | CabuhaWangWenKiiiseginggulemewesimburen^ell
Julgei kooli suduri be tuwaci | jabs'ara nfarara weile asom nar-
hôn I taifin facuhèn i forgon ambula somishôn II
Damu enduringge niyalmai dabala ll^gôwa sarkô || tuttu ofi | han
niyalma-i dasan yabun jabs'aha ufaraha babe bithM niyalma
yooni arahangge | Ne be olhome ginggulekini || amaga be olhome
alhôdakini sehengge kai II Julgei ebsi han beisei banjiha doro yabun
be waliyarakô udu udu minggan aniya otolo bithe suduri | Ere
forgon de ulame isinjihangge inu goidaha bi II Doro udu tuleke
bicîbe jalan de hajifi gisureci omhi || niyalma udu julge bicibe te de
hajifi duibuleci ombi 1
Tuttu ofi henduhengge | sain inu mini sefu | ehe inu mini seftt
sehebi II Julgeci ebsi enduringge han se siran siran i tucifi ère be
yabuhakôngge akô ||
Dailiyoo gurun | aisun gurun udu abkai fejergi be uhe obiime
mutehe akô bicibe | Dailiyoo gurun abkai fejergi ba be dulin ba-
habi I Aisin gurun abkai fejergi babe amba dulin bahabi || Dai
Yuwan gurun abkai fejergi be uhe obuhabi || Tesei dasan hHkn \
an kemun be tuwaci ombi | Tuttu ofi gosin onco hôwaliyasun en-
duringge han I jing julge be bulekus'eki semé | ère be mujilen de
lebufi I cohome ère weile mende hese wasimbume | Dailiyoo | Ai-
sin I Dai yuwan ère ilan gurun i bithe be manju gisun i ubali-
yambume ara | Terei baitakô babe waliyame I terei sain be yabufi
jabs'aha ! ehe yabufi ufaraha II dain dailaha j aba abalaha bal>e
yooni tukiyeme ara semé hese wasimbuhe II
Be enduringge i ujen hese be gingguleme alifi | Dailiyoo gurun
i dergi Tais'u ci Siliyoo i Yelioi Dais'i i dubei jalan dé isitala juwan
(1) Voir Appendice III.
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— 1^ —
duin Imn ilan taiiggô nadan aniya | Âisin gurtrn i uyun ban i emu
tanggô juwan uyun aniya | Dai Yuwan gurun i juwan dujn han i
emu tanggô ninju aniya i banjiha be | baitangga babe kimcime
arame |
Wesihun erdemungge i sucungga aniya | sunja biya ci arame
deribuhe II ilan gurun i bithe be ashan-i bithe i daCabuhai | taciha
hithesi Nenktu ] taciha bithesi Yeçengge | manju gisun i sume
araha || Ashan i bithei da Wang Wen Kui aisilakô | Lio hông soi
se I nikan bithe be sure de giyangnaha | bithesi Burkai | Kenkteo
Gôwaica [ Korkodai | S'ulge se gingguleme araha || aliha bithei da
Hife I uheri be tuwaha || Wesihun erdemungge i duici aniya ning-
gun t^ya de s'angnaha || Ijishôn Dasan i sucungga aniya ilan biyai
orin ninggun de wesimbuhe |j
Dorgi kooli selgiyere yamun i aliha bithei da Kicungge Sei ging-
^leme:arafi folofi | abkai fejile selgiye semé hese wasimbuhajl
Be hese be gingguleme alifi | aisilame tuwaha ashan i bithei da
Gabuhai | Sunahai | Esehei | Itu | Udasi j Cinktai | Laigun | He-
de I ejdcuhafan Nenktu | taciha hafanNiman | Bithesi hafanBintu |
aisin gurun i bithe ilan tanggô dobton | Dai yuwan gurun i bithe
ninggun tanggô dobton obuha II geren de selgiyere jalin ijishôn
dasan i ilaci aniya | duin biyai ice nadan de gingguleme we^im-
bidiejl
Uheri tuwaha dopgi kooli selgiyere yamun i aliha bithe i da
Kicungge | FungNing-wan-lu | dorgi narhôn bithe i yamun i aliha
bithe-i da Fan-wen-ceng | dorgi gurun i suduri yamun i aliha
bithei da Garin.
X. AN DULIMBA (1) BITHE
■ 1) Dei^gi ujui fiyelen II
Abkai hesebuhengge (2) be | banin sembi || banin be daharangge
be I doro sembi II doro be tuwancihiyarangge be II tacihiyan sembi |i
(1) An dulimha. Le milieu conforme à la régie. En chinois : : tzong
yong, le milieu qui ne change point. (Voy. note 5 de la p. suiv.V
(2) Tous ces participes ont le sens de « ce qui est ». ou « fait. ♦»
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-^ 160 —
doro serengge be | majige andande semé aljaci ojorakô || aljaei
oci (i) I doro waka || tuttu ofi ambasa saisa | ini saburakô de tar-
game (2) olhos'ombi || ini donjirakô de geleme golombi | somishôn
ci iletungge (3) akô II narhôn ci getukengge akô II tuttu ofi ambasa
saisa | emhuu de olhos'ombi || urgun | jili gasacun | sebjen-i deri-
bume ajabure onggolo be || dulimba sembi (4) Il deribume ajabufi |
gemu kemun de acanarangge be | hôwaliyasun sembi || dulimba
serengge | abkai fejergi-i amba fulehe II hôwaliyasun serengge |
abkai fejergi-i hafu doro || dulimba hôwaliyasun de isibuci | abka
na toktombi | tumen jaka hôwas'ambi ||
2) Dergi jai fiyelen \\
Jung ni-i henduhengge | ambasa saisa | an dulimba ombi II buya
niyalma | an dulimba ci fudarambi sehebi || ambasa saisi an
dulimba serengge | ambasa saisa bime | erin-i dulimba I! buya
niyalmai an duliml>a serengge | buya niyalma bime | targara seng-
guwerengge akô kai (5) ||
3) Dergi ilaci fiyelen \\
Fuze-i henduhengge | an dulimba | yala ten de isinahabi
kai (6) Il irgen muterengge komso ofi goidaha dere sehebi II
4) Dergi duici fiyelen ||
Fuze-i henduhengge | doroi yaburakô be | bi sahabi II mergen
urse dabatala | mentuhun urse ebele ofi kai II doroi genggiyelebu-
rakô be | bi sahabi || erdemungge urse dabatala | dursuki akô urse
ebele ofi kai II niyalma omirakô jeterakôngge akô II amtan be same
bahanarangge komso sehebi II
(1) S*il arrive que.
(2) Prenant garde d'ignorer cela.
(3) Ici au comparatif; aj= que, quam.
(4) Dans le soi solitaire.
(5) On appelle milieu (Fétat où l'on est) avant que la joie, etc., com-
mencent.
(6) Quant à ce qui est du milieu J des sages, si c'est un sage, le milieu
est selon le temps; (il tient compte des circonstances)... Si c'est un homme
vulgaire, le distinguer, le craindre n'est pas.
(7) Il parvient certes au sommet (de la perfection); les gens pouvant
(cela) étant rares y sont restés ; peu de gens peuvent y rester.
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Anthologie.
X. Dergi Hese jakÔQ gôsa de
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^ On ne peut les employer dans on poste plus élOTé. Bs ne peij^Tdnt ayanc^
* Bs emploient les deux termes.
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— 171 —
Aika baita adalis'acibe | gisurehengge narhôn akômbuhaiigge
oci I kemuni gisurefi wesimbukini | cohome wasimbuha {|
TRANSCRIPTION DU TEXTE, p. 170.
Wesimbukini | cohome wasimbuha ||
Hôwaliyasun tob i sucungga auiya jorgon biya i juwan emu de ||
dergi hese wasimhuhangge | Inenggidari hacilame wesimbuhe
baita inu labdu | Bi tuwafi | gisureci acarahgge be tucibufi | eici
wang I ambasa de afabufi gisurebumbi | eici uyun ging | eici ha-
rangga bade afabufi gisurebumbi || wesimbuhe amala | geli jursu-
leme wesimburengge inu bi | Inenggi goidaha manggi | tutala baita
be bi gemu ejembio |t Mini afabufi gisure sele tucibuhe baitai dor-
gide I neneme wesimbuhe baita de jursulebuhengge bici | wang
ambasa tuwafi uthai tucibume wesimbu ||
COMMENCEMENT DU DAI YUWAN GURUN-I
SUDURI BITHE.
Naissance de Bodancar,
Dai juwan gurun i da gebu monggo (1) || monggo gurun i unggu
mafa Bodancar Hala-ci-u-wen I
Bodencar i eme i gebu Alôn-gôwa || Alôn-gôwa Dobon Mergen
be gaifi banjihangge juwe haha jui (2) || Amba (3) jui gebu Bugo-
Hadaki || jacin jui gebu Bugôci-Salci | Dobon-Mergen akô oho
manggi | Alôn Gôwa anggasi ofi emu dobori tolgin de s'anggiyan
elden monggo boo de dosifi | aisin i boconggo (4) | enduri ubali-
(1) Le nom originaire de la dynastie Dai yuwan (était) Monggo.
(2) Deux fils naquirent.
(3) Le nom du premier fils fut Bugo-Hadaki.
(4) De couleur d'or.
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— ^72' —
yafi (i) deduhé besergén (2) î barf'u jitere dé | Alôn-Gôwa geïéheî
getefi (3) I tereci beyede ofi (4) Bodancar be banjiha | •
Bodancar arbun gebu niyalma ciencu(5) || nomohon ujen | gîsun
komso II Boo i urse beliyen sere (6) Jakade j Alôn-Gôwa hendume |
ère jui beliyen waka || amaga jalan i juse omosi | urunakô amba
wesihun ombî sehe || Alôn-gôwa akô oho manggî | geren ahôta boo
î àikàn jaka (7) be dendere (8) de isirakô ofi [ Bodancar hendume |
wesihun fosihôn ( baya yadahôn gemu gesebungge feai || trtin be ai
setne gisurembi (9) sèfi | Damu emu sirga nïèrin yalnfi gen^ne |
Bali-ton-alâf» gebnngge bade îsinafi tere bade ûthai tehe ||
(1) Se changeant en esprit de couleur d'or.
(2) Lit (besergen) où elle était couchée {déduite),
(à) é*étant éveillée parce qu'elle était effrayée.
(^ Ayaiit dans le corps?, étant eiiceinté.
(5) B. était différent (supérieur) des autres hommes par l'extérietir, la
réputation.
(6) Gisun komso peu abondant en paroles, parlant peu.
(7) Le traitâiit d'idiot (beltj^en),'
(8) Les fils et les petits-fils des âges à venir (la postérité) diront : il est
grand, digne d'honneur.
(9) Aikanjaka, chose quelconque (aikan).
(10) Deniiemôi, partager.
(11) Gesebungge (gese)^ BQmblBhles,
(12) Ils parlent disant la richesse ah ! : désirent la richesse.
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LEXIQUE.
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LEXIQUE.
A. L*un des deux principes des
choses matérielles. La philosophie
chinoise distingue dans la nature
deux principes, Tun de Tactivité, de
la lumière, de la formation; l'autre
de la réceptivité, de la substance
inerte et susceptible des formes. Le
premier est dit maie, cest VA; le
second est femelle et s appelle E. En
chinois Y a est appelé yang et Ve, yn.
Cette philosophie reconnaît encore
un principe spirituel mais inconscient,
da ten, en dessous du principe su-
prême. A disperse et communique le
principe (stikdun) de Ye, e rassemble
et congèle (bàkja) le principe de a.
Aba, N. chasse. Adv. Où? Int. Hélas!
Abalambi, V. (—lame, lara, laha)
chasser, aller à la chasse.
Abdaha, N. feuille d'arbre.
Abka, n. ciel, ciel visible; ciel in-
visible; puissance suprême dirigeant
le ciel et toute chose. On dit abka i
migtlen, gônin, etc., le cœur, la vo-
lonté du ciel.
— Abka t buten, l'horizon. Voy.
Buten.
— Abka t efen, le maître du ciel.
Dieu. — a. t art, ennemi du ciel, mé-
chant, cruel. — Démon de l'hiver.
— a. i fejergi, le dessous du ciel,
le monde, la Chine.
— a. ijui, le fils du ciel, l'empereur
de la Chine.
Absi, Adv. (cf. àbcC) Comment?
pourquoi? (étonnement).
— absi oci ou ocibe^ de quelque ma-
nière, où que ce soit.
AcA-MBi, V. act. n. réc. (approche,
convenance, union), aller vers, ap-
procher; convenir, répondre à, être
d'accord avec, s'adapter, être bien
disposé ; rencontrer , atteindre ; se
rencontrer, se réunir, s'unir, se con-
venir; faire la paix, être d'accord.
AcABUMBi, (préc. -+- bu\ Caus. faire
s'approcher, se réunir, faire aller vers
ou visiter, réunir en un lieu, disposer
convenablement, en accord, en har-
monie, arranger ; rendre la pareille,
faire concorder, rétablir l'harmonie
entre, réconcilier; mettre un instru-
ment d'accord, accompagner un chant,
etc. Pass. n. être d'accord, être uni,
être réconciliés, convenir, etc.
AcABUME , Adv. convenablement ,
conformément à.
AcABUN , (préc.) union , accord ;
convenance; suite; nécessité, don fait
par reconnaissance.
AcABUNGGA (id.) Adj. convenable,
agréable, conforme; N. convenance,
N. V. ce qui convient, — à chacun.
AcAN (aca). N. union , réunion
région où l'on se rend, région; Adj.
commun, d'accord.
AcANA-MBi (aca-na), V. cp. ^Uer
vers, visiter; répondre (à une sollici-
tation), convenir, etc.; faire obtenir,
procurer, appliquer ; accompagner un
mort.
AcAN-jAMBi, réunir plusieurs choses
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- J76 -
en un endroit.
AcANJi-MBi (aca^'i), V. cp. aller vers,
aller à la rencontre, visiter; se réunir.
AcAN-JiBU-MBi (aca-ji-bu). Caus.
faire aller vers, ûiire se réunir.
AciNOOYU-MBi (aca), V. mouvoir,
émouvoir, exciter, exhorter, consi-
dérer, réfléchir à ; pass. être mu, ému
— cooJia be a. mettre Tannée en mou-
vement.
AciNGOiTA-BU-MBi (préc.). pass. être
ému.
Acu, Int. hélas !
AcuHiYAN (préc.). N. calomnie, ca-
lomniateur. — Adj. id.
Ada-mbi (adjonction, union), suivre,
accompagner, rassembler, etc.
Adabu-mbi (ada-bu) ; caus. ûiire
suivre, accompagner, s ajouter à,
sapprocher.
Adali (R. ada), Gonj. sans diffé-
rence, comme, conformément à, éga-
lement, convenablement à. — C'est
comme si...
Adalis'ambi (adali -{- s*a), V. res-
sembler, s'accorder avec, être conve-
nable.
Adame, Adv. suivant, proche"] de,
avec. — Avec une suite.
Adarame, Adv. pourquoi, comment,
— Adarame ohode, comment étant?
de quelle manière? — Adarame seci,
ainsi, ensuite. (Si on dit comment?)
Adu, N. vêtement, manteau. Voy.
etuku,
Adun. n. parc, pâturage', haras;
troupeau, troupe de chevaux, etc.
Afa-mbi. n. attaquer, combattre,
choquer ; se charger de, occuper.
Apabu-mbi. 1. Caus. faire attaquer,
«te. ; livrer, confier, saisir, faire em-
poigner ; charger d'une fonction,
2. Pass. être chargé, être saisi, at-
taqué, livré.
Aga. n. pluie.
Age, n, frère aîné ; monsieur (dans
le discours) ; fils de lemperear. Plur.
agese.
Aoesb, voy. âge.
Aoôra. n. instrument, tout ce qui
peut servir à faire quelque chose;
vase ; arme. Sunja hacin, de 5 espèces :
arc, lance, trait, bâton et hallebarde.
Agu, n. maître (s'emploie dans la
conversation) voy. p. 92.
Ah A, N. esclave, serviteur, domes-
tique. Voy. nehu. Plur. ahasi,
Ah6n, n. frère aîné.
Ah6ra, n. p. agora (dial.).
Ahôta, pi. d'ahôn.
Ai, inter. quoi? Int. oh! — ai, ai,
quelconque, quoi que ce soit. — Ai
dayi (qu est-ce que cela me regarde?),
qu'est-ce que cela fait? (est-ce impor-
tant?), sans importance.
AiBi (préc.), Adv. où, quoi, pour-
quoi, etc., cela ne me fait rien, etc.
— ede aibi, tede o£bi.
AiB[C[ (préc.), d'où, pourquoi?
Aide, ainsi, etc.
AiGAN, N. but, terme.
AïKA (ai), Corj. si posit. et inter.;
quelconque, quelque chose.
AïKABADE, Conj . lorsque, est-ce que,
((ùka-ba-de) si.
AiMAN , N. tribu étrangère à la
Chine.
Ain A-MBi fot-naj, quoi faire? com-
ment? — aindha, comment?
AiNAHABi (il est fait quoi?), com-
ment, quoi?
AiNAHA-SEME (disant quoi fait ?) ,
C'est ainsi n'est-ce pas? certainement.
AiNAME, quoi, comment? (faisant
quoi), ne faisant que peu ou rien,
négligemment — ainame , ainame,
peu à peu, négligemment.
AiNci, Adv. (par quoi?) ainsi, en
quelque manière.
AiNU, Adv. EstKîe que? pourquoi?
Aisi, N. gain, avantage ; richesse.
AisiLA-MBi (aisi-la) , procurer de
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l'avantage, aider, secouiir.
AisiN, N. métal, or.
AiTU-MBi, revenir à soi, à la vie.
AiTUBU-MBi (préc. bu), faire revenir,
guérir, sauver.
Aja-mbi, couper.
Ajabu-mbi , faire couper ; couper ,
commencer.
Aji, N. fils aîné, premier né.
Ajige (préc. dimin.), petit, jeune;
fin, délicat. PI. ajigesi. — ajige mu-
jilen, craintif, timide, respectueux.
Aka-mbi. être dans la peine, le tra-
vail ; avoir compassion — Akahahô^
sans labeur; sans relâche, sans indul-
gence.
Akdacun (akda), N. confiance; adj.
digne de confiance.
Akda-mbi, ne pas hésiter, douter ;
croire, confier, se confier, compter
.<5ur, dépendre de; akda fi hanji-rnbi,
vivre de.
Akdulambi (akdun) , confier, se
confier, recommander, assurer; pro-
curer la confiance en répondant pour.
AiCdulara bithe, certificat, lettre
de recommandation.
Akdun, Adj. ferme dans ses paroles,
ses actions, sans hésitation, solide,
digne de confiance, éprouvé. N. fer-
meté, fidélité, confiance. — A?tdun
obumbi, établir solidement, assurer la
persistance.
Akô, Adv., non, pas; N. le non-être.
Sans ; n'étant, qui n'est pas, où il n'y
a plus rien.
Akôci, (a. oci), si ce n'est pas, sinon.
Akômbu-mbi (akôbu) , faire n'être
pas , épuiser , achever , accomplir ;
acquérir par l'achèvemetit.
Akôna-mbi , mener au non-être ;
achever complètement, pénétrer, éten-
dre ; aller au bout ; s'étendre.
Akôngge, Adj., qui n'est pas; ce
ce qui n'est pas. — Akôngge akô, qui
ji'est pas n'étant pas, existant réelle-
ment; pas sans.
Ala, hauteur, sommet.
Ala-mbi (préc.), annoncer, publier,
dénoncer, raconter, expliquer.
Alanji-mbi (ala-ji), venir annoncer.
Alban, n. fonction, charge; em-
ployé ; tribut, impôt. Alban hala akô,
(sans aucune fonction) inutilement.
Albatu, a., commun, ignorant,
bas.
Aldangga, a. éloigné, étranger;
parent éloigné de plus d'une généra-
tion.
Aldasi , N. Adv. , moitié , à mi-
chemin, prématurément.
Aldasila-mbi, faire à moitié, laisser
inachevé, revenir à besogne moitié
faite.
Algi-mbi, Ac, louer, célébrer : pass.
être loué, célébré.
Algimbu-mbi (caus. préc), rendre
illustre, célébrer, faire louer, répandre
la louange. Pass. être loué, illustre.
Algin, n. louange, renom; vante-
rie. N. Castor.
Alhôda-mbi, imiter, suivre ; imiter
le bien.
Ali-mbi, prendre, atteindre, tenir;
gouverner, diriger ; soutenir, se char-
ger de, supporter ; — alime gatmbi,
prendre, recevoir, affirmer. Exprime
le passif. Voy. p. 89.
Aliha (préc), mis en charge, a.
amban, président. — Aliha da, iâ.
ministre; aliJia bithe-i da, ministre
secrétaire. — Aliha cooha, .cavalerie
cuirassée, mandchoue et mongole.
Alibu-mbi , Caus. , faire prendre ,
présenter, livrer. — Gebu a. se faire
inscrire.
Alimbaharakôf A. (non saisi; ait-
ôa^-aÂd),insaisissable, inimaginable.
Alin, n. montagne. — a. i hise,
déclivité rapide.
Alioi, n. harmonie, ton musical.
Aliyambi, changer, regretter; at-
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tendre.
Aliyacun, N. (préc.). Regret, chan-
gement; attente.
Alja-mbi (éloignement), se retirer,
échapper, céder, consentir.
Ama, N. , père, chef de maison;
père, titre donné par respect. — ama-
i Jui, ama eme4 jui^ enfant favori,
enfant gâté.
Amaoa, Adv., ensuite, après, sui-
vant. N. suite, postérité, descendant;
— amagajalan, temps qui suit. — a.
de tardivement, après le moment utile
ou désigné.
Amala, Adv. (même rac.) id. ; plus
tard, trop tard; — amala ombi, être
en retard.
Amargi, Adv. adj. en arrière, der-
rière, second ; ce qui est en arrière,
derrière. Le nord, septentrional. Les
points cardinaux se déterminent en
regardant le midi.
Amasi, id. — de nouveau, de retour;
suivant.
Amba, a. grand, haut; fort (forte
chaleur, etc.) ; principal. — A, doro,
la puissance souveraine ; la doctrine
suprême.
Ambalinggô, a. grand, puissant;
fort, gros, grave.
Amban, a. grand. N. grand, fonc-
tionnaire ; sujet (relativement à l'em-
pereur ; le chinois chhtn) ; orgueil.
Plur. amhasa.
— Ambande isimbiimbt, faire grand
cas, s'occuper beaucoup.
Ambara-mbi, être, devenir grand.
Ambarame, Add., grandement, lar-
gement, richement, en grand nombre.
Ambasa, Voyez amban, — ambasa
saisa, les hommes bons et grands;
les sages, les gens distingués.
Ambula (amba), Adj., adv., très;
nombreux, grand, élevé, riche ; gran-
dement, fortement.
Amca-mbi (aca), revenir à, repren-
dre, répéter, rapporter, réparer, pour-
suivre, atteindre, profiter de, se porter
vers, s'atteindre.
Amcata-mbi (compétition, opposi-
tion) rivaliser, vouloir l'emporter, agir
avec esprit d'opposition, contre son
devoir.
Amga-mbi, dormir.
Amji. n. pi. amfita, oncle (firère du
père).
Amtala-mbi, goûter, essayer.
Amtan, n. essai, goût, jouissance.
Sensation du goût (salé, amer, piquant,
aigu, doux).
Amu, n. femme d'un oncle ; som-
meil (cfr. am^a).
Amuran (cfr. amtan), disposé à,
aimant à. N. disposition f&vorable ,
amour.
Amurangga, a. aimé, amoureux.
An, n. mœurs, coutume, habitude.
(V. buleku bithe, h. v). — An i, selon
la coutume, habituellement. — An
hemun, an kooli, selon les us et cou-
tumes (v. ibid.).
An i biya, mois intercalaire.
Ana-mbi, jeter dehors, rejeter, re-
pousser, î&ÏTe place, etc.
Anabu-mbi, Ad. pousser, repousser,
transférer; livrer, retarder. Pas. céder,
se retirer, avoir le dessous, être livré.
— Anabuki, je veux...
Anagan (anambi), insertion, objet
mis dedans, entre, prétexte.
A. ARAMBi, prendre un prétexte,
pour prétexte.
Anahônja-mbi (ana), céder, renon-
cer ; faire des politesses.
Aname, Conj., depuis, à dater de;
Adv. à l'écart, séparément.
Anatambi ; repousser, retarder, re-
fuser, résister.
Andala, n. la moitié, mi.
And AN, N. instant, moment, —
andande, en un instant, — mqjige a,
on un court instant.
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179 —
ÀNGGA, N. bouche, bec ; ouvertura',
passage» passe.
Angoala, N. (préc.), nombre des
habitants d une maison. Conj., au lieu
de, non seulement.
Anggalinggô, a. (angga), éloquent,
de belle voix, bavard, flatteur.
Anggasi, n. veuve.
Aniya, n. année; — aniya hiya,
premier mois de Tanné; — aniya
Iiacirij premier jour de l'an. — A. ffoi-
dambi, tarder, durer des années.
Anitadari, Adv., annuellement,
chaque année.
Antaha, n. pi. antahasa, hôte,
étranger; convive.
Antu, n. bord d'un fleuve, descente
d*une montagne.
Arambi, (tout acte extérieur); faire,
construire, commettre, donner une
forme, arranger, embellir, orner;
tenir pour; faire le (bon, juste, etc).—
Ecrire.
. Arabu-mbi, faire faire, construire,
préparer, etc.
Arbun, (ara) N. Forme extérieure,
apparence; corps; usage, puissance,
force.
Arbungga, a., de cette forme ou
apparence; bien&it.
Ari, n. démon, mauvais esprit.
AsARA-MBi, arrêter; rendre immo
bile, conserver, mettre en magasin,
cacher.
AsARABU-MBi, £skire mettre en maga-
sin, réserver, etc.
AsHA, N. aile, objet pendant au
côté.
ASHAN, N. côté : qui est à côté,
auprès ; ashan-i da, amban^ adjoint,
assesseur, — ashan i bithei da, asses-
seur du conseil d'Etat.
AsHÔ-MBi (préc), tenir à ses côtés,
retenir ; repousser, éviter.
AsiHA, A., jeune; jeune garçon,
fille.
AsfflAN, N., jeune garçon, jeune
fille.
AsffliYAMBi , couper une petite
branche d'arbre, couper, recouper:
arranger.
AsuRABUMBi, faire conserver, dé-
poser en lieu sûr.
Asu, N. filet; prohibition, loi cri-
minelle.
As's'a-mbi, se mouvoir; mettre en
mouvement, remuer, pousser à. —
AsVaha, déterminé à.
As's'abu-mbi, feire se remuer, ex-
citer.
Atanggi, Ad. quand?
Ba, n. lieu, contrée, terre, district;
chef de pays, vice-roi; mesure de lon-
gueur (/ï, 567 mètres). Chose dans les
termes abstraits. Voy. p. 37. — Ba na,
pays, district, — &a W, il y a lieu de,
moyen de ; il faut, il convient.
Badara-mbi, étendre, augmenter,
expliquer; grandir, s'étendre, pro-
gresser, etc.; pt, badaraka,
Badarambu-mbi, faire prospérer, etc.
prodiguer.
Bade, Adv. lorsque, parce que; avec
tere, hxmOt tuttu, il signifie «bien plus.»
Baha, Part, de bahambi.
Baha-mbi, prendre, saisir, obtenir,
conquérir, éprouver, réussir, mûrir,
pouvoir, comprendre.
Bahabu-mbi, Caus. faire obtenir,
procurer, donner, partager. Pass. être
obtenu, arriver; en atxnr, être à moitié
ivre et commencer à prendre le haut
ton.
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- 1«0 -
BAHA-NA-BfBi , arriver à posséder,
trouver, deviner et comprendre, sa-
voir (une langue).
Bai, a. oisif, sans place ; adv. seule-
ment, inutilement; interj. ah ! aïe !
Bai-mbi, chercher, désirer, attendre,
avoir besoin de.
Baibi, a. oisif, etc.
Bai-bu-mbi, faire chercher, désirer,
avoir besoin de.
Bai-ca-mbi, chercher, faire une en-
quête.
Bai - ca - bu - mbi , Caus. , faire re-
chercher.
Baica-na-mbi, aller chercher.
Baicanabu-mbi, faire chercher.
Baihanambi, aller chercher.
Bainggb (ba), A. appartenant à un
endroit, originaire, id. du lieu.
Baisin, a. sans fonction, inutile.
Baisu, Impér. de bai,
Baita (bai)f N. ce dont on a besoin;
chose, aflBaire, circonstance, cause. —
Baita akô, sans raison. — B. hacin,
affaires. — Baita obumbi, faire son
af&ire, son occupation de.
Baitarô , A. sans objet , utilité ;
sans affaires, oisif.
Baitala-mbi, employer', occuper,
arranger; sacrifier.
Baitalan, emploi, besoin; moyen,
instrument, matière.
Baitangga, utile, employé; N. em-
ployé, travailleur.
Barcila-mbi, s*opposer, résister, être
opposé, en face de.
BAtLTA-MBi (cp. baha)y comprendre,
renfermer, posséder, avoir en grand
nombre, comporter, supporter.
Bartambu-mbi , Caus., renfermer,
contenir, supporter, etc., faire con-
tenir. Pass. être contenu, renfermé.
Balai, Adv. mal, faux, à tort, de
travers, sottement, illégalement, etc.
Bancura, a. sale, crotté.
Banin, n. nature, forme, (cp. banji-
mbi).
Banitai, n. par nature, naturelle-
ment, d origine.
Banji-hbi, Trs. engendrer, produire,
élever, dénoncer, nourrir, favoriser,
faire prospérer, apporter. Intr. naître,
se produire, exister, vivre, se former,
se développer, se conduire, se trouver,
se multiplier, demeurer, s'élever,
(nuages). — Banjire, baoy'iha doro, la
manière de vivre, les moyens de sub-
sistance.
BANJmu-MBi, Trs. id. présenter,
amener, fiaire vivre, constituer, faire
offrande, publier un livre, etc., pro-
duire, inventer.
Banjina-mbi, Trs. produire, accom-
plir, fonder. Intr. naître, se produire;
être né pour, capable de.
Banjinji-mbi, se produire, venir â
naître.
Banjishôn, a. aisé; riche; solvable;
exact.
Banuhôsambi, être sale.
Bara-mbi, mêler (mêler le riz et le
jus).
Bargita-mbi, ramasser, rassembler,
récolter, conserver, ramasser ce qui a
été laissé, achever; retenir, se retenir.
Baru, Conj. devant, avec, à (avec
« dire »).
Barun, n. cours de Tannée, anni-
versaire.
Bas'ambi, chasser, expulser.
Bâta, N. ennemi, contre lequel on
lutte.
Batalambi, agir en ennemi, faire
la guerre.
Baya-mbi, être, devenir riche.
Batambu-mbi, Caus., enrichir, (ab-
solu : enrichir le peuple).
Bayan, a. riche, abondant, de choix;
N. richesse ; abondance en général.
Bayara, a. de choix, troupe d'élite.
Be, n. oncle; nourriture, appel
d'oiseau. — Pron. nous. — Conjonc-
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- 181 -
tîve de Taccusatif.
Bbgbmbi, blâmer, reprocher.
Bbobrb-mbi, revenir, se retirer, re-
partir, se calmer, mourir, se ranger
sur 2 lignes après les cérémonies ;
revenir chez soi.
Bbdbrbbu-B(bi, Caus. renvoyer, foire
repartir ou se retirer, écarter; rap-
peler, retenir, rapporter, référer.
Bbi, N. pierre portant une inscrip-
tion.
Bbidb-bibi, rechercher, faire une
enquête, citer en Justice. — Beidere
awiôan, juge du tribunal criminel.
Bbilbcilbmbi, avoir le poil court et
lisse (des animaux).
Bbisb, N. Roi vassal de 2« classe.
Bbri, a. fort, ferme. N. force.
Bblb, n. riz; fruit à écorce ou
gousse.
BBLHB-BfBi, préparer, avoir soin de,
pourvoir de, conserver, disposer.
Bblhbbu-mbi, se préparer, se dis-
poser, donner Imstruction, faire avoir
soin de, foire foire; belheburàkô, préc.
neg.
Bblhbn, n. préparatif, armement.
Bbnbmbi, conduire, traîner, amener,
envoyer, congédier, transmettre, citer
au tribunal. Impér. hene\ benere morin,
cheval de trait.
BBNBJEBfBI, id.
Bbo, particule d*interrogation, oui
n'est-ce pas?
Bbrb-mbi, être immobile de peur. *
Beri, n. arc.
Bbtb, n. corps, membre ; intérieur
de rhomme, personnalité ; soi-même ;
capital. Beyc'i, de soi-même.
Bbtb de bi, être enceinte.
Bi, es, est; as, a ; pron. Je. N. égolté,
rang. Prince.
Bi-BfBi, être, avoir, présent d. bt,
BiBU-BfBi, Caus. faire être, foire
rester, maintenir, laisser.
BieAN, N. plaine, vaste plaine ; non
cultivée : désert ; barbare.
BiLAGAN, N.f&iTaj, point quelconque
de temps déterminé, délai fixé.
BiLA-MBi, déterminer, fixer, charger,
désigner; cueillir, briser.
BiLTE-MBi , se répandre en flots ,
inonder.
BiLU-MBi, être et mettre en paix et
repos, être ami, traiter amicalement :
grimper.
BiRA, N. rivière, petit fleuve.
BiRE-MBi (cp. préc.), s'élancer contre,
s'étendre ; étendre, rouler un terrain,
battre le grain.
Birbmb, s'étendant, partout, en gé-
néral.
BiRGAN, N. (hira), ruisseau, marais.
BiSAN, N. inondation.
BisiRB, past. abs. de bi, étant, futur,
possédant, etc.
BisiRBNGGB, N.verb. du préc., ce qui
existe, existant, etc.
BisiRBLBNGGE, N. (préc), qui que ce
soit.
BiTHB, N. tout écrit; lettre, rap-
port, livre, etc., science; doctrine de
Gonfucius et des anciens sages chi-
nois. — Bit?ie-i nii/alma, urse, lettré,
lettrés.
BiTHBSi, N. (préc), secrétaire.
BrruRA-MBi, côtoyer, suivre le bord.
BiYA, N. lune, mois.
BiTADARi, Adv. par mois, mensuel-
lement.
Bnroo, N. supplique, projet présenté
à l'Empereur (ch. piao).
Boco, N. couleur, apparence exté-
rieure, brillance ; jouissance.
BoDO-BfBi, compter, peser (fig.)>
juger, choisir, considérer.
BoooGON, N. compte, but, dessein,
conseil ; sort.
BoooGONGGO, A. qui tient compte,
a un but, sage, habile. N. id.
BoiGOJi, N. (boigon), maître, mal-
tresse de maison.
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- 182 -
BoiGOJiLA-MBi (prôc), être maître de
maison» faire les honneurs. — lara,
étant maître.
BoiGOJiLABU-MBi , id. — buTiodc ,
étant maître.
BoiGON, N. maison, famille, mé-
nage; biens, maison, terres et gens
appartenant à un homme. — Boigon %
jurgan, le tribunal Hupu.
BoraoN, N. terre (élément), sol.
BofflOJU, N. (boihon), terre, sol;
limon, boue ; terrain.
BoLGO, A. pur, juste, irréprochable,
sans égoïsme ni concupiscence.
BoLGO-MBi (préc.)^ être pur, se puri-
fier, se distinguer par ses qualités;
scruter.
BoLGOMi-MBi, se purifier, jeûner,
s'abstenir de vin et viande.
BoLGOMiMBUMBi, purifier.
BoLHOMi-MBi, Voy. bolgO' (dial).
BoLJO-MBi, faire ensorte que, pré-
parer, faire une convention relative-
ment au temps, au lieu, etc., produire
un effet.
BoLJOHON, N. (préc), contrat, con-
vention, terme, etc.; convenu.
BoLORi, N. printemps.; les trois
premiers mois ; temps de la germina-
tion.
BoNio, N. singe, (aussi monio)f b.
erin 4-6 h. soir.
Boo, N. maison, habitation, appar-
tement; famille; lieu, palais impé-
rial. — Boo-i niru, garde du palais.
BooBAi, N. (chin. Pciopai), seau im-
périal; bijou, chose merveilleuse.
BooLA-MBi, avertir, annoncer.
Boso, N. linge ; dos, nord.
Bos*o-MBi, N. rassembler; presser,
pousser, chasser, poursuivre.
Bos'oKO, N. officier inférieur au
capitaine, sous-officier. (V. funde).
Bos'oBU-MBi, Pass. être repoussé,
faillir, céder.
Bu-MBi, donner, prêter, etc. (en par-
lant d*une fille), donner en mariage.
BuBU-MBi, Caus. faire donner.
BucB-MBi, mourir. — Bucere %oeile,
peine capitale, crime digne de mort.
Buda, N. riz préparé, cuit, etc.,
repas.
BuDB-MBi, mourir. — Budehengge,
mort, la mort.
BuHELiTEMBi , couvrir , ombrasser
(fig.), comprendre (fig.), céder le pas.
BujAN, N. forêt, bois.
BuRDAMBi, act. plier, ployer; mal-
traiter, opprimer. N. subir un dom-
mage.
BuLA, N. épine.
BuLEKU, N. miroir.
Bulekus'e-mbi, refléter, reproduire;
voir dans un miroir, appercevoir, con-
sidérer, avoir sous les yeux. P. être
en vue.
BuLUN, N. amas ; nabe de la roue.
Burga, n. buisson, branche; fumée,
vapeur.
Burgas'ambi, s'élever en vapeur,
s'élever.
BuRHA, N. p. hurga,
BuRU bara, obscur, en désordre.
BuRUBUMBi, Caus. rendre obscur,
troubler, faire disparaître, — pas. n.
s'obscurcir, se perdre, disparaître,
être caché, enveloppé de ténèbres.
BuTA-MBi, prendre, à la pêche ou
chasse.
BuTEN, N. (cp. butu)y endroit où la
vue se perd, horizon, déclivité, som-
met de montagne.
BuTEREME (préc), le long d'une dé-
clivité, en disparaissant.
BuTHA, N. (huta)t capture, pêche,
chasse.
BuTU, obscur, caché.
BuTui, Adv. d'une manière cachée,
d'un lieu caché, en secret.
BuYA, A. petit, de peu de valeur,
d'intelligence, lourd d'esprit, léger;
commun. Buya niyalma, urse, les
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gens du commun, de peu d*intelli-
gence.
BuYE-MBi, désirer, aimer; n. se ré-
jouir, se plaire à.
BuYE-cuKE, A, digne de désir, d'a-
mour, attrayant.
BuYECUN, N. désir, amour.
BuYEN, N. volonté, désir, satis-
faction.
BuYENiN, N. disposition, condition.
BuYERENGGE (buye), désireux, zélé.
OAGAN, M. papier, écrit, livre,
affidre.
Cai, n. thé.
Cakôran, arbre.
Calgin, n. écoulement de l'eau,
soulèvement des vagues, bouche de
rivière, rive d un fleuve.
Calgis'ambi, couler.
Caliyan, n. provision , tribut en
comestibles.
Calu, n. magasin.
Can, n. enfoncement, plat; (fig.)
méditation.
Canjura-mbi, saluer, faire ses
adieux.
Ce, pron. p. 3« p. plur. — registre.
Cecire, n. petit oiseau.
Gelehen, n. plâtre.
Cembb, ace. de ce.
Cenoe-mbi , examiner , inspecter ,
éprouver.
Ceng, n. jonc; adjoint, adjudant.
Ceni, gén. de ce; d'eux, leur.
Ci, Conj. de, par, etc. — nom
d'arbre.
CiB, N. repos; cib sembi, se taire,
être tranquille.
CïBSONGGO, le côté droit; à droite;
Je nord; ami ; abondant, magnifique.
CiPAHA, N. boue, boueux.
Cifelembi, cracher.
CiHA, N. volonté.
CiHANGGA, A. volontaire, bien dis-
posé, suivant sa volonté.
CiHANGGAi, volontairement, volon-
tiers, À volonté.
I CiK, N. point, trait sous une lettre.
CiK sembif penser subitement, ar-
river subitement à l'improviste.
CiKiN, N. bord, rive, pente.
CiKTAN, N. ordonnance, ordre ; les
devoirs fondamentaux.
Cikten, n. cycle de 10; les dix
couleurs servant à former le cycle
temporaire de 60 , — tronc , tige ;
piquet; degré de parenté.
ÇiLEMBi, vernir; part. cileJie, verni.
CiMARi , Adv. N. matin , demain
matin.
CiN WANG, N. parent de l'empereur,
(ch. tsm, famille, parent).
CiNCiLAN, N. lunette astronomique.
CiNG ciNG SEME, en tintant.
CiNGGiYA, A. bref, étroit, court et
précis.
Cira, N. couleur, apparence, visage,
air, mine, beau visage, air noble et
respectable; mine sévère, sévérité,
sérieux; Adj. sévère, sérieux; —
cheval vigoureux.
CiRALAMBi, être sévère , rigoureux ;
rechercher avec sévérité; tenir sévère-
ment, de près. %
CiRKU, N. coussin.
CiRUMBi, reposer la tête; être couché.
Cisu, propre, particulier, indépen-
dant ; de soi-même, sans culture, etc.
Cisui, id.; Adv. à son gré.
CiYANLiYANG, N. solde; l'écompense;
revenus, impôts fonciers.
CoHO-MBi, désigner, avoir rapport.
CoHOME , conséquemment , donc ;
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principalement, précisément.
CoHOTOi, Adv. principalement, en
premier lieu.
CoKO, N. coq.
CoRTO, A. fier, orgueilleux. N.
orgueil.
CoLGOROBfBi, s*élever au-dessus, dé-
passer, se distinguer.
CoLGOROPi (part.), distingué, supé-
neur.
CoLHO, N. (même rac), élévation,
colline.
CoLKON, N. vague, flot.
CoLO, N. nom, titre honorifique.
CooHA, N. armée; militaire, guerre.
CooHALAifBi, former une armée,
&ire la guerre.
CuN CUN, successivement, peu à peu.
Da, 1. N. racine, origine, fonde-
ment, pied (fig.), commencement, ori-
ginal, principe ; chef, préposé ; règle ;
mesure de deux galas (mains), une
toise. Adj. originaire, antique, an-
cien, éloigné; — Ba an t, selon Tan-
cienne règle ; comme, autrefois. —
Ba fafun, la loi fondamentale. — Ba
mafa, da marna, ancêtre d'où une
famille tire son origine; grand -père
du grand-père, grand*mère de la
grand'mère.
Da, 2. N. mesure de 5 pieds ; mul-
tiple des objets longs et minces, arbres,
piques, etc. Adj. large.
Da, 3. mouton.
Da-mbi, administrer, régir, ordon-
ner; brûler, blesser, endommager.
Barakô, V. plus loin.
Daba-mbi, dépasser, surpasser, pas-
ser, venir sur, au-delà.
Dabala, Ad. (préc. dépassant), seu-
lement, ne... que, ne dépassant pas
cela.
Dabali, p. au-delà, par dessus, dé-
passant.
Dabanambi, aller au-delà, au-dessus
et plus loin, l'emporter sur.
Dabatala, jusqu'au-delà, en sur-
passant.
Dabrôri, a. (daba), dépassant, au-
dessus de; double, partie supérieure,
étage, degré. — Ui/un d., les 9 degrés
du trône impérial.
Dabkôrila-mbi, doubler, recouvrir,
multiplier.
Dabsun, sel.
Dabta-mbi, redoubler, répéter, rece-
voir en double {daba, cp. dabkôri-
lambi).
Dabu-mbi, Caus. allumer, brûler;
saisir, embrasser (fig.), impliquer
dans, considérer; faire régir. Pas.
être impliqué, être en rapport avec. —
Baburakô, act. ne considérant pas, ne
faisant pas attention; pass. ne méri-
tant pas l'attention; cela ne fût rien.
Dabume, Adv. comprenant ; y com-
pris.
Daci (da-ci) , du commencement ,
originairement, fondamentalement.
Dacun, a. fin, pointu, piquant;
rapide, habile, N. finesse, etc.; force,
support ; exercé (de l'armée).
Dacungga, a. habile, excellent.
Dade, au commencement, du com-
mencement, au-dessus, d'autant plus.
Dagila-mbi, préparer, arranger,
instituer.
Daha-mbi (mouvement vers), aller
vers, suivre, céder, obéirj, se sou-
mettre, acquiescer; convenir, s'ac-
corder avec, procéder. — Dahame,
Voy. pi. 1.
Dahamb, Adv. vers, après, suivant,
le long de ; avec l'ace. — be dahame.
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Coi\j. après que, selon que.
Dahabu-mbi, Caus. faire suivre,
faire se soumettre, assujetir; faire
venir vers soi, exiger; faire accorder.
Dahala-mbi (d. la), suivre, accom-
pagner; servir, correspondre.
Dahalabu-mbi, Caus. faire suivre,
etc.
Dahanduhai, Adv. (daha-daha-i), A
la suite Fun de Fautre, tout de suite
après.
DAHANJi-BfBi, venir se soumettre.
Dahashôn, a. obéissant, complai*
sant, cédant facilement, correspon-
dant.
Dahasun, N. (daha), la terre (qui
cède, supporte, etc.).
Dahi-mbi (venir à la suite), répéter,
rétablir.
Dahimb, Adv. de nouveau.
Dahôbu-mbi, dahôm-bi, répéter, ré-
tablir.
Dahômb , Adv. de nouveau , une
seconde fois, en retour.
Dahôn, id.
Daifan, N. homme de rang supé-
rieur, un grand, magistrat.
Daifasa, plur. d. daifan.
Daila-mbi, attaquer, combattre,
poursuivre, punir, vaincre, soumettre
(rebelles, ennemis, meurtriers).
Dailan, n. attaque, combat, défaite
(infligée), châtiment.
Dailanambi, aller attaquer, com-
battre.
Dain, n. combat, guerre.
Daisela-mbi, remplacer.
Dais A-MBi (dain) , combattre , se
battre ; faire du bruit, du tumulte.
Dalambi, étendre, aggrandir; pré-
poser, mesurer, en s*étendant. — N.
être uni.
Dalabu-mbi, se réunir, se conformer
à, part, dalabuha.
Dalba, n. rive, côte. — Dotbaiboo^
bâtiment latéral.
Dalda-mbi, cacher, enfermer, com-
prendre ; être caché.
Dalhi , A. désireux , passionné ;
appliqué À; bavard.
Dali-mbi (dalin), enceindre, enfer-
mer, entourer ; protéger, garder ; ré-
sister.
Dalibu-mbi, Caus. faire enfermer,
enfermer, cacher; Pass. être caché,
arrêté.
Dalin, N. bord, rive, limite.
Dalira-mbi (préc.), être au bord,
suivre le bord.
Daljakô (cp. da^i) Adj. sans im-
portance, tout ce qui n*est pas uni,
ami, en rapport, important. — N. il
importe peu ; d. obunUn, estimer, être
sans importance, se soucier peu.
Dalji, a. important, concernant, —
ai dayi, quid referti qui ne s^inquiète
pas de, n'est pas ami ; sans importance.
DABfU, Adv. mais, seulement.
Dangsb, n. registre, annuaire, liste.
Dangb'an, n. morceau, bout, reste.
Danitala-mbi {daniyan, port), se
retirer, réfugier.
Darakô (da-mbi, akô), il est sans
importance, sans rapport ; ne ûdsant
pas cas ;'ne soignant pas.
Darabu-mbi, donner, engager à
boire.
Dabandu-mbi, boire à plusieurs.
Darhôwan, n. manche, tige de la
balance.
Dari, pendant, durant; par.
Dartai, Adv. prompt, passager,
promptement; d. andande , en un
court moment, promptement.
Dasa-mbi (da ; cp. daba, dabhôsi),
être en tête, régir, gouverner, ar-
ranger; répéter, refaire, corriger (le
style, etc.), améliorer, traiter, guérir.
— Dasara de, en gouvernant, etc.
Dasamb, Adv. de nouveau.
DASABU-BfBi, Caus. faire gouverner,
administrer, améliorer, etc., mettre
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en ordre, faire rentrer dans ses limites.
Pass. être gouverné, mis en ordre, etc.
Dasan, N. gouvernement, fonction,
arrangement, état, etc.; — planète; —
dasan i nomun, le livre des gouver-
nements, le Shu-king.
Dasata-mbi (dasa-ta) , arranger ,
corriger, orner, etc. réparer, former
Tannée, établir.
Dashôwan, a. gauche, aile gauche;
étui.
Dasi-mbi (cp. dasa-mln), recouvrir,
cacher ; plier, fermer.
Data, pi. de da, chefs, princes, etc.
Dayana-mbi {dai/a, suivre, se fier),
aller à la suite, se confier.
Debtelin, N. volume, cahier; en-
semble de feuilles de papier cousues
(pèn).
Dedu-mbi, être au lit, couché; se
mettre au lit ; dormir. — Dedurebiya,
le temps de la grossesse.
Defelinggu, n. morceau d'étoffe.
Dehe, n. croc, lance à crochei.
Dehi, quarante.
Deui-mbi etdejimbif allumer, brûler.
Dekde-mbi (dehe7i, haut, den, id.),
sortir, s'élever, prendre le dessus;
voler, nager, aller en bateau.
Dekdebu-mbi, Caus. (faire se lever),
exciter, éveiller, commencer, inquié-
ter, faire prendre le dessus ; pass. être
excité, etc.
Dekders'e-mbi (dehde-rey s*e) , se
soulever, s'élever, se lever; être excité,
soulevé.
Dekji-mbi, grandir, prospérer.
Dele, a. haut, le plus haut (l'em-
pereur), N. le haut, le sommet ; Conj.
au-dessus de, sur. Cp. den.
Delhentu-mbi , faire, laisser au
moment de la mort.
Delhetu, a. isolé, séparé des autres
hommes, répandus çÀ et là, isolé ; par-
tagé.
Demungge, a. {demurty perversité.
etc.), pervers, impie, extraordinaire»
monstrueux.
Den, a. élevé, haut; N. hauteur.
Dende-mbi, partager en deux.
Dendeme, étant partagé, séparé-
ment, à part.
Dengjan, n. lampe.
Deo, n. plus jeune (frère, sœur, etc.
— tasse, vase.
Der SEBfBi, être en grand nombre,
briller, éblouir.
Dere, n. côté, visage, jusqu'aux
oreilles, égard ; meuble à 4 côtés et
pieds; table. — Adv. postp. sans
doute, probablement. — Bere acambi,
aller à la rencontre, se rencontrer, se
réunir. — Dere de, en face, sur le côté.
Derencu-mbi (dere eu), avoir égard
à, agir par considération personnelle.
Derengge, a. auquel on a égard,
honoré.
Dergi, a. haut, le plus haut ; pré-
posé; en haut; Orient, oriental. —
Dergi di, le maître suprême, Dieu.
Dergi, qualifie ce qui provient de
l'empereur. Dergi Hese , décrêt su-
prême, etc. (de den ergif)
Derhi, n, natte.
Deri (cp. dere), à l'égard de ; pen-
dant, par, jusqu'à.
Deribu-mbi, commencer, se mettre
à, agir, faire.
Deribun, n. commencement, agis-
sement.
Desere-mbi , débordé , inondé. —
Deserefiebi, être inondé.
Deye-mbi, voler.
Deyen, n. salle, salon.
Di, N. 1. Maître souverain. 2. Sacri-
fice. 3. Tribu barbare. (Chin. ti).
DiYAN, N. salle du trône, salle. —
Diyan si, historien, rédacteur d'an-
nales; diyan bithe, annales; juwe...
les deux genres d'histoire. (Chin. tian).
DiYEi, N. melon, de petite taille.
Dobo-mbi, offrir un sacrifice.
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187 -
DoBOBU-MBi, Caus. faire offrir.
DoBON, N. nuit, — dobon dulin,
minuit (milieu de la nuit).
DoBORi, N. nuit.
DoBTON, N. tome, volume ; couver-
ture ; debteliriy broché.
DoGON, N. passe, défilé; passe de
la grande muraille, passage sur la
glace ; gué.
DoLO, P. dans, à Imtérieur, à la
maison.
DoNJi-MBi, entendre, écouter, avoir
une réputation (cp. audii'e). -
DoNjœu-MBi, faire entendre, publier,
annoncer, écouter.
Doo-MBi, dépasser, traverser.
DoosiDA-MBi, opprimer, être cupide,
égoïste.
DoRGi, P. A. dans, à l'intérieur, à
la maison, au palais ; intérieur, situé
à Imtérieur de la grande muraille.
DoRGiDE, à l'intérieur. — Dorgi
yamun, conseil d'état.
DoRGON, N. blaireau.
DoRO, N. chemin, voie; règle, ordre,
principe, mœurs, manière d agir, céré-
monie. — Conj. avec i : -i doro pen-
dant. Cp. dorffi,
DoROLOMBi (dorolon), faire une cé-
rémonie, les révérences requises, faire
les politesses d'usage.
DoROLoif, N. (doro), règles, usages,
cérémonie ; règle des usages, mœurs,
contenance, ornements, amitiés, poli-
tesses, etc.
DoRONGGO, A. suivant la voie, con-
forme aux règles, principes, etc. ob-
servant les règles, etc.
Dosi, P. dedans, à l'intérieur. Cp.
doo.
Dosi-MBi, entrer, pénétrer dans,
avancer, avancer en grade ; s'adonner
à, s'enfoncer, id. dans le vice; se
coucher (soleil); rentrer (intérêts).
DosiMBUMBi, Caus. faire entrer,
pousser dedans, introduire, recevoir ;
faire rentrer les intérêts, etc.; établir ;
pervertir.
DosiNAMBi, entrer, arriver; faiUir,
s'adopter à.
DuBE, N. bout, fin, Adj. au bout,
éloigné.
DuBEDE, Adv. au bout, jusqu'au
bout.
DuBEi, Adv. à l'extrémité, à bout :
Adj. dernier.
DuBEN, N. fin, départ ; abdication.
DuiBULE-MBi, comparer les ressem-
blances et différences, comparer ; res-
sembler. — Duibuleci, cond. si l'on
compare, par exemple.
DuiN, quatre ; — dutn dere, les 4
côtés de l'espace.
Dura, N. porte; école.
DuLE-MBi, dépasser, surpasser, tra-
verser, passer, guérir; — brûler.
DuLiMBA, N. milieu, moitié; milieu
moral, tranquillité de lame exempte
des passions opposées. — Buîimbai
gurun^ royaume du milieu, occupant
le milieu de la terre, la Chine.
Dulin, N. id. midi. — A^j. mi, à
moitié; — Conj. au milieu, dans.
DuRA-MBi, regarder fixement et avec
stupéfaction.
DuRSURi (durun), forme, image,
mode, mesure (fig.); A^j. de même
forme, conforme à. — Bursuki akô,
sans mesure, sans modèle ou but;
mal fait.
DuRSULE-MBi (id.) prendre uneforme,
la forme de, imiter; agir de telle façon,
reproduire, r. la forme, décrire, imiter.
— Dursuleme, conformément à, res-
semblant, selon.
DuRSUN (duntsun), forme, figure,
air ; manière d'être.
DuRUGAN (durun), tableau, repré-
sentation, plan, table généalogique.
DuRUN, forme, figure, image-dessein
apparence, manière d*être, modèle,
règle, projet.
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~ 188 -
DusiHi, ceinture.
DuwALi, N. forme, manière d'être,
genre; maniée d*être semblable, con-
formité, union, relation, ce qui est en
rapport mutuel, compagnon. — Adj.
semblable, conforme, en rapport. —
Duvoali acabumbt, unir ce qui est en
rapport, mettre en rapport.
E, N. principe, passif, réceptif des
choses visibles, dit féminin. Voy. a.
Ebdbrb-mbi {ebe-mbi, être défec-
tueux et suiv.), nuire, endommager,
détruire.
Ebele, Pr. en deçà, insufSsant,
restant en deçà du terme, du but.
Ebere-mbi (ebe), être défectueux,
faible ; diminuer de quantité.
Ebergi, Adv. (ebe-le), en deçà, de
ce côté.
Eberi, a. (d?e, ebe-le), insuffisant,
trop faible , défectueux , incapable ,
malfait, laid ; N. insuffisance, etc.
Ebsi, p. (ebe), de, depuis, dlci;
iulgeciebsi, depuis les temps antiques.
Ebubu-mbi {ebu, descendre), Caus.
faire descendre, partir ; congédier.
Ebunji-mbi (ébu'ji), descendre, pro-
venir.
Ebunjirenoge, part. abs. nom. des-
cente.
Eci, Adv. oui, certes {e pron. ci de).
Ede (dat. de ere\ à cela, là, ainsi,
par cela.
Edelehengge, a. (eden), défec-
tueux.
Edele-mbi, a. rendre défectueux,
diminuer, endommager. N. être dé-
fectueux, trop court, etc.
Eden, non entier, défectueux, in-
suffisant, trop court, mutilé; manquant
et nécessaire ; N. insuffisance, etc.
Edun, n. vent, jouissance.
Efu, n. maître enseignant; mari de
la sœur aînée.
Efulb-mbi, nuire, endommager,
détruire, briser; calomnier ; déposer.
soumettre; rompre (un vœu, etc.)
Ehe, a. mauvais (physique et moral),
méchant ; mal disposé ; misérable.
Ehelinggu, n. malfaiteur, homme
méchant; Adj. mauvais, d*esprit borné.
Eici, Adv. en outre, bien plus;
est-ce que? — eict,
Eici, Cj. ou, ou bien; soit celui-ci,
soit celui-là.
EiFU, N. colline, hauteur; tombeau.
EiGEN, N. mari.
EiTEN, chacun, quelconque, qui que
ce soit, quel qu'il soit.
EiTENECiBE, Cj. (eiten-cibe) , quoi
que ce soit, quoiqu'il en soit, d'une
manière quelconque, en général.
EiTEREMBi, tromper, mentir, dé-
truire.
EiTEREME, en trompant, faussement;
inutilement.
Eje-mbi, penser, considérer, réflé-
chir, observer, apprendre par cœur,
noter, inscrire, annoter.
Ejebu-mbi, Caus. faire remarquer,
réfléchir.
Ejeru, n. (eje), conseiller (fonction
publique).
Ejele-mbi (ejen), gouverner, régir,
commander ; diriger, prendre le com-
mandement, la place d'un autre,
usurper.
Ejen, N. maître, chef.
Eks'e-mbi, être agité, en mouve-
ment, empressé, impatient ; être pres-
sant, nécessaire.
Elbe-mbi, couvrir une maison, un
mur de ciment; couvrir, protéger,
s'étendre; envelopper complètement.
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— 189 —
ËLBEHENG6E, part, s'étendant, cou-
vrant.
Elde-mbi, briller, luire ; illuminer,
éclairer. — Eldeke, eldeke bi, est
brillant, a éclairé.
Eldebibu-mbi, Caus. illuminer, faire
briller, rendre célèbre, glorifier ; Pass.
être éclairé.
Elden, N. (elde), lumière, éclat.
Eldepi, part, d' elde-mbi, brillant,
illuminé.
Eldengge, beau, bien fait, brillant.
Ele, Adv. plus, d autant plus ; tout.
— Ele,.,. ele, plus... plus.
Ele-mbi, act. remplir, rassasier,
satisfaire; pass. être rassasié, satis-
fait; en avoir suffisamment; com-
prendre.
Elecun, a. content, rassasié,, satis-
fait.
Elehun, a. propre à satisfaire, suf-
fisant ; en repos.
Elei (ele-i), Adv. d'autant plus;
presque ; à peine.
Elemangga, Adv. bien plus, d au-
tant plus ; plus considérable.
Elgiyen, a. riche, abondant, fer-
tile; distingué. — Elgiyen aniya,
année de fertilité.
Elhe, N. paix, tranquillité, absence
de hâte. A. tranquille, paisible, non
hâté, non pressé.
Elheren , Adv. lentement , tran-
quillement, à l'aise.
Elhes'e-mbi, agir tranquillement,
lentement; tarder, retarder.
Elje-mbi, lutter de vive force, ré-
sister, contester ; réprimer, repousser.
Embici, Adv. (emu-bici?; si sit), où;
parfois; aussitôt. — Embici-embid ^
Cj. soit... soit; tantôt... tantôt.
Emdubei, a. (emu-dube-i), n ayant
qu'une fin; continu, continuel; tou-
jours.
Eme, n. mère, (cp. ama).
EiiEMU, P. (emxi emu) y quelques
uns, plusieurs ; soit.
Emgeri, Adv. (emu g.), une fois.
Emgi, Post. (emu g.), avec, en-
semble, i emgi.
Emhun, p. (emu h.), seul, particu-
lier; sans enfant ou parents; privé,
personnel , isolé , soi-même (beye-i
teile).
Emre (emu), un seul, seul. — -
Emke emken, un à un, séparément.
Emte (id.), chacun un; séparément.
Emteli, n. comme emhun; veuf,
sans famille, ni parents.
Emu, Pr. un, quelqu'un, chacun;
seul; même, entier, semblable; —
emu adali (comme un), tous de même,
semblablement, unanimement; unis,
formant couple (de deux), en unité
(de plusieurs).
Ence-mbi, servir un repas ; ofirir à
manger; — encehe, somptueux.
Encehen, n. fortune ; moyens pé-
cuniaires ; capacité.
Encu, a. différent, autre, spécial :
faux.
Ende-mbi, errer, faillir.
Endebuku, n. faute, délit, erreur,
insuccès.
Endunggiya-mbi, opprimer.
Enduri, n. esprit céleste. — EndutH
hutu, esprit du ciel et des régions in-
férieures ; esprits et démons, esprits
en général.
Enduringge , A. spirituel , saint.
N. sainteté.
Enen, n. descendant. Plur. enese,
EnenggIj Adv. (e, ère -inenggi),
aujourd'hui, ce jour-ci.
Enggele-mbi, se porter en avant,
s'approcher, aller en avant, être dis-
posé favorablement; soigner, admi*
nistrer.
Enggelenji'mbi, venir près.
Enteheme, Adv. A. persistamment,
durablement; durable, perpétuel, an-
tique. — N. durée, persistance, ordre,
3
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— 490 —
règle, loi, vertu.
Entere, a. tel, ainsi fait.
Erdb, N. aurore, moment du jour
avant l'apparition du soleil; Adv. à
laurore, de bonne heure.
Erdbmu, N. vertu, mérite, capacité.
Erdemungge, a. vertueux; capable.
Ere, Pr. celui-ci.
Ereci (ere-ci), P.de, depuis celui-ci,
depuis cela ; ereci amasi, dorénavant.
Ere-mbi, attendre, espérer.
Erehunje-mbi , espérer fortement ,
penser souvent.
Erge-mbi (ergen), se reposer, som-
meiller , reposer , respirer à Taise ,
vivre en repos.
Ergele-mbi, menacer, effrayer.
Ergembu-bibi , Caus. donner du
repos, calmer.
Ergen, N. principe de vie, souffle,
respiration.
Ergengge, a. vivant; e. jaka, être
vivant.
Ergi (ere-gi), N. côté, direction ; de
ce côté-ci.
Ergingge, a. qui est d un côté. —
Duin dergi. .des 4 côtés,dans les 4 sens.
Eri-mbi, brosser, nettoyer.
Erilb-mbi (erin-le) , être', faire à
temps. — Erileme, à temps.
Erin , N. temps ; heure chinoise
valant 120 m. ; 8 A^; le ke est de 15
minutes (tun).
Erin akô (sans temps), sans retard;
jamais, pas à temps.
Erinde, Adv. au temps où, quand.
Ers'e-mbi (ère s*e), attendre, soi-
gner, servir, accompagner; embrasser.
Ertele, Adv. (ere-t.), jusqu'ici, jus-
qu*à ce moment.
Ertu-mbi, s'appuyer sur, se confier à.
Erulembi (erun), châtier, mettre à
la torture.
Erun, N. torture, châtiment cor-
porel (de par la loi).
EsE, Pr. plur. de ese. — Gén. eset,
d eux, leur.
Eshen, n. oncle, frère cadet du
père; plur. eshete.
• EsiHE, N. écailles de poisson.
Ete-mbi, vaincre; dominer, gagner
(la victoire, la partie), régner, rem-
porter sur ; être fort, pouvoir.
Etenggi (ete), A. fort, violent,
puissant, distingué, 'vainqueur; N.
force, etc.
Etu-bibi, se revêtir, s'habiller, met.
tre, porter (habillement).
Etubu-mbi, revêtir, faire porter:
charger de la cangue.
Etuhun (id.), fort, ferme, puissant,
violent. N. force, etc.
Etuku, n. vêtement, habit. —
Etuhu adu, habillements.
Eye, fossé (où coule l'eau; V. suiv.)
Eye-mbi, couler, s'écouler, s'étendre;
couler, aller par dessus ; endommager.
Eyen (eye), cours d'eau, fleuve, etc.;
branche de science.
E yere-mbi, passer ; se livrer aux pas-
sions.
Eyerjembi (couler, marcher bien),
avoir belle apparence, beau port.
Facihiyas'a-mbi, s'efforcer, se hâter;
s'avancer, se fâcher; être ardent,
inquiet.
Facuhôn (même R.), trouble, in-
quiétude, désordre; ivresse. Adj. per-
turbateur, en désordre.
Fapula-mbi (fafun), légisférer, or-
donner, défendre.
Fapun, loi, ordonnance, défense,
peine; fafun-i gamarnbi, traiter selon
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la loi, punir.
Fafurs'ambi (fafuris'a), foire des
efforts, se donner de la peine, être
zélé, se remuer.
Faida-mbi, ordonner, arranger,
metti'e en ordre , disposer , placer
selon le rang dans les cérémonies et
devant l'empereur, en rang; s'établir.
— Faidarcmgge, ordonnateur.
Faidabu-mbi, Caus. offrir, faire dé-
poser.
Fajdan, ordre, i*ang; rang de lar-
mée, ordre de bataille; règle des rangs
en toute circonstance.
Faihaca-mbi, être dans le trouble,
Tagitation, en mouvement.
Fajiran, N. mur.
Fakjin, N. appui, secours, soutien.
Faksala-mbi , séparer , partager ,
distinguer, posséder séparément.
Faksi, a. actif, habile, artificieux ;
N. artisan, artiste; éloquent.
Faksida-mbi, être habile, etc. ; em-
ployer des artifices, des subterfuges,
son art.
Falabu-mbi, exiler.
Falabun, n. exil, expulsion.
Falga, n. famille, village, demeure.
Falingga, n. rapport, réunion.
Fangkala, a. bas, profond.
Fara, les deux bois qui supportent
la couverture d un char.
Farhôn, n. ténèbre, obscurité;
A. obscur.
FasVa-mbi, faire des efforts, être
zélé, etc. ; ta£same^ avec zèle, effort.
Fas's AN (préc), N. zèle, activité,
peine ; mérite.
Faya-mbi, dépenser.
Fayabu-mbi, Caus. causer des dé-
penses, coûter. Pass. être dépensé.
Fayangga, n. vie, esprit vital; es-
prit des morts, mânes.
Fe, a. ancien, passé, antique ; N.
les anciens, les aïeux, les vieilles
connaissances, le dernier jour de Fan;
fe yamji^ dernière nuit de l'an.
Fehu-mbi, aller en avant, sauter,
marcher.
Fehune-mbi, fehute-mbi, marcher,
avancer; fouler en marchant.
Fejergi, A.Pr. dessous, en dessous,
ce qui est dessous. Ahkai f^ergiy ce
qui est sous le ciel, la terre, la Chine.
Fejergingge, a. ce qui est en des-
sous ; inférieur, dernier.
Fejile , Po. en dessous. Ahha i
iejile, le monde, la Chine. Cp. fejergi.
Fekucembi, sauter, jaillir.
Fenks'en, n. bonheur, survenu na-
turellement, chance heureuse.
Feniyele-mbi, être en grand nombre,
tas, troupeau, etc. ; se rassembler.
Feniyen, n. réunion de plusieurs
objets en un lieu; amas, troupe, etc.
Fere, n. sol, fond, cause.
Ferguwe-mbi, admirer, vanter.
Ferguwecuke , A. (préc. cuké) .
digne d'admiration, de louange, mer-
veilleux ; excellent, brillant. N. esprit,
intelligence.
Ferguwecun, n. merveille, signe
surnaturel; intelligent; Adj. mer-
veilleux, etc.
Fesin, n. manche, poignée.
Fete-mbi (aller au fondement), creu-
ser la terre, puiser ; creuser, recher-
cher, éclaircir, blâmer.
Feten, n. élément, fond, sort.
Fetbre-mbi, aller au fond, recher-
cher, examiner; blâmer; rechercher
les fautes sans pitié.
Feye, n. plaie, picùre.
Fi, n. pinceau.
FiHE-MBi, remplir, rassasier.
Fihetele, jusqu'à sasiété.
FiK SEMBi, être épais, serrés ; très
nombreux, remplissant q. q. chose.
FiLTAHÔN, A. vide, nu.
FiSEMBU-MBi, continuer, suivre, ré-
pandre, publier.
FisiHE, N. millet.
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r- 192 -
FiTHE-MBi, jouer (d'un instrument).
FuAKiYA-MBi, être brillant; faire un
temps clair.
FiYAKiYAN, N. temps clair.
FiYANJi, N. bout, frontière ; garde.
FiYELEN , chapitre ; division d'un
écrit, strophe ; plante sauvage rouge,
à petite feuille; jaune du bec des petits
oiseaux ; croûte de plaie, etc.
FoHOLON, A. court, petit.
FoLO-MBi, graver, graver pour l'im-
pression ; sculpter.
FoN, N. temps.
, FoNJi-MBi, demander, interroger;
désirer.
FoRGON, N. temps, époque ; calen-
drier.
FoRGOs'o-MBi (mouvement de va et
vient), aller çà et là, retourner, tourner
en divers sens, échanger; peser avec
soin.
FoRi-MBi, frapper, toquer, sonner.
Foso-MBi, briller, reluire, éclairer.
Part, fosoko, brillant, éclairé.
FosoBA, N. (foso-mbi), reflet (de
lumière) ; lumière projetée.
FosoN, N. grand éclat, vive lumière.
Fu, N. ville de premier rang; mur;
magasin ; formule magique.
FuciHi, N. pr. Bouddha.
FuDA-MBi, rejeter.
FuDARA-MBi, aller contre, résister,
repousser, s'éloigner, nuire ; agir illé-
galement, contre toute justice.
FuDASi (fuda), résistant, rebelle,
contestant.
FuDASiHÔN, A. rebelle, résistant,
opposé ; résistant, opposé au bien.
FuDE-MBi, accompagner un convive
partant et revenir, un convoi funèbre ;
congédier, prendre congé.
FuHALi, Adv. entièrement, en abon-
dance (donné en abondance).
Fuhes'e-mbi, rouler, vaciller.
FujURi, A. héréditaire, provenant
des ancêtres; noble. N. descendance,
hérédité.
FuJURULA-MBi (fujuru'la), s'infor-
mer , prendre des renseignements ;
louer, chanter, exalter.
FuJURUN, N. louange; poésie faite à
la louange d'un personnage, objet, etc.
Voy. p. 134.
FuKJiN, N. fondement, origine. Adj.
originaire, datant du commencement,
fondamental, propre, — f. neimbi ,
fonder une dynastie, — neiJie, a fondé.
FuLAHÔN, A. rouge; couleur naturel.
FuLARJA-MBi, (Cp. préc.) rougir.
FuLDUN, A. épais.
FuLEHE, N. fondement, cause, ra-
cine, souche; Adj. originaire, etc.
FuLEHUN, N. bienfait, bienveillance;
Adj. bienveillant, bienfaisant, etc.
FuLGA, N. habitation.
FuLGiYAN, A. rouge. — Fulgiyanjui,
enfant qui vient de naître, à la ma-
nuelle. Cp. fulahôn; R. fula.
FuLU, Ad. beaucoup, plus, trop ;
plein; connaissant, abondance, etc.
FuN, N. (mot chinois), foyer, —
minute, Voy. erin,
FuNCE-MBi, passer; rester, être de
reste, de trop.
FuNCEBU-MBi, Caus. lais^r de trop,
sans emploi.
FuNDE, Po. à la place de, au lieu
de, pour.
FuNDE-BOS'oKO, N. bosoko tenant la
place du janggin (capitaine), lieute-
nant.
FuNDEHUN, A. gris, trouble (du ciel),
triste.
FuNGGAHA, N. plume.
FuNGNE-MBi, conférer une fonction,
un titre, un fief, désigner.
FuNiYAGAN, N. capacité.
FuNiYEHE, N. poil.
FuRDAN, N. passe, porte dans un
mur d'enceinte, dans la grande mu-
raille.
FuRGiN, piquant, mordant, aigu.
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- 193 -
FusE-MBi, se multiplier; croître.
FusiHÔN, N. inférieur, petit, mé-
diocre, abattu ; — Conj. en dessous,
dessous, suivant.
FuTA, N. corde, cordon, bande.
FuYEN, N. Chin. fu yuen^ gouver-
neur.
Gabta-mbi, tirer de l'arc, lancer des
traits, la lance. — Gabtara tungken,
cible. — Gabtarangge, tireur.
Gabtabu-mbi, Caus. faire lancer les
traits, etc. ; y exercer. — Pass. être
lancé ; rayonner.
Gai-mbi, saisir, prendre, enlever,
conquérir ; accepter, recevoir, prendre
en mariage, choisir des troupes ; arrê-
ter et juger; part, gaire, gaiha.
Gaija-mbi, prendre, choisir, lever
des impôts ; voler ; iiimn gaijamhi^
choisir une belle fille, marier son fils.
Gaisila-mbi , repousser , résister ;
pass. être repoussé, enlevé, endom-
magé.
Gaisilabu-mbi, Caus. se contredire.
Gaisiloburakôy part, négatif.
Gaitai, Ad. subitement, aussitôt *
à Timproviste.
Gaji-mbi, chercher, recueillir; pren-
dre, apporter, reproduire, publier.
Gala, N. main, aile d'armée. —
Gala i amban, général commandant
quatre (la moitié) des bannières ,
d'après un ordre réglé ; général com-
mandant tous les gahsihiyan.
Gama-mbi, placer, amener, conduire,
emmener, procurer, confier, conférer
(une place), saisir, traiter, procéder,
agir, entreprendre, exécuter, délibé-
rer, décider, désirer ; céder la place,
cesser.
Gargan , morceau , partie isolée
(membre, branche, etc.), ami, com-
pagnon. — Cycle de 12, les 12 ani-
maux servant à compter le temps.
Garja-mbi , endommager , briser ,
détruire.
Gasa-mbi, Act. tourmenter, oôenser.
blâmer, haïr; plaindre, se plaindre,
murmurer.
Gasabu-mbi, Caus. faire offenser,
nuire, offenser, etc. Pass. être offensé,
chagrin, etc.
Gasha, n. oiseau.
Gashan, n. (gasa)y calamité, mal-
heur , chagrin , plainte , murmure ,
maladie.
Gas'an, n. bourg (10 villages).^
Gebu, n. nom, réputation.
Gebulembi, nommer, intituler, dé-
signer.
Gebungge, a. nommé, célèbre.
Gecuheri, n. étoffe de soie à fleurs.
Gege, n. jeune fllle, demoiselle.
Gehun, n. lumière, éclat ; A. clair,
serein ; clair de lune.
Gehungge (préc), A. brillant, lu-
mineux.
Gejure-mbi, maltraiter, nuire.
Gele-mbi, craindre.
Gelebu-mbi, Act. faire craindre, se
faire craindre, inspirer la crainte.
Pass. être effrayé.
Gelhun arô, étant sans crainte.
Geli, Adv. en outre, en plus, de
nouveau, aussi, mais, etc.
Gemu, p. tous, tous ensemble.
Gemungge jecen {gemun, palais),
terres réservées à Tempereur.
Gene-mbi, aller, passer, s'étendre
(se marier; des femmes); génère de, en
allant.
Genggede-mbi , trembler, vaciller,
hésiter, être faible.
Genggen, a. feible, doux. •
GENGGIYELE-^fBI , briller, éclairer,
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éclaircir; voir clair, pénétrer (fig.)-
Genggiyelebu-mbi, Pass. être évi-
dent; Act. rendre clair.
Genggiyen, a. brillant, lumineux,
clair, pur; clairvoyant, intelligent;
illustre (clarus). N. vue, visage, luci-
dité, clairvoyance. — Titre delem-
pereur.
Genggu-mbi, se courber en avant,
étant arrêté.
Gere-mbi, faire jour, devenir clair,
apparaître (soleil).
Geren, a. nombreux, beaucoup;
général. N. quantité, foule; geren,
tous, la foule.
Gerendere, fut. degerembi.
Gerhin , N. (gère), clarté , jour ;
gerhin Ynukiyernbi, le jour finit, il fait
soir (Voy. mukiyembi).
Gersi, n. (gère), crépuscules ; gersi
fersi, aurore.
Gese, a. de la même espèce ; sem-
blable; igese, comme. N. similitude.
Gesengge, a. semblable.
Getembi, veiller, s'éveiller.
Getehun, a. au lit sans dormir,
éveillé, veillant, vigilant.
Geterembu-mbi , mettre de côté ,
vider ; purifier, renouveler.
Getukelembi (getuken) , éclairer ,
éclaircir, faire connaître, savoir cer-
tainement. Pass. être éclairé, éclairci.
Getuken, A. clair, évident, plein
de pénétration.
Getukengge, id.
Gi, N. mémoire, avis.
GiDA, N. lance, pique, etc.
Gida-mbi, plier, abaisser, baisser,
accabler, opprimer, frapper, vaincre;
recouvrir, cacher, tenir caché, re-
tenir, voler. — Gtdarakô, sans dissi-
mulation , ouvertement. — Couver
(oiseau); forcer à boire.
Gidas'a-mbi, tourmenter, frapper,
opprimer violamment.
Giki-mbi, recouvrir,
GiLJA-MBi, être compatissant, hu-
main.
GiLJAN, N. miséricorde, compas-
sion ; humanité.
GiLMARj A-MBi, avoir la peau luisante
de graisse et santé.
Gin, n. balance, poids.
GiNciHiYAN, A. brillant, net, lisse.
GiNG, N. garde; cloche nocturne
sonnant les heures (5 fois) ; résidence,
capitale, — les king chinois, livres
canoniques. — Cring hecen, la capitale
de Tempire.
GiNGGEN, N. balance.
GiNGGULE-MBi (gtngguti), honorer,
révérer, être plein de respect, d atten-
tion ; faire attention à.
GiNGGULEME ARAMBi , écrire avec
soin, en calligraphiant; gisun ging-
guleme, s'observer quant à ses pa-
roles.
GiNGGULEBU-MBi, faire respecter, être
respecté.
GiNGGUN, N. respect, vénération,
attention. Adj. respectueux.
GiNGKAMBi, être chagriné, troublé,
inquiet, en peine.
Gioi z'iN, 2® degré littéraire; licencié.
GiRU-MBi, être honteux.
GiRUCUN, N. honte, aflfront. Adj.
honteux.
GiSAN HALAMBi, sc couvrir de poils,
reprendre un nouveau poil.
Gisun, N. toute expression de la
pensée par la parole; mot, parole:
langue, rerÔMm; ordre, etc., membre
de phrase ou période, vers, etc. —
baguette de tambour.
GisuRE-MBi (préc), parler, traiter
un sujet, éclaircir en parlant, etc. —
Gisurere Jiafan, censeur.
GisuREBU-MBi, Caus. faire un rap-
port, faire parler.
GiYA ou gi'yai, voie, chemin.
GiYALAN, chambre, appartement,
espace.
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~ 195 ~
Gitan, N. l.—^ya/an.— 2. principe
immatériel , rationnel des choses ; rà-
tionabilité, intelligence, règle, cou-
tume, droit, justice. A. conforme à la
raison , au droit. — Giyan fiyan ,
régulièrement , exactement , juste-
ment. — Giyan-i, selon la raison, la
justice, etc,
GiYANGGiYAN, N. habileté, capacité;
distingué par sa vertu et sa force.
GiYANGNA-MBi, expliquer, discuter,
chercher des raisons, des faux fuyants.
GiYARi-MBi, inspecter, examiner.
GiYARiHA, N. (bien examiné), bois
qu'on brûle dans les cérémonies du
culte.
GiYATARA-MBi, désolcr, détenir sans
droit.
GiYôN, N. prince; district assimilé
aux comtés des temps passés.
GociSHôN, N. humble, complaisant.
GoDO-MBi, sauter, jaillir.
GoiDA-MBi, durer, tarder, rester en
arrière; Impf. ily a longtemps finew^^t
hiya, goro qjoro),
GoiDA-BU-MBi , Caus. faire durer ,
tarder. Pass. être long, ennuyeux.
Goi-MBi, atteindre, frapper, blesser.
GoJiME, Adv. seulement.
GoLMiN, N. durée, longueur, pré-
pondérance ; long.
GoLO, N. province; tout l'empire
excepté Pékin et Moukden.
GoLONGGE, A. appartenant à une
province.
GoLONGGO , A. appartenant à un
vice-roi, chef de province.
GoLO-MBi, craindre avec horreur,
haine, etc.
Goro, A. long, éloigné; longtemps.
— G, goidambi, durer, tarder long-
temps.
Gosi-MBi, être bon, humain, favo-
rable à; aimer, avoir compassion. —
Gosmgge, qui aime ; l'aflection, pitié,
etc.
GosiHOLOMBi (suiv.), être pauvre,
malheureux.
GosiHON, A. (gosin), digne de pitié,
malheureux. N. malheur, tristesse,
pauvreté, etc.
GosiN, A. bon, humain, aimant, etc.
humanité, etc.
GosiNGGA (préc.) , bon : humain ,
bienveillant, aimant.
GôLMAHÔN, N. lièvre.
GôN HALAMBi, mucr.
GôNi-MBi, penser, considérer, ré-
fléchir, penser (regarder comme),
considérer, respecter, — être disposé
pour, contre, ressentir. — Gôma\
Voy. p. 89.
GôNiN, N. pensée, réflexion, esprit ;
pensée, intention, avis, disposition,
passion.
GôNiNA-MBi , penser subitement 4
q. q. ch., réfléchir, observer, se rap-
peler.
GÔNINJA-MBI, id.
GôSA, N. drapeau, bannière; Fun
des huit corps formant l'armée prin-
cipale de la Chine ; mandchoux, mon-
gols, etc ; — corps, horde de mongols,
etc.
GôSA BE KADALARA AMBAN, comman-
dant dune bannière, d'une gôsa,
GôsiN, trente.
GôTUBUMBi, Act. détruire, défigu-
rer, couvrir de honte. Pass. être dé-
truit, endommagé, etc., — être ivre.
GôWA, A. autre, les autres ; on.
GôWACiHiYALAMBi, s'cflOraiyer, s'éton-
ner.
Gu, N. pierre précieuse, ornement.
— Gu seo, aveugle.
GuBCi, Adv. entièrement, tout. N.
famille, maison.
GuBCiNGGE, A. de la maison impé-
riale. — G, cooha, garde de l'empe-
reur.
Gucu, N. ami, compagnon; amitié.
GucuLEMBi (préc), être, devenir
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- 196 -
ami, être uni par un lien.
GuiLEMBi , inviter. Quilendurnbi ,
sinviter lun l'autre. .
GuLHUKEN, Adv. entièrement, com-
plètement ; entier.
GuLHUN, A. simple, sans couleur,
d'une seule couleur, d'une seule pièce,
simple (fig.), droit. N. nature, essence,
partie simple de l'être fondamental, —
fond d'un tableau.
GuLU, A. simple, d'une seule cou-
leur, sans couleur; droit, juste. N. es-
sence, nature.
GuNG, N. prince, palais, apparte-
ments impériaux ; temple ; mérite ,
travail ; — note de musique.
GuNG HôWA, N. palais, cour. —
Gunggung, beau-père.
GuNGGE, N. mérite, charge, travail.
Adj. méritant.
GuNGNECUKE (gungnemhi, honorer),
plein de respect, modeste, inspirant
le respect.
GuRi-MBi , aller , se diriger vers ,
aller au-delà, ailleurs; se conduire.
Act. déplacer, changer.
GuRiBUMBi, Caus. changer, déplacer,
repousser, pousser ailleurs, faire par-
tir, présenter successivement; Pass.
être changé, déplacé, etc.
GuRU-MBi, cueillir, recueillir; de-
venir rouge.
GuRUN, N. empire, royaume; cour,
dynastie.
GuRUNG, N. (préc), palais, cour,
bourg.
GuwA, N. plan, dessin; les kuwa
de Fohi. Voy. p. 110.
GuwAN, N. demeure; ousynon. de
guwa.
GuwE-MBi, résonner, crier, chanter;
éviter, échapper, s abstenir; pardon-
ner, relâcher, amnistier.
GuwEBU-MBi, Caus. faire relâcher,
pardonner; faire éviter. Pass. être
amnistié, etc.
G'
G'oGiN, N. veuf.
H
Habcihiyambi, être ami de la con-
corde, de l'utiion.
Habcihiyaha, ami de Tunion, etc.
Hacihiya-mbi, s'efforcer, être zélé;
Act. exciter, avertir, presser, enga-
ger, etc.
Hacila-mbi, traiter un sujet, ex-
pliquer; éclairer.
Hacilame , concernant ; entière-
ment, tout.
Hacin, n. manière, nature, espèce,
apparence, discernement ; partie d'un
livre, d'un discours. — I-hacin (et de
la sorte), i. e. et le reste. — Ya hacin,
quelle que soit l'espèce.
Hadahan, n. clou.
Hadumbi, couper à bas, récolter.
Hafan, n. mandarin. Plur. hafasa.
Hafira-mbi, saisir, serrer.
Hafirahôn, a. pauvre (mal vêtu,
mal nourri), étroit, serré; serrant,
pressant.
Hafirabu-mbi, Pass. être resserré ;
à l'étroit, en détresse, être dans la
misère.
Hafirs'ambi, se mettre à l'étroit,
économiser, dépenser peu.
Hafirs'ame, économiquement.
Hafu, a. pénétrant, étendu, dis-
tingué.
Hafu-mbi, pénétrer, avancer (dans
un emploi), atteindre, pénétrer par
l'esprit, savoir parfaitement.
Hafukiya-mbi, pénétrer.
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— 197 —
Hajumbumbi, Caus. faire pénétrer,
étendre., creuser, faire avancer, faire
savoir parfaitement, expliquer, faire
parvenir, publier, rechercher.
Hafuna-mbi , pénétrer , atteindre ,
arriver à.
Haha, N. homiotte, mâle, brave. —
Sahajuiy fils.
Hailan, N. aune.
Hairambi , aimer , désirer , avoir
compassion; être bon.
Haji, n. a. ami intime, aimant; né-
cessaire; pauvre; amitié, nécessité,
pauvreté.
Hajila-mbi , aimer , s'attacher à ,
aider.
Haksan, n. déclivité, danger; Adj.
jaune, méchant.
Hala, n. famille, nom de famille.
Halai, a. perverti ; perversion.
Hala-mbi, changer (changer de
nom, d'idée, etc.), échanger, se cor-
riger, se débarrasser. — Halanggey
corrigeant.
Halangga, a. appartenant à la
famille, de même famille ou nom.
Halarambi, répéter, s approcher.
Halhôn, a, n. chaud, chaleur.
Hami-mbi, s'avancer, être en avant,
présider aux affaires ; s'approcher ,
appartenir, se rapporter, être en rap-
port avec, supporter.
Han, n. l'empereur. — Han ama,
lempereur père, défunt.
Hanoi, A. proche, près, serré contre,
étroit; parent éloigné d'une généra-
tion.
Hanuk.1, a. proche, parent.
Hancuhan, n. pèle.
Hanggabu-mbi, Caus. retenir, em-
pêcher, boucher, remplir ; Pass. être
empêché, plein, etc.
Hanjambi, avoir faim de q. q. ch.
Harangga, a. n. compétant, auquel
une charge, un devoir incombe ; man-
darin, sujet.
Hargas'ambi, regarder en haut de
loin, attendre, désirer, rechercher,
observer, surveiller; présenter', ho-
norer, faire la cour ; être en fonction,
servir.
Hargas'anjimbi, venir pour fairela
cour au souverain.
Hashô, a. gauche, à gauche.
Hatuhôn, a. salé.
He fa-sembi, soupirer, respirer dif-
ficilement.
Hebe, n. conseil, délibération.
Hece-mbi, pénétrer, approfondir;
puiser dans un plat avec une cuiller
(pénétrer le sens, la valeur, l'origine).
Hecen, n. ville, mur, palais. —
Ging hecen, la capitale.
Hefeliye-mbi, tenir dans son sein ;
embrasser, contenir.
Hehe, n. femme; féminin [C^.hahà).
Helmen, n. ombre, reflet, rejet des
couleurs, rayons.
Helmes'e-mbi, projeter de lombre,
refléter.
Hendu-mbi, dire, parler. — Hendu-
henggey il est dit ; il dit.
Hengke, n. melon.
Hengkile-mbi, se prosterner la face
contre terre, devant l'empereur, etc.,
révérer.
Heni, heni majige, un peu. — Heni
acanarakô ba, tout ce qui ne s'accor-
dait pas tout-à-fait avec.
Heo, n. prince.
Heolede-mbi, négliger, faire peu
de cas, mésestimer.
Hergen, n. lettre, écriture, écrit ;
son des lettres, des syllabes, signe
d'écriture, contour ; emploi.
Hergin, n. précepte, devoir; —
annales, cycle.
Herse-mbi, se préoccuper de, avoir
égard à ; apprécier, soigner, arranger,
discuter.
Hese, n. édit, décret (ordre céleste);
puissance.
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— 198 -
Hbsebumbi, Caus. porter des dé-
crets, gouverner; Pass. être objet d'un
décret, être désigné pour. — Hesébu-
hengge^ désigné par le ciel.
Hesebun, N. décret céleste; dessin.
Hesihes'embi, être négligent, lent.
Hesen, N. corde, trame; loi, loi
naturelle, limite.
Hes EN HERGiN , N. loîs , anualcs
(chaine et trame).
Hethe, n. tige ; puissance, affaires;
biens.
Hetu, n. côté; Adj. de côté, de tra-
vers, perverti ; gros, gras.
Heturembi , arrêter , empêcher ;
conduire.
HiNG, A. sincère, vrai, fidèle. —
Hing sembi, h, h. sembi, être vrai,
sincère, attentif, fidèle, constant.
HiR HiR SEMBI, murmurer, être mé-
content.
HiSALAMBi, faire des libattons.
HiSE, N. comédien.
HiYA, N. garde, plur. hiyasa, —
sécheresse, désert.
HnrABUN, N. lampe, lanterne.
HiYAN, N. district et ville, chef lieu
de district, ville de 3® ordre ; mandarin
chef de hiyan ; — odeur , parfum ;
faisan.
HiYoos'uN, N. amour filial (Chin.
hiao).
HiYoos'uNGGA {htyoos^un), A. plein
d'amour filial.
Hojo, A. beau, bon. N. mari (Tiehe-
set umesi hocikon).
HoKi, N. compagnon ; compagnie.
HoKOMBi, se séparer, repousser,
mépriser.
HoLBOMBi, unir, employer ensemble;
marier, donner comme épouse ; former
un couple, un dvandva.
HoLBOBUMBi, Caus. unir, impliquer
dans ; Pass. être uni, marié, impliqué,
compris dans, avoir rapport, être mis
en rapport, être suivi ; avoir de l'in-
fluence.
HoLKONDE, Ad. subitement, tout-à- -
coup, à rimproviste.
HoLO, A. creux, N. vallée, gorge, ca-
nal, fosse; (fig.) tromperie, trompeur;
Adj. faux, trompeur, mauvais.
HoLTOMBi, tromper, mentir, feindre,
se faire passer pour ; holtome, fausse-
ment. Préc.
HoN, Ad. beaucoup, grandement,
très.
HoNiN, N. mouton.
HoNO, Adv. (hon) , en outre , en
plus ; mais, toutefois.
Hoc HOC, bruissant.
Hoo SEME, brillant, avec éclat, ap-
parat ; insaisissable.
Hoos AN, N. papier.
HoRGiN, A. tourbillonnant.
HoRi-MBi, arrêter, enfermer, mettre
en prison.
HoRiN, N. (préc), piège, trappe,
caisse.
HoROLo-MBi (horon), avoir, exercer
lautorité, en user avec violence.
HoRON, N. autorité, dignité, puis-
sance.
HoRONGGO, A. (préc), puissant, foi-t,
digne, d'extérieur imposant. N. un
brave, héros, force.
Hos'o, N. côté, direction, angle,
point cardinal intermédiaire. N. E.—
N. 0. etc. ; appartement. — King.
Hos 01, Adv. de côté, d'un côté. —
Hos*oi cin wang, prince, proche pa-
rent d'empereur.
Hos's'oMBiCAo5'o-5*oj, mouorde côté,
séduire, tromper.
HoTON, N. ville ; mur.
HôDA, N. commerce, achat et vente,
prix. — Hôda i niyalma, urse, mar-
chand, marchands.
Hôdas'ambi (préc), faire le com-
merce.
HôDUN, A. rapide, précipité, hâté :
N. hâte, rapidité.
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- 199 -
Hôi, N. congrégation, société. Int.
hola!
HôLAMBi, lire, réciter les prières,
faire les cérémonies prescrites ; —
appeler, invoquer.
HôLABU-MBi, faire invoquer.
* HôLHA, N. voleur, brigand, qui vole,
publiquement; iletu.
HôLHÂ-MBi, voler ; hôlhara, voleur.
HôLiMBU-MBi, troubler; ensorceler.
Pass. être troublé, inquiet, indécis,
ensorcelé.
HôNCiHiN, N. parenté ; beau-père.
HôNTAHAN, N. tasse, bassin.
Hôsi-MBJ, envelopper, emmailloter.
HôsuN, N. force corporelle, force
richesse, — travailleur, employé. —
Hôsun bumbi (prêter ses forces), aider,
travailler pour. — h. baitala-mbi ,
employer sa force. — Rôsun i alban,
métier.
HôsuNGGA, A. (préc), fort, puis-
sant, riche.
HôsuTULEMBi (id.) , employer ses
forces, s'efforcer.
Hôs*A, N. plante, le dolichos.
HôTURi, N. bien, bonheur, survenu
de toute manière ; richesse, gain.
HôwA, N. enceinte, jardin, cour,
parc.
HôWAi SEMBi, bruire.
HôWAiTA-MBi , lier complètement ,
attacher, garroter.
HôWAiTABU-MBi, Caus. faire lier, etc.
HôWALiYA-MBi, être uni, ami, etc.
HôWALiYAMBU-MBi, Caus. tranquil-
liser, unir, appaiser, rendre paisible,
ami.
HôwALiYASUN , JN. (id.), bienveil-
lance, amitié, paix, union; reconci-
liation, repos ; paisible, etc.
HôWANGDi (Ch. maître vénérable),
l'empereur de la Chine.
HôWANGGA, A. paisible, pacifique,
ami de l'union, etc.
Hôwas'ambi, Act. nourrir, entre-
tenir, faire prospérer. N. se nourrir,
prospérer.
Hôwas'abu-mbi, Caus. faire nourrir,
entretenir; faire prospérer, multiplier,
augmenter.
Huju, N. crèche.
Huju-MBi , se prosterner le front
contre terre ; se ti*alner à terre ; attiser
le feu par le soufflet.
Huks'embi, estimer, être reconnais-
sant, — être gonflé, gonfler; — porter
sur la tète ; entasser de la terre sur
des racines.
HuLEDEMBi, être paresseux, négli-
gent.
HuNio, N. vase, de bois, etc.
HuTHUMBi, lier les mains, garroter.
HuTU, N. mânes, démons.
HuwEKiYE-MBi, exciter, encourager;
faire des efforts d'intelligence.
HuwEKiYEBU-MBi, Caus. id. montrer
l'exemple, le chemin, récompenser.
Pass. être excité, etc.
HuwEKiYENDUMBi, s'exciter, etc. à
plusieurs.
I, pron. 3® pers. il, elle. N. poids de
21 onces, — barbares.
Ibadan, n. nom d'arbre.
Ibe-mbi, s'avancer, approcher, se
tenir avec les marques de respect
(mains jointes et corps courbé) pen-
dant les cérémonies, aller en avant,
devancer, conduire, recommander.
Ibebu-mbi , Caus. faire avancer ,
marcher en avant, exciter, faire pro-
gresser.
ICANGGA, A. conforme, convenable,
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- 500 —
agréable, bien disposé.
Icângoasarâ, id.
IcR, A. qui vient immédiatement
d'arriver, nouveau, frais, récent; se
met devant les chiffres des unités, —
icejuwe^ deux, etc.
IcEMLEMBi (préc. le) , renouveler ,
rétablir, corriger.
Ici, N. côté, direction, but, destina-
tion. Conj. du côté, conformément,
suivant, A. droit, à droite, ici ergi,
côté droit.
Ici âcâbume, au temps convenable.
IciHi, tache.
IciHiYAMBi (préc), considérer, soi-
gner, préparer, accomplir, régler,
punir, remplir une fonction ; purifier,
vider.
Icis'ambi, penser, se souvenir de.
Idu, N. rang; rang dans l'armée,
parmi les fonctionnaires. — Idu
ffaimbi, régler les rangs, prendre son
rang, exercer à son tour.
Idurambi (préc. ra)t faire à son rang
et tour, régler les rangs.
Igan ou Ihan, n. bœuf, vache.
Iji-mbi, tisser; peigner; soigner.
Ijishôn , A. (préc), convenable,
obéissant, favorable; imposant, obte-
nant la soumission, — convenance, etc.
Ijumbi, oindre, enduire.
Ikiri, a. double, des deux côtés,
commun, uni ; jumeaux.
Irtambi, accumuler, rassembler,
cumuler.
Iktabu-mbi, Caus. id., le faire faire.
Ilan, trois ; i. elden, les trois lu-
mières (soleil, lune et étoiles).
Ilata, trois à trois, chacun trois.
Ilbambi, maçonner, construire un
mur, une maison.
Ildun, n. occasion, opportunité;
opportun.
Iletu, a. clair, brillant, évident,
célèbre. N. apparition, clarté, évi-
dence.
Iletu cocha, armée rangée contre
rennemi.
Iletulembi (préc. le)^ Act. éclairer,
faire briller, éclaircir, faire connaître,
récompenser. N. briller, apparaître.
Iletungoe, a. évident, clair.
Iloa-mbi, séparer, distinger, recon-
naître le mérite.
Ilgabu-mbi, Caus. faire distinguer,
etc. Pass. se distinguer, être reconnu.
Ilgabun, n. (préc), distinction,
perspicacité.
Ilgas A-MBi, sortir ; aller voir,visiter-
Ilhi, n. ordre, rang; Acy. le sui-
vant, en se suivant. — Ilhi aname,
par rang.
Ili-mbi, se tenir debout, être quelque
part, rester, se poser quelque part, se
lever.
Ilibu-mbi (préc. bu), Caus. placer,
poser, fonder, établir, faire rester;
retenir; ériger, statuer.
In, n. (Chinois), le principe e. Voy.
ce mot et a.
Indahôn, n. chien.
Inde, datif-locatif de i.
Ineru (i), celui-ci, celui-ci même.
Inenggi, n. jour, de l'aurore à la
nuit.
Inenggidari, Ad. chaque jour.
Inenggishôn, n. midi, plein jour.
Inu, ainsi, certes, oui.
loi, N. Pr. l'empereur lu, — brous-
sailles.
Irgebun, n. poésie, chant, vers.
(Chin. S*i) irgebun i nomun le S'iking.
Irgen, n. peuple, gens, les gens :
opposé à soldat ou fonctionnaire ; tous
les niyalma du monde (abka i f.).
IsA-MBi, se rassembler, se réunir.
ÏSABUMBI, aggrandir, multiplier.
Isanjimbi, venir pour se réunir;
obtenir.
IsELEMBi, être défiant, fier, résister
(ise-mbiy se défier), rétribuer mal;
traiter d'une manière non convenable.
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- 201 -
IsEBUMBi» Caus. inspirer la crainte,
maltraiter, châtier.
ISHUN, A. correspondant, opposé,
réciproque, venant en face. Conj. vis-
à-vis, devant, contre, vers. — Ishun i
diikay la porte de devant, impériale.
ISHUNDE, mutuellement, l'un vis-à-
vis de l'autre.
Isi-MBi 1. venir, s'approcher, attein-
dre, être suffisant; couper de l'herbe,
du bois, etc. de la main.
Isi-MBi 2. arracher (poil, herbe), re-
tirer. Part, isiha.
IsiBU-MBi, Caus. faire arriver, in-
viter; faire parvenir, envoyer; faire
obtenir, accorder, marier (un fils, lui
faire obtenir une femme). A. obtenir,
atteindre, se procurer, s'attirer.
IsiNA-MBi (isi'na)y aller vers, attein-
dre, obtenir ; incomber, être capable
de.
IsiRÀKÔ, n est pas suffisant, n'arrive
pas jusqu'à ; ne consentant pas ; part.
isika,
IsiTALA, jusqu'à (jusqu'à l'arrivée).
IsiNJi-MBi (tsi-ji), venir vers, attein-
dre en venant vers, etc.
Ja, a. facile, à bon marché.
Jabdumbi, être oisif, sans occupa-
tion ; avoir du temps à soi, le temps de.
Jabs'a-mbi, gagner facilement, ga-
gner, obtenir, atteindre, réussir.
Jabs'an, N. gain, avantage, bonheur.
Jafa-mbi, prendre, saisir, arrêter,
tenir, conduire ; conduire un cheval,
etc. ; présenter , observer , soigner ;
monter (un char).
Jafabu-mbi, Caus. faire prendre,
arrêter, présenter, livrer.
Jafan, n. présent d'honneur.
Jai, deuxième, suivant, autre. —
Adv. en outre, et.
Jaila-mbi, éviter ; céder, se retirer,
aller ailleurs.
Jailabu-mbi , Caus. faire éviter ,
céder , etc. , mettre en fuite ; faire
place, — cacher.
Jajuri, n. bois épais.
Jaka, n. objet visible, chose, pré-
sent; animal; fente, intervalle; dé-
faut. — Adv. à court intervalle,
aussitôt.
Jakade (in re), près, contre, pour,
devant. Adv. parce que.
Jakan, a. proche, près; tout de
suite, sous peu.
Jakanjambi, rechercher, inspecter
soigneusement.
Jarara-mbi (jaka-ra) , avoir une
feute , être fendu, séparé ; séparer ,
ouvrir.
Jardan, n. pin, sapin.
Jakôn, huit.
Jalafun, n. (Jalan), durée d'une
génération, âge, siècle ; longe âge.
Jalan, N. id. temps, rang; compa-
gnie de 100 soldats; siècle, monde;
membre, branche, plante. — Jalan i
janggin, chef dejaian, capitaine.
Jalan sirambi, se succéder dans les
générations, être héréditaire; jalan
sirame^ dans la suite des âges ; héré-
ditairement.
Jalgiyanjambi, égaler, rendre égal.
Jali, n. ruse, adresse ; rusé, etc.
Jalin , N. occasion , opportunité ;
ijalin, à l'occasion de, à cause de,
pour.
Jalingga, a. (jali)f ruse, fausseté,
rébellion, séduction. Adj. rusé, men-
teur, faux, etc.
Jalu, a. plein, abondant, etc.
Jalumbi (préc), remplir, se remplir.
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- 202 -
être comble, couler, cesser. — Jaluka
biya, pleine lune.
Jalufi biya, la lune étant en son
plein.
Jalumbu-mbi, Caus. remplir, faire
remplir, tendre Tare ; Pass. être
rempli.
Jalumpi, jalupi, pai*t. plein.
Janceshon, a. doux ; fertile.
Janggin, N. capitaine, chef; plur.
janggisa.
Jase, N. frontière déterminée.
Je, n. mûrier.
1. Je-mbi (part. JeÂe), manger, goû-
ter; s'éclipser (soleil et lune).
2. Id. (part, jenghe) , supporter ,
tolérer.
Jebele , N. carquois ; côté droit,
aile droite {j, gala).
Jecen , N. limite des provinces ,
frontière, limite; terrain déterminé.
Jere, part, dejemln.
Jeru, n. aliment en général; grain.
Jelen, a. hésitant, douteux.
Jemden, a. commun, vil, fautif, —
méchanceté, faute.
Jemengge, n. (jembi), aliments.
Jempi, part, de je 2. supportant,
patient.
Jeo, n. ville de 2« rang ; province,
chef-lieu de la province.
Jergi, n. genre; réunion de tout
ce qui se ressemble ; rang , degré ,
ordre, fois; Adj. de même rang, etc.,
semblable, i-jergi, et semblable, etc.
Jergi jergi, par rang, ordre ; abon-
dant. — Jergi wasimbiimbi , faire
descendre de son rang, dégrader.
Jergilembi (préc), être, mettre en
ordre, rang ; être égal.
Jerris EMBi, briller, luire, éblouir.
Jetere, fut. dejembiy 1.
Jeyen, n. fourreau.
Jeze, n. rapport à lempereur.
JiBEHUN, N. couverture, tapis.
JiBSiMBi, couvrir, mettre un habit
sur un autre, emmailloter; l^er, for-
mer en gerbe, etc. ; coller, appliquer
l'un sur l'autre. — Jibsime^ mutuelle-
ment l'un envers l'autre, doublement
en double.
Ji-MBi, venir, revenir ; venir vers, se
soumettre.
JiBUBffBi, Caus. faire venir, amener,
apporter, inviter ; offrir dans les céré-
monies.
JiTERE, part. fut. venant, à venir,
futur.
JiHA, N. argent, monnaie, richesse;
bateau.
JiHANAMBi, être riche, fleurir.
JiJU, N. ligne, trait d'écriture, kuwa.
JijUMBi, écrire, tracer ; tracer des
lignes droites.
JiLA-MBi, avoir pitié, plaindre, dé-
sirer.
JiLAN, N. compassion, etc.
JiLGAN, N. son, en généi*al; bruit,
voix, ton, son musical, etc.
JiLi, N. colère.
JiNG, A. droit, juste, constant; élevé;
aussitôt après ; alors, réellement. N.
chef-lieu, drapeau.
JiNGGiN, A. droit, justice. — Jing-
gin-if justement.
JiRAMiLA-MBi (jirami'la) , étendre ,
aggrandir, renforcer, donner, favo-
riser; estimer, respecter, apprécier;
respecter, honorer plus que les auti*es.
JiRAMiN, A. grand, vaste, généreux,
favorable ; agréable ; honoré ; estimé ;
important ; sévère.
JiRGAMBi, se reposer, être oisif,
paresseux.
JiSE, N. projet, plan; brouillon,
plan d'écrit, etc.
JiSELE-MBi, préc. faire un plan, un
projet.
JiYANGGiYÔN, général, chef.
JiYOi, N. lignes.
JoBO-MBi, éprouver de la 'peine, de
l'inquiétude, des malheurs, être dans
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- 205 -
la douleur; se donner de la peine,
ûiire des efforts.
Angga-i joboho arara, remercier.
JoBOBU-MBi, Caus. faire de la peine,
tourmenter, causer de l'ingratitude,
etc.
JoBOCON, N. peine, tristesse, dou-
leur, souflrance, malheur, etc. Adj.
triste, peiné, etc.
JoBOLON, id. maladie, dommage,
deuil.
JoBOS*o-MBi (id.), Act. tourmenter,
faire de la peine, etc. Pass. être dans
l'inquiétude, la peine, etc.
JociBU-MBi (joci-mbi), être aux ex-
trémités, détruire, anéantir.
JoLiOAN, N. rançon.
Jo-MBi, considérer, prendre en consi-
dération ; découper.
JoNGRO, part, cité, pris en considé-
ration. N. s en souvenir, mémoire.
JoRi-MBi, montrer, désigner, expli-
quer, enseigner.
JorisVmbi (préc.) , montrer , dé-
signer, rappeler, enseigner.
JoRTAi, Adv. (jori'tai) j montrant
seulement, faisant valoir un prétexte.
JucE, N. garde, gardien ;Jucetembi,
monter la garde, être de garde.
JuGÔN, N. chemin, direction, con-
trée. — Jugôn i niyalma, passant. —
Jugôn netmbi, ouvrir, faire un chemin.
Jui, N. enfant, jeune gens, des deux
sexes. Plnv.juse.
Jui bumbi, donner une fille en ma-
riage.
JuKTE-MBi, sacrifier, offrir le sacri-
fice (culte).
JuKTEHEN, N. (préc), temple.
JuLEBU-MBi, Pass. être répété. —
Caus. répéter, faire répéter.
JuLERi, Pr. devant, par devant, ce
qui est devant ; au sud, sud. — Yasa-i
Julen\ sous les yeux.
JuLGE, A. antique, d'autrefois ; an-
tiquité ; autrefois.
JuLGECi EBSi, depuis les temps les
plus reculés.
Jung, N. cloche.
JuRA-MBi, s'en aller, partir.
JuRCE-MBi , s'éloigner , s'en aller ,
s'échapper ; résister, se rebeller, man-
quer ; faire défection ; agir & sa tête
sans écouter.
JuRCEN, N. résistance, abandon, dé-
fection, rébellion.
JuRCENJEMBi, résister Tun & l'autre ;
se rencontrer.
JuRGAN, N. ligne droite, direction
droite, justice, fidélité, manière; tri-
bunal, jugement; exemple, modèle,
texte original, etc.
JuRSU, A. qui a deux côtés, parties;
double (juru). — Jursu beye, en-
ceinte.
JuRSULE-MBi (préc.), doubler, mettre
un second habit ; répéter, se répéter.
Juru, double, couple.
JuRULE-MBi , former couple , com-
parer, égaliser, arranger en 2 rangs.
JusE, plur. de jui.
JusHE, N. griffe.
Jus'u-MBi, aigrir.
Jus'uHUN, A. aigre, aigri.
JuwAN, dix, N. habit de dessous;
tradition.
JuwANCi, dixième.
JuwANG JUWAN, 3® grade, docteur.
JuwARi, N. été, 3® à 5* mois, temps
de la floraison.
JuwE, deux.
JuwEDE-MBi (préc. dé)y act. répéter,
changer. Pass. être double, douteux :
juwederàkô, sans duplicité, sans équi-
voque.
JuwEN, N. prêt , emprunt ; juwen
ffaimbi^ emprunter.
JrwETE, par deux, à chacun deux.
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- 204
Kadala-mbi, administrer, régir, ar-
ranger, soigner, établir, empêcher de
faire mal ; kadcUara amban , fonc-
tionnaire s'occupant de.
Kadalarakô, qui n'a pas de charge.
Kalra, N. bouclier.
Ka-mbi, retenir, empêcher, impri-
sonner, bloquer, assiéger, renfermer,
entourer (syn. de dalimbi). — Kame,
d'une manière continue.
Kamcibu-mbi, réunir, rassembler.
Kamri-mbi, avoir encore les gousses
fermées.
Kamni, N. passe, passage, défilé
des montagnes. — Furdan kamni, les
passes et défilés.
Kanagan, n. feinte, prétexte. — K.
karamin, prétexter, prendre un feux
fuyant.
Karma-mbi, garder, veiller sur, fa-
voriser, rendre service, etc.
Karmangga, n. garde, poste mili-
taire.
Karu, n. récompense, rétribution,
châtiment.
Karu wesimbuhe niyalma, pour qui
une récompense fut proposée.
Karula-mbi (préc), récompenser,
rétribuer, venger.
Kedere-mbi, faire la garde, la ronde;
répéter.
Kemun, n. bois ou corde servant de
mesure; mesure, règle, limite; mœurs.
Kemungge (préc.), conforme aux
règles, fidèle au devoir.
Kemuni, mesure; selon la règle,
constamment; sans cesse; en outre,
cependant.
Kenehunje-mbi, être dans le doute,
se défier, soupçonner.
Kenehunjecuke , A. douteux, in-
certain.
Kengse, A. prompt, zélé, courageux,
ferme.
Kesi, n. grâce, faveur, bonheur.
Kice-mbi, réfléchir beaucoup, s'ef-
forcer, se donner de la peine, travail-
ler avec zèle. — Kiceme, avec zèle,
ardeur.
KiCE, impér. terme d'exhortation,
faites, accomplissez avec zèle et soin.
KiCEBE, A. (préc), zélé, actif, ar-
dent; zèle, etc.
KiCEBU-MBi, Caus. encourager, ani-
mer.
KiDU-MBi, désirer, aspirer à, avoir
constamment & l'esprit une chose dé-
sirable.
KiMCi-MBi, examiner, rechercher,
scruter, soigner, vérifier.
KiMCiME, avec soin, exactitude.
KiNG, N. capitale (king hecen), mi-
nistre; mesure agraire (cent journaux).
KiTUHAN, N. guitare.
KoiMALi, A. rusé, menteur, faux;
mensonge, etc.
KoMSO, A. peu, peu nombreux, peu
important, trop peu, trop petit. —
Làbdu komso, quel que soit le nombre.
KoNGGORO, A. bais, jaune, pâle.
KooLi, N. mœurs, usages, lois cou-
tumières ; méthode.
KoRO , N. dommage , châtiment ,
regret ; nuisible, etc.
KôBULiMBi, changer.
KôTHOMBi, mêler, mettre en désordre
KôWARAN, enceinte fermée, camp
retranché, parc, cimetière, prison.
Ku, N. magasin, trésor.
KuBU-MBi, bortler ; — kubuhe, bordé,
à frange.
KuBUN, N. coton.
KuLUN, N. ciel.
KuMUN, N. musique, l'ensemble des
5 ilgan, notes et 8 mudan 5; tons
(gung, s'ang, giyo, j'i, ioi). 8 mudan,
aisin i jung, wehe i king, sirge i gin,
cuse mooi ficakô, hoto i s'eng, boi-
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- 205 -
hon i siowan, sukô i tungken, mooi
ju-ioi.
KuNDULE-MBi, honorer, révérer, té-
moigner du respect.
K*oo, espèce d arbre.
K'eos'e , N. le chinois Kdo s'é,
édit, proclamation.
L.ABDU, A. nombreux, beaucoup;
Lakiyambi, suspendre.
Largin, a. en désordre, mêlé, dif-
ficile, désagréable. N. désordre, etc.
Lasha, n. morceau brisé.
Lashala-mbi (préc), briser, sépa-
rer, disperser, détruire; briser les
forces, interrompre, cesser, distin-
guer, désigner; se séparer, abandon-
ner, écarter, éviter ; expliquer.
Latu-mbi, attacher, coller, tenir;
exciter.
Lepu, n. ours.
Lei, n. plante; cérémonie.
Leolembi, discourir distinctement
du passé et du présent.
Ler ler sembi, être content, satis-
fait, joyeux.
Ler sembi, id.; être abondant, serré;
vaciller, chanceler.
Li, N. 1/1000 d'une once ; mesure de
567 mètres.
LiNGJi, N. plante.
Liyeliyembi , être aveugle , être
sans connaissance.
LuKU, A. épais, au poil épais.
M
Ma, n. cérémonie.
Madabu-mbi, jaillir.
Mafa, n. grand'père, aïeul et as-
cendants plus éloignés ; plur. mafart,
les aïeux, vieillards, terme de respect.
Mailan, n. convolvulus.
Mailasun, n. cyprès.
Maimas AMBi, faire le commerce.
Maise, n. froment.
Majige, a. petit: peu, un peu;
rarement.
Maksin, n. danse.
Makta-mbi, louer, vanter, jeter,
étendre.
Maktacun , n. (préc.) , louange ,
éloge.
Malanggô, n. sésame, chanvre.
Malhôn, n. économie; modération;
étroitesse; chemin long et étroit, ap-
paraissant au loin.
Malhôs A-MBi (préc), être économe,
modéré, prudent, ^modeste.
Mamggiya-mbi, dépenser.
Mamggiyakô, n. dépense exagérée ;
licence.
Mampimbi, /aire un nœud.
Mampin, n. nœud fait dans une
corde, etc.
Managan, n. langes, linges.
Mana-mbi, déchirer, détruire.
Manabu-mbi, id., décroître, perdre
son temps.
Mangga, a. fort, ferme, dur (corps),
difficile, cher ; de haut prix ; fort pour
faire quelque chose; distingué par la
vertu et la force; grandement capable.
N. force, etc.
Manggas'ambi (préc. sa)y être, ren-
dre, tenir pour difficile.
Manggi, Conj. après, après que,
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~ 206
aussitôt après.
Manju, a. mandchou ; plur. man-
jusa.
Manjurambi (préc), parler mand-
chou.
Mara-mbi, refuser, repousser, em-
pêcher, s'abstenir.
Mari-mbi, retourner, revenir; se re-
tourner.
Me, pron. p. 1 p. pluriel, cas oblique,
nous.
Mederi, N. mer.
Mederingge, duin m. situé entre
les 4 mers.
Meihe, N. serpent.
Meiren, n. propr. épaule ; division
militaire.
Meiren i janggin, chef de division.
Mekele, a. vain, inutile. Adv. inu-
tilement.
Mele-mbi, abreuver ; donner à boire
(au bétail) ; omettre ; manquer.
Melebu-mbi , omettre , négliger ,
laisser de côté; Pass. être laissé de
côté, etc.
Melje-mbi, rivaliser; lutter.
Memere-mbi, faire des efforts, exiger;
être ferme, insatiable ; tenir, refréner,
adoucir, supporter.
Mende, dat. de me.
Menggun, n. argent.
Meni, gen. de me, de nous, notre.
Meni meni, un à un; chacun en
particulier.
Mentuhun, a. simple, peu intel-
ligent.
Mergen, a. sage, prudent, savant.
N. sagesse, etc. PI. mergesi.
Mergengge, id. ; qui connaît.
Metembi, offrir un sacrifice.
Meyen, n. morceau d'un objet,
membre, partie, division d'un livre,
chapitre, strophe, etc. ; — rang : un
rang de soldats en ordre de bataille,
corps de troupe=jalan, baksan ; mey-
en est le baksan en marche, yabure.
Mi, pron. p. 1 p. cas oblique (moi).
Micumbi , ramper , aller sur les
jambes et les mains.
MiLARABU-MBi , ouvrir ; se tenir à
l'écart ; tenir à l'écart, repousser.
MiNi, gén. de me, de moi, mien.
Miosihon, a. mauvais, méchant,
faux; méchanceté, etc.
MiYALiN, N. boisseau.
Miyang, n. agissement.
MiYOOCAN, N. fusil, arme à feu.
MoHO-MBi, finir, terminer, être à la
tin, épuisé, fatigué, pauvre ; avoir une
maison pauvre, sans argent; épuiser.—
MohohOy pauvre, misérable, épuisé,
terminé, etc.
MoHOBU-MBi, Caus. achever, épuiser,
approfondir, rechercher, répliquer:
Pass. être achevé, épuisé, etc.
MoHON, N. achèvement, fin, extré-
mité, misère. — Mohon akô, inépui-
sable, sans fin, sans mesure.
MoKCO-MBi, briser.
MoLTOSi , N. porte de la grande
muraille.
MoNGGO, A. mongol, pi. monffgoso.
Monggo boo, maison mongole,
tente.
Monggoro-mbi, parler mongol.
Moo, N. arbre, bois.
MoRiN, N. cheval, chevaux, cava-
lerie.
MoRiNGGA, A. cavalier, m. uhsiyij
cuirassier à cheval.
MuDAN, A. N. plié, de travers; cou^
bure, direction, manière ; — ton, ac-
cent ; — parole ; fois, point de temps ;
— sorte de gâteau ; — instrument de
chasse, piège.
MuDANDARi, chaque fois.
MuDANGGA, N. courbe, ployé.
MuDURi, N. dragon.
Muhaliya-mbi (muhaliyan, boule),
entasser, accaparer.
MuHEREN, A. rond, cercle ; anneau,
roue, couronne : faucille.
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- 207
MuJANGGA, A. certain, assuré, dé-
terminé, fondé. — Mujanggao, est-ce
certain, est-ce ainsi?
MujiLEN, N. esprit, cœur, disposi-
tion, intention.
MuJiN, N. id., opinion.
MuRDE-MBi, se lever, s'élever, croî-
tre, s'étendre, siB lever (du soleil).
MuKDEHEN, N. bois sec.
MuKDEMBU-MBi, Caus. faire se lever,
élever, faire croître, se développer.
MuKDEN, N. élévation colline; la
ville de Mukden en Mandchourie.
Mure, N. eau.
MuKiYEMBi (mukiyen, fin), finir,
s'éteindre; act. détruire.
Muriembu-mbi, Caus. faire cesser,
éteindre, détruire, dompter, appaiser.
MuNGGA, N. élévation, tumulus.
MuRi-MBi , s'appliquer fortement ,
s obstiner, persister, s'élancer, mal-
traiter, calomnier, l'ésister, contour
ner, tordre.
MuRTASHôN, A. (mûri), tourné,
courbe, de travers, opiniâtre.
MuRU, N. forme extérieure, appa.
rence, air ; apparition ; but. — Muru
akô, sans but, sans intention.
Muse, pron, p. 1 p. plur.
Mus*u, N. caille.
Mute-mbi, pouvoir, être capable de,
parvenir à, réussir à, l'emporter. — ^
Muterengge, le possible.
MuTERARô, ne pas pouvoir.
Mutebu-mbi, Caus. accomplir, ache-
ver; Pass. être atteint, exécuté, —
pouvoir être.
MuTEN, N. pouvoir, capacité, ha-
bileté.
MuTUMBi, croître, pousser, paraître.
MuwA, A. gios, rude, grossier.
N
Na, n. la terre; terre, terrain, sol.
Nadan, sept (septième), richesse,
chose précieuse. — Nadan dasan, les
7 planètes.
Naduringge, couvert.
Naihô-mbi, plier, courber. — iVat-
hôhangge, plié, courbure.
Narambi, cesser, finir, s'arrêter,
abdiquer, démissionner; feire cesser,
arrêter.
Narabu-mbi, faire cesser, arrêter,
empêcher, exiler, déposer (faire cesser
une fonction); s'appuyer sur.
Namun, n. magasin; magasinier.
Nantuhôra-mbi, puer; gâter; cor-
rompre.
Naranggi, Adv. (suivant le désir),
conséquemment, ensuite, bien plus.
Narhôn, a. petit, fin, étroit, péné-
trant (âg.) ; secret ; en particulier, à
l'étroit; parcimonieux. — Narhôn ba,
choses petites, détails, — acte bon,
juste.
Narhôs'ambi (préc.) , faire en ca-
chette, faire avec soin, examiner avec
soin; diminuer, dépenser peu, épar-
gner; agir bien, convenablement, pour.
Nashôlambi (nashôn), profiter de
la circonstance.
Nashôn , N. heureuse occasion ,
temps propice, coïncidence.
Nasin, n. ours.
Ne, Adv. maintenant, précisément ;
le temps actuel.
Ne I, NE, de maintenant, actuel.
Necimbi (necin), attaquer, endom-
mager, ofilenser, chercher à enlever le
bien d'autrui ; commettre (une faute),
se fâcher.
Necin, A. droit, régulier, juste;
calme, tranquille ; plat; à bon marché.
N. justice, tranquillité.
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208 -
Nehu, N. fille, servante, aha nehu,
id., esclave.
Nei-mbi , ouvrir, élargir; lâcher;
expliquer, enseigner, fonder.
Neibumbi, faire ouvrir, expliquer,
publier.
Neigelembi (neigen), agir avec im-
partialité, traiter tous également, éga-
liser.
Neigen, a. proportionné, égal.
Neihe. parf. de neimbt.
Nekeliyen, a. petit, faible, mince,
médiocre ; doux N. faiblesse, etc.
Nemembi, multiplier, ajouter, aug-
menter.
Nemebu-mbi, Caus. donner, ajouter,
augmenter. Pass. s'augmenter, se dé-
velopper.
Nememe=elemangga,
Nende-mbi, précéder, prévenir; dé-
passer ; placer avant.
Nendehe, part, précédant, avant,
plus que (ci).
Nenden, a. précédent, supérieur;
. avant. — Nenden obure, tenir en pre-
mier lieu, estimer par-dessus tout.
Nene-mbi , précéder , être , faire
avant. — Nenehenggey prédécesseurs.
Nenehe (part, nenembi), antérieur,
passé, ancien.
Nere-mbi, revêtir, mettre au-dessus.
Nergin, n. moment, occasion, cir-
constance, présent.
Nesuken, a. doux; amical, agréable.
Nicuhe, n. perle.
NiKAi, Adv. n'est-ce pas? — hélas î
NiKAN, chinois.
NiKARAMBi (préc.) parler chinois.
Nike-mbi, s'appuyer sur, se préva-
loir, se reposer sur un coussin, etc. —
Nikefî hanjimhiy vivre de...
NiKEBU-MBi, faire s'appuyer, s'at-
tacher, s'appuyer, se confier; ajouter;
se réunir, appuyer.
NiMAHA, N. poisson.
NiMARi, N. neige.
NiME-MBi, être malade.
NiMEKU, N. (préc), maladie, souf-
france ; vice, faute.
NiMEKUNGGE, A. (préc.) , malade,
mal sain, faible.
NiNGGU, sur, au-dessus. — Ninggu
de, id. en.
NiNGGUN, six.
NiNJU (préc), soixante.
Nio, n'est-ce pas ? — arbre.
NiOHON, A. verdàtre, bleuâtre.
NiONiRO, N. corbeille.
NiowANGGiYAN, A. vert, bleu. —
Yasa nionggiyan, qui veut avoir tout
ce qu'il voit.
NiowARi, A. vert, clair. — Niowari
niowan, id. brillant.
NiRU, N. pique, trait, — corps de
troupe (10 h.)^- Niru ijanggin, ofR-
cier, chef de niru. — 2. Toute figure
faite au pinceau.
NiRUGAN, N. tableau, plan, carte:
surface d'un fleuve, sceau (préc. 2 ; se
dit spécialement des dessins et écrits).
NiYALMA, N. homme, personne,
gens ; tout le monde, on ; autre, autrui.
NiYAMALA-MBi, traiter, aimer comme
des parents.
NiYAMAN, N. parents, famille; cœur
NiYAMNiYAMBi, tirer de lare (à che
val); tirer un animal au vol, à la course,
NiYECE-MBi, aider, guérir, améliorer
rétablir, compléter, remplir une fonc-
tion, venir à son tour. — Niyecere,
soignant (des affaires), chargé de.
NiYECECUN, N. assistance, secours,
avantage ; fonction.
NiYENGNiYERi, printemps ; 1-3® mois,
temps de la germination.
NiYESE, A. faible, mince; tout ce
qui manque de force ou de fermeté.
NoMHON, A. bon, bienveillant, doux,
consciencieux. N. exactitude.
NoMUN, N. livre canonique, chin.
king.
NoNGGi-MBi, aggrandir, augmenter,
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développer, ajouter ; grandir, se déve-
lopper, etc.
NuHAN, A. paisible, tranquille, non
précipité.
NuHEN, N. marcassin d'un an.
NuRE, N. vin.
NuRHÔME, Adv. durablement, conti-
nuellement.
0-MBi, être, exister, devenir, pou-
voir, convenir, posséder.
Obo-mbi, laver ; baptiser.
Obono-mbi, aller laver, baptiser.
Obu-mbi, Caus. (o), faire; tenir pour.
Oci, condit. d' o-mbi. Conj. quanta;
Adv. même.
OciBE, liyp. d' o-mbi. Conj. quoique;
soit, si même.
Oho, part, d' o-mbi. — Olionffge, ce
qui a été, est.
OiHORiLA-MBi, négliger, faire peu
de cas ; être négligent, léger.
OiLOHON, A. superficiel, négligent
léger.
OiTOBU-MBi, être malheureux, pau-
vre; être en danger, dans des diflB.
cultes; devoir faire malgré soi.
Ojorahô, craignant que ce ne soit ;
0. sem£, étant à craindre.
0J0RA.KÔ, part. abs. nég. d' ombi,
ce qui n'est pas, ce qui ne doit pas
être.
Ojoro, part. abs. d* ombi, se peut,
doit être, convient, etc.
Okdo-mbi, aller à la rencontre, faire
réception.
Okjiha, n. joncs.
Orto, n. médecine, liquide; poudre
à canon.
Olho-mbi , craindre , être sur ses
gardes, prudent, attentif, — dessécher.
Olhon, a. sec.
Oi^hos'ombi, comme olho; être pré-
voyant; considérer.
Omi-mbi, boire ; fumer.
Omi-ca-mbi, boire ensemble.
Omo, n. lac, mer intérieure.
Omosi, n. descendants, petit-fils .
Onco, a. bon, qui a l'esprit tran-
quille, doux ; généreux ; large.
Onco-do-mbi (préc), être bon, par-
donner, accorder dispense, pardon.
Ondo-mbi, troubler, inquiéter; ca-
lomnier ; faire du tapage, troubler la
tranquillité publique.
Onggolo, Conj. avant de, plustôt
que ; rive.
Onggolokon (préc), un peu avant.
Orho, n. tout ce qui croit de soi-
même dans la campagne, herbe, gason,
— Yaha orho, charbon.
Orici (suiv.), vingtième.
Orin, vingt.
Oron, n. espace, district, place,
fonction, fonction inoccupée; place
d'une ville ; éther, fond du ciel.
Oshodo-mbi (suiv.), être tyrannique,
opprimer, maltraiter.
OsHON, cruel, méchant, tyrannique,
de mauvais caractère.
Oso, impér. d' ombi.
Otolo (o-(mbi)-tolo), jusqu'à l'être,
jusqu'à, durant.
Oyo-mbi, plier, courber, faire un
cercle ; bercer.
Oyonggo, a. pressant, nécessaire»
important, en danger.
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- 210 -
P
Paling, ville et arrondissement du | marques, annotations.
Yo-Teu-Fu. Puseli, N. boutique.
PiLE-MBi, remarquer; faiie des re-
Rasi, N. pr. d'un officier mandchou, auteur de rapports.
S
Sa-mbi, 1. voir, remarquer, savoir.
Sa-mbi, 2. étendre, écarter; part.
sampi.
Sabdarla-mbi, ruisseler, goutter.
Sabi, n. présage, présage heureux ;
signe surnaturel.
SABtJ-MBi, voir ; Caus. faire savoir,
annoncer ; Pass. être vu, apparaître.
Sabu-bu-mbi, id. faire voir.
Saci-mbi, couper, hacher, récolter.
Sadula-mbi, épouser, se marier.
Sahaliyan, a. noir, nom d'une tribu
mandchoue. — S. ujungga^ les têtes
noires, le peuple, tous les gens de la
Chine (abkai fejergi).
Saha-mbi, bâtir ; entasser.
Sahabu-mbi, id. et caus. part, saha-
huha.
Saihôwa, n. buisson ; arbre.
Saikan, n. (suiv.), beauté; beau,
bon.
Sain, A. bon, juste, beau, sage;
bon pour, heureux, bien disposé, etc.
N. bonté, sagesse, beauté, etc. —
Saisa, les hommes de conduite et de
doctrine excellentes.
SaisVmbi, louer, approuver.
Sais'awka , A. (préc.) , digne de
louange, d amitié.
Sakda, a. vieux; ancien, sage;
vieillard. PI. Sahdasa.
Sakpa-mbi, vieillir.
Sala-mbi, partager, distribuer.
Salgabu-mbi , être désigné par le
ciel; désigner, attribuer.
Sali-mbi, régir, gouverner, dominer,
surpasser ; agir en maître , s'appro-
prier, suivre, succéder, hériter: es-
timer.
Salja, n. sentier, chemin latéral.
Sampi, Voy. sa-mbi 2.
Samsi-mbi, s'éloigner, être éloigné,
distrait.
Saniya-mbi, étendre, retarder, pas-
ser le temps.
Saniyabu-mbi, Caus. faire retarder,
traîner en longueur.
Sargan, n. femme, épouse. — Sar-
ganjui, fille.
Sargas AMBi (préc.) , se réjouir .
s amuser, promener.
Sarila-mbi (suiv.), ofirir un banquet;
servir à manger, fêter.
Sarin, n. festin.
Sarkô, pour saràkô^
Sarta-mbi, tarder, arrêter, remettre.
Sartabu-mbi, Caus. id. être négli-
gent. Pass. être retardé, remis.
Sartacun, n. arrêt, retard, négli-
gence.
Se, n. année, âge; dé ; soie. — Suf-
fixe du pluriel; tumen se, qui a mille
ans, Tempereur de la Chine.
.SsBDSRï, N. ombre, ombrage.
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- «Il -
Sebdbrile-mbi (préc), donner de
Fombre, être, se mettre & 1 ombre, se
rafraîchir & Tombre.
Sebjelembi (suiv.)> se réjouir, être
satisfait, réjouir, satisfaire.
SEBJEN,jpie, plaisir; Adj. joyeux,
etc.
Sederinehebi, il dégèle.
Sepu, N. maître, précepteur, tout
qui enseigne ; chef de tribu.
Seibeni, précédemment, jadis.
Sejen, N. char, voiture.
Sejile-mbi, soupirer.
Sejilede-mbi , id. soupirer après
quelque chose.
Sekiyen, n. source.
Seksehun, a. froid, raide, pale de
froid.
Sekte-mbi, étendre, répandre.
Sele, n. fer. — Sele faksi, forgeron.
Selgiye-mbi, étendre, publier, énon-
cer, communiquer, distribuer, exé-
cuter.
Selgiyebu-mbi, Caus. faire publier,
etc. Pass. s'étendre.
Selhen, n. cangue.
Se-mbi, dire, nommer, désigner;
penser, vouloir.
Serengge, nommé, appelé; à sa-
voir, etc. Voy.
Semeo, interrog; dit-on? n'est-ce
pas?
Sengge, a. âgé. N. vieillard véné-
rable ; oncle, frère du père.
Senggi, a. sang.
Senggi-mbi (préc), être parent;
être uni, plein d amitié pour.
Sengguwembi, craindre, redouter.
Seolen, n. pensée, soin, préoccu-
pation.
Ser sbmbi, être caché, disparalti*e ;
fin, petit. — Ser sere ha, ce qui est
petit, caché.
Sere-mbi (se), remarquer, appren-
dre, connaître.
Serebu-mbi, Caus. faire connaître.
montrer, enseigner. Pass. être connu*
se montrer, apparaître, être enseigné :
savoir.
Serems EMBi (sere-se),
Serems'eme tembi, être en observa-
tion, en garnison.
SiBKi-MBi, inspecter, examiner.
SiDEN , N. milieu , intermédiaire ,
médiateur, arbitre, témoin. — Siden-i
ba, lieu public de l'Etat ; Etat, appar:
tenant à l'Etat. — Siden-i bataiy affai-
res publiques ; atmosphère.
SiDEXDERi (préc.), par le milieu, au
milieu de, entre.
SiJiHiYAN, N. manteau.
SuiRHôN, A. droit, juste; recti-
tude, etc.
Silenggis'e-mbi (silenggi , rosée) ,
avoir l'eau venant à la bouche, désirer
vivement, se plaire à.
SiLHiDA-MBi, envier, calomnier.
SiLi-MBi, choisir ; passer en revue.
SiLiHA (cooha), élite ; troupe choisie
d'après les mérites de chacun.
SiLiN, id.
SiLiNGGA, A. élu, choisi.
Silmen, n. magasin ; morceau ;
ombre épaisse.
SiLTA-MBi, écarter, repousser, dé-
daigner ; changer de nom.
SiMACUKA, A. détruit, abandonné,
misérable.
SiME-MBi, pénétrer; humecter. —
Simerenggef pénétrant.
SiMHUN, N. doigt de main et de
pied.
SiMNE-MBi, faire passer un examen,
une revue ; être examiné ; scruter la
conduite, etc.
SiMNERE GisuN, l'examou, l'inten'o-
gatoire ; l'objet de l'examen.
SiN, N. boisseau ; vase ; mesure de
capacité.
SiNAGALA-MBi (suiv.), porter le deuil,
être en deuil.
SiNAGAN, N. deuil, temps et habits.
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— 212 -
SiNAHi, N. habits de deuil. — 'S.
sumbi, les déposer.
SiNDA-MBi, déposer, laisser, donner
congé ; placer, établir, poser, consti-
tuer, instituer, entreprendre, exécuter;
mettre en magasin, enterrer ; repous-
ser, déposer, relâcher.
SiNDUBi, N. nom d'une étoile.
SiNGGEBU-MBi, pénétrer, couler de-
dans; retenir, se pénétrer de; être
absorbé, dévoré.
SiNGGERi, N. souris, rat.
SiRA-MBi, succéder, remplacer, sui-
vre, continuer, unir, ajouter, être uni.
— Sirara hafan, fonction héréditaire,
fonctionnaire ayant reçu sa charge
par voie d'hérédité.
SiRABU-MBi, Caus. faire succéder,
suivre, durer, réunir, régler la suite;
rendre héréditaire.
SiRAN, N. continuation, suite, suc-
cession. — Siran sir an (tucifi), se
suivant de degré en degré.
SiRANDU-MBi, se succéder, se suivre;
être unis à plusieurs,
SiRDAN, N. trait, pique.
SiRENK-MBi, se tenir à, s'attacher,
s'arranger, prolonger, durer ; — faire
résonner.
SiRGA, A. rouge.
SiSHE, N. lit.
SiTHÔMBi, exercer. N. s'exercer, s'ef-
forcer, se donner de la peine. —
Sithôme, avec zèle, en se donnant de
la peine.
SoHON, A. jaune.
SoLi-MBi, appeler, inviter, présenter.
SoLiBU-MBi, être appelé, invité, etc.
SoMi-MBi,cacher,enterrer; se cacher.
SoMiSHÔN, A. caché, en cachette.
SoNGGO-MBi, pleurer, se lamenter.
SoNGKO, N, trace, ressemblance;
semblable.
SoNGKOi, Po. (selon la ressem-
blance), comme, à la manière de.
SoNJO-MBi, choisir, élire.
SooRiN , N. trône. — Soortn de
tembi, être assis sur le trône, régner.
SoRiGAJA-MBi, prendre la fuite, se
mettre à fuire.
SoRiHALA-MBi, orner un cheval de
banderoUes, etc.
Su-MBi, oter, déposer,
lâcher, engendrer, ouvrir, expliquer :
— adoucir.
SuBu-MBi, Caus. déposer, délier, etc.
cueillir; Pass. être délié, appaisé,
adouci.
SucuNGGA, A. le premier (moi.s);
commencement.
SuDURi, N. histoire, annales, rela-
tion.
Sui, N. faute, crime; tout acte
mauvais, injuste.
SuiHENEMBi, avoir des épis (suthen,
épi).
SuiLA-MBi , souffrir , être pauvre ,
malheureux ; se donner de la peine.
SuiLACUN , N. peine , souffrance ,
malheur, chagrin.
SuiLABU-MBi, Caus. faire souffi-ir,
rendre malheureux.
Su JE, N. soie, étoffie, pièce de soie.
SuRDUN, N. esprit vital, souffle,
vapeur, principe matériel des choses
du monde ; disposition interne.
SuKÔ, N. peau, cuir, écaille.
SuLA , A. vide , inoccupé ; oisif;
sans fonction, non cultivé, désert.
SuLA-MBi, laisser, abandonner.
SuLABU-MBi, id. faire vider, aban-
donner, raccourcir, laisser pousser en
liberté.
SuLFANGGA, A. calme, paisible. — -
S.'i, sans peine, sans désir.
SuLTUNGGA, A. perspicace.
SuNGGARi BiRA, la voie lactée.
SuNJA, cinq.
Sure, A. intelligent, habile. N, in-
telligence, habileté. — Sw*e de, avec
habileté.
SuSAi, cinquante.
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— 215 —
Susu, N. patrie; localité; village,
désert.
ScwALiYA-MBi , réunir , ajouter ,
mêler. — Suwaltyame , réunis, en
même temps, ensemble.
SuwALiYAGANJA-MBi, mêler, échan-
ger ; être mêlé.
SuwAYAN, A. jaune
SuwE, pron. p. 2 p. pi. ; suweni, gén .
de vous, votre ; suwentbe, ace.
S»
S'abi, N. disciple, plur. s'àbisa,
S'aka, N. trident,, lance à trois
pointes.
S*ANG, N. récompense, salaire, gé-
nérosité, don.
S'angga cirku, coussin de lit.
S'angga-mbi, achever, accomplir,
exécuter ; être achevé.
S ANGGABU-MBi , id. perfectionner :
faire...
S'anggiyaîî, a. blanc, luisant, bril-
lant; écume. Cp. S'anyan.
S'angna-mbi (sang), récompenser,
rétribuer, donner. •
S'anyan, A. blanc.
S AI SEME, avec affection.
S'ara-mbi, blanchir. — ^arahangge,
à cheveux blancs.
S'ari s'ari, brillant, éclatant.
S'asihan, n. bouillon, soupe.
S'e, n. lyre ; sacrifice ; esprit de la
terre.
Sehun, a. désert, plat, brillant.
N. chaos.
S'ele-mbi, donner en aumône; re-
jeter.
S'entuhen, n. guitare.
S'eri, n. source, puit, fontaine.
S'OLO, N. repos, congé, vacance,
délai, vacance d'une fonction.
S*ORO, N. corbeille, plat.
S'os'oHON, N. contenu; somme,
total, sommaire ; objet général, prin-
cipal; section d'un livre.
S'os'o-mbi, rassembler, réunir, ré-
sumer, récapituler.
S'u, N. science, art, littérature,
culture, école; — oncle. Adj. savant,
lettré.
S'u YANGSE, littérature, éloquence.
N. homme sage et brillant.
S'uFA-MBi, partager, distribuer;
plier ; mordre.
S'uLEHELEMBi (suiv.), lever des im-
pôts, tributs.
S'ULEHEN, N. tribut, impôt, rede-
vance.
S'uLHE, N. poire; s. moo, poirier.
S'uMiLA-MBi (suiv.), être profond,
approfondir, scruter.
S'UMIN, A. profond, à fond, inté-
térieur; haut, vaste.
S'uN, N. soleil ; jour ; lait.
S'uNTUHUNi, Adv. durant tout un
jour, tout le long du jour.
S'uRDEHEN, N. lunette planétaire.
S'uRDEMBi, entourer, environner.
S'uRDEME, tout autour ; en cercle,
autour de soi.
S'uRDENU-MBi, entourer, environner.
S'uSAi, N. 1^ degré littéraire, bache-
lier. Plur. s*usai se.
S'usiHA, N. foret.
S'usiHE, N. tablette, catalogue, di-
plôme ; registre de l'armée portant le
personnel, les actes remarquables.
S'usiHiYE-MBi, presser, exciter.
S'uTUCiN, N. préface; appendice.
S'u WALESAMBi, imprimer; graver.
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- 214 -
T
Taci-mbi, apprendre ; être instruit,
formé à. — Taciha, lettré, académi-
cien. — Tacirengge, Tinstruction.
Tacibu-mbi, faire apprendre, en-
seigner.
TAcranrA-MBi, enseigner, instruii-e,
former.
Tacihiyan, N. enseignement, doc-
trine, science, leçon, édit d exhorta-
tion et d'enseignement.
Tacikô, N. école.
Tacin, n. doctrine; science.
Tafakô, n. degré, marche, escalier.
Tafula-mbi, avertir, parler à, con-
seiller, proposer.
Taiboo (tai pao), premier ministre.
Taifin, n. paix, repos, ordre, gou-
vernement régulier où règne l'ordre.
Taifu, n. ministre, précepteur de
l'héritier du trône.
Taigiyan, n. Eunuque; intendant.
Taize, n. fils aîné de l'empereur.
Tara, A. qui connaît, intelligent.
N. court espace. Adv. en peu detemps,
dans l'entre temps, toutefois (enteheme
akô).
Tara-mbi, connaître, savoir, dis-
tinguer.
Takanambi, aller pour savoir, etc.
Takôrambi, donner une charge, une
mission ; employer, envoyer.
Takôrabu-mbi, Pass. être employé,
chargé de ; servir.
Takôran , N. envoie , mission ,
charge ; envoyé, ambassadeur.
Takôrsa-mbi (préc), Voy. takô-
rambi, emploj^er comme serviteur.
Taktq, n. grenier, magasin.
Tala, (tele, Mo). Postp. jusqu'à.
Tala-mbi, confisquer; s'approprier.
Tanggô, cent.
Tangsu, n. amour filial ou pater-
nel, tendresse; enfant bien-aimé. A.
aimé tendrement.
Targa-mbi, s'abstenir, se garder de;
jeûner.
Targabu-mbi, faire éviter, s'abste-
nir ; avertir, prévenir.
Targacun, n. avertissement, ordre,
défense, chose qu'on doit éviter.
Tari-mbi, labourer, cultiver.
Taribu-mbi, faire cultiver, etc.
Tasha, n. tigre.
Tas'ara-mbi, errer, s'égarer, feillir:
être en désaccord.
Tas'arabu-mbi, induire en erreur,
feire errer, faillir.
Tata-mbi , saisir et tirer , tirer ,
arrêter, s'arrêter, tendre, étendre,
abriter, faire faire halte à un voyageur.
Tatame wambi, frapper de coups
de bâton.
Tatara boo, bois partagé en deux
servant aux compte.
Te, Adv. maintenant, actuellement:
le présent. — Te de, à. présent.
Te, impér. de tembt.
Tebeliye-mbi, saisir, embrasser.
Te-mbi, être assis, siéger, rester,
être quelque part, demeurer, s'établir,
habiter. — Terejaka, objets servant à
s'asseoir.
Tebu-mbi, faire s'asseoir, s'arrêter,
rester; établir, retenir, tenir, déposer;
emprisonner ; planter ; mettre en cou-
che, mettre (des habits), faire du vin
ou de l'eau-de-vie.
Tede, dat. de tere.
Tehe, n. siège, trône, machine ; ce
dans quoi un objet est déposé, écrein,
fourreau, etc. Part, de te.
Tehere-mbi, être semblable, con-
forme, en rapport avec.
Teike, Adv. précisément, aussitôt.
Teile, a. seul, en petit nombre,
seulement. — Teile akô, non seule-
ment.
Teisu, n. lieu, place, état, situa-
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— 2JH -
tion ; poste. A. propre à, spécial, con-
forme, égal. Conj. vis-à-vis, parallèle-
ment. — Teisu teisit, chacun en ce
qui le concerne, chacun pour soi;
réciproquement, l'un comme l'autre.
Teisule-mbi, être propre à, en état
de , convenable pour ; s'accorder à ,
profiter de ; se mettre en état de.
Teisulebu-mbi , rendre propre à,
mettre en état de, répondre à, régler,
rencontrer.
Teksile-mbi, arranger convenable-
ment, disposer selon l'ordre prescrit,
unir, égaliser. — Teksilebuhe, fut
arrangé, etc.
Teksilen, N. arrangement, dispo-
sition, mise en rapport.
Teksin , N. ordre , arrangement ;
bien arrangé, égal, semblable.
Tele, Voy. tala.
Temen, n. chameau.
Temgetu, n. marque, signe, sceau,
témoignage , attestation , certificat ;
pièce authentique. — - Temgetu btthe,
certificat, passeport. — Jase temgetu^
passeport.
Temgetule-mbi, attester, marquer,
donner une marque, donner comme
modèle.
Temgetungge , A. distinctif ; dis-
tingué; scellé; publié.
Tems'embi, disputer, rivaliser.
Ten, n. sommet, fin, ciel, achève-
ment, fondement, point d'appui. —
A. haut. — Tcn-i, au plus haut point,
au sommet.
Teng sembi, être ferme, fort.
Tengkimbi, presser, répandre. —
2'<enj7Âtm55amôi,savoir complètement,
parfaitement; s'abaisser en s'asseyant
sur un siège bas.
Tengpai, n. bouclier.
Teni (te), maintenant, présente-
ment ; tout de suite ; alors, par cela,
de là.
Tenji-mbi, venir s'établir, habiter.
Tenteke, tel, ainsi fait.
Ter sembi, être brillant, en bel
ordre, etc.
Tere, dém. celui-là.
Tere, fut. de temM. — Tere ba, lieu
de séjour.
Terkin, n. escalier, échelle, ter-
rasse.
Tesu, a. plein.
Tesu ba, séjour, patrie, lieu d'ori-
gine.
Tesumbi, suffire, être content. --
Tesurakô, insuffisant.
Tetun, n. tout objet où l'on peut
déposer une chose quelconque ; vase ;
état ; but ; usage ; utile. — Tetun doo-
lambi (vider les vases) , se dit des
femmes nouvellement mariées qui
font des présents à leurs parents.
Teye-mbi, se reposer, cesser, se
tranquilliser ; faire reposer.
Tmu, N. le Titu, général.
TiNGZE, N. salle.
TiYAN, N. salle, palais.
ToB, A. direct, droit; juste, droit,
sincère, bon (sans fausseté).
ToDOLO, N. omen, présage.
ToHO-MBi, atteler. — Tohobu-mbi,
faire atteler.
ToLGiN, N. rêve, songe.
ToKO-MBi, piquer, percer, pénétrer.
ToKTO-MBi, Préc. établir, fixer, déter
miner, décider, désigner, approuver ;
être fixe, établi, se trouver, être im-
mobile.
ToKTOBU-MBi, id. Caus. faire établir,
fixer, etc. Pass. être déterminé, fixé
aff*ermi, décidé, appaisé, rendre im-
mobile.
ToKTOHON, N. destination, détermi-
nation, fixation, tranquillité ; absence
de maux ; immobilité. Adj. déter-
miné, etc.
Tome, chacun (emke emken), tous ;
signe du pluriel.
ToMs'oMBi, relever, ramasser: ras-
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~ 216
sembler, obtenir, conserver; être
acquis, obtenu, se Conserver.
Ton, N. nombre, quantité, énumé-
ration; destination, sort, charge, —
espace de 100 jours.
ToNDO, A. fidèle; juste, droit, vrai;
N. fidélité ; justice, droiture, véracité.
TONDONGGO, id.
ToNGKi, N. point, trait au pinceau.
TooDA-MBi, rétribuer, rendre, rem-
placer, échanger.
TooDAME, à tour de rôle.
TooKAMBi, tarder, retarder, remet-
tre.
TooKABU-MBi, Caus. faire retarder,
remettre ; perdre son temps, s'amuser.
ToosE, N. poids; force, puissance,
capacité; pendant de la balance. —
Toose darhôwan, litt. poids et ba-
lance ; i. e. la mesure exacte.
ToRO, N. pêche. — T. moo, pêcher.
Tu, drapeau, Voy. tuijanggiyi.
TuBADE, Adv. là, en ce lieu (Voy.
ubadé).
TuBi, N. moitié, portion, morceau ;
vase.
TuBiHE, N. fruit; tout ce qui vient
d'un arbre et se mange.
Tuci-MBi, sortir, venir dehors, pous-
ser, germer (plante), s'élever dehors,
apparaître, arriver; apparaître dans
la vie publique, se distinguer; se
lever (soleil), faire sortir de soi, mani-
fester, dépenser, etc.
TuciBU-MBi, Caus. faire sortir, pa-
raître, se montrer; découvrir, cons-
tater, donner de l'argent, avancer en
grade, favoriser, etc.; tii-er, pousser
dehors, délivrer, repousser, dépenser,
présenter, montrer, dire, expliquer,
proposer, etc.
TuciNEMBi, sortir, se montrer, dé-
passer, s'en aller.
Tdcinjimbi, venir en sortant; se
produire, s'élever, venir à être connu.
. TuGi, N. nuage.
Tuhembi, tomber, finir, s'achever.
Tuhembumbi, s'incliner, faire tom-
ber, abattre; faire finir, achever;
plier, abaisser, faire tomber dans le
malheur par calomnie, verser, ren-
verser; punir, opprimer; se coucher
(soleil).
Tuhebuku, herse tombante ; digue ;
drapeau.
Tuhebun, n. punition, imposition
d'une peine ; suspension.
Tui JANGGiN, commandant de l'élite,
Voy. tu.
TuKiYE-MBi, soulever, élever, porter
haut, tenir d'un côté, porter dans une
chaise, sur ses mains ; louer, exalter ;
présenter, montrer, s'élever, surpasser,
se vanter. (Forme les suivants).
TuKiYEBUMBi, Caus. faire soulever,
porter en l'air, etc.; être levé, élevé,
vanté, etc. ; s'élever.
TuKiYECE-MBi, lever, soulever, lever
les mains, vanter, louer; se vanter,
être orgueilleux.
TuKiYECUKE, A. digne de louange,
d'exaltation.
TuKiYECUN, N. élévation ; louange ;
poésie faite à la louange de. Ode.
TuKiYELE-MBi, porter, tenir en l'air,
élever, soulever.
TuKSicuKE, A. devant lequel on
doit trembler ; effrayant, que l'on doit
craindre , dangereux , destructeur ;
danger.
TuKTAN , N. commencement; au
commencement.
TuLBi-MBi, prévoir, supposer, soup-
çonner; supputer.
TuLBiN, N. prévision, soupçon, sup-
putation; motif, prudence, prescrip-
tion.
TuLE, Po. au-delà, au-dehors ; exté-
rieur.
TuLE-MBi (préc), jeter (le filet),
étendre.
TuLERGi (id.), dehors, au-dehors;
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~ 217 -
extérieur; situé, habitant au-dehors,
au-delà de la grande muraille, ou
simplement en province.
TuLGiYEN (id.), A. étranger; autre,
différent, — ci tulgiyen, outre, indé.
pendamment , après ; correspond à
• en outre » mis au commencement
de la phrase.
TuLi-MBi (cp. tule\ aller au-delà,
au-dehors; passer (temps). — Ninju
se tulike, 60 ans se sont passés.
TuMEN, dix mille ; signe du pluriel.
TuMiN, A. qui vient, coule en abon-
dance; abondant, fréquent, superflu;
de bon goût; sec.
TuNGGEN, N. (V. suiv) poitrine, sein.
TuNGGU, A. creux, caverne ; gouffre,
abime.
TuNGKEN, N. peau tendue; cible,
tambour.
TuRGUN, N. cause, origine ; manière
d'être; état; signification; objet ou
cause. Conj. à cause de, parce que.
TuRGUNDE, parce que, à cause de.
TuRi-MBi, louer, prendre en location.
TuRULA-MBi {turun, bannière), pré-
céder, être le premier à faire q. q. ch.,
commencer.
TusA, N. avantage, profit, utilité,
succès.
TusuMBi, se marier (des femmes).
Tus'a-mbi, s approcher; être souf-
frant, triste, etc.
Tus AN, N. charge, fonction, affaire,
ministère, fonctionnaire.
TuTALA, plusieurs, autant (objets
éloignés).
Tuta-mbi, rester, ne pas partir, être
négligé ; laisser, abandonner, obtenir,
garder, avoir à soi ; transmettre à la
postérité (tradition): laisser par tes-
tament.
Tdtabu-mbi, laisser, etc. Caus. faire
rester, obtenir, garder.
TuTTU, ainsi, pour cela. — Tuita
ofi, cela étant ainsi.
TuwA, N. feu.
Id. impér. de tuwambi.
TuwA-MBi, voir, regarder, inspecter,
surveiller, examiner, passer en revue;
considérer, prendre en considération,
faire de la devination (par examen des
présages); courber (syn. bukdambi).
TuwABU-MBi, Caus. faire voir, mon-
trer, surveiller; faire delà devination;
Pass. être vu, apparaître, se montrer.
TuwACiHiYA-MBi, redresser, relever.
TuwAKiYA-MBi (tuwa) , regarder,
surveiller, examiner, garder, préser-
ver, veiller sur ; régir, régler ; mener
paître.
TuwAKiYAN, Préc. N. observation,
inspection, garde ; attention ; conser-
vation.
TuwAKô (id.), N. vue, visage, regard:
objet en vue, modèle.
TuwANCiHiYA-MBi (id.) , exercer la
direction ; instituer, arranger, diriger;
garder, empêcher; punir, rétablir,
améliorer.
TuwANCiHiYAN (id)., N. direction,
avertissement , punition , redresse-
ment.
Tuwas'a-mbi (id.), considérer, ob-
server, examiner, etc.
TuwAS ATA-MBi (id.), soutenir, con-
corder ; faire concorder.
TuwELE-MBi , vendre , échanger ,
commercer.
TuwERi (tuwaf), N. hiver, les trois
derniers mois ; nature morte.
Uba, dém. celui-ci, ceci ; ce lieu.
îIbaci, Adv, d'ici, de ceci.
Ubade, Adv. ici.
Ubalïya-mbi, changer, retourner,
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- 218 -
se transformer.
Ubaliyabu-mbi, faire changer, trans-
former, traduire, se changer en.
Ubas'ambi (même R.), retourner,
renverser, se retourner; se rebeller,
faire défection ; changer , retourner
un champ, cultiver.
Ubiya-mbi, haïr, détester, désap-
prouver fortement , regretter ; être
désagréable.
Ucara-mbi, survenir, arriver; ren-
contrer, se rencontrer, visiter, ofl&*ir.
Ucaraha, N. visite.
UcE, N. porte.
UcuN, N. chant, poésie mise en
musique.
UcuRi, N. occasion, point de temps.
Uda-mbi, acheter, louer, commercer.
Udu, Pr. plusieurs; combien? Conj.
quoique, quelque soit.
Udu udu, plusieurs, nombreux. —
Udu ememu, quelques-uns. — Udu
semé, quoique.
Ududu, Pr. quelques-uns, plusieurs.
Ufara-mbi, manquer le but ou
l'efFet, ne pas gagner; échouer, avoir
des revers ; commettre une faute, se
tromper; négliger, perdre, rejeter;
mourir. — Ufarahanggey moi*t.
Ufarabu-mbi, faire manquer ; périr,
perdre, négliger.
Uhe, n. point, sommet, couverture,
dessus et fondement.
Uhe, Adj. commun, général, uni,
concordant, en accord, harmonie. —
Uhe obumbi, unir, rendre unis.
Uhei (préc. i), Adv. en général,
unanimement.
Uheri, a. (uhe)y général, commun;
en général.
Uheri da, commandant général.
Uheri da yamun, tribunal militaire
supérieur.
Uheri kadalara amban, fonct. ré-
gissant en général, gouverneur géné-
ral. — Uheri be batçara yamun ,
tribunal des censeurs, recherchant les
faits en général.
Uherele-mbi (préc), réunir, ras-
sembler ; réunir tout sous son pouvoir
CCp. sâm^ kshathra).
Uhuken, a. faible, tendre, mou.
N. faiblesse, etc.
Uile-mbi, servir; traiter avec respect.
Ujele-mbi, n. être grave, pesant,
petit-à-petit.
Ujen, a. lourd, grave, important,
puissant d'action, précieux, pressant,
sérieux ; poids, difficulté, etc. — Ujmi
cooha, les Chinois de la Mandchourie
enrôlés dans les 8 bannières, — les
anciens Chinois formant un niru des
8 bannières, des gôsa ; niru banjibuha
fe nikan.
Uji-mbi, nourrir les animaux do-
mestiques, nourrir, entretenir, élever;
donner des vivres.
Uju, n. tête; commencement; ca-
ractères fondamentaux , éléments ,
principes; Adj. premier, principal. —
Juwan juwe uju, les 12 classes du
syllabaire mandchou original.
Ujula-mbi, être en tête, le premier.
Ujungga, a. à tête. Voy. Sahaliyan.
Uksala-mbi , séparer , distinguer ,
éloigner, déposer, relâcher; ouvrir;
pardonner.
Uksalabu-mbi, se succéder dans le
tour de rôle.
Uksin, n. cuirasse; harnais; cui-
rassier.
Uksun, n. famille, parent ; famille
impériale (par excel.).
Ula, n. nom d'une tribu mand-
choue ; le fleuve Kiang.
Ula-mbi, publier, annoncer, trans-
mettre, enseigner, propager la lumière,
répandre les rayons.
Ulan, n. annonce, bruit, récit,
publication ; creux, fossé.
Uldeke, il commence à faire jour:
il hiit.
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~ !Î19 -
Ulden, N. premières lueurs du jour.
Ulebu-mbi, remplir, nourrir, donner
à manger.
Ulgiyan, N. porc.
Ulha, N. bétail, animal domestique :
cheval, bœuf, chien, porc, etc.
Ulhi-mbi, apprendre, avoir appris,
connaître, comprendre, reconnaître.
Ulhibu-mbi, enseigner ; faire savoir.
Ulhisu, a. qui sait aussitôt qu'il a
entendu.
Ulhiyen, Adv. lentement, peu-à-peu,
ment ; devenir injuste.
Ulhiyeni, id.
Ulhô, n. roseau.
Un, N. cerisier sauvage.
Ulin, n. richesse, biens, argent;
chose précieuse, soie, etc. ; valeur.
Ulintu-mbi (employer son argent),
se racheter à prix d'argent ; corrompre.
Ulungge, a. étiolé.
Ulusu, a. entier.
Umai, Adv. non, ne pas, nullement.
— TJmai akô, pas du tout.
Umbu-mbi, enterrer.
Umesi, Adv. très, grandement.
Umudu, n. orphelin.
Unca-mbi, vendre, louer, donner en
location.
Unde, Adv. pas encore (arrivé ou
achevé).
Undehen, n. roseau, bâton; tableau.
Undengge, a. qui n est pas encore
(unde).
Unenggi, a. vrai, droit, juste, sin-
cère, certain; fort, solide. N. le vrai, etc.
Ungga, n. ancêtres, anciens.
Unggi-mbi, envoyer. — Unggibu-mbiy
Caus. et Pass.
Unggu mafa, ancêtre.
Untuhun, a. vide, désert, vain,
inutile, de peu d'importance ; de peu
d'esprit.
Untuhuri, Adv. en vain, inutile-
ment ; sans motif.
Ure-mbi, employer, exercer ; mûrir.
être mûr, cuit à point ; être habitué,
être propre à, être dans la misère,
compatissant.
Urebu-mbi , Caus. faire exercer ,
exercer ; imposer une tâche ; faire
apprendre par cœur ; s'exercer. Pass.
être exercé, habitué.
Ureshôn, a. exercé, fait à.
Urgede-mbi, oublier, méconnaître,
mépriser ; être ingrat, méconnaître un
service, un engagement, etc.
Urgun, n. joie, bonheur, bonne
fortune, plaisir. Adj. joyeux, etc.
Urgunje-mbi , se réjouir, prendre
plaisir à.
Urhu-mbi, être courbé, plié, de tra-
vers, incliner d'un côté, être partial,
non juste, agir partialement, injuste-
important, précieux, en abondance,
riche. Act. rendre lourd, difficile,
important, etc. ; développer, enrichir ;
estimer hautement.
Uri-mbi, tomber de, tomber sur;
mourir.
Urse, n. gens; tels.
Uru, a. droit, continu, juste.
Urui, Adv. toujours ; pourtant, jus-
tement, sincèrement.
Urulde-mbi, courir; part, uruldehe,
rapide.
Urun, n. belle-fille. — U. gaijambi,
choisir une belle flUe, comme belle
fille.
Urunakô, Adv. ainsi, conséquem-
ment, certainement; conclusion, dé-
cision.
Uruse-mbi, approuver, louer, con-
sentir, croire.
UsACUKA, A. triste, chagrinant,
pénible. N. tristesse, etc.
Use, n. semence, œuf.
UsE-MBi (préc), semer.
UsHA-MBi, se fâcher, s'irriter (Cp.
usa-cuha),
UsHACUN, N. (préc), colère, chagrin.
UsiHA, N. étoile ; châtaignier.
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- 220 -
UsiN, N. champ cultivable, cam-
pagne, terrain; culture. — Alban i
î(5fn, champ cultivé par les soldats
des frontières.
Us A-MBi, tirer, entraîner.
Us*ABU-MBi, Caus. faire tirer, en-
traîner J; Rattacher , lier. Pass. être
traîné, attaché ; assujeti. •
Utala, a. autant, aussi nombreux.
nombreux (objets rapprochés).
Uthai, Adv. en conséquence, ainsi.
Uttu, ainsi. — Uttu oci, uttu ofi,
s'il en est ainsi, cela étant; en con-
séquence.
Uyan, a. mince, feible; liquide.
Uyuci, neuvième.
Uyun, neuf.
w
WAcmiYA-BfBi, achever, accomplir,
finir, épuiser, mener à fin ; renouveler
(répond à gemu et yootit).
Wacihiyame, complètement, entiè-
rement.
Wacihiyabu-mbi, faire achever,
exécuter complètement et ponctuelle-
ment.
Waida-mbi, puiser avec un instru-
ment.
Waji-mbi, achever, accomplir, me-
ner à fin, terminer; mourir; s*épuiser;
se contenter, suffire. Forme une sorte
de plus que p. Voy. p. 89.
Waka, Adv. non, ne... pas, n'étant
pas, étant mal ; erreur, faute ; délit.
Adj. faux, mauvais.
Wakala-bibi (préc), déclarer mau-
vais, blâmer, accuser, faire connaître
les fautes, etc.
Wakas'a-mbi (id.), m. sens; com-
mettre une faute, etc.
Waliya-mbi , rejeter , repousser ,
renvoyer ; dédaigner , abandonner ,
négliger; omettre, perdre, pardonner;
livrer; dispenser; mourir; — rejeter
un liquide avant de lavoir avalé.
Waliyabu-mbi, Caus. rejeter, perdre,
négliger. Pass. être abandonné, perdu.
Wa-mbi, tuer, frapper. — Wame
tantambi, donner la bastonnade.
Wan, N. écheUe.
Wang, N. roi, prince. PL wang sa.
Wasi-mbi, descendre, tomber, dimi-
nuer, maigrir.
Wasimbu-mbi , faire tomber , des-
cendre; déposer, dégrader; diminuer,
abaisser; opprimer; se dit de toute
ordonnance ou parole adressée par
lempereur ou même par un supérieur
à un inférieur.
We, pron. intér. et rel. qui, quel-
conque. N. restes, ruines.
We-mbi, fondre, se changer, s'amé-
liorer; instruire.
Webu-mbi (préc.) , Caus. fondre .
changer, corriger. Pass. se corriger.
Wece-mbi, oôiir un sacrifice quel-
conque.
Wehe, n. roche, rocher; pierre.
Weile, n. acte, afiaire, ouvrage:
délit, faute.
Weile arambi, écrire la f&ute,
prescrire la peine, faire punir.
Weile-mbi (pi^éc), faire (acte quel-
conque), travailler, servir; construire,
etc. ; composer (im livre, etc.).
Weilebu-mbi, Caus. faire faire, tra-
vailler, servir; faire servir dans l'armée.
Weilen, n. travail, ouvrage, acte.
Weilen be aliha, ministre des tra-
vaux publics.
Weilengge, a. qui a commis un
délit, coupable.
Weji, n. forêt.
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- 224 -
Welderhen» N. hirondelle.
Wblmiye-mbi, pêcher, prendre à la
ligne.
Welmiyeku, N. (préc), ligne,
hameçon.
Wen, n. changement, amélioration,
correction; enseignement, préceptes.
Wenzu, n. (chin.), salle des an-
cêtres, où leur sont rendus les hon-
neurs posthumes.
Weren, n. flots; bord; bois (ba-
guette) du tambour (?)
Weri, a. autre, étranger.
Weri-mbi, (préc.) laisser, transmet-
tre, laisser en héritage, laisser, aban-
donner, ne pas prendre. Pass. être
transmis, survenir.
Wesi-mbi, monter, croitre, s'élever
(du prix) ; présenter un rapport, une
demande , parler à l'empereur , au
prince, s en approcher ; établir.
Wesire BADE, alors que l'on pré-
sente ; en présentant.
Wesimbu-mbi, Caus. faire monter,
élever, publier, annoncer ; — présen-
ter, parler au roi, à l'empereur.
Wesimbu-bu-mbi (Caus. préc), faire
présenter, publier, etc.
Wesihule-mbi (suiv.), élever, ex-
hausser, regarder vers, en haut, ob-
server, honorer, respecter. — Wesihu-
lemey avec vigilance.
Wesihun, n. (wesi), monté, placé
haut, élevé, distingué, honoré, digne
d'honneur, excellent, bon (hôncihm)^
premier en dignité, etc. — N. éléva-
vation, hauteur, grandeur, position
élevée, honneur. — Wesihun (altus),
est un titre propre de l'empereur.
Wesinjimbi (wesi) y venir monter,
présenter, etc.
Ya, pron. int. qui, quel? — Indéf.
qui que ce soit, tout. N. brouillard du
soir.
Yabu-mbi, 1. aller, marcher, s'avan-
cer, s'en aller, visiter, avoir commerce
avec; suivre. 2. faire, agir, entrepren-
dre; faire ordinairement, traiter.
Yabubu-mbi, Caus. faire aller, sortir,
faire faire , entreprendre , soigner.
Pass. être fait , accompli , se faire
habituellement.
Yabun, n. marche, chemin, con-
duite. 2. acte, manière d'agir, habi-
tude, procédé.
Yadahôn, n. (suiv.), pauvre, pau-
vreté.
Yada-mbi, être pauvre, misérable,
faible ; avoir besoin.
Yafahala-mbi, aller à pied.
Yapahan, a. qui va à pied, piéton ;
fantassin.
Yapahan cooha, les cuirassiers à
pied de la capitale et tout le reste de
l'infanterie.
Yaha, n. charbon non allumé.
Yaka, Pron. ind. qui que ce soit,
quelconque, tout, quelque; Adj. peut-
être.
Yala, Adv. certainement, vraiment,
ainsi, donc,
Yalu-mbi, aller à cheval, monter un
cheval.
Yamji, n. soir; premières ténèbres.
Yamjimbi (préc.), il est soir, fait
nuit.
Yamun, n. cour, tribunal, palais,
salle, (chin. Yamen).
Yan, N.taël, monnaie valant 7 francs.
Yang, n. (Chin.), le principe actif
A. Voy. a.
Yangsa-mbi,
Yangse, n. qmement, décorum
7
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- 222 -
genre, style ; bois attaché sur le cou
des bœufs attelés.
Yangsela-mbi , oomer, mementer;
garder le décorum.
Yar sembi, sans s arrêter, durer
continuellement.
Yargiyambi, vaincre par ruse.
Yargiyala-mbi (suiv.), parler, agir
selon la vérité, la chercher, vérifier ;
recevoir une blessure en combattant*
Yargiyan, a. vrai, véridique sin.
cère et ferme, véritable, sincère
vérité, etc.
Yargiyan-i, Adv. en vérité, en réa-
lité, selon la vérité.
Yarhôda-mbi (yaru)t conduire, gui-
der, diriger, régir, exciter, conduire
dans le mauvais chemin ; conduire un
cheval monté par un personnage.
Yarkiyan, N. séduction.
Yaru-mbi, conduire; diriger, amener,
présenter, citer, se référer à; s'avancer.
— Yaruha, proposé, mentionné, dont
il est question. — Yarurejaka, objet
appartenant aux véhicules.
Yasa, œil ; ouverture, trou. — Yasa
ijuleri, en présence, évidemment, cer-
tainement. — Yasa-i muke (eau de
Tœil), larme.
Yaya, Pron. ind. chacun, tout, qui
que ce soit, l'un et l'autre.
Yebren, a. propre à faire une chose.
Yende-mbi, s'avancer, s'élever, sur-
gir, continuer, prospérer; avoir une
heureuse issue; act. élever.
Yendebu-bibi , Caus. £eiire s'élever,
se produire, etc.; produire; élever,
établir; avertir, exhorter.
Yendene-mbi, s'élever à plusieurs.
Yengsi, N. fête, festin de noces.
Yerguwe, yerhuwe, n. fournir.
Yertecun, n. moquerie, insulte:
honte; honteux, etc.
Yertes'embi, avoir honte, crainte de.
YoHi, A. complet, entier, œuvre
complet, ouvrage; livre dans son
entier.
Yongkiya-mbi, accomplir, achever,
compléter, contenir ; être complet, se
compléter ; être tous réunis.
YoNGKiYABU - MBi , Caus. rendre
complet.
Yoo , N. pr. l'empereur. -- Yao ,
premier souverain historique des Chi-
nois (2357 A. C); donné comme mo-
dèle des princes accomplis.
YooNi, Adv. constamment, complè-
tement, en général, tous ensemble, en
même temps.
Yoso, N. mœurs, coutumes réglées,
lois.
YuMBU Y. SEMBI , être en grand
nombre.
YuMBU-MBi, encourager, exhorter;
. mouiller, pénétrer, concorder, s'ac-
corder.
YuYu-MBi, avoir faim, soufinr de la
faim. — Yuyure, affamé.
Zaisiyang, ministre.
Zo, chêne.
ZuNG BiNG GUWAN , Capitaine de
corvette, administrateur de district
maritime.
ZuNGDu, N. le Tsong-tu, vioe-roî
Z'iN su, fève.
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APPENDICE.
TRADUCTION DE QUELQUES MORCEAUX DE L'ANTHOLOGIE.
I. Livre miroir de la langue mandchoue,
écrit par TEmpereur.
PRÉFACE. (Voy. p. 107, III).
Mes réflexions me le rappellent (1), les sages des temps passés après avoir
employé des nœuds faits dans des cordes et alternant, ayant ensuite inventé le
papier des livres, renfermèrent les règles du droit et de la morale du monde
dans les caractères expressifs de la science littéraire; ils durent contenir tous
ces caractères de la science du monde dans l'écriture aux six règles (2). Ayant
ainsi perfectionné et réglé cette écriture, ils surent mener à se perfectionner
la morale et le droit. Mais si on ne les fait pas connaître en les expliquant, en
y exerçant, en leur donnant une constitution fixe, ce sera uniquement une
forme négligée de signes extérieurs, de sons, de points et de lignes, et le droit
qu'ils renferment ira s'obscurcissant de plus en plus.
Tai-tzu (3), le grand empereur, fit fixer les coutumes primitives et les saintes
doctrines.
D'une bienveillance excessive, se conformant aux volontés du ciel et de la
terre, il commença la composition des livres mandchoux ; sa vaste science
brilla comme le soleil et la lune.
Tai-tzong (4), l'illustre et savant empereur, très saint par nature, fit expliquer
et approfondir le calendrier céleste. Mettant son projet à exécution et faisant
mieux connaître (les lois de) la vertu, il mit en pleine lumière et publia les
règles de la science.
S'i-tzu (5), le brillant empereur, admirable, illustre, parut dans le monde
plein d'éclat ; sage, vaillant, il était désigné par le ciel. Perspicace, intrépide,
il se distinguait par sa nature d'élite.
Modeste et fidèle à son devoir, il veillait à tout. Favorisant le développement
des capacités par sa bonté et sa bienveillance, il accomplit tout ce qui était
l'objet de ses soins et de ses soucis.
Moi, très inférieur par la vertu, ayant reçu la puissance de mes ancêtres,
(1) Litt. « Si j'y pense. »•
(2) Règles de la formation des caractères chinois.
(3) Premier souverain de la Mandchourie qui se fit proclamer empereur de«
Mandchoux (585).
(4) Successeur de Tai-izou.
(5) Nom posthume de Chun-tchi, premier empereur mandchou.
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- 22i —
j'ai attendu longtemps après m'être assis sur le trône. Fixant alors le moment,
j ai résolu dans ma pensée de suivre lexemple de mes ancêtres.
Aussi m observant moi-même avec crainte et frayeur, je n'ai cherché le
repos ni soir et ni matin. Pendant le temps de loisir (qui me restait), lorsque
j'avais soigné les affaires de l'Etat, je lisais les livres, méditant sur la morale ;
j'accomplis ainsi mon dessein.
Alors ayant traduit les cinq kings et les livres historiques, je fis en outre
traduire le keng-mu^ les commentaires de morale et de droit, et tous les livres
ayant rapport avec les règles du gouvernement.
Ensuite les vieillards instruits et les gens d'un grand âge ayant cessé de se
réunir, les mots restés cachés, les sens obscurs tombèrent peu à peu dans
lombre (1). Par suite des erreurs on reproduisit les fautes et la vraie doctrine
fut négligée (2). Bien des mots et des lettres se perdirent, et le choix des termes
fut sujet à l'erreur et l'inexactitude. Il était urgent de réunir tous les livres du
royaume; car le règlement des affaires de l'empire, la littérature en dépendent.
Si l'on ne fixe pas (ce qui le concerne) en les étudiant, les expliquant avec soin»
d'après quelle règle agira-t-on? Si l'on ne publie pas des livres achevés, en les
conservant avec soin que fera-t-on des préceptes?
C'est pourquoi j'ai adressé à ce sujet un décret aux lettrés. Après qu'ils
eurent fait écrire chaque jour, selon un plan déterminé, en suivant la distinc-
tion des sections et des chapitres, et veillant à l'exécution, ils me présentèrent
un projet, et moi-même, de mon pinceau rouge, j'ai statué sur chaque point
après sérieux examen. Lorsqu'il y avait doute relativement à un point expliqué
on marquait le reste en conséquence par un trait au pinceau ; lorsqu'il y avait
une lacune dans un passage traité on recourait aux ouvrages historiques et on
les prenait comme autorité. Soit en cherchant avec soin dans les monuments
du passé, soit en interrogeant les vieillards expérimentés, on écrivit les termes
convenables ; les grands, à la science du ciel, à la morale de la terre ; les petits
aux noms et aux choses, aux formes et nombres ; puis les douze caractères
fondamentaux (de l'alphabet mandchou), les cinq tons, en y faisant tout entrer.
On fit ainsi le miroir de la langue mandchoue en recherchant la cause et la
source des tons et des sons, en pénétrant la valeur des lettres et des traits. On
composa ainsi, sans rien omettre, ou laisser se perdre, (le trésor de) la langue
mandchoue, formant en tout trente-six livres, deux cent quatre-vingt sections
(ou classes) et vingt et un cahiers.
Mettre en lumière l'origine et le cours de la sagesse de nos ancêtreé, en
vénérer le fondement, est certainement une pensée profonde.
Il est dit dans 1'/ king : «♦ En étudiant la science des hommes le monde
prospère et s'améliore. »•
M appliquant avec soin à ce vaste projet fixé à l'origine de notre race, exé-
cutant avec zèle ce décret sublime qui a donné l'unité d'écriture à l'empire et
au palais, j'ai mené à fin en plusieurs années, l'ouvrage complet.
Les gens qui étudient ces livres doivent y chercher les tons et les sons
(1) Ou bien : le saisir les sons, accents et tons, tomba dans le non exact,
(2) Littéralement : Boctrina prodvci non amplùis ciirm pnf.
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d'après les lettres et les traits ; les lettres et les traits d'après les règles du
parler.
Désormais ceux qui publient des décrets, présentent des projets de décrets
ou les promulguent dans une province éloignée, doivent, en les gravant sur la
pierre brillante, prendre ce livre comme modèle authentique, et s'y conformer
en tout ce qui concerne le gouvernement et les usages généraux. Exprimant
une seule langue, une seule pensée, étant constamment la mesure et le modèle,
le livre de l'Empire, suivi pendant dix mille générations, restera à perpétuité
et dans son entier, entre le ciel et la terre, comme le soleil, les étoiles et la
voie lactée.
Le 22 du sixième mois de la quaittntième année de la paix profonde.
II. Li^re de la récompense convenable des bonnes œuvres cachées,
par Tze-tong-ti-kiun.
INTRODUCTION. (Voy. p. 155).
L'homme ayant reçu une nature qui le porte à procurer le bien du ciel et de
la terre, doit louer le bien et haïr le mal. C'est pourquoi s'il ne s'efforce pas
d'instruire (ses semblables), son cœur, bien que pratiquant le bien et évitant
le mal, parviendra difficilement à y porter les autres.
Pour moi, considérant le livre des bonnes œuvres secrètes de Wen'ca'iig-ti-
hiun, celui de la récompense convenable de Tai-sang, enfin le mémoire sur la
visite de l'Esprit du Foyer à lu-kong, (je trouve que) l'on doit d'abord vénérer
le ciel, servir les Esprits, être fidèle au prince et plein de charité pour les
hommes, aimer le peuple et traiter avec bonté les animaux. Si au dedans
l'on contient son cœur, qu'au dehors l'on cherche à satisfaire tous les êtres,
que l'on favorise et sauve constamment grands et petits, alors en faisant le
bien on obtient le bonheur. Si l'on fait le mal le malheur accable (comme cela)
a été dit.
L'application convenable de la rétribution se fait sans conteste. On doit
s'efibrcer d'instruire l'esprit de l'homme élevé sans tenir compte de l'homme
rude et ignorant. Publiant les anciens écrits transmis des anciens sages et les
imprimant convenablement, on doit les expliquer au peuple conformément à
la pensée (des auteurs).
Celui qui étudie avec ardeur ces livres, celui-là est très capable de les pos-
séder pour se diriger lui-même. Les sachant mis au jour pour le bonheur et
selon la voie de la paix, de la rectitude, de la joie, du contentement, exerçant
.sa pensée, perfectionnant ses forces, imprimant dans son cœur tout ce qui est
contenu dans ces livres, tous les mots, toutes les sentences, fidèle à la vérité
en toute chose, réfléchissant en outre, méditant fréquemment, si une mauvaise
pensée s'élève en lui, il en recherche aussi la source et la rejette et n'en est
plus troublé une seconde fois ; si une bonne pensée se forme en lui, il agit en
conséquence avec fermeté et fidélité au devoir, et ne laisse pas ses facultés
inactives (mais fait le bien).
A l'intérieur de la maison, si c'est un père il instruit et avertit ses fils: si
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- 1i6 -
c'est un frère aîné, il exhorte au bien ses frères cadets ; si c'est un époux, il
dirige sa femme. un village, d*un hameau, les amis, les voisins s'avertissent,
s'instruisent mutuellement. Si en maintes circonstances, en maintes affiiires.
il ne peut répondre avec autorité, cependant s'il conserve constamment en soi
de bonnes pensées et reste sans tache, soit en état de veille, soit pendant le
sommeil, et qu'il garde la faveur des Esprits célestes et terrestres, les Esprits
du ciel laimeront et le pi*otègeront selon son désir. Le bonheur qui peut arriver
À tout âge d'homme, la propriété, les biens de la longévité et de la descen-
dance, la joie, la réussite des affaires lui arriveront à lui seul.
Si son esprit trop sûr de lui-même n'étant plus ferme et se laissant aller à
une imitation (mauvaise), à l'indolence, tombe dans la paresse, soit que son
esprit, voulant imiter d'autres, s'accommodant (trop) aux circonstances, se
laisse entraîner et vaincre par (l'influence de) la voix, la figure, la richesse,
l'or ; soit que s'empressant d'imiter les autres, aspirant à une prompte l'écom-
pense et ne faisant les choses qu'à moitié, perdant le temps, privé de vertu de
toute sorte, il se conforme aux autres, pratiquant avec ardeur, enseignant les
œuvres mauvaises des âges passés comme importantes et graves, il ne pourra (2)
(s'assurer) en fin de compte, la richesse, le bonheur, la longévité, la descen-
dance ; épuisant sa destinée en commettant le mal, il sera dans les pleurs et
s'enfoncera (désolé) la tête dans le coussin, quand il sera venu à son (dernier)
terme. Ayant constamment pensé au mal pendant toute une vie d'homme, si
même il veut changer il ne le pourra pas. Ayant laissé passer vaihement, quand
l'occasion s'en présentait, tout le bien d'une vie d'homme, quand il voudra faire
quelque bien il ne le pourra pas. Une épouse charmante, des enfants attachés
l'entourent, mais un autre les aura à sa place.
Bien que maison, famille, fortune, argent, lui soient échus en partage avec
abondance, il devra subir toute espèce de maux. Né, ayant reçu le bonheur
par décret du ciel, mais ayant fait le mal, lorsqu'il mourra, son esprit coupable
ira dans un lieu de ténèbres. Pendant tout un âge d'homme, il a passé sans
être homme. N'est-ce point un grand malheur?
Au lieu de cela les sages se tournent au bien et corrigent leurs défauts, ne
faisant en leur pensée que ce qui est justice et paix, sans se préoccuper de
chercher le bonheur et d'éviter la peine (3). Aussi par suite de ces dispositions
et selon la nature convenable, la récompense est donnée au bon et la rétribu-
tion voulue au méchant.
La juste mesure des actes naturels et des transformations que l'on a opérées
en soi-même est observée sans conteste.
Un homme ayant acquis lui-même richesse et grandeur ne peut trans-
mettre (4) sa fortune à ses fils et à ses petits-fils. S'il n'a pas su former son
esprit de manière à le rendre porté à la charité, à observer les règles et la jus-
tice et à les faire pénétrer en tout être vivant, et s'il pense ainsi s'attirer à lui-
(1) Etablir le fondement.
(2) Construction interrogative.
(3) Litt. le poids et la balance.
(4) Litt. ne peut dire : qu'elle advienne à mes fils, etc.
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- 227 —
même une fortune durable, il est semblable à Thomme qui, en embrassant
l'arbre de la forêt, croirait attraper le poisson qui est au (fond du lac) ; il ne
l'atteindra cei*tainement pas. Il est dit au S'u-king : Si l'on se met à faire le
bien la fortune viendra ; si Ton se met à faire le mal, ce sera le malheur. Tout
homme qui cherche (son bien) ne considérera pas ce livre comme une vaine
parole écrite sur du papier. Le suivant dans les actes, d'un cœur sincère, il ne
négligera pas la pensée fondamentale qui a (produit et) transmis la doctrine
de Tai-s ang "Wen-s'ang.
III. Histoire des trois Royaumes (1).
INTRODUCTION. (Voy. p. 158.)
- Le ministre du palais, conseiller du tribunal des rites Hife, les assesseurs
du ministère Wam&a, Cabuhai, Wang et Wen Kui ont présenté cet ouvrage
& l'empereur, avec tout le respect convenable.
Les événements heureux ou malheureux, les faits importants ou non, les
temps de paix ou de guerre restent le plus souvent ignorés. Les hommes supé-
rieurs seuls les connaissent (2), les autres les ignorent. C'est pourquoi le lettré
met par écrit* d'une manière complète et continue, les actes et le gouvernement
des rois, leurs succès et leurs revers ; tenant compte du présent pour qu'on
l'observe avec^oin, tenant compte de l'avenir pour qu'il imite (ce qu'on lui
propose comme exemple).
L'histoire est le livre qui relate depuis les temps antiques pendant des mil-
liers d'années les actes et la conduite des rois et des princes. En ces temps on
a négligé de rapporter ces choses.
Bien que la puissance des princes soit chose passée, il convient de recueillir
et de relater leurs actes. Bien que les hommes ne soient plus depuis longtemps^
ils peuvent encore servir d'exemples. C'est pourquoi il est dit : le bon peut
être pour moi un précepteur, le méchant peut l'être également.
Depuis les temps antiques, les souverains se succédant d'âge en âge n'ont
point manqué d'agir de cette manière.
L'Empire DcU liyoo (3), l'Empire d'Awm (4) n'ont pu réunir le monde (sous
leur domination); cependant TEmpire Bailiyoo a possédé la moitié du monde (5),
l'Empire d'Aisin a possédé la grande moitié du monde. L'Empire DcU Yuvoan (6)
a réuni tout ce qui est sous le ciel.
Leurs gouvernements et leurs lois, les usages et les coutumes doivent être
les objets de notre attention. C'est pourquoi notre souverain bienveillant, juste,
(1) Le Dai Ywvoan gurun-i suduri bithe ou livre de l'histoire du royaume
Dai Yuwan (Chinois : tai grand et Yutoen, mongol) a été écrit sous le règne de
l'Empereur Ùhun tsi, le premier de la race mandchoue.
(2) Phrase elliptique; sarkô indique ce qu'il faut substituer.
(3) Royaume de Leao ou Leao-si fondé en 916 et détruit par les Kins (Voir
note 4). Dai est le chinois tai « grand supérieur. »•
(4) Royaume de Kin ou des Nutchins fondé en 1115, détruit par les Chinois
sous Litzong en 1234. Kin et Aisin signifient <* or. «*
(5) C'est-à-dire la moitié de l'Empire chinois.
(6) Empire mongol appelé Yiten par les Chinois.
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~ 228 -
ami de la paix, vertueux, ordonnant de retracer fidèlement Fantiquitô et pre-
nant à cœur ce projet, nojis a commandé par décret d*entreprendre cette œuvre :
« Ecrivez, en langue mandchoue, l'histoire des trois royaumes Tai Leao (1),
Aisin (2) et Mongol, en négligeant les faits de peu d'importance. Ecrivez les
succès obtenus en faisant le bien, les revers essuyés en faisant le mal. Exposez
les guerres soutenues, les chasses exécutées. » Tel fut le décret descendu du
trône ; et nous, recevant avec piété et respect ce décret important du Céleste
(Empereur), la première année de l'Heureux et Saint (Empereur), nous avons
commencé à écrire à dater du cinquième mois, avec le plus grand soin, tout
ce qu'il était utile de relater, tout ce qui s est passé depuis le premier Tai-tsu (3)
jusqu'à la fin de Yelioi Dashi (4) de Siliyoo sous 14 khans pendant 307 ans ;
puis pendant les 119 ans des 9 khans du royaume d'Aisin; enfin pendant les
162 années des 14 khans de l'Empire mongol. Nous avons écrit soigneusement
tout ce qui avait de l'importance.
L'assesseur du conseil d'Etat Cabuhai, les académiciens secrétaires Nengtou
et Yecengge ont écrit en langue mandchoue l'histoire des trois royaumes.
L'assesseur du conseil d'Etat Hokio, faisant écarter les détails inutiles, a dirigé
l'œuvre d'une manière parfaite. L'assesseur du conseil d'État, prince Wen Kui,
a assisté. Lio Hung Joise a composé le livre chinois. Les secrétaires Burkai
Kengtei, Gôwalca, Korkodai, S'ulge écrivirent avec toutes les marques d'hon-
neur (5).
Le ministre Hife surveilla tout l'ouvrage.
Le sixième mois de la quatrième année du Vénéré et Saint (Empereur), la
récompense en fut donnée avec honneur. Le projet avait été présenté (au sou-
verain) le 29 du troisième mois de la première année du règne assuré (5).
Le ministre président de la cour des rites, Kicungge, présenta l'ouvrage,
avec le respect dû, pour obtenir le décret de publication.
Edit suprême :
« Après avoir écrit avec respect et gravé pour l'impression le livre de l'his-
toire des trois royaumes, publiez-le. »•
Et nous, recevant avec respect l'édit impérial après avoir contribué et veillé
à l'exécution de l'œuvre, Cabuhai^ Sunhai, Esehei, Itu, Utari, Cingtai, Laigun,
Hede, assesseurs, Nenktu, conseiller, Niman, membre de l'Académie, et Btntu,
secrétaire, avons écrit et gravé le tout. Nous avons composé l'histoire du
royaume de Dailiyoo en 300 chapitres, celle du royaume d'Aisin en 300 cha-
pitres et celle du royaume de Dai Yuwan en 600 chapitres.
Ils l'ont présenté avec respect pour le publier à la face du monde, le 7 du
quatrième mois de la troisième année du gouvernement souverain.
Ont surveillé l'exécution complète : Fung Ctowarit Ning Wan U, Kicungge,
membres de la cour des rites. Fan- Wen-Cengy membre du cabinet impérial,
et Garin, membre du conseil des annales du royaume.
(1) Empereur chinois qui régna de 907 à 913, le premier des Tai ou Heou.
(2) Yehu Tashé, général fait empereur en opposition à Yeliu Yenhi, dernier
souverain de Leao.
(3) Litt. « en l'honorant » avec luxe typographique, etc.
(4) Titre des années du règne de Chun-tchi.
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TABLE DES MATIÈRES.
Préface. ........... ^
GRAMMAIRE MANDCHOUE 5
Notions préliminaires 5-12
I. Coup d*œil historique 4. — II. Littérature mandchoue 7. — III. Nature
du mandchou; ses rapports avec le Chinois; transcription 10.
Grammaire. Livre I. Sons et lettres 13-28
Chap. I. Phonétique 13
Chap. II. Alphabet et écriture 14
Chap. III. Prononciation 14
Chap. IV. Des mots et de leur formation 17
ï. Mots simples 17. — II. Dérivation 19. — Variation des suffixes 22. —
Liste des principaux suffixes 23. — III. Composition 26.
Livre II. Emploi et formes des mots 20
ï. Nature et fonction des mots 29
II. Des formes grammaticales 31
Chap. I. Des noms. — § 1. Substantifs. A. Genre. ... 32
B. Nombre 33. — C. Relations ou cas 33
Chap. II. Adjectifs. — § 1. Forme et nature 34
§ 2. Comparatif et superlatif. 34
Chap. III. Déterminatifs. — § 1. Noms de nombre .... 38
§ 2. Autres déterminatifs. Voy. 40 in fine.
•Chap. IV. Pronoms 41
§ 1 Pron. personnels 41. — § 2. Possessifs. — § 3. Démonstratifs 42. —
.^ 4. Interrogatifs. — § 5. Indéfinis 43. — § 6. Relatifs 44.
Chap. V. Des verbes. — § 1. Formes verbales 44
§ 2. Difi'érentes espèces de verbes 50
§ 3. Verbes dérivés 51
§ 4. Proposition interrogative, etc 52
§ 5. Verbes irréguliers 53
§ 6. Verbes défectifs 57
Chap. VI. Particularités des temps et des modes verbaux. . . 57
Formes en M 57. — Participes 58. — Passé 60. — Gérondif 61. — Modes
dépendants 62.
Chap. VII. Termes de rapports 64
§ 1. Adverbes 64. — § 2. Postpositions 67. — § 3. Conjonctions 69. —
.§ 4. Interjections 70.
8
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L.ivre IIÏ. Onomatopées 70
SYNTAXE 72
Chap. I. Proposition simple.
ï. Complément des noms 72. — Complément des verbes 74. — Proposition
contractée 78.
Chap. II. Proposition complexe. Phrase 79. — Principe. Propositions coor-
données 79. — Prop. subordonnées 80. — Proposition relative 82. — Proposi-
tions complétives diverses 83.
Chap. III. Particularités de la syntaxe. — § 1. Emploi des auxiliaires
Bi 85. — 0, 86. — Baha, Jafa, Se, 87. — Ali, Hami, Goida, 89. — Ellipses 89.
§ 2. Négation complexe 90
§ 3. Phrases exprimant la crainte 90
§4. Prohibition 91
§ 5. Interrogatives 91
§ 6. Termes de politesse 92
§ 7. Idiotismes 93
§ 8. Construction 93
§ 9. Ponctuation 97
Analyse des phrases ; proverbes 98
ANTHOLOGIE 101
I. Evangile 103
II. Miroir de la langue mandchoue. lOT
III. Edit de Yong-cing (Dergi Hese) 119
IV. Lois pénales (manuscrit inédit) 130
V. Ode à la ville de Moukden par Kien-long 134
VL Extraits du Shu-King 139
VII. Extraits du Shi-King. 149
VIII. Livre de la récompense des bonnes œuvres secrètes 155
IX. Histoire du royaume mongole 158
X. An-i dulimba (le milieu fixe) 159
Textes en caractères mandchoux (Bergi Hese) 161
Transcription de la page 170 171
^VB.gmeniAxjiBaiYuwan'igurun'isuduribithe .... 172
LEXIQUE. 173
APPENDICE. Tradiictiom.
Préface du miroir de la langue mandchoue 223
Livre de la récompense des bonnes œuvres secrètes. 225
Histoire du royaume mongol. 227
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FORMES ET TERMES PRINCIPAUX
APPLIQUÉS DANS LA GRAMMAIRE.
Adali, pag. 84.
-Dari, 70, 83.
-Ji, 51.
Adalingge, 84.
De, 36, 62, 68,75-78, 82.
Joo, 91.
Ahô, 90.
Dere, 57.
Aika, 62.
-Ka, 54.
Ainambi, etc., 91.
Ebsi, 84.
Kai, 50.
Aiseme. 91.
Eici... eici, 63.
-Ki, 47, 62.
Akô, 50, 52, 76, 77.
Ele, 84.
-Kini, 48.
Akôci, etc., 50, 63.
Akôn, 52, 53.
Fali, 93.
La(o,e), 51.
Akôngge, 53, 60, 90.
-Fi, 47, 61, 62,
63,81.
Lakcafi, 38.
Alimbi, 89.
Amala, 83.
Gemu, 34.
Mangga
Ambula, 90.
Geren, 34.
Manggi, 83, 95.
Anggala, 83, 85.
-Geri, 40.
-Me, 47, 58, 61, 63, 75
Antaka, 92.
Gese, 84.
81.
Ayoo, 90.
Goida, 89.
Gojime, 50, 84.
-Mpi,51.
Ba, 37, 59, 93.
Gônici, 89.-
-N, 53.
Babi, 85.
Gônin, 96.
.Na(o,e),51.
Bade, 84.
Naka, 91, 93.
Baba, 87.
-Habi, 60.
Nakô, 84.
Baitakô, 93.
Hacin, 93.
Ndara (ère), 84.
Be, 35, 74, 75, 80.
Hamimbi, 89.
Ndu, 51.
Beye, 42.
-Hangge, 59.
Nggala (o,e), 79.
Bi, 45, 46, 50, 57, 76,
Hon, 38.
Ngga(e),40,43,44.48.
85, 86, 95.
— bi, 58, 78, 80.
Bihe, 46, 47.
I, 35, 40, 67, 68
73, 76.
-Ngka(e),55.
-Bu, 51.
77, 82.
-Ni. 52, 53.
Inu, 79.
-Nio,
-Ca(o,e), 51.
Isirakô, 85.
Ningge, 37.
Ci, 36, 38, 68, 75-77, 82.
Nofi, 93.
-Ci, 40, 47, 62, 81.
Ja,
-Nu, 51.
-Cibe, 48, 63, 79.
-Ja, 51.
Jafa, 87.
0,52.
Dabala, 50.
Jaka, 83.
0-mbi, 50, 57, S6.
Dabali, 38.
Jakade, 58, 84,
85, 96.
Obumbi, 86.
Dade, 84.
Jalan, 83.
Oci, 86.
Dabame, 83.
Jergi, 34, 93.
Oribe, 63.
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Oho, 73.
Ohode, 58.
Onggolo, 83.
-Pi, 57.
-Ra, 45-47, 58.
-Rangge, 59.
Saka, 37, 83.
Se, 63, 87-89.
S anggambi, 89.
Ta (te), 40.
Tai, 69, 83.
Tala (o, e), 69, 83.
Tanggô. 34.
TeUe, 50, 84.
Tetendere, 84.
Tome, 34.
Tumen, 34.
Turgun, 83, 96.
Tuttu, ofi, etc., 86.
Tuwaci, etc., 63, 89.
Udu, 63.
Umai, 90.
Urne, 53, 58.
Umesi, 38.
Unde, 50.
Urse, 34, 37.
Yabu, 61.
Wajimbi, 89.
Waka, 50, 79.
CORRIGEZ :
Pag. 221, l'antepéD. lisez : Yangsa-mbi, sarcler.
Pag. 222. lig. 7, lisez : Yrrhuwe, fourmi.
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lié.
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ÀVESTA. Livre sacré du Zoroastrisme, traduit du texte zend, ac-
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édition, entièrement revue et complétée. PariSj 1881, un magni-
fique volume in-4® de 671 pages, avec carte et planches. 20 fr.
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ÉTUDES ÉRANIENNES. I. De l'alphabet avestique et de sa trans-
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MAZDÉENNE, in-4« CCL pp. Paris 1881.
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critique de M. J. Luquiens.
DER AVESTISCHE KALENDER UND DIE HEIMATH DER AVESTA-
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duits du sanscrit, in-8«. Louvain 1878.
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TIQUES. Yeshts I et XII, in-8«, 260 pp. Leipzig, Gerhard, 1883.
SOUS PRESSE.
ÉTUDE SUR LA LANGUE OTHOMIE. (Bruxelles).
TEXTES MANDCHOUS. CHINOIS traduits fParis).
LA RELIGION DES ^NCIE^ CIUNOIS (Paris).
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THE UNIVERStTY OF MICHIGAN
DATE DUE
AUG 1 3 2004
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